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- DEBUT DE SIECLE 2000 - 2001
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- L'an 2000 à Bourges
Les Nuits Lumière de Bourges dévoilées
Le patrimoine, le tourisme et l'année Jacques Cur
Les batailles : les sculptures de Bourges !
L'économique : Bouygues à Bourges
Deux visites à Bourges qui ne passent pas inaperçues
La maison des Associations
En vrac sur une fin de siècle
La campagne électorale de mars 2001
Derniers dossiers du siècle et du millénaire
Fin de campagnes et élections des 11 et 18 mars 2001
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- L'histoire de Bourges au XXe siècle
avait commencé le 1 er janvier 1900, le maire de la ville
s'appelait Henri Mirpied. A cette époque, les médias
: radio, cinéma, télévision, internet n'étaient
pas totalement de ce monde, et seuls les journaux apportaient
l'information, avec le bouche à bouche de notre pays resté
très rural.
Un siècle après, tout est changé, l'évolution
des techniques, les transports, l'information, les communications,
l'an 2000 apparaît comme un des grands moments de l'existence
.
- Le recensement à Bourges était
particulièrement attendu, car cela faisait une dizaine
d'années que l'on ne pouvait plus se situer. Il faut rappeler
que depuis 1975, la population diminuait de manière régulière,
de 77300 personnes en 1975 à 75420 en 1990.
Le chiffre de 1999 tombe, il était mauvais, 72 610 habitants
(sans double compte) c'est à dire que la ville avait perdu
près de 3000 habitants en 10 ans. Et l'agglomération
de Bourges elle-même, qui avait toujours augmenté,
pour la première fois de l'histoire diminuait aussi. Bourges,
avec 72 200 habitants (et 76 075 en double compte) devait réagir.
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- L'an 2000 à Bourges
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- L'année 1999 se termine en forme
d'apocalypse due aux éléments météorologiques.
Deux tempêtes redoutables éclatent à la fin
de l'année, celle du 27 décembre est catastrophique
en France et Bourges s'en sort avec peu de dégât,
la cathédrale Saint Etienne ayant, semble-t-il mieux résisté
que celle de Notre Dame de Paris. Ailleurs dans les Vosges, en
région parisienne ou dans le Sud Ouest, c'est la désolation.
Beaucoup de victimes et des milliers d'arbres sont détruits.
- La soirée du 31 décembre
1999 est très attendue, le passage à l'an 2000
se déroule à Bourges sous le signe de la qualité
et de la convivialité. Le spectacle proposé a de
quoi plaire, le premier parcourt lumineux des Nuits Lumière
est inauguré en cette occasion. Les Berruyers, même
les plus informés, ne savent pas trop de quoi il s'agit,
et un brin de scepticisme éclaire certains visages. Un
feu d'artifice sur la place Séraucourt est programmé.
Enfin, l'organisation par l'Agence culturelle de Michel Pobeau,
de réveillons au parc Saint Paul, est une " première
" à Bourges avec l'aide du milieu associatif, des
"Flamboyants" aux "Portugais de Bourges",
il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. Le
réveillon "partage" accueille les plus démunis
des Berruyers, avec à l'opposée, une soirée
huppée au palais d'Auron. Enfin, Janine, la "Reine
de la Guinguette" et de l'animation propose son Réveillon
au Pavillon.
Une grande et belle soirée, avec l'émerveillement
des Nuits Lumière, un projet qui mijotait depuis trois
ans.
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- Les Nuits Lumière
de Bourges dévoilées
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- Le projet des Nuits Lumières de
Bourges remonte à 1995. Dans le cadre de la politique
culturelle et touristique de la ville, il apparaissait nécessaire
de concevoir "quelque chose" qui ferait venir le touriste,
en plus de la cathédrale, et qui lui ferait passer la
nuit en Berry.
Pendant des mois, les idées fusent, chacun voit au cours
de l'année 1996 ce que font les autres, à Beaune,
Amboise, Reims, et surtout au Mont Saint Michel ou André
Margotin revient ravi de la mise en lumière du lieu. Cela
donnait des idées pour Bourges
..
- Un appel d'offre est lancé en 1997
pour une "mise en lumière de la ville" . Le
choix des élus se porte sur la société Itinérance,
de Philippe Noir et Christine de Vicher, concepteurs du Mont
Saint Michel et d'Azay le Rideau.
- Les Nuits Lumière naissent à
partir d'aquarelles qui montrent le circuit, les éclairages
des porches, les scénographies, la cathédrale enfin
illuminée, le tout, au long d'un parcourt où doit
essentiellement régner l'émotion.
Les travaux durent une bonne année pour un coût
de total de 10 MF pour l'ensemble de cette première tranche
donnent des sueurs froides à beaucoup. Pourvu que ce parcourt
soit une réussite ! En fait, le coût pour la ville
ne sera que légèrement supérieur à
3 MF.
Au soir du 31 décembre 1999, vers 22 H 30 les personnalités
locales sont présentes au côté des concepteurs.
Le cortège s'ébranle à partir de la rue
des Hémerettes, suivi d'une foule de plusieurs milliers
de Berruyers. Dans un léger froid sec s'ouvrent les clés
et les portes du circuit avec l'histoire de Bourges dans les
temps anciens projetés sur les murs du rempart gallo-romain
et c'est l'émerveillement.
La cathédrale éclairée par Pierre Bidault
est une merveille. La lumière est faible pour le premier
étage du bas, un peu plus forte ensuite et c'est l'illumination
dans les parties hautes. C'est une élévation de
l'édifice par la lumière, la toiture elle-même
étant d'un bleu féerique. Les concepteurs ont su
concilier le spectacle et le sens religieux de "notre"
Cathédrale, conformément aux vux du chanoine
Massip.
- Pour la première fois, il est possible
de passer derrière le chevet de la cathédrale,
et sur un fond musical d'orgue de découvrir les vitraux.
Puis c'est la Grange aux Dîmes, discrètement illuminée,
avant d'atteindre par les rues pavées, éclairées
de lanternes bleues l'hôtel Lallemant où est projetée
la première scénographie : une fête à
la Renaissance. Ensuite, par la rue Mirebeau, dans la cour du
couvent des Augustins apparaissent des anges sur une musique
magique. C'est sans doute le moment le plus fort du parcourt,
émotion, respect et beauté des lieux. Ensuite l'Hôtel
des Echevins avec des projections sur un mur et à terre
avant de remonter la rue Porte Jaune vers la cathédrale.
On découvre alors la cathédrale dans un halo de
brume c'était unique et féerique.
Arrivée place Etienne Dolet, chacun avait compris,
le pari était gagné. Du grand art !
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- Le succès des Nuits Lumières
ne faiblit pas et sa réouverture dès le printemps
suivant, puis tous les soirs durant les mois d'été,
ce sont des centaines, puis des milliers de personnes qui font
chaque soir ce parcourt. Ils sont 60 000 visiteurs pour cette
première année, un succès que peu avaient
prévu. Chacun redécouvrait " ses monuments
de Bourges ", en reprenait possession, et la fierté
se lisait dans le regard des habitants.
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- le patrimoine, le tourisme
et l'année Jacques Cur
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- Le palais Jacques Cur avait aussi
reçu son embellissement tant attendu, avec la réhabilitation
complète de la façade extérieure, inaugurée
par le ministre de la Culture Catherine Trautman pendant le Printemps
de Bourges 1999.
C'est le changement de structure de l'Office de Tourisme et son
professionnalisme sous l'action du président Jean Claude
Leray, par ailleurs directeur de l'Hôtel Bourbon, et d'Alain
Ferrandon le dynamique directeur de cet Office qui a su mobiliser
un effectif compétent. La Ville apportant un financement
direct ou indirect, de l'ordre de 4 millions de francs, c'est
à dire quatre fois plus important qu'au début des
années 1990.
- Bourges peut se targuer de devenir une
grande ville touristique. La cathédrale Saint Etienne
avec son inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO avait
déclenché le mouvement.
La première action visible dans le domaine du tourisme
avait été en 1997 la mise en uvre d'une
véritable signalétique patrimoniale à
base de panneaux, lutrins et accroches pour une cinquantaine
de monuments de la ville.
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- Une importante concertation s'était
déroulée à cette époque, puisque
3 firmes avaient été choisies en "short list"
et avaient fabriqué un prototype que les Berruyers avaient
vus en situation, place Saint Bonnet. Ils avaient donné
leur avis. Le projet local de la société Kéops
sort gagnant et la signalétique mise en place devient
autant appréciée par le touriste que par les Berrichons
qui redécouvre les grands et petits monuments de Bourges.
- L'année 2000 fut aussi celle de
la commémoration de la naissance de Jacques Cur
en 1400. Une association avait été créée
avec Marie France Narboux comme présidente pour coordonner
les 30 manifestations culturelles, les expositions, les jeux
ou les conférences prévues tout au cours de l'année.
Le succès fut très important avec des moments forts,
comme l'ouverture de l'année Jacques Cur en avril
2000 dans le Palais du Grand Argentier. Le défilé
de personnes costumées comme au XV ième siècle
devant 600 invités constitue le premier succès.
Puis c'est le film à la cathédrale, "la passion
de Jeanne d'Arc" de Carl Dreyer avec une improvisation à
l'orgue de Thierry Mechler. Une idée d'Anne-France Pagenel,
la présidente des Amis du Grand Orgue. Le nouvel archevêque
de Bourges, Monseigneur Barbier assiste à ce concert.
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- L'année Jacques Cur à
Bourges en l'an 2000, c'est aussi une Exposition de tapis, de
livres, marché médiéval, exposition des
Vierges de Pitié du XVe siècle, diaporama, , jeu
et divertissement ponctuent cette année.
- C'est pour embellir la ville que le projet
de la réfection de la Place Etienne Dolet est réalisé,
les premières études de Bernard Huet dataient de
la municipalité précédente. La première
tranche concerne le "Petit Jardin de l'Hôtel de Ville",
qui prend pour nom, Jardin Cardinal Joseph Lefèvre, devient
un des lieux privilégiés du centre ville. Les garages
abattus, les massifs refaits, un petit mur est reconstitué
et la remise de la sculpture de Corbin, la Baigneuse, complète
le site considéré par tous comme une grande réussite.
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- Les batailles locales, les sculptures
de Bourges !
- Mais Bourges depuis la nuit des temps
sera toujours la ville des grandes batailles dans le domaine
des sculptures de la voie publique. Tout commence avec la fontaine
de la rue Mirebeau, uvre de Jean François Jeannet,
elle avait beaucoup souffert du temps et des éléments.
Il fallait la changer. Après une pré-étude,
le Bureau municipal décide de remplacer cette fontaine
par une uvre du même sculpteur, lequel fit plusieurs
propositions, dont un obélisque implanté à
la veille du printemps de Bourges 2000.
La nouvelle fontaine se présente sous la forme d'un monolithe
en pierre de 3,3 mètres de haut, pris dans un bassin triangulaire
isocèle de 2,40 mètres. Elle est inaugurée
le 19 avril 2000 dans une atmosphère bon enfant.
Comme toujours, il y eut les pour et les contre. L'affaire se
corse à la suite d'un article de Laurent Quillerié
de la galerie Pictura qui affirme qu'il n'était pas dans
la mission des élus de définir les sculptures de
la ville, mais d'une commission de gens compétents.
Cette réaction est très mal ressentie par le maire
et son équipe, car depuis 5 ans, l'aide à l'art
plastique, et a tout ce qui est contemporain n'avait cessé
d'être encouragé. Alain Meilland, directeur de la
Culture n'avait cessé de promouvoir cette forme artistique.
De l'exposition de Tampopo dans les marais de Bourges à
la FAC, Foire d'Art Contemporain au Château d'eau, la ville
s'était mobilisée comme jamais auparavant.
C'était le retour de vieux démons et
..la
proximité des élections municipales prochaines.
La simple remise en état du Château d'Eau de la
place Séraucourt pour en faire un centre d'exposition
international avait coûté des centaines de milliers
de francs et l'exposition de Bernard Dejonct à l'été
2000 avait permis de redécouvrir un lieu magique.
- Jean François Jeannet
Photo de l'auteur
- Sur le rond point, devant le château
d'eau, une belle uvre monumentale de Bernard Delagrange
accentue la présence de l'art contemporain en ville. Elle
est très vite adoptée.
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- L'économique :
Bouygues à Bourges
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- Mais le problème numéro
1 de Bourges, c'est l'emploi. A la veille des vacances 2000 l'information
arrive subitement. Cette fois, ça marche, une entreprise
importante avec 300 emplois à la clé s'implante
à Bourges. Il s'agit d'une filiale du groupe Bouygues
qui travaille dans le domaine des communications. Bourges a été
choisi par rapport à des villes comme Blois, tout simplement
parce que la ville a proposé un bâtiment directement
et immédiatement utilisable
. En zone franche. Un
vrai succès pour Serge Lepeltier.
Cette zone franche est située à Port Sec Nord,
sur une ancienne emprise militaire de réparation de matériel
que l'armée avait vendu à la Ville.
A cette période le site de Port Sec Sud est acheté
à l'armée avec ses 37 hectares de friches industrielles,
de quoi implanter à deux pas du Centre Ville des industries
nouvelles.
Des projets se constituent, Pilkilson et BMW sont intéressés
pour s'implanter à Bourges, il n'y aura pas de concrétisation
! Mais chacun sent que tout se met en uvre pour gagner
des implantations industrielles de substitution à l'armement.
La zone franche de COMITEC poursuit son implantation avec des
firmes de petite dimension spécialisées dans la
nouvelle technologie. Cette nouvelle technologie fait la "
Une " des journaux, avec le symbole que représente
Internet. Au début de l'année 2001, le député
du Cher et conseiller municipal Yann Galut annonce la future
création " d'une école de l'Internet "
à Bourges pour former des ingénieurs. Serge Lepeltier
est favorable à une telle initiative, Bourges a tant besoin
de conforter l'enseignement supérieur, mais il reste prudent,
l'exemple de l'Ecole d'Architecture reste en mémoire.
Internet, à Bourges, c'est un site de la ville créé
par Bernard Javerliat et géré par Bruno Béquignon,
des anciens de Recto verso, ce site est un des plus remarquables
de France, il a obtenu à Lyon en 1998 ( ?), le troisième
prix national ! La ville veut faire d'Internet son cheval de
bataille. France Télécom teste en réel la
nouvelle technologie ADSL, (Internet Grande Vitesse) dans des
établissement scolaires de la ville, des petites écoles
comme les primaires de l'Aéroport à l'ENSIB en
passant par l'IUT, toutes sont équipées d'ADSL.
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- Deux visites à Bourges qui ne passent
pas inaperçues
- C'est le premier jour du Printemps de
Bourges en avril 2000, que Lionel Jospin, Premier ministre vient
à Bourges.
Il veut voir cette édition dite des "nouvelles musiques",
comme l'année précédente, et c'est un marathon,
comme toute visite ministérielle de haut niveau.
Il est accueilli à l'Hôtel de Ville, par Serge Lepeltier,
dont le discours est très Républicain, voir consensuel.
La réponse de Lionel Jospin a des connotations plus politiques.
Le cabinet du Premier ministre avait demandé au maire
de Bourges dans la matinée, une copie de son discours
..
Lionel Jospin était déjà venu, dans le passé,
au Printemps de Bourges mais ne semble pas très à
l'aise, craignant un " coup fourré de cette municipalité
de droite, ou un rejet par la jeunesse si présente ".
Il est vite rassuré sur le premier point, Michel Sapin
ministre et Berrichon d'Argenton sur Creuse, présente
le maire de Bourges Serge Lepeltier au Premier ministre, en ces
termes, " c'est un grand républicain ".
Il reste le contact avec " la jeunesse " : le Premier
ministre la rencontre en traversant les allées du Printemps.
Il fait quelques passages dans les salles de concert, avec en
point d'orgue, le spectacle de Louise Attaque sous le grand chapiteau
blanc, ce qui vaut au Premier ministre d'être copieusement
sifflé
.. comme généralement tout homme
politique qui entre dans cet univers de jeunes, C'est la règle
du jeu depuis des années !
- Quelques mois plus tard, le jeudi 5 octobre
2000, c'est la visite du président de la République,
Jacques Chirac pour le Cher et Bourges. Le chef de l'Etat a toujours
eu des relations privilégiées avec Serge Lepeltier.
Député, maire ou sénateur, depuis toujours,
ce dernier a été un fidèle de Chirac, de
"ce gaullisme souvent considéré comme pur
et dur".
Cette visite est aussi un intermède dans la période
mouvementée que traverse le chef de l'Etat aux prises
avec "les affaires de la mairie de Paris" au temps
où il en était le maire. Venir à Saint Amand,
Bourges ou La Borne, c'est reprendre un peu de cet oxygène
de la France profonde, loin des turpitudes parisiennes.
Peu de monde sur la toute nouvelle place Etienne Dolet, où
sont passées autrefois les foules gaullistes du Général.
Mais Jacques Chirac serre toutes les mains, avant de prononcer
un discours très fort sur Bourges et son maire.
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- Ensuite, Serge Lepeltier présente
sa ville avec beaucoup de détermination, insistant sur
le virage pris dans le domaine économique avec la diminution
de l'activité d'armement. Et comme cadeau,
. une
caisse de bière de Bourges, que le Président dit
apprécier.
- En s'en allant vers La Borne, le président
de la République fait une halte à l'usine de cogénération,
la chaufferie dont Bourges est très fière. Cette
technique a été installée en mars 1997 par
la Cogetherm, filiale d'EDF. Cela permet de remplacer pour chauffer
les 6600 logements HLM de la ville, d'utiliser du gaz à
la place du charbon, et de produire de l'énergie thermique
avec, en prime de l'électricité. Un "plus"
pour l'environnement, les centrales au charbon d'avant 1997 étant
parmi les plus polluantes.
- Le repas du midi s'est déroulé
à la préfecture en petit comité. Le menu
est affligeant, lorsque l'on se reporte à ce qui fut mangé
par le président Lebrun en 1938 ! Ainsi, le Président
Chirac eut :
- Crottin de Chavignol chaud sur lit
de salade
- Poulet en barbouille et sa garniture
forestière
- Poire belle Hélène
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- Et c'est tout ! Certains dirent que c'était
à la demande de J. Chirac qui avait tendance, ces dernières
semaines " à prendre du poids ".
- Dossier de presse de Cogetherm d'avril
1998
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- La Maison des Associations
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- Le vendredi 1er septembre 2000 est inaugurée
la Maison des Associations dans l'immeuble de " briques
rouges " de l'ancien Hôtel Dieu ; elle avait été
commencée en 1999. Il s'agit sur 4 étages de proposer
des salles de réunion, des bureaux, des locaux partagés
entre les associations de Bourges. La surface utile est de 1450
mètres carrés, et le coût de construction
s'est élevé à 12 millions de francs, le
Conseil général ayant participé au financement
pour 3,5 millions.
- Dans le cadre d'une large concertation
avec le milieu associatif, ce sont 170 associations qui ont répondu
au questionnaire et sont venus aux réunions tenues à
l'IMEP, pour cerner les besoins et les attentes de chacun.
L'Université Populaire de Michel Marc, l'association Bourges
Accueil d'Elvire Canard et les Amis des Musées de monsieur
( ?) Jonchère sont parmi les premiers occupants.
Serge Lepeltier est très heureux de cette inauguration,
car la foule est présente, mais surtout qu'il s'agit d'un
projet sur lequel les Berruyers n'attendaient pas la Droite.
- Pour beaucoup le milieu associatif est
avant tout ancrée à gauche, et qu'un tel projet,
très coûteux soit l'uvre d'un maire RPR, cela
en surprend plus d'un
Les personnes présentes ne sont pas déçues,
les locaux sont esthétiques, fonctionnels et bien agencés,
il faudra désormais faire vivre cette Maison.
Dans son discours, Serge Lepeltier parle ainsi :
"Cette inauguration tient dans nos curs une place
toute particulière. C'était une idée ambitieuse
et nécessaire, à laquelle nous sommes tous très
attachés, et quant je dis tous, je pense aux associations
comme aux élus de Bourges".
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- En vrac sur une fin de
siècle
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- L'an 2000 et le siècle s'achève,
la politique française est principalement axée
sur l'impossible cohabitation au sommet de l'Etat et la préparation
des élections présidentielles de 2002, qui se dérouleront,
entre Chirac et Jospin. En province, chacun suite ces événements,
d'une manière très lointaine.
Bourges embellit avec des réalisations comme le Pôle
de la Gare qui montre désormais à tout voyageur
sortant de la gare qu'il arrive dans une ville accueillante dotée
d'un patrimoine affiné.
Par contre, le Centre de loisirs des Prés Doulets patine
un peu
.. si les cinémas Multiplex donnent
les résultats attendus et font l'unanimité de la
jeunesse, les deux restaurants prévus prennent du retard,
et la patinoire voit son ouverture reportée
. d'un
an ! Quant aux surfaces commerciales, comprenant 4500 mètres
carrés, elles existent quelques commerçants qui
lance comme en 1982 / 83 une pétition, n'ayant pas tout
compris des enjeux économiques d'une cité comme
Bourges.
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- Le succès des multiplex surprend
beaucoup de monde, depuis l'inauguration du 26 juillet 2000,
ce sont des milliers de personnes qui vont désormais régulièrement
au cinéma. Les jeunes ont vite compris l'apport des 12
salles de cinéma et le week end, les personnes d'un certain
âge ou les enfants prennent la direction des Prés
Doulets. Certains jours, il manque déjà des places
de parking !
- Sur le plan politique, le département
reste le fief de Serge Vinçon, il ne semble pas menacé
par les prochaines cantonales, même si les conseillers
généraux de gauche accroissent le nombre de leurs
membres, élection après élection. Pour la
région, le président, Michel Sapin, étant
devenu ministre de la Fonction Publique lors d'un remaniement
du gouvernement Jospin, le nouveau président élu,
se nomme, Alain Rafesthain. Il est socialiste et maire de Fussy,
personnage reconnu pour son sérieux et sa gentillesse.
Comme président de la Région, il récupère
le dossier du Lycée Agricole, qui doit se construire hors
de Bourges, c'est à dire au Subdray, ce qui ne manque
pas de logique, mais dont le coût est considérable
et enlève au quartier difficile de Bourges-Nord, un élément
très structurant. Son possible remplacement à terme
par l'arrivée du CREPS proposé et défendu
par les communistes de Jean Claude Sandrier et la ministre Marie
Claude Buffet étant encore une hypothèse
.
- Sur le plan des routes, l'autoroute qui
doit relier Bourges à l'est de la France par Auxerre a
du plomb dans l'aile et pour les responsables locaux, c'est un
coup de poignard dans le dos de la part du gouvernement
et des Verts. La région semble rester, par soucis politique
en dehors de ce dossier pourtant fondamental pour l'avenir de
la Ville.
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- La campagne électorale
de mars 2000
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- C'est juste avant les vacances de l'été
2000 que commence timidement la campagne électorale. Chacun
informe les électeurs de la suite des opérations.
Serge Lepeltier distribue un journal de 4 pages avec pour thème
"Bourges avance", en reprenant l'ensemble des réalisations
effectuées en 5 ans. Au plan du concret, et en comparaison
avec le première mandat de Boisdé ou de Rimbault,
c'est le record en matière de réalisation.
- Dans une courte interview, le maire de
Bourges évoque :
" Nous avons dû combler un retard important en matière
de voirie, avec de très nombreuses rues dont les trottoirs
n'avaient pas été refaits depuis plus de 30 ans."
- Et puis vient la question de l'image du
maire Serge Lepeltier. Beaucoup comparent ce comportement avec
celui de feu Jacques Rimbault, et le maire de répondre
:
"J'ai tendance à penser que mon travail est
mon meilleur discours. Mais c'est vrai j'apparais réservé.
Pourtant j'aime les gens, le contact avec les Berruyers. Je crois
que cette image un peu froide s'efface peu à peu et que
beaucoup de Berruyers ont eu l'occasion de découvrir ce
que je suis vraiment
. Un homme qui aime rire, passer des
moments chaleureux en famille
. "
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- L'opposition municipale, avec Jean
Claude Sandrier n'est pas en reste et la liste s'affine,
emmenée par les dirigeants locaux du Parti Communiste,
les premiers tracts "veulent redonner Bourges aux Berruyers".
Dans cette gauche plurielle, quelques tensions apparaissent du
côté des "Verts" de Joël Crotté,
alors que les socialistes emmenés par Yann Galut, Irène
Félix et Jean Pierre Saulnier en ont pris leur
.
parti, les socialistes seront une fois encore sous la coupe des
communistes.
- Quelques semaines avant Noël, les
groupes de travail des deux listes principales se mettent à
cogiter le Bourges de demain, c'est Serge Lepeltier qui s'affiche
sur les murs avec quelques membres de la future liste, puis seul,
avec le nom de la liste "Bourges plus loin". La gauche
travaille davantage le contact local qui lui a toujours réussi
et distribue des tracts dans les boîtes aux lettres.
Dans le foisonnement des idées, il ressort trois priorités,
l'économique, la sécurité et l'environnement.
La liste de gauche a une rôle plus facile, de critique
de ce qui a été fait, jouant, sur " l'autoritarisme
du maire et sa solitude ", insistant sur les hausses d'impôts
et les travaux " pharaoniques " réalisés
et non indispensables.
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- Au début de 2001 les 49 candidats
de chacune des deux listes sont dévoilés, sans
réelle surprise. A droite quelques têtes nouvelles,
et beaucoup de femmes, la loi impose qu'il y ait autant de femmes
que d'hommes. Chacun note la présence d'Andrée
Depond en seconde position, celle de premier adjoint, alors que
les " politiques " sont là, comme Alain Tanton
et Philippe Gitton. A gauche quelques retours et
. Beaucoup
de femmes comme Irène Félix en bonne place. Les
députés et conseillers généraux sont
en tête de liste, mais le second de la liste est Yann Galut
devançant Jean Pierre Saulnier et Jacqueline Jacquet.
Les Verts emmenés par Joël Crottés sont quatre.
- Les cantonales dans trois cantons de Bourges
se dérouleront le même jour que les municipales,
et la droite réussit un joli coup en étant uni
aussi bien dans les municipales que pour élire les candidats
au Conseil général. C'est ainsi que Roland Chamiot
entre en lisse, il est bien le seul candidat possible pour battre
la gauche dans Bourges 3, alors que Frank Thomas Richard abandonne
sa place comme maire adjoint pour reprendre son siège
" bêtement perdu " au Conseil général.
Enfin pour Bourges 5, c'est le docteur Verdier qui se relance
dans l'aventure et dans un canton " affecté à
gauche ".
A gauche, ce n'est pas l'union, et chaque parti a son candidat,
Guérineau, Berthot, Manigot
. Et beaucoup d'autres.
- A l'automne 2000, un article du Figaro
Magazine dresse la situation de Bourges, et si l'article est
très favorable au maire Serge Lepeltier, l'analyse du
journaliste Bruno Bécart directeur de la Nouvelle République
laisse pantois, il évoque simplement un score de 50 /
50 entre Lepeltier et Sandrier, ce qui n'est pas bon pour le
moral de la droite locale alors que la gauche sent la victoire
à portée de voix !
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- Derniers dossiers du siècle et
du millénaire
- Bourges en cette fin de siècle
embellit, c'est le point fort de la municipalité sortante.
Les travaux de la Gare se terminent et sont inaugurés
le 19 février 2001, des ronds points, des fontaines et
le retour du Luchrone, la qualité est à nouveau
présente.
Le musée de l'Homme est terminé, mais trop d'inaugurations
à la veille des élections n'est pas toujours bien
perçue, alors, L'équipe de Serge Lepeltier attendra
le mois de Mai.
- Chacun attend les élections
.
ou le Printemps de Bourges. Depuis 3 ans, l'équipe de
Daniel Colling a redonné " un coup de jeune "
à son Printemps avec des musiques connues et appréciées
par les seuls moins de 18 ans, voire plus jeunes.
La Maison de La Culture poursuit sa saison, avec une année
consacrée en partie à la danse contemporaine.
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- Fin de campagne et élections
des 11 et 18 mars 2001
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- La campagne est classique avec les distributions
de tracts sur les marchés, la présence dans la
ville des futurs élus, des futurs battus et des militants,
sans oublier la sortie des super marchés ou des usines.
Pour la première fois, des sondages locaux sont publiés.
La Nouvelle République publie le premier sondage qui donne
Serge Lepeltier très largement vainqueur, alors qu'une
semaine après , le Berry Républicain publie les
résultats du sondage CSA : c'est l'inverse du premier,
la gauche l'emporte.
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- Les thèmes portent sur l'économique,
la sécurité et l'environnement pour la droite,
sur la future baisse des impôts et la concertation pour
la gauche. C'est à partir des premiers jours de janvier
2001 que les équipes des deux côtés se mettent
en ordre de marche serré. Jean Claude Sandrier annonce
que la hausse des impôts des ordures ménagères
est inacceptable : "Il est anormal et injuste que la municipalité
ait procédé à une augmentation de 102% en
1999. Celle-ci a plus particulièrement touché les
4000 foyers berruyers non-imposables et qui n'ont pas bénéficiés
de la petite baisse d'impôts offerte en contrepartie".
Les journaux locaux affirment qu'après les 102% d'augmentation,
il faut s'attendre, si la droite repasse, à une nouvelle
augmentation de 15%, alors qu'inversement, lorsqu'elle sera élue,
la gauche les diminuera. Serge Lepeltier réplique rageusement,
en rappelant à propos des ordures ménagères
que l'usine de traitement "des Quatre Vents" a été
faite par la gauche et réceptionnée quelques jours
avant les élections de juin 1995, " alors qu'il y
avait des mauvaises odeurs autour de l'usine" et "il
a fallut installer un système de désodorisation
qui a coûté 11 millions de francs au contribuable
berruyer".
- Le maire de Bourges est furieux des accusations
de son adversaire, utilisant des termes rares dans sa bouche,
: " M. Sandrier cherche à tromper les électeurs,
il fait tout pour fuir ses responsabilités". Au cours
d'une conférence de presse, il annonce de manière
solennelle qu'il n'y aura pas de hausse des ordures ménagères
en 2001.
- La campagne est rude mais correcte. La
gauche se focalise sur l'action déterminante de ses députés
et du gouvernement. Jospin ayant fait une apparition le 5 mars,
alors qu'une multitude de ministres viennent encourager Jean
Claude Sandrier. A droite, Serge Lepeltier veut conserver à
la campagne un caractère local, les thèmes sont
très concrets et " il a refusé l'appui de
Bernadette Chirac".
Le Front National ne faisant aucune liste, la droite républicaine,
pour certains observateurs "doit passer au premier tour
"
et Serge Lepeltier obtient l'appui d'Ecologie Bleue de Patrick
Hernu. La gauche plurielle compte sur la possible "vague
rose", les chiffres du gouvernement Jospin étant
très positifs, en particulier le recul du chômage.
Ce chômage à Bourges est en forte diminution, quelle
est la part du local de l'équipe de Serge Lepeltier et
celle du national du gouvernement Jospin
voir de la conjoncture
mondiale ?
- Le soir du 11 mars 2001, la tension est
extrême, les chiffres tombent bureau par bureau, certains
ont basculés, d'autres non. La liste de gauche est en
avance, comme pour le dernier sondage, mais d'autres résultats
arrivent et à 20 H 45, la droite républicaine conserve
la mairie de Bourges, avec 52% des suffrages, contre 48% à
la gauche. C'est le soulagement à droite, " on va
enfin pouvoir poursuivre ce que nous avons commencé ",
alors que la gauche est sonnée. Encore 6 ans à
attendre, c'est beaucoup, Jean Claude Sandrier sait qu'il ne
sera sans doute plus jamais maire de Bourges, la prochaine bataille
sera entre une droite et les socialistes. Une ère est
passée.
-
-
- Le résultat des cantonales est
sans surprise, au second tour, Roland Chamiot entre au Conseil
général, mais Frank Thomas Richard est battu tout
alors que Michel Verdier l'emporte face à Jacqueline Jacquet
qui est battue de cent cinquante voix.
Au Conseil général, Serge Vinçon conserve
la présidence.
- Le XXI siècle commence à
Bourges, avec Serge Lepeltier comme maire, son action fera
l'objet d'autres ouvrages.
-
- ANNEES
2001 à 2008
-
- Routes, rails et avions à
Bourges, le défi du XXI e siècle :
-
- Bourges est située au centre de
la France, elle devrait bénéficier d'un réseau
parmi les plus importants du pays, et ce n'est pas le cas. Pour
l'autoroute pourtant, si l'autoroute
Paris - Bourges- Clermont est un axe Nord-Sud important,
il faut dire que l'autre axe, Ouest - Est avance de manière
laborieuse. Fin décembre 2007, l'ouverture d'un tronçon
entre Saint Aignant et Tours permet enfin d'avoir une liaison
forte entre Bourges, Tours, Angers et Nantes. Enfin, la route
nationale oh combien difficile et meurtrière entre Bourges
et Tours vient d'être transformée en une autoroute
attendue depuis longtemps.
- Il reste aujourd'hui à réaliser
une autoroute ou une 4 voix vers l'Est, c'est à dire vers
Auxerre. Les plus optimistes ne voient pas arriver ce lien indispensable
pour commercer avec l'Est et l'Allemagne avant une vingtaine
d'années.
- Pour le rail, c'est entre la douche froide
et le fol espoir.
Il ne s'écoule pas de semaine à Bourges et dans
le Cher sans que des usagers du train manifestent ou se plaignent
des retards ou des annulation de trains vers Paris ou Lyon, et
ceci d'une manière indépendante des grèves
de novembre 2007. La fiabilité du train en matière
d'horaire est devenu un sujet de scandale pour de nombreux utilisateurs.
La SNCF réplique en expliquant que des travaux ont été
réalisés et donc cela modifie les horaires, mais
cela ne rassure pas les personnes qui utilisent de plus en plus
leur automobile malgré la hausse du prix des carburants.
- A côté de ces manifestations
d'exaspération, plusieurs annonces ont été
faites sur la possibilité d'avoir enfin, le TGV, qui irait
de Clermont à Paris en passant par Bourges. Il y a eu
au cours de l'année 2007, une campagne assez solitaire
de Philippe Bensac, créant une association pour le TGV
à Bourges. Après quelques railleries venues de
gauche comme de droite, les conclusions du Grenelle de l'Environnement
dont une séance s'est passée à Bourges en
octobre 2007, il devenait possible "d'y croire".
Une rencontre entre le maire de Bourges, Serge Lepeltier et Anne
Marie Idrac, PDG de la SNCF se solda par l'annonce que ce projet
était à l'étude, et les parlementaires du
Cher montèrent eux aussi au créneau avec le ministre
Brice Hortefeux, ami du président Sarkozy.
Ainsi, le TGV serait sur les rails... Sauf que certains craignent
les effets d'annonce, surtout à quelques mois des municipales,
alors que d'autres sont persuadés que le train à
grande vitesse, c'est l'avenir et que la ligne Paris - Lyon sera
saturée dans quelques années. Alors, un TGV dans
une quinzaine d'années, c'est possible. Il faudrait que
les politiques du département se battent davantage que
leurs anciens pour le train de 1847.
-
-
- Enfin, pour le
transport aérien, il reste encore quelques personnes
pour y songer, mais toutes les études effectuées
depuis 30 ans ont échoué. Ce fut le "Hub"
de Clermont Ferrand, avec un avion qui vous emmenait à
Clermont, et là, le voyageur pouvait aller dans un grand
nombre de capitales européennes, ce qui était le
but de l'opération. Tout aurait pu aller pour le mieux
sauf que le voyage Bourges- Clermont était en réalité
en voiture et pas en avion ... et progressivement le "Hub"
de Clermont a eu des difficultés, et les liaisons ont
été diminuées.
Pendant le même temps, un "Hub" beaucoup plus
puissant fut installé à Lyon, à l'aéroport
de Satolas, qui prit le nom de Saint Exupéry. A partir
de ce "Hub", il était possible d'aller dans
toute l'Europe et même au-delà. Là encore,
ce fut pour bourges un échec, puisque la ligne Bourges
- Lyon n'était pas rentable et que l'étude sur
une possible escale du Tours - Lyon en avion s'était avérée
impossible, à la fois sur le plan technique et surtout
financier.
L'avion à Bourges tient du fantasme.
- Mais là encore quelques esprits
aventureux ont faits quelques propositions sur un autre axe,
celui de Déols. L'objectif étant d'utiliser la
capacité de cet aéroport de grande dimension qui
sert à la fois à l'entraînement des pilotes
d'Airbus et qui est utilisé pour le fret aérien.
Il y a là, une possibilité qui n'est pas un leurre.
Encore faudrait-il que la liaison routière Bourges - Châteauroux
(donc Déol) soit largement améliorée, ce
qui ne semble pas préoccupé aucun de nos parlementaires
et autres décideurs politiques.
-
- à suivre
-
- Les municipales de Bourges de mars
2008
-
- Les élections municipales de Bourges
commencent réellement à la rentrée des vacances
de 2007. En fait, la date devait être en 2007, à
l'été ou à l'automne. Mais comme il y eut
les élections présidentielles et les élections
législatives, les dirigeants de tout bord décidèrent
que la date serait en mars 2008. Ce qui fait que les 6 ans d'un
"mairat" se sont transformés en un septennat.
- La campagne électorale est très
molle dans un premier temps, assez vite les têtes de liste
se dévoilent, Irène Félix à gauche
pour le PS, et Serge Lepeltier à
droite alors que Alain Tanton qui aurait pu faire une liste plus
centriste, finalement se range avec l'ancien ministre de l'Ecologie.
-
- La première surprise qui n'en est
pas une pour certains, c'est que pour la première fois,
le Parti communiste cède la tête de liste à
un membre du PS. C'est une vraie révolution, du jamais
vu. Cela ne se fait pas sans douleur interne, mais les chiffres
des dernières élections et les scores calamiteux
du parti communistes sont tels, que même si la personnalité
de Jean Claude Sandrier lui permet
de l'emporter largement dans sa circonscription de Bourges -
Vierzon, aux législatives de juin 2007, son parti avec
Jean Michel Guérineau et M Bedin n'est plus à la
hauteur. M Sandrier jette l'éponge et s'en va sur Vierzon,
et Irène Félix impose un accord avec le PC.
- Elle ne s'arrête pas et si l'arrivée
de Jean Pierre Saulnier est évidente, elle récupère
son "meilleur ennemi intérieur", Yann Galut
et la liste se fait avec quelques verts insignifiants.
-
- Tout se déroule comme prévu,
les blogs s'ouvrent, sans être très géniaux
et la campagne d'affichage de la liste de droite et de celle
de gauche se fait sans originalité.
- A droite, Serge Lepeltier suivant les
principes d'ouverture de Nicolas Sarkozy récupère
un socialiste du PS pur jus, Eric Maginiau, alors la liste se
construit avec un bon renouvellement, et quelques personnalités
comme Philippe Bensac et Bernadette Guille.
- Deux surprises apparaissent alors, la
première, c'est l'absence de Roland Chamiot à droite,
celui qui fut un maire par intérim, mais un maire tout
de même jette l'éponge avec une amertume certaine.
Et à gauche la surprise est totale, "on n'y croyait
pas", Irène Félix attire à elle Lutte
Ouvrière et sa leader Colette Cordat qui ne vote jamais
aucune délibération en Conseil municipal depuis
6 ans. Elle ne veut pas du Printemps de Bourges, ne plus rien
donner aux écoles privées, supprimer les subventions
au Basket des filles de Bourges.... La pire gauche, la plus extrême.
-
- C'est dans les premiers jours de janvier
2008, après une semaine de voeux que la campagne électorale
se développe, avec une seule certitude,: il y a 2 listes
et donc, il n'y aura qu'un seul tour de scrutin.
-
- L'Urbanisme, une opportunité
-
- Au début du XXI e siècle,
la ville perd des habitants, il y a deux raisons à ce
phénomène, le premier, c'est le manque de terrains
à construire, et cela va nécessiter la modification
du POS, devenant le PLU. (Plan d'Occupation des Sols / Plan Local
d'Urbanisme), aussi de nombreuses familles ayant quelques moyen
vont faire construire de petites maisons en dehors de Bourges,
à Trouy ou plus loin encore. La seconde raison, c'est
la vétusté des logements HLM de la ville. La politique
des bas loyers, ajoutée au non-recouvrement de nombreux
loyer va mettre l'Office de HLM de la ville en faillite.
- Parfois même, certains logements
réhabilités comme les barres de la rue Alfred de
Musset ne trouveront pas de preneurs, car les logements n'étaient
plus adaptés et le quartier souffrait d'une réputation
parfois, à tord quelquefois, douteuse.
-
- C'est alors que se propulse en 2004, ce
qui va s'appeler le plan Borloo, du nom du ministre de la Ville,
ami du maire Serge Lepeltier. Par ce plan, l'Etat mettait de
l'argent, à condition qu'il y ait un véritable
plan d'une durée de 5 ans, et réhabilitant des
quartiers tout entiers.
-
- Il fallait détruire des logements,
et en reconstruire ensuite, en nombre moindre, mais rapidement.
Ainsi ce qui va s'appeler le Renouvellement Urbain sera doté
de 304 millions d'Euros, et l'Etat par l'intermédiaire
de l'ANRU, Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine
va participer à hauteur de 111 millions d'Euros.
- La répartition est alors la suivante
:
- Logement : 200 millions d'euros
· Activités - équipements : 31 millions
d'euros
· Aménagement - espaces publics : 67 millions d'euros
· Ingénierie : 6 millions d'euros
- Au départ, il y eut beaucoup de
scepticisme de la part des Berruyers, prudents aux effets d'annonce,
et l'opposition municipale fit un tir de barrage devant les propositions,
ne croyant pas que la "droite" puisse faire une politique
sociale du logement.
- Les débuts furent laborieux, car
il fallait commencer par démolir, des tours, des barres
et des immeubles devenus insalubres mais qui étaient occupés
parfois par une ou deux familles, les 120 autres ayant déserté
ce HLM.
-
- Le Plan de Renouvellement Urbain prévoit
:
- - Démolition : 2214 logements sociaux
répartis ainsi :
· 2027 dans les quartiers nord
· 82 à l'Aéroport
· 105 à la Charmille
- - Construction : 1855 logements sociaux
:
· 1537 logements sociaux (dont 40% dans les quartiers
nord)
· 200 Foncière logement (dont 80% dans les quartiers
nord)
· 118 accessions (quartiers nord)
- - Réhabilitation et réinitialisation
: 3318 logements sociaux
-
- à suivre
- Les élections de
2007 et 2008
-
- Vers la fin du mandat, alors que chacun
attendait des élections municipales pour le mois de mars
2007, c'est à dire 6 ans après les élections
municipales précédentes, et c'est la surprise,
ces élections sont repoussées, et tous les partis,
tous les maires sont d'accord, comme il y aura des élections
présidentielles et des élections législatives
au printemps 2007, il n'est pas possible d'y ajouter des élections
municipales doublées pour moitié par des élections
cantonales.
- Et c'est ainsi que l'on s'oriente vers
des élections municipales pour mars, mais en 2008 ! Les
conseilles municipaux en place ont gagné 1 an.
-
- Les élections présidentielles
se déroulent essentiellement dans les grands médias
et à la télé, à Bourges, c'est le
calme plat. La campagne est relativement inexistante.
- Les résultats sont intéressants,
- Les résultats pour Bourges sont
les suivants :
- inscrits 45 617 - votants 34 188 donc
74,9% de participations, ce qui est très bas par rapport
au reste de la France, et le vote électronique et la "grosse
pagaie" dans plusieurs bureaux en ont été
sans doute la cause. suffrages exprimés
35 528
- Sarkozy = 10 267 soit 30,6%, Royal
= 9 027 soit 26,9%, Bayrou = 6663 soit 19,9%. Le Front national avec J M Le Pen fait 7,8% et
le Parti Communiste avec M G Buffet fait 3,7%.
-
- Au second tour, au plan national, après
un traditionnel débat entre ROYAL et SARKOZY, alors que
BAYROU ne donnait aucune consigne de vote, c'est Nicolas SARKOZY
qui l'emporte assez largement avec 53% de votes contre 47% à
Ségolène ROYAL.
-
- A Bourges, sur la commune, les résultats
sont très serrés.
La droite reste majoritaire mais de très peu ( 50,05%
pour M Sarkozy contre 49,95 pour Ségolène Royal)
. le delta est de 35 voix. Il aura fallut attendre les résultats
des 2 derniers bureaux (17 et 28) pour que la droite gagne de
quelques voies.
-
- Cela signifie que pour les municipales
à venir, rien n'est joué, la ville de Bourges reste
à 50 / 50, ces résultats remontent les ambitions
de la gauche, même si certaines frictions existent entre
PS et PC.
- Les élections législatives
en juin 2007 sont sans surprise
Bourges est toujours coupée en 3 avec trois députés.
-
- Yves FROMION (UMP) = 55,90 % ELU -
Irène FELIX = 44,1% BATTUE
Jean Claude SANDRIER (PC) = 57,27% - ELU
Frank THOMAS RICHARD = 42,63 % BATTU.
Louis COSYNS (UMP) = 50,43% ELU -
Yann GALUT = 49,57% BATTU
-
- La surprise provient de l'excellent score
de Jean Claude Sandrier, bien implanté à Bourges-Nord
et à Vierzon.
- Après ces élections, place
aux municipales qui sont prévues non pas en septembre
2007 comme certains le pensaient, et qui vont se dérouler
en mars 2008.
-
- A Bourges, deux écoles sur ces
élections importantes pour la ville, ceux qui ne voient
pas qui peut battre Serge Lepeltier, bien implanté, un
bon bilan avec des réalisations reconnues ( patinoire,
école de musique, liaisons douces, renouvellement urbain,
... etc) et des projets pleins les cartons. Et puis, un maire
de Bourges se présentant pour un troisième mandat
a toujours été élu à Bourges, comme
Laudier, Boisdé et Rimbault.
- Il reste toutefois certains observateurs
qui pensent que le 50 / 50 des différentes élections
du printemps 2007 entre gauche et droite ne font pas des municipales
des élections gagnées d'avance. D'autant plus que
le PS, pour la première fois à Bourges depuis des
lustres va prendre la tête de l'union de la gauche pour
les municipales, avec à sa t^te, Irène Félix.
Jean Claude Sandrier se désiste et s'en va lentement vers
Vierzon. C'est une époque qui se termine, le PC n'est
plus la grande force de gauche de Bourges.
-
- La campagne électorale pour
les municipales de 2008 commence
très mollement, mais Serge Lepeltier consulte, voit beaucoup
de monde et affine son programme. Il est concentré car
il n'a pas la sécurité.
- En face Irène Félix mène
sa barque et elle fait sa liste, alors que côté
programme, c'est assez léger, sans initiative particulière.
Mais elle réussit à former une liste de gauche
avec les verts, le PC le mouvement des citoyens, et surtout elle
fait entrer dans sa liste Colette Cordat, la leader de Lutte
Ouvrière. Le coup porte, il est rude car c'est bien la
gauche unie qui se présente au suffrage des électeurs.
Il y a du flottement à droite, et de l'inquiétude,
car la liste "gauche unie" est très porteuse,
avec une femme à sa tête qui semble renouveler le
personnel politique local. On sent alors une véritable
synergie avec la présentation de la liste au début
de l'année 2008.
-
- Serge Lepeltier fait beaucoup de proximité,
ce sont les "barnums" dans tous les quartiers de la
ville, ce sont les réunions publiques qui attirent pour
ce type de réunion beaucoup de monde, elles se déroulent
dans les salles de quartier.
-
-
- à suivre
- Les résultats des élections
municipales tombent très
vite, avec les machines électroniques et dès 19
heures, chacun "sait" que la liste de droite a gagné.
- Sur 45 532 inscrits, il y a 25 602 votants,
soit 56,2% de votants.
-
- La liste Bourges notre force de Serge
Lepeltier obtient 12 351 voix soit 50,7% des suffrages et 37
élus.
- La liste La Gauche unie d'Irène
Félix obtient 10 638 suffrages soit 43,7% et donc 11 élus.
- La liste de A Gauche Bourges de Jean Luc
Julien a 1379 voix soit 5,7% avec 1 élu.
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- Le conseil municipal se réunit
le samedi 15 mars 2008, Serge Lepeltier est élu Maire
de Bourges pour un troisième mandat.
-
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