La
Grande pelouse est située en bordure du rondpoint Guynemer,
et son histoire n'est pas simple.
Il y a une grande salle au premier étage avec une vue
imprenable sur l'aérodrome
Ce que l'on sait aujourd'hui :
- A l'origine, il y avait en cet emplacement
l'aérogare qui fut détruite en 1940 par les occupants
allemands, afin de permettre aux bombardiers Heinkel de décoller
et d'atterrir pour aller bombarder l'Angleterre.
- Après guerre, dans les années
1950, au titre des réparations, les Allemands firent édifier
à leurs frais une construction qui va devenir un restaurant
: La Grande Pelouse.
- Dans les années 1960, ce restaurant
sera une des grandes tables gastronomiques de Bourges. Le tout
Bourges industriel et économique venait déjeuner
le midi, avec vue panoramique et pendant le repas, ils pouvaient
voir décoller un Transall ou un Nord 262 ! C'était
un vrai spectacle. Cela pouvait même attirer des touristes.
- Et puis la Grande Pelouse ferme, il y
a eu semble-t-il un crime qui s'y déroule
C'était
un soir de novembre 1983, le cuisinier de l'époque, Jean
Gonzalvès, blesse grièvement avec son couteau sa
concubine, qui s'appelait Mme Mastrangelo, laquelle selon Pierre
Machado, était la propriétaire des lieux.
Le cuisinier condamné à 2
ans de prison, le restaurant doit fermer
- C'est Aérospatiale qui rachète
la Grande Pelouse, vers 1985. Et c'est Claudine Thouvenin qui
va gérer cet ensemble, après avoir fait faire de
nombreux travaux de réaménagement.
L'idée n'était pas d'en faire un restaurant, mais
de créer un lieu assez fermé. Il y avait à
Bourges de nombreux stagiaires à l'Aérospatiale,
ils venaient en particulier des pays arabes, Syrie, Egypte, Koweït
et surtout Irak, ils arrivaient au centre de formation et d'entrainement
d'Aérospatiale, et après quelques nuits agitées
les
hôtels de la ville n'en voulaient plus
ils étaient
trop bruyants.
On aménagea des chambres, et on améliore la restauration,
comme un gite ou des chambres d'hôtes.
Cela va durer plusieurs années, et tout se passera pour
le mieux
et on installera même un tapis de prière.
- Au milieu des années 1990, il
y a moins ou plus de stagiaires, la crise dans l'armement commence
alors la Grande Pelouse va servir de salle de réunion
et de salle de formation, pour les cadres de haut niveau d'Aérospatiale.
- Lorsque Aérospatiale devient Aérospatiale
Matra Missiles puis MBDA, au début des années 2000
les dirigeants décident de vendre cet immeuble
et
la ville est approchée par l'intermédiaire des
HLM de la Ville. Plusieurs visites se déroulent avec Bernard
Pasdeloup le directeur de Jacques Cur Habitat et de Bourges-
Habitat, mais les responsables de la Ville ne voient pas ce que
l'on pourrait faire de ce lieu, même si on est en plein
PRU, Plan de Rénovation Urbaine, aucun projet sérieux
ne semble possible.
De plus, le PLU permet de faire des travaux
de réhabilittion, mais l'autorisation d'abattre la structure
pour construire un nouvel immeuble est impossible ... par sa
proximité avec la piste de l'aéroport.
-
après un certain temps où rien ne se passe, c'est
Mme Laurence Dériot qui achète l'immeuble le 12
mars 2007 pour en faire un lieu de jeu basé sur le billard,
avec un bar
Sous un immense et magnifique lustre, ont été
installés 3 billards de professionnels huit pools. Et
Mme Dériot propose pour les " accros " du billard
des week end complets de parties de billard.
Le bar, avec terrasse permet les apéritifs et les pauses
rafraîchissantes.
De plus les chambres d'hôtes sont
ouverte dans les chambres de stagiaires, après quelques
améliorations.
Quelques années passent, mais ce
commerce ne fonctionnera pas suffisamment pour être rentables.
Elle est mise en liquidation judiciaire le 5 janvier 2010 quelque
temps plus tard, elle sera à nouveau mise en vente.
Plusieurs propositions de vente sont faites
sans aboutir, la société Transaxia précisant
que les multiples dégradations depuis la fermeture et
du vandalisme n'ont pas facilité la vente.
- Et aujourd'hui en 2014 / 2015, ce
serait une association cultuelle qui aurait acheté l'immeuble
pour en faire une école coranique comme il en existe beaucoup
en France. Des informations du Berry Républicain font
état d'une possibilité d'accueillir 300 élèves.
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