Le Moulin de Voiselle est situé
sur la rive de cette magnifique rivière le long du boulevard
Chanzy, à deux pas d'une promenade qui permet de voir
dans un virage la cathédrale se refléter dans l'eau.
On
le connaît depuis le XIII ième siècle, il
est en effet attesté vers 1223 (Molendunum de Vaucellis)
car il appartenait au chapitre de Saint-Etienne, et ceci va durer
jusqu'à la Révolution.
Le chapitre nous rappelle Ph. Goldman avait
"deux boulangers qui y faisaient moudre sans payer les redevances".
En 1487, il a sans doute brûlé
comme une grande partie de la ville et fut dans ces années-là,
reconstruit.
Par la suite, le Moulin fut détruit
à nouveau par deux incendies, le premier en 1546 et à
nouveau lors de la prise de Bourges en 1562. Et ce n'est que
deux ans plus tard qu'il retrouve son activité.
Un siècle plus tard, le moulin de
Voiselle, en 1655, le chapitre Saint Etienne passe un accord,
sous forme de bail avec un dénommé Jean Minet,
lequel a pour fonction la garde des chaises de l'église
et ... le nettoyage du Moulin de Voiselle.
C'est ainsi qu'il va procéder au
curage de la Voiselle aux abords du moulin, et il trouve des
morceaux de pierre à compartiment de cubes noirs et blancs,
semblables à un damier, comme le rapporte Catherinot.
On pense qu'il s'agissait des vestiges d'une mosaïque romaine
!
Comme toujours, les riverains en amont
du moulin se plaignaient à cause des inondations, et pendant
tout le XIX ième siècle, des travaux importants
seront réalisés.
En 1897, le propriétaire fi construire
sur des poutres métalliques un corps de bâtiment
qui existe toujours, c'est la salle de quartier bien connue des
Berruyers.
Elle avait servi pendant très longtemps
et une grande partie du XX ième siècle d'huilerie,
le moulin servait à fabriquer de l'huile de noix.
C'est après un incendie que le moulin
est transformé et perd sa vocation initiale. Il est alors
utilisé vers 1913 comme huilerie et l'on peut encore voir
dans la grande salle les roues qui écrasaient les noix
et produisaient de l'huile.
Depuis 1980, ce lieu qui comporte plusieurs bâtiments,
a été racheté par la ville et est affecté
à des associations ayant un rapport avec les marais tous
proches. C'est l'Association des Usagers des Marais, mais aussi
l'Eveil en Vert, Nature 18 et quelques autres.
Dans cet espace, un accueil des enfants fut effectué pendant
plusieurs années, afin de montrer aux gosses de la ville
le milieu naturel, celui de la faune et de la flore. En bordure
de rivière, ils apprenaient aussi à cultiver des
légumes et des herbes locales. Il faut savoir que le domaine
des marais est d'une rare fertilité et les légumes
sont généralement d'une taille impressionnante.