FORGES ET FONDERIES
DE BOURGES
C'est en 1838 que furent créées
les Forges et Fonderies de Bourges sur l'emplacement du Moulin
de Messire-Jacques et sur le quel se trouve aujourd'hui le Palais
d'Auron. Il s'agit d'une vraie création, les fondateurs
étant séduits par la présence du canal de
Berry qui permettait d'acheminer le charbon.
Parmi les principaux actionnaires se trouve
Michonnet qui commence l'aventure industrielle avec un capital
assez peu important , les actionnaires sont des investisseurs
et les banques locales (600 actions de 1000 F selon C. Delevaux.
Mais l'initiative de cette entreprise vient de Travenet le patron
d'une banque locale ( Caisse Départementale).
Dans un premier temps, les investissements
sont considérables et le terrain avec l'Auron est difficile
à utiliser, augmentant les frais d'installation.
D'ailleurs cette entreprise aura des difficultés
financières permanentes, et les propriétaires se
succéderont sans régler le problème qui
est un manque de financement. Après Travenet, il y aura
Gassot en 1841 puis, Violette, Gallicher et de Saint-Phalle,
et aussi Dupenois.
En 1848, la Société Anonyme
des Forges-Fonderies est rachetée par la "Société
des Créanciers réunis de la Caisse Générale
du Commerce et de l'Industrie" ( Laffite et Gouin) puis
en 1860, c'est "la Communauté de biens" (Plomba
et Gallicher ).. L'entreprise est modeste puisqu'en 1861, il
n'y a que 30 personnes en ouvriers.
C'est en 1875 que le patron de Mazières,
le Marquis de Voguë, achète les Forges et Fonderies
et réoriente l'entreprise vers les produits finis à
la place de la métallurgie lourde,
Par la suite cette entreprise s'appellera
la Société Métallurgique du Tarn et Garonne,
avec un siège situé à Paris, puis la Société
Métallurgique du Centre, c'est ce nom (SMC) qui est la
plus connue des Berruyers.
En 1875, cette usine de Forges et Fonderie
comprend :
- - une forge anglaise
- - deux hauts fourneaux
- - une tréfilerie
- - un bâtiment de pointerie
A cela il faut ajouter des ateliers divers,
mais aussi des des habitations dans la cour pour les ouvriers
et employés, et un dépôt de laiterie, ainsi
que des jardins et des marais.
On connait mal les fabrications réalisées
au cours du temps, une tréfilerie (fabrique de fil métallique),
mais aussi semble-t-il une usine de pointes d'où le nom
parfois utilisé, "la Pointerie".
La Société Métallurgique
du Centre partira en 1974 à Saint Doulchard et l'usine
est alors détruite, la municipalité rachète
le terrain et sur cet emplacement sera construit le Palais des
Congrès devenu le palais d'Auron, inauguré par
la municipalité de Jacques Rimbault en décembre
1983.
à suivre