Pour une fois Bourges se retrouve "à
l'insu de son plein grès " dans la lumière
des médias, avec l'acte 9 des manifestations des samedis
des gilets jaunes dans la ville de Jacques Coeur.
Ça passe, comme les manifestations habituelles berruyères
qui se font dans le calme et sans destruction, où ça
casse comme le disent certains et comme on a pu le voir à
Paris avec des images lamentables.
Dans les grandes révoltes de Bourges,
il faut remonter à Louis XI pour trouver une révolte
importante en mai 1474 avec le refus de la population qui ne
voulait plus de taxes... et ce fut la révolte.
cela ne dura pas très longtemps,
le roi, pourtant berruyer fit envoyer la troupe et ce fut un
bain de sang.
" Il demanda d'emprisonner , de pendre
et d'exposer les cadavres des aux portes des maisons de Bourges".
Le Maire de Bourges Pascal BLANC passera
dans toutes les télévisions, et fera mille et unes
déclarations.
On retiendra cette lettre ouverte du maire
du 11 janvier, veille de la manifestation :
Chers Berruyères,
Cher Berruyers.
Vous le savez, il a été lancé
sur les réseaux sociaux, un rassemblement national des
Gilets Jaunes à Bourges ce samedi 12 janvier.
Le nombre de manifestants n’est pas
précisément connu. A aujourd’hui il y a plus
de 2 500 personnes qui ont répondu à l’appel
à ce rassemblement sur Facebook et plus de 12 000 personnes
se disent intéressés. En outre, deux figures importantes
des Gilets jaunes ont annoncé qu'elles comptaient se rendre
à Bourges ce samedi.
Je prends donc cette mobilisation très
au sérieux ! C’est la raison pour laquelle j’ai
demandé à Madame La Préfète d’assurer
la plus forte mobilisation des forces de l’ordre afin que
ce rassemblement se passe dans les meilleures conditions possibles.
Je suis également directement en contact avec Laurent
Nuñez, secrétaire d’État auprès
du ministre de l’intérieur.
Je ne suis pas opposé au droit de
manifester, bien au contraire, mais dans le strict respect des
biens et des personnes. On a encore vu le week-end dernier à
Paris et en Région des dégradations de mobiliers
urbains et de vitrines de commerçants, et même des
policiers se faire boxer. Cela n’est pas tolérable
dans notre République !
Depuis le début du mouvement, se
tiennent à Bourges chaque week-end des rassemblements
et des manifestations, mais de quelques centaines de personnes,
et non pas de plusieurs milliers, comme cela pourrait être
le cas samedi, d’où mon inquiétude.
Et même si jusque-là, ces
rassemblements se sont passés dans le calme et qu’il
n’y a jamais eu de casse à Bourges, j’appelle
notamment les commerçants à la plus grande prudence.
J’ai fait prendre au niveau des services
municipaux toutes les dispositions possibles pour éviter
les débordements. J’ai fait déposer les illuminations
de Noël installées sur le giratoire de l'ancienne
Maison de la Culture, ainsi que tout ce qui pourrait servir de
projectiles en hyper-centre, comme les horodateurs ou les barrières
de chantier. J’ai fait protéger également
les bornes d’informations voyageurs aux arrêts de
bus. L'hôtel de ville sera fermé samedi ainsi que
les musées, la médiathèque et les jardins
publics.
Nous allons aussi apposer des affichettes
sur les voitures au parking Séraucourt afin d’inviter
les automobilistes à stationner ailleurs, puisque ce parking
sera le lieu de regroupement avant la manifestation.
En tant que Maire, je n’appelle pas
à mettre ma ville « sous cloche », ni à
faire une opération « ville morte », bien
entendu. Mais ne connaissant ni l’ampleur, ni l’esprit
de cette manifestation que j’appelle de tous mes vœux
à la plus pacifiste possible, je veux prendre le maximum
de précautions.
Cependant, une fois de plus, ce sera les
petits commerçants, les indépendants et les artisans
qui vont payer la facture de ces blocages successifs.
Depuis le début du mouvement, le
17 novembre dernier, le chiffre d’affaires des commerçants
de la ville est en nette baisse, malgré des mesures que
nous avons mises en place comme le stationnement gratuit ou la
communication numérique. Un nouvel épisode ce samedi,
en plein premier week-end de soldes, ne va malheureusement qu’aggraver
l’état des lieux de notre commerce Berruyer.
Ce blocage de l’économie locale,
ces dégradations de biens publics vont à l’encontre
des revendications, pour certaines tout à fait légitimes,
des gilets jaunes. Pendant les périodes des fêtes,
ce sont des dizaines d’emplois d’étudiants dans
les commerces Berruyers qui n’ont pu se faire, faute d’une
clientèle suffisante, clientèle qui s’est
rabattue sur les plates-formes en ligne.
La réparation et le remplacement
de mobiliers urbains, s’ils étaient dégradés,
solliciteraient des crédits municipaux qui pourraient
être bien mieux utilisés à autre chose.
Enfin je voulais terminer en rappelant
que nous avons mis à disposition des Berruyers des cahiers
de doléances à l’hôtel de ville et dans
les mairie annexes, ainsi qu’un e-mail dédié.
J’ai reçu avec mes services depuis la semaine dernière
des délégations de gilets jaunes et je suis prêt
à en recevoir d’autres d’ici à samedi.
Dès que les contours du débat
national seront définis, nous y prendrons toute notre
part, afin de faire remonter au gouvernement et aux parlementaires
le ressenti de chacune et chacun d’entre vous. Je souhaite
que ce débat national soit un véritable débat
de citoyens, et à mon sens, l’élu le plus
en lien avec nos concitoyens, est bien le Maire. Voilà
pourquoi, je contribuerai à l’organisation de ces
débats à Bourges, sans aucun à priori.
Je vous souhaite ou vous renouvelle mes
meilleurs vœux pour cette année 2019.
Bien sincèrement.
Pascal BLANC
Votre Maire
La manifestation va attirer 6300 gilets
jaunes, et le centre ville ayant été interdit,
le cortège fit les boulevards extérieurs.
Pas de difficultés jusqu'au moment
où 600 personnes s'affrontèrent à la police
et entrèrent dans le périmètre interdit.
Un peu de casse, des poteaux indicateurs,
et les marches de l'ancienne Maison de la Culture.
Les commerçants avaient protégé
leurs vitrines.
"ça aurait pu être pire";
à suivre