La rue Moyenne sépare la ville de
Bourges en 2, c'est la plus célèbre rue de Bourges,
elle date de la belle époque des gallo-romains, elle est
" moyenne " depuis la nuit des temps, dès 1190
on retrouve ce nom de " Via Médiana ".
La partie de la rue située aujourd'hui vers la rue du
commerce portera pendant plusieurs siècles, le nom de
" rue du Dieu d'Amour ", avec des variantes comme "
Rue du querroir du Dieu d'Amour ", ou " Vico vocato
Dieu d'Amour en 1435.
Elle voit passer tous les rois de France
ou presque, de Pépin le Bref à Louis XIV, en passant
par Louis VII, Charles VII, Louis XI.
On
note aussi Jeanne d'Arc, à pied ou à cheval !
Plus proche de nous, Stendhal et Mérimée
ont parcouru cette rue tout comme Balzac et Michelet.
Foch a habité quelques mois à
l'angle de cette rue et de celle du Grand Argentier, c'était
en 1913.
En haut de cette rue, en 620, une religieuse
Sainte Bertoare va fonder un monastère de religieuses,
et ce fut l'Eglise Notre-Dame-de-Salles à l'emplacement
actuel du Centre Condé.
Elle va se retrouver en impasse lorsque
Philippe Auguste va décider de construire le rempart du
XII ième siècle et la Grosse tour, elle ne sera
réouverte qu'en 1853.
Elle sera officiellement dénommée
" rue Moyenne " le 23 décembre 1846.
En 1825, le confiseur, Georges Forest (les
Forestines) s'installe rue Moyenne vers la place Cujas actuelle;
Elle reçoit aussi un tramway jusqu'en
1949.
La rue Moyenne fera l'objet, au XX ème
de conflits permanents, avec le passage du tramway, pendant des
années, puis la construction des grands magasins et des
immeubles et plus récemment de la question de mettre cette
rue en sens unique, mais quel sens ? Les travaux seront réalisés
au milieu de la décennie 1990, et aujourd'hui, en 2010,
la poussée des écologistes de faire de cette artère
une rue piétonne est forte, il passe tout de même
7000 véhicules par jour dans cette rue essentielle de
Bourges.
Dans cette rue, se trouve le Grand Café, ( de 1830, sa
construction jusqu'en 1951 où s'installe la Banque Populaire)
les banques dont le Crédit Lyonnais, mais aussi les Nouvelles
galeries, devenues la FNAC ou les Ets Aubrun. La maison des Forestines
représente aussi un point important du patrimoine.
Depuis les années 2000, elle reçoit
les défilés, comme les grèves, mais aussi
les parades de la fête de la musique ou celles du 31 décembre,
de l'agence culturelle de Michel Pobeau.