De
quoi est morte Agnès Sorel ?
Cela a fait l'effet d'une bombe chez
les historiens et amateurs éclairés du XV e siècle.
C'est en avril 2005 que fut décryptée ce qui était
une énigme depuis plus de 550 ans : Agnès Sorel
a bel et bien été empoisonnée. Cette maîtresse
de Charles VII, amie de Jacques
Cur possédait de nombreuses attaches avec le
Berry, une beauté redoutable entre Claudia Schiffer et
Monica Belluchi mais une courte vie, oh combien intense. Une
existence de légende, La Bouinotte et l'Encyclopédie
de Bourges se devaient d'être impliquée dans cette
quête.
En fin de page, Agnès
Sorel à Bourges et en Berry
Une vie
de roman
Agnès
Sorel est née en Touraine à Fromenteau vers 1422.
Son père, Jean Sorel était de petite noblesse.
Sa mère se nommait Catherine de Maignelais. Elle reçut
une éducation très soignée.
Le roi Charles VII rencontre Agnès Sorel en 1443, elle
est alors dame d'honneur d'Isabelle de Lorraine, épouse
de René d'Anjou. Elle va rapidement conquérir les
faveurs du roi Charles VII qui n'était pas ce que l'on
pourrait appeler un Don Juan.
Charles VII en plus est chétif, mélancolique, assez
renfermé sur lui-même, il manque de confiance en
soi et cet homme peu engageant va se transformer au contact d'Agnès
Sorel. Elle devient la Dame de Beauté. Elle était
partout présente auprès de lui, de nuit comme de
jour. Le roi ne pouvait plus se passer d'elle.
Elle va le détendre, lui donner 3 filles et devenir, pour
la première fois dans l'histoire de France, la maîtresse
officielle et attitrée de la cour. Elle exercera une grande
influence politique sur le roi et l'encouragera à reprendre
la guerre contre les Anglais.
Agnès Sorel, à partir de cette date, représentera
une certaine puissance alors qu'elle est, comme Jacques Cur
d'origine modeste, une amitié va les lier, elle protège
l'Argentier du roi, ce qui lui permettra de monter dans l'honorabilité
et favorisera son commerce.
Certains auteurs ou romanciers feront d'une liaison entre Jacques
Cur et Agnès Sorel la clé des malheurs du
grand Argentier. C'est pour l'instant une fable digne d'un excellent
téléfilm....
Alors qu'elle est enceinte pour la quatrième fois, Agnès
Sorel veut rejoindre le roi qui guerroie en Normandie, et voyage
en février sur les routes défoncées. Agnès
Sorel, lorsqu'elle est arrivée en "mauvais état"
retrouver le Roi, venait de Loches, et c'est à Jumièges
qu'elle retrouve Charles VII son royal amant. Ce dernier s'est
installé à l'abbaye de Montivilliers, au début
de l'année 1450, puis à l'abbaye de Jumièges.
Il est là pour terminer la "guerre de cent ans".
L'abbé de Jumièges voyant la dame enceinte de plusieurs
mois (7 peut-être ?), met à la disposition du couple
le manoir du Mesnil, lequel dépend de l'abbaye.
C'est dans ce lieu qu'elle met au monde un enfant, et qu'elle
meurt le 9 février 1450, aujourd'hui nous savons qu'elle
est décédée, empoisonnée par du mercure.
Son coeur et ses viscères restent à Jumièges,
son corps est transporté à Loches.
Jacques Cur perd sa protectrice et Charles VII son inspiratrice.
Agnès Sorel aimait venir en Berry,
le roi lui avait donné le fief d'Issoudun, et elle venait
dans le château de Menetou Salon, propriété
de Jacques Cur. La légende affirme qu'elle venait
se reposer dans le parc à l'ombre d'un grand chêne.
C'est à Bois-Sire-Amé, à 5 lieues au sud
de Bourges, qu'elle rencontrait aussi son amant de roi, dans
un château appartenant à la fille de Jacques Cur.
Enfin, elle fréquentait la couche de Charles VII, dans
le magnifique château de Mehun-sur-Yèvre.
Dès sa mort, des rumeurs circulent,
la Dame de Beauté aurait été empoisonnée,
et la main du coupable, c'est Jacques Cur. Il sera lavé
de ces soupçons lors de son procès, alors que le
propre médecin du roi, Robert Poitevin affirme qu'Agnès
est morte en couche d'un "flux de ventre" et n'a pas
été empoisonnée. mais Ainsi commence une
aventure de 550 ans
.
Du côté
de Loches :
Les restes d'Agnès Sorel étaient
à Loches dans une urne et sous l'impulsion de la mairie
de Loches et du Conseil général d'Indre et Loire,
il fut décidé que ces restes seraient transportés
dans la Collégiale Saint Ours, selon les vux de
la belle. La décision fut prise et en même temps,
une demande d'étude de ces restes est commandée
en mai 2004 au docteur Philippe Charlier du CHU de Lille. Il
fallait déterminer s'il s'agissait bien des reste de la
maîtresse du roi, et aussi de savoir de quoi elle était
décédée.
C'est ainsi que sous l'impulsion du docteur
Charlier et de son équipe, 8 laboratoires français,
dont le Cyclotron de Grenoble vont travailler sur ce qui se trouvait
dans l'urne funéraire, c'est à dire un crâne,
des mandibules, des poils du pubis, des aisselles, et autres
sourcils, des cheveux et des morceaux de muscle, de peau ainsi
que du jus de putréfaction. Ajoutons quelques restes du
ftus et un morceau de vêtement et l'on aura une idée
de la "matière première confiée aux
laboratoires.
Bourges
entre en scène
Dans le cadre de ces analyses, Bourges
entre alors en scène avec la participation de l'Association
des Amis de Jacques Cur, et du Musée du Berry. C'est
ainsi que le Musée possédait depuis près
de 2 siècles, une mèche de cheveux attribuée
à la Dame de Beauté, mais sans en avoir aucune
preuve, ainsi qu'une reproduction du masque funéraire.
Le docteur Charlier vint donc à
Bourges "récupérer la mèche" afin
de l'analyser. Ces cheveux joliment encadrés, étaient
de couleur brune alors que chacun sait qu'Agnès était
une belle blonde ! Et pourtant la science sera formelle :
A Loches, ce samedi matin 2 avril
2005, avec Marie France Narboux, mon épouse, Présidente
des Amis de Jacques Cur, je retrouvais le docteur Charlier,
qui nous redonna "notre" mèche de cheveux qu'il
avait étudié
Il nous dit : " Voici la mèche que je vous rends,
il faudra la mettre en valeur !"
Ah bon, ce sont donc bien les cheveux d'Agnès Sorel ?
"Vous le saurez à 11 H 45......."
Et c'est ainsi qu'à midi,il fut annoncé officiellement
que Bourges possédait bien les cheveux d'Agnès
Sorel ainsi que la reproduction de son masque mortuaire.
De quoi
est morte Agnès Sorel ?
Les conclusions des équipes du docteur
Philippe Charlier sont passionnantes.
Agnès Sorel était bien blonde et si les cheveux
que l'on observe sont bruns, c'est par réaction chimique
avec la gangue de plomb provenant du sarcophage. Celui-ci était
triple, fait de plomb, de chêne et de cèdre. Cette
gangue de plomb dissimulait la blondeur de la Belle, ainsi que
des débris de résille d'or qui recouvraient sa
chevelure.
Son âge a été déterminé, elle
est décédée à l'âge de 25 ans,
(plus ou moins 2 ans).
Dans l'urne mortuaire se trouvait aussi un fragment d'un foetus
de 7 mois, il est né en 1450, son sexe n'a pas été
déterminé. Mais à 7 mois, l'enfant n'était
pas viable au XV e siècle.
De quoi est morte Agnès Sorel ? Telle est la question.
Trois équipes ont travaillé sur les examens toxicologiques.
Les analyses ont porté sur le contenu des poils, des cheveux
et de la putréfaction. Les conclusions de ces experts
du XXI e siècle sont formelles : Agnès Sorel a
été foudroyée en quelques jours par une
dose astronomique de Mercure.
L'enquête
avance mais pourquoi tant de mercure ?
Le mercure à cette époque
était utilisée comme médicament pour de
nombreuses maladies, pour les accouchements longs et difficiles
et aussi.... comme poison !
En premier lieu, Agnès Sorel était plutôt
en bonne santé, elle avait une bonne hygiène de
vie et une alimentation équilibrée. On a retrouvé
7 dents, dont une seule avait une carie, ce qui à l'époque,
est un bon résultat. Son âge a d'ailleurs été
confirmé par les dents.
Mais les études parasitologiques ont démontré
qu'elle était atteinte d'une maladie parasitaire : l'ascaridiose,
c'est à dire des vers intestinaux. Ce sont des vers blanchâtres
de 2 à 25 centimètres de long provoquant une infection
du tube digestif, comme cela n'était pas exceptionnel
au XV e siècle.
C'était donc fréquent à l'époque,
avec des douleurs abdominales, des diarrhées, des selles
sanglantes et des complications pouvaient survenir. Cette ascaridiose
provenait de l'hygiène alimentaire d'alors et de la préparation
des repas.
On a pas trouvé de trace d'arsenic, alors qu'il s'agissait
d'un poison parmi les plus utilisés.
D'où
vient ce mercure mortel ?
L'utilisation du mercure était monnaie
courante pour les traitements contre les vermifuges. Mais les
posologies étaient alors bien connues et une erreur de
dosage ne semble guère possible. Le médecin d'Agnès
Sorel, Robert Poitevin était un des plus grands médecins
de l'époque.
Le mercure pouvait-il provenir du sarcophage et du plomb ? Sans
doute pas, car le cercueil de plomb ne comprend que des traces
de mercure et non des quantités importantes.
Sur l'hypothèse des soins de conservation, il en est de
même, on n'a pas trouvé mercure à haute dose
dans les fosses nasales.
Ce taux considérable de mercure
trouvé dans les phanères (cheveux, poils et sourcils)
semble davantage correspondre à un meurtre au Mercure.
Ce mercure était très utilisé au moyen Age
comme poison, c'était aussi bien en Europe, dans les cours,
qu'à Moscou par exemple. Remarquons que Pline l'Ancien
évoquait déjà ce poison.....
Agnès Sorel était sans doute soignée par
un traitement de cette parasitose intestinale avec des fougères
mâles et du mercure, mais de manière volontaire,
une dose massive de mercure a été ajoutée
dans les médications que devait prendre Agnès Sorel.
Le mercure au Moyen Age a souvent été considéré
comme étant "le poison du pauvre".
Qui a tué
Agnès Sorel ?
L'enquête continue à partir
des études de l'équipe du professeur Charlier.
Il faut maintenant redonner la parole aux historiens, parmi lesquels,
le professeur Robert Guillot, un des derniers grands médiévistes
de cette époque.
Jacques Cur était son ami, il n'avait aucun intérêt
à voir disparaître Agnès, et dans le procès
de l'Argentier, ce chef d'accusation a été rapidement
abandonné.
Agnès Sorel aurait pu être tuée par beaucoup
de gens. Jacques Coeur fait parti du nombre des suspects, mais
aussi Etienne Chevalier, ou encore des obscurs de l'entourage
du roi. Et puis, un des rares hommes avec lequel Agnès
Sorel était en guerre : le dauphin Louis.
Le futur Louis XI apparaît comme
le coupable idéal...... mais les recherches en ce domaine
ne font que commencer.
Le commanditaire peut être effectivement
Louis XI, mais le dauphin n'était pas présent à
la mort de la belle. Il a donc, si l'hypothèse s'avère
confirmée qu'il a eu, sur place un "exécutant".
Parmi les personnes qui ont été
en contact étroit avec Agnès Sorel dans ces moments
figure le docteur de Charles VII, Robert Poitevin, un des plus
grands médecins de son temps, et il fut en outre un des
trois exécuteurs testamentaires de la belle.
Pourquoi Robert Poitevin ?
Les relations des uns et des autres étaient
conflictuelles, entre la cour et les bourgeois arrivés
comme Jacques Coeur, entre les partisans du roi et ceux du dauphin,
entre aussi le clan d'Agnès, qui comprenait Jacques Coeur
et le clan du Dauphin.
Poitevin s'est-il laissé convaincre
que cette "belle" devait périr car elle prenait
de plus en plus d'importance dans les décisions du roi
? peut-être, mais c'est sans doute la future arrivée
du dauphin à la tête du pays, car Charles n'a jamais
été en bonne santé qui est au coeur de l'affaire.
Un médecin assassin ? c'est un peu
la théorie nouvelle développée par Philippe
Charlier, en prenant beaucoup de précautions...
Un argument de plus, c'est la déclaration
de Poitevin, après la mort pour affirmer de manière
péremptoire que l'amante de Charles VII avait été
victime "d'un flux au ventre", et face à la
rumeur qui circulait sur un éventuel empoisonnement, il
a démentit de manière forte, comme l'on dirait
aujourd'hui or un tel empoisonnement ne pouvait passer inaperçu
pour un homme de la valeur du docteur du roi.
Les chroniqueurs ont peu parlé de
la mort d'Agnès Sorel, s'intéressant comme l'a
fait remarquer Georges Minois dans son Charles VII, ils ont davantage
évoqué la guerre de cette année 1450.
On trouve pourtant quelques lignes sur
Agnès, l'empoisonnement et... Louis XI :
c'est ainsi que Du Clercq a écrit
:
"Et certains dirent aussi que
le dauphin avait déjà fait mourir une damoiselle
nommée la belle Agnès, laquelle était la
plus belle femme du royaume, et totalement en amour avec le roi
son père".
Le dauphin avait une réputation
exécrable et Jacques Coeur qui a toujours servi son roi
Charles, se rapprochera du Dauphin, ce qui causera sa perte.
- Agnès Sorel
empoisonnée, cela semble aujourd'hui certain.
- Agnès Sorel
assassinée, la probabilité est de plus en plus
forte
- Robert Poitevin, a
mis le poison dans les médications de la belle, c'est
probable
- Le dauphin Louis, à
l'origine du meurtre dont il est le commanditaire, c'est fort
possible.
- Jacques Coeur innocent,
là encore c'est certain.
-
-
- Quelques éléments
nouveaux :
- Le docteur Philippe Charlier,
qui est aujourd'hui au service de médecine légale
et d'anatomie / cytologie pathologique de l'Hôpital Universitaire
Raymond Poincaré de Garches (Il donne aussi des cours
à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes de Paris), au cours
de 2 conférences à Bourges le mardi 31 janvier
a apporté quelques éléments nouveaux.
-
- Il y a eu 22 collaborateurs
et 18 laboratoires qui ont participé à cette étude
sur les reste d'Agnès Sorel.
- Agnès Sorel est
la "maîtresse" officielle du roi Charles VII,
et ses enfants peuvent prétendre au trône, ce qui
était politiquement très important.
- Le transport du corps
de la Dame de Beauté (hormis le coeur et les viscères)
vers Loches a été fait en une quinzaine ou vingtaine
de jours.
- Le gisant, magnifique
sculpture de Loches, est en albâtre, et il aurait été
réalisé "d'après nature". Ce qui
est important pour les comparaisons du visage.
- Il n'a pas été
possible de déterminer la taille d'Agnès Sorel,
il aurait été nécessaire d'avoir des os
plus longs.
- Lors de la réduction
du corps en 1777, les restes ont été placés
dans un vulgaire saloir à cochon, neuf, de 43 cm par 35
cm. Cette réduction du corps s'est fait d'abord par les
pieds, puis le bassin, puis la poitrine et enfin la tête.
- Il n'y avait pas de bijoux
dans l'urne, mais il a été signalé que des
reliques, chaque fois que l'urne a été ouverte
elle a fait l'objet de vols de dents ou d'os.
- Au cours de ses recherches,
le docteur Charlier a été victime d'une maladie
pulmonaire due semble-t-il à des champignons microscopiques,
un peu comme une malédiction ( on se souvient de la malédiction
de Toutânkhamon).
- Mais la dernière
découverte des restes, c'est la présence d'un triponem,
et la question se pose : Agnès Sorel pouvait elle avoir
la syphilis ? Cela reste une question intéressante, car
les historiens affirment que cette maladie est arrivée
en Europe à partir de 1493.... Et que cette théorie
est aujourd'hui contestée. Agnès Sorel et ses restes
pourraient donner des réponses, mais le docteur Charlier
est très prudent sur ces études qui ne sont pas
terminées.
- Le paludisme qui était
très présent en Berry, n'a pas atteint Agnès
Sorel.
-
- à suivre.........
- IMPORTANT
: Quel historien peut nous en dire davantage sur le docteur Robert
POITEVIN, qui fut le médecin de Charles VII. Qui était-il
? Qu'est ce qu'il devint après la mort de Charles VII,
et en particulier s'est il enrichi après 1450 ?
- écrire
: encyclopedie@bourges.net
- Le docteur Charlier, sur la lancée
et le succès obtenu avec Agnès Sorel travaille
aujourd'hui sur de supposés restes de Jeanne d'Arc, des
reliques qui sont à Chinon..... et sur un autre personnage
(de dimension internationale, mais nous n'en savons pas plus
!).
Au cours de l'été 2005,
les cheveux et le masque mortuaire d'Agnès Sorel ont été
présentés à l'Hôtel Lallemant de Bourges
La mèche de cheveux de Bourges
est bien d'Agnès Sorel.
En savoir plus en allant
sur le site des Amis de Jacques Coeur : http://jacques-coeur.bourges.net
affaire à suivre.
En
plus, il faut noter l'arrivée sur le WEB d'un site sur
la pathographie, site animé par le docteur Charlier, voici
l'adresse de ce site :http://pathographie.blogspot.com/
AGNES SOREL A BOURGES
ET EN BERRY
Agnès Sorel et Charles VII
se rejoignaient nous dit l'Histoire et un peu la légende
à Bois-Sire-Amé, un château situé
à proximité de Bourges, à 5 lieues au sud
de la Ville, sur la commune de Vorly, pas très loin non
plus de Levet. Ils aimaient y passer les mois d'été.
Ce château de Bois-Sire-Amé
appartenait à Artault Trousseau, qui était un personnage
important de Bourges puisqu'il en était vicomte. Le nom
du lieu s'appelait aussi parfois "Bois Trousseau".
Le roi, à qui le château
devait plaire, à moins que ce ne soit sur la demande pressante
de sa belle, va acheter le château à Trousseau en
1447, et il l'offre à la dame de Beauté.
Mais le château nécessite
des travaux importants qui sont effectués par le roi,
et le chantier est surveillé par Jacques Cur. C'est
sans doute à ce moment que les liens entre l'Argentier
et Agnès Sorel se resserrent.
De plus, c'est dans ce château
que se déroulent en juin 1447, le mariage du fils Artault,
Jacquelin, avec la fille de Jacques Cur, Perrette.
Dans cette période, de 1447,
le roi vit à Mehun sur Yèvre, on sait que le 24
mai, il donne encore dans cette ville des audiences. Par contre,
dès qu'il a un instant de libre, il chevauche jusqu'à
Bois-Sire-Amé, retrouver la belle. On le retrouve ainsi
en juin 1447 et en juillet de la même année avec
toute la cour.
Il ne s'y cache pas, Robert Philippe, l'historien, affirme "qu'il
y retrouve Agnès Sorel dont la présence n'est cachée
à personne : ni le lieu, ni les hôtes ne sont tenus
secrets". C'est un "vrai second ménage"
et la proximité du château et de Bourges ou Mehun
sont des atouts incontestables pour le roi.
Après la mort d'Agnès
Sorel, le roi Charles VII, qui s'est consolé continue
à venir l'été dans le château berrichon.
Il vient avec toute sa cour, en août 1452, et aussi pendant
l'été 1455.
De la réalité à
la légende :
A Bourges et en Berry, depuis cette
lointaine époque, la légende du souterrain de la
Belle est présent. Il s'agit d'un souterrain important
puisque l'on pouvait y passer à cheval. Et ce souterrain,
comme l'on en rencontre au centre de la ville de Bourges allait
de Mehun à Bois-Sire-Amé, et la chronique indique
que le Roi prenait ce souterrain pour aller voir sa maîtresse
..
Jusqu'à ce jour, aucun souterrain n'a jamais été
découvert
.. mais les recherches continuent.