Le rempart gallo-romain est la réaction
immédiate aux grandes invasions. C'est au III e siècle
que commence la décadence de l'empire romain. Les grandes
villes de la gaules sont ruinées, et l'arrivée
des Vandales, des Alains et des Alamans n'arrange rien. Les Francs
arrivent en Gaule en 257 et déferlent dans le pays.
Avaricum qui était une cité
paisible change de nom et devient Betoregae se retire derrière
de grandes murailles. Ce qui est curieux, c'est la hâte
pour construire ce mur. On retrouve aujourd'hui dans plusieurs
lieux de la ville de Bourges des partie de cette muraille avec
des pierres prises dans les grands monuments romains. C'est le
cas sous le presbytère ou dans le mur de la nouvelle mairie
de Bourges.
C'est donc à la fin du III e siècle
donc vers l'an 280 où au tout début du IV e siècle
que Avaricum construit sa muraille avec 4 portes , porte de Lyon,
porte de Tours proche du pont d'Auron, la porte de Gordon, devenue
Gordaine et la porte de Saint Amand.
Voici, dans les pages qui suivent, communiquées
par M. Denis JEANSON, l'étude de ces remparts du IVe s.
Construction.
- L'épaisseur des murs varie entre
2 m 50 et 30 m. La muraille fut flanquée de tours éloignées
de 20 toises ou 40 m environ, de centre à centre, d'une
façon irrégulière. Ces tours s'accordent
au mur, sans saillie intérieure ; leur largeur varie de
10 m à 10 m 50 ; leur vide au niveau inférieur
est de 5 m et le mur emprunte 50 cm sur l'alignement extérieur
du mur. Les étages inférieurs sont sans ouverture
; les voûtes sont sur croisée d'ogive ; des planchers
de bois pouvaient séparer les niveaux. L'étage
supérieur avait une fenêtre de 1 m de large et de
2 m de haut ; la voûte est en plein cintre. Les sommets
et les défenses restent inconnus.
Les fossés qui bordent les remparts restent inconnus ;
des voies comme les rues Bourbonnoux, Mirebeau, des Toiles =
Pellevoysin ou des Arène, passent à 20 ou 25 m
de ceux-ci, ce qui laisse présumer qu'elles se situe sur
le rebord extérieur du fossé, mais cette surface
laissée libre peut aussi se comprendre comme une zone
de défense.
Remparts
gallo-romains.
- La description part de la Grosse Tours
de Bourges, rue Jacques-Rimbault et y revient par le Centre Administratif
Condé.
Porte de l'Est ou de Lyon.
Cette porte donnait accès à la route de Lyon. Elle
se situait entre 2 tours espacées de 6 m. Celle du Nord,
point de départ de cette étude, formait l'angle
Est du mur, qui retournait au Nord. Jusqu'en 1849, effondrée,
se voyait des arrachements avec des chaînages de brique.
Cette porte paraît avoir été en usage jusqu'au
XIIe s., ses 2 ouvertures transformées en une arcade en
plein cintre
Tour n° 1. Grosse Tour de Bourges. Vers 1190. Rue Jacques-Rimbault.
Acquisition de l'emplacement de la Grosse Tour de Bourges par
le chapitre de Montermoyen : XVIIe s. (A.D. 18-5 G40).
- Tour n° 2. Chapelle Sainte-Catherine de la Grosse-Tour. Vicairie
de Sainte Catherine à la Grosse Tour, paroisse de Saint
Fulgence de Bourges, patron : Monseigneur [l'archevêque
de Bourges], collateur : Monseigneur [l'archevêque de Bourges],
1772 (Pouillé de Bourges, t. 2, fol. 232b-233a).
Au XIIe s., elle fit partie du système de défense
de la Grosse Tour de Bourges, dont la fausse porte fut établie
entre les portes n° 1 et 2.
La chapelle Sainte-Catherine de la Grosse-Tour fut installée
dans cette tour. Elle subit des réparations en 1642 et
1648 (A.D. 18-C 788).
- Tour n° 3. Chevet de Notre-Dame de Salles.
Le Chevet de la collégiale s'appuya sur cette tour dès
sa 1re construction.
- Tour n° 4.
Entre les tours n° 4 et 5, le mur gallo-romain subit de nombreuses
modifications sous l'impulsion des archevêques de Bourges,
comme le montre le plan XVIIe s. (A.N.-G7 124, contrôle
général).
Si les tours n° 4 et 5 demeurèrent en l'état,
la courtine fut démolie et remplacée par un mur
renforcé de contreforts peu saillants à l'extérieur,
reliés au sommet par les arceaux en plein cintre ; cet
aménagement semble remonter au XIIe s. lorsque que Pierre
de La Chastre, archevêque de Bourges, 1141-1171, fit rebâtir
le palais archiépiscopal. Ces ouvrages semblent élevé
à l'extérieur du mur gallo-romain, d'où
la diminution de la saillie des tours. Entre les tours n°
4 et 5 existaient des soubassement voûtés en berceau
perpendiculaire au mur gallo-romain et s'avançant d'environ
4 m. Ces constructions furent sans doute destinées à
soutenir le nouveau mur établi sur ordre des archevêques
de Bourges.
Tour rasée fin XVIIe s., lors de l'établissement
des jardins de l'archevêché.
- Tour n° 5.
Tour rasée fin XVIIe s., lors de l'établissement
des jardins de l'archevêché.
Le mur gallo-romain se situe à peu près sur la
ligne de la façade incendiée ; à l'angle
Nord du palais des archevêques, il est un peu en arrière.
Depuis cette tour, le nouveau rempart XIIIe s. se détache
du gallo-romain.
Tour n° 6.
Tour située entre le palais archiépiscopal et la
cathédrale Saint-Étienne. Cette tour est enfouie
sous le terre-plein des jardins.
- Tour n° 7.
Cette tour arasée se trouve incluse dans la crypte de
la cathédrale. A partir d'elle, le mur gallo-romain fait
un angle sensible, sans doute à cause de la nature du
terrain.
- Tour n° 8.
Démolie, elle laisse une place vide dans le mur debout,
entre la cathédrale Saint-Étienne et la rue des
Trois-Maillets. Au Nord de la rue des Trois-Maillets sont visibles
les assises du mur gallo-romain. Avant le XIe s., une poterne
fut ouverte près de cette tour pour déboucher sur
la campagne environnante.
Fragment de rempart gallo-romain encastré dans le mur
de clôture de la caserne Condé, classée parmi
les Monuments Historiques : arrêté du 12 juillet
1886.
Tour gallo-romaine. Courtine qui reliait cette tour à
la tour voisine. Pignon d'une grande salle percée de 3
fenêtres plein cintre surmontées de corbeaux sculptés
(Cadastre 1964 : L 297, 1989 : HY 304), classés parmi
les Monuments Historiques : arrêté du 22 juillet
1914.
Les vestiges de l'enceinte gallo-romaine situés, d'une
part, dans la cave du presbytère de la cathédrale,
rue des Trois-Maillets, et 9, rue Molière, sont classée
parmi les Monuments Historiques : arrêté du 1er
décembre 1964.
Les courtines situées au flanc Nord de la cathédrale
Saint-Étienne, en totalité, au revers de l'Hôtel
de Ville, ancien archevêché, en totalité,
adjonctions postérieures comprises, sont inscrit sur l'Inventaire
supplémentaire des Monuments historiques : arrêté
du 7 février 1996.
Vestiges de l'enceinte gallo-romaine situés dans la cave
de la Société Anonyme des Usines Rosières
sont classés parmi les Monuments Historiques : arrêté
du 1er décembre 1964.
Le portique monumental gallo-romain, les différentes parties
constituantes, tant accessibles qu'enfouies, comprenant l'escalier
monumental, le mur de terrasse, les bassins, les installations
hydrauliques, le dallage et les niveaux de sol y attenant sont
classés parmi les Monuments Historiques : arrêté
du 8 décembre 1989.
Les segments suivants du rempart gallo-romain du Bas-Empire :
courtine située au flanc nord de la cathédrale
en totalité ; courtine située au revers de l'Hôtel
de Ville, en totalité, adjonctions postérieures
comprises (cad. IO 263, rue Bourbonnoux ; IO 271, avenue Eugène-Brisson
; IO 276, rue ' ; IO 540, rue des Trois-Maillets ; IO 543 et
544, rue des Hémerettes ; le rempart au revers de l'Hôtel
de Ville sépare la parcelle IO 276 des parcelles IO 271,
543 et 544), sont inscrits sur l'Inventaire supplémentaire
des Monuments Historiques : arrêté du 7 février
1996.
- Tour n° 9.
D'elle, on a accès à une galerie de 4 m de large
et de 20 m de long. Une sorte de blocage en béton y forme
plafond, signe de son ancienneté et de l'inutilité
du système de défense qu'elle contrarie, lors de
sa création. Les pierres sculptées forment comme
les piliers qui soutiendraient ce plafond.
- Tour n° 10.
Le mur gallo-romain est visible jusqu'à la tour n°
11 : il se compose de cordons de briques irréguliers sur
une hauteur de 4 m, espacés de 1 m. Le parement est altéré
sur plusieurs endroits.
- Tour n° 11.
Le niveau inférieur est voûté sur croisée
d'ogives, épannelés, sans doute fin XVe s. Cette
tour fut restaurée vers 1870 par M. Sabathier.
- Tour n° 12.
Cette tour touche au Nord la ruelle de Casse-Cou. Le duc Jean
de Berry y fit établir sa chambre des comptes. Elle servit
de prison municipale. En 1667, après le transfert de la
prison dans les vestiges du palais ducal, elle fut vendue et
son propriétaire fit bâti la maison attenante.
- Tour n° 13.
M. de Brimont, propriétaire en 1875.
A partir de cette tour, le mur gallo-romain fut exploité
comme carrière de pierre ; d'où la suppression
du mur jusqu'à la rue Coursarlon.
- Les Tours n° 14, 15,
16 et 17 sont totalement arasées,
voir défondées.
Porte Gordaine.
Areis que sunt a Porta Gordonica usque ad Utrionnensem Portam
inter aquam et murum, vers 650 (Cartulaire de Saint-Sulpice de
Bourges, charte 2, p. 29, fausse charte de Clovis II, ou charte
interpolée) ; Est autem ipsa area infra muros Biturige
urbis juxta Portam que priscis temporibus a Cortono castro Cortonica
est vocitata et una parte adheret muro, altera parte via discernitur
publica, vers 799 (Cartulaire de Saint-Sulpice de Bourges, charte
16, p. 60) ; Simili modo in eadem urbe apud Portam Gordaniacam
duas partes de portario, vers 1127 (Cartulaire de Saint-Sulpice
de Bourges, charte 6, p. 40) ; Omnes aree sive domus quae sunt
a Porta Gordanica usque ad Portam Utrionensem, vers 1190 (Cartulaire
de Saint-Sulpice de Bourges, charte 72bis, p. 158) ; Rue allant
des Jacobins à la Porte Gordaine, paroisse de Notre Dame
du Fourchaud, 1580 (A.D. 18-64 G 31, 63, p. 267) ; Porte Gordaine,
1705 (B.M. de Bourges, plan Nicolas de Fer).Cette porte tire
son nom de la voie qui conduisait à Sancerre, Castrum
Gordonicum
Une de ces tours put servir de prison : Domus de Porta Gordonica
quae dicitur domus carderis, fin XIIe s. (A.D. 18-14 G, chapitre
Saint-Ursin).
- Tour n° 18.
Les arrachements derrière l'hôtel de M. Rapin, maire
de Bourges peuvent en indiquer la trace. 0 cet endroit, le mur
gallo-romain subit un coude assez prononcé.
- Tour n° 19.
Cette tour a disparu.
- Tour n° 20.
Indiquée sur le plan de Nicolas de Fer, 1705, elle conserve
l'éperon qui soutient l'hôtel.
- Tour n° 21.
Cette tour est mentionnée sur le plan de Nicolas de Fer,
1705, et mentionnée en 1402 (A.D. 18-D 81), en 1509 (A.D.
18-D 82) et en 1578 (A.D. 18-D 83). Sa place est indiquée
sur les plans par la demi lune à la terrasse du collège
Sainte-Marie.
- Tour n° 22.
Tour disparue. Le tracé du mur gallo-romain reste visible
au niveau des caves des maisons. L'abside de la Chapelle Saint-André
put en occuper l'assiette, car cette chapelle se situait près
du Jeu de Paume et du jardin du Prieur de la Comtal, à
l'extrémité due l'impasse du Chat.
- Tour n° 23.
Tour disparue. Le tracé du mur gallo-romain reste visible
au niveau des caves des maisons.
Porte Neuve.
Hoc est medietatem de portario quod est apud Poram Novam Biturice
urbis, vers 1127 (Cartulaire de Saint-Sulpice de Bourges, charte
6, p. 40) ; Une place sise à Bourges dans la rue qui va
du Couvent des Jacobins à la Porte Neuve, mai 1317 (A.N.-JJ
53, fol. 81, n° 184) ; La Porte Neuve, 1814 (Cadastre).
Cette porte aurait été la dernière bâtie,
d'où son nom. Elle est connue depuis le Xe s. Elle prit
aussi le nom de Porte Saint-André ou Saint-Andrieu, à
cause de sa proximité avec la chapelle Saint-André,
près d'elle, hors les murs, vers 1190 (A.D. 18-4 H 258).
- Tour n° 24.
Tour disparue.
- Tour n° 25.
Tour disparue.
Tour n° 26. Tour de Clamecy.
Hommage d'un hostel avec une tour en la cité de Bourges,
devant la boucherie de la Porte Neuve, rendu aux mains du chancelier
par Estienne Cambray, conseiller du Roy, en son nom et en celui
de son frère Jean, 30 novembre 1446 (A.N.-P 13, n°
230) ; Hommage d'une tour assise à Bourges, à la
Porte Neuve, rendu à Charles, duc de Berry, frère
du Roy, par Guillaume de Cambray, licencié ès lois,
pour lui et pour ses frères mineurs Jean, Estienne, Jean
Jean, Simon et Louis de Cambray, fils et héritiers de
Jean de Cambray, conseiller et maistre des comptes du duc, 17
octobre 1463 (A.N.-P 13, n° 414) ; La maison et tour des
Cambrayz, assize à Bourges, fief tenu en foy et hommaige
du Roy, à cause de sa Grosse Tour de Bourges, 1567 (Nicolay,
Description générale de Berry, p. 38); Tient en
fief du Roy nostre Sire à cause de sa Grosse Tour de Bourges,
et en arrière fief du Roy, une tour nommée la Tour
de Clamessy, vers 1500 (A.D. 18-C 815, fol. 59).
Cette tour doit être à l'origine du fief de la Grande-Maison,
rue Porte-Neuve, qui appartenait à la famille Cambray,
avec l'hôtel voisin (A.D. 18-C 813, 816 et 835, p. 153).
Son nom provient de son propriétaire au XIIe s.
Marguerite de Clamecy, épouse Chambellan :
Marguerite Chambellan :
Jean de Cambray :
Antoine Agard :
Antoine de Morogues, marquis de Maupas, hérite d'Antoine
Agard : 1730 (Aveu).
Rameau : 1875.
- Tour n° 27. Tour de l'Écrevisse.
Jehan Duhy, maçon, lequel a congneu, confessé et
advouhe à tenir en foy et hommage du duc de Berry, une
place avec le vergier et une tour de pierre assis sur les murs
de la cité de Bourges à icelle place spectant et
appartenances assises en la paroisse de Saint Oustrillet de Bourges
devant l'église dudit lieu en la rue par où l'on
va du Poirier de Bourges à Porte Neufve, jouxte le puys
commun estant jouxte la place à la partie devant et jouxte
les maisons Huguenin et Raclier, bourgeois de Bourges, et jouxte
quatre etages de maisons de Briçon de Cens et de Loyse
sa femme, assis devers la partie dudit lieu de la Chaucée
au long, c'est assavoir à la partie d'arrenière
desd. quatre estages de maisons aligné jusques aux meurs
de la Cité de Bourges, 28 octobre 1390 (A.D. 18-C 812,
fol. 11a, 12a).
Jehan de Huy, fils et héritier de Jehan de Huy, maçon,
en partie, advoue tenir en foy et hommage du duc de Berry à
cause de sa Grosse Tour de Bourges, une place avec le vergier
assis derrière et une tour de pierre estans ès
murs de l'encienne cité de Bourges en la paroisse de Saint
Austrillet, en laquelle place ledit feu Jehan de Huy fist ja
pieça bastir certaines maisons joignant aux maisons et
vergiers de Huguenin Raclier d'une part et jouxtant les maisons
et place de Jehan Ansy dit Berthelot d'autre part, et jouxte
la rue par laquelle l'on va du Poirier de Bourges à l'église
de la Contaul de porte devant, 26 août 1412 (A.D. 18-C
812, fol. 11a, 18a).
Perronin Raclet :
Étienne Pelorde, sieur de la Monnoie : 1462. La tour prend
alors dans certains titres le nom de Vieille Monnoie.
Jean Huault :
Tuichard de Thou :
Michel de Cambray : avant 1503.
Vulcob, veuve Genton, dame de Milandres : 1600.
Claude de Saint-Père : 1642.
Étienne Faure, chanoine : 1720.
- Tour n° 28.
Une tour enclavée dedens les mueurs de la Cité
de Bourges, assise en la paroisse de Sint Austrillet de Bourges,
jouxte la maison Jehan Potier, sergent dud. Monseigneur le duc
[de Berry] d'une part et jouxte la maison qui fut feu Perrin
Boutet d'autre part, et jouxte la cour dud. Estienne [Pelorde]
d'autre part avecques lad. cour et les murs de la Cité,
jusque à la maison maistre Guillaume de Blet, 29 avril
1405 (A.D. 18-C 812, fol. 15b).
Briçon de Saix :
Étienne Pelorde, sieur de la Monnoie : 29 avril 1405 (A.D.
18-C 812, fol. 15b).
Étienne Pelorde, sieur de la Monnoie, capitaine de la
Grosse Tour de Bourges : 1462.
Catherine d'Amboise, épouse sieur d'Aurouer,de Chaulmont
et de Linières :
Catherine d'Amboise, épouse sieur d'Aurouer, vend à
des Porteaux : 1532.
Jacqueline Thiboust, veuve Pierre Sardé : 1578.
Jacqueline Thiboust, veuve Pierre Sardé, saisie, vend
à Étienne Maugis : 1600 (décret).
Claude Maugis, chanoine, vend à Pierre de Bengy : 1647.
L'ensemble porte le nom d'hôtel de Levrette, à cause
d'une levrette sculptée au-dessus du portail.
Marie Anne Baudoin, veuve Pierre de Bengy, vend à Mathias
Lebègue :
Lebègue, épouse François Clément
Gassot de La Vienne :
François Clément Gassot de La Vienne fait élever
le portail d'entrée de l'hotel dit de Vienne ; démoli
vers 1850 pour compléter le Palais de Justice = hôtel
Jacques-Cur.
Cette tour est parementée en pierre de taille. Elle servit
de chambre d'instruction.
- Tour n° 29. Tour de la Chaussée. Fief.
Son nom rappelle celui de la famille qui la posséda. Elle
fait partie de l'hôtel Jacques-Cur.
De La Chaussée :
Jehan de Cravant : 1398.
Jacques Cur : 1443.
Cette tour est renforcée au pied par un talus en pierre
de taille. La fenêtre a des claveaux en brique et pierre.
- Tour n° 30.
Cette tour porte l'angle Sud de l'hôtel Jacques-Cur.
Son diamètre est plus grand que celui des autres.
- Tour n° 31.
Cette tour servit de magasin au théâtre municipal.
- Tour n° 32.
Cette tour a des vestiges d'architecture incrustés à
la base : un chapiteau, une base de colonne, un fût de
colonne à feuilles imbriquées, un tambour de colonne
ronde ornée de trophées sculptés.
Pellegrin : 1295.
Massé : 1875.
- Tour n° 33.
Située entre les rues de Linières et d'Auron, au-dessous
de l'abbaye Saint-Hippolyte, cette tour lui appartenait en 1362.
Détruite en 1380.
Porte d'Auron.
Porta meridiana, vers 590 (Grégoire de Tours, Histoire
des Francs) ; Areis que sunt a Porta Gordonica usque ad Utrionnensem
Portam inter aquam et murum, vers 650 (A.D. 18-4 H 8, 9 ; Cartulaire
de Saint-Sulpice de Bourges, charte 2, p. 29, fausse charte de
Clotaire II ou charte interpolée) ; Et similiter unam
latam de lignis quae intrant per Portam Utrionis, vers 1100 (Cartulaire
de Saint-Sulpice de Bourges, charte 131, p. 235) ; Omnes aree
sive domus quae sunt a Porta Gordanica usque ad Portam Utrionensem,
vers 1190 (Cartulaire de Saint-Sulpice de Bourges, charte 72bis,
p. 158) ; Porte Oronoise, 1231 ; Porta Orensisa, 1260 ; Porta
Ornasia, 1354 ; Porte Arnoise, 1359 ; Porta Ornacia, 1431 ; Porte
Ornoise, 1440 ; Porta Arnesia, 1467 ; Porte d'Auron, 1705 (B.M.
de Bourges, plan Nicolas de Fer) ; Porte Auronsise, 1721 ; La
Porte d'Auron, 1814 (Cadastre).
Porte monumental gallo-romaine : les différentes parties
constituantes du portique, la porte d'Auron et les niveaux de
sol y attenant situés dans les caves (cadastre I0 354,
356, 357 (lot 1) , 360, 364 à 366), sont inscrites sur
l'Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques
: arrêté du 20 décembre 1988.
- Tour n° 34 et 35. Ces 2 tours encadraient la porte d'Auron.
A partir de ce point, le mur emprunte une série d'arcade
sur 80 m environ.
Tour n° 36.
Tour située à l'angle Ouest.
- Tour n° 37.
Tour située à l'extrémité des arcades.
A partir de celle-ci, la construction du mur reprend son mode
ordinaire de construction.
- Tour n° 38.
Tour située au droit du palais du duc de Berry, intégrée
dans sa construction.
- Tour n° 39.
Tour située dans l'Hôtel de la Préfecture,
intégrée dans sa construction. Sur celle-ci fut
peut-être établi un oratoire pour la princesse de
Condé, au XVIIe s.
- Tour n° 40.
Les bases subsistent, le sommet est détruit. L'enceinte
du XIIe s. prenait appui sur elle.
- Tour n° 41.
Les bases subsistent, le sommet est détruit.
- Tour n° 42. Tour Agnès ou de la Belle-Agnès.
Propriété du chapitre Notre-Dame de Salles. L'intendant
Poncet la fit démolir.
- Tour n° 43.
Propriété du chapitre Notre-Dame de Salles.
- Tour n° 44.
Tour détruite vers 1690 sur ordre du directeur du Grand
Séminaire, qui avait obtenu la concession de terrains
vagues, près de la Grosse Tour, à condition d'ouvrir
à travers cette tour un accès en face de la place
Séraucourt.
- Tour n° 45. Tour Parceval.
Tour située sur l'esplanade Saint-Michel = rampe Marceau,
cette tour appartenait au chapitre Notre-Dame de Salles. Elle
fut démantelée en 1374 sur ordre du duc Jean de
Berry et détruite jusque dans ses fondations en 1862 par
le Génie militaire. Le cartouche carré contient
un échantillon, à la demande d'Alphonse Buhot de
Kersers.
- Tour n° 46.
Tour Sud de la porte de Lyon,elle était revêtue
d'un parement de gros appareil,comme la tour n° 28. 6 bandeaux
verticaux saillants, large de 30 cm, reposant sur la base saillante,
ornait son pourtour. Il s'agit d'un décor plaqué
vers le XIe s.
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