la fete a Bourges - Roland Narboux - Bourges Encyclopédie

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LES FETES A BOURGES
Par Roland NARBOUX

Bourges n'est pas une cité de fêtes en tout genre, même si dans le passé lointain, il n'en fut pas ainsi.

Voici un article sur la Fête à Bourges

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Le Berruyer ne passe pas pour un personnage qui aime festoyer, pourtant dans le passé ou lorsque les circonstances s'y prêtent, il sait aussi s'amuser, mais avec retenbue et modération.

Il y a eu les fêtes du Moyen Age avec les fêtes de la rose.

Puis les fêtes ou foires Jacques Coeur

Le carnaval des années 1970

 

SOMMAIRE DE LA FETE A BOURGES

- la fête gauloise et gallo-romaine
- la fête au Moyen Age
- les grandes fêtes sous la Révolution
- les fêtes de l'Argentier
- les meetings aériens
- le temps des guinguettes
- le carnaval
- les parades en ville
mais aussi les feux d'artifice, l'arrivée du cinéma la Vieille Ville en Fête ou le premier Printemps de Bourges.

Le Berruyer ne passe pas pour un personnage qui aime festoyer, pourtant dans le passé ou lorsque les circonstances s'y prêtent, il sait aussi s'amuser, mais avec retenue et modération.
Il y a eu les fêtes du Moyen Age avec les fêtes de la rose.

Les fêtes gauloises

Ce ne sont pas des fêtes comme du théâtre et les spectacles de l'époque celte, qui existait, l'homme a toujours eu besoin de fêtes, c'était surtout des fêtes qui se déroulaient au Solstice d'été, avec des luttes, des courses de chars et des danses.
Il y avait pour E. Jongleux, des jeux sportifs, sans doute comme en Grèce, et … des concours de poésie par les bardes, mais ces manifestations s'adressaient à un public plus intellectuel et plus cultivés.
(le théâtre comme nous l'entendons semble commencer vers 1500).

 

La fête sous les gallo-romains

On ne connaît pas grand chose de ces fêtes, mais d'une manière indirecte, on sait que les arènes de Bourges organisaient des combats de gladiateurs, comme le montre une stèle qui est au musée du Berry.
La connaissance du Bourges gallo-romain est assez récente, et les recherches datent de peu de temps. C'est au milieu du XIXe siècle que des historiens et curieux locaux se sont intéressés à cette époque. Aujourd'hui encore, il reste des pans entiers de la ville ancienne qui sont totalement inconnus. Dans ce domaine, un seul grand monument de la ville est parfaitement situé, et sa qualité est réputée depuis 2000 ans, ce sont les arènes de Bourges.
Ces arènes sont situées sous l'actuelle place de la Nation.
Lorsque l'on examine un plan ou une carte de Bourges représentant la cité dans les premiers siècles de notre ère, on observe que les arènes figurent largement au dehors de l'enceinte gallo-romaine. Par contre, les dernières études archéologiques dans ce secteur prouvent qu'elles furent édifiées dans un important quartier : les fouilles ont montré la valeur de l'habitat de plusieurs lieux proches des arènes. Lors de la construction d'immeubles comme les terrasses d'Auron ou encore des travaux réalisés sous le CES Littré, de nombreux témoignages de l'époque ont été mis à jour. C'est un quartier complet et urbanisé qui apparaît, bien avant la construction de la muraille gallo-romaine.
Les dimensions des arènes ne sont pas connues, on sait que la forme devait être circulaire ou ovale compte tenu de la topographie des lieux. Certains affirment que le diamètre moyen devait être d'une centaine de mètres. Les arènes de Lutèce étaient ovales avec pour cotes des valeurs de 100 mètres par 130 mètres.

La construction daterait de l'époque de Trajan et elle "accueillait" des gladiateurs puisque des stèles ont été retrouvées et sont exposées au musée du Berry, c'est ainsi que l'on indique que :
" Lucius Tarquinus Primus fut un mirmillon qui a remporté trois victoires.... et qui fut tué ".
Les arènes vont servir de "salle de jeux" pendant plusieurs centaines d'années
Edmond Jongleux a écrit que dans certaines caves de la rue des Arènes, on a retrouvé des cages où étaient enfermés des animaux féroces destinés aux jeux de l'amphithéâtre

La Fête au Moyen Age

1375 : C'est la création à Bourges de la Foire de Noël, appelée aussi la foire aux innocents qui se tient chaque année pendant 15 jours dans la grande salle du Palais Royal, à proximité de la rue du Vieux Poirier.

La fête de la Pucelle vers 1440

Elle aurait été instituée par Charcles VII vers le milieu du XV ° siècle et disparaître dans la tourmente révolutionnaire de 1793.

Cette fête était une grande cérémonie comprenant tous les chapitres de la Ville, c'est à dire celui de la cathédrale, avec les 5 grandes églises de l'époque, c'est à dire :
- Saint Ursin
- Notre Dame de Salles
- Montermoyen
- Saint Pierre le Puellier
et enfin Saint Ambroix.

Plusieurs jours avant la date prévue, on exhortait la population pour venir à cette procession et compte tenu de la popularité de Jeanne d'Arc, la foule était au rendez-vous.

Dès huit heures du matin, le Maire et les échevins se rendaient dans le chœur de la cathédrale, tous les officiers municipaux étaient présents car ils étaient … rémunérés.

En 1666, on introduisit dans ce rituel les fifres et les tambours.
Le parcourt comprenait aussi l'église des Carmes avec une grande messe.
La bénédiction se passait à la cathédrale.

Comme rien n'est simple, il y avait deux procession, celle métropolitaine et l'autre du chapitre de la Sainte Chapelle.
Selon les années, elles pouvaient se faire le même jour et suivant des circuits différents ! Sui l'une arrivait aux Carmes, l'autre arrivait aux annonciades.
Cette fête n'existe plus à Bourges, mais à Orléans, le côté patriotique ayant pris le pas sur le caractère religieux.

1446, intronisation de Jean Coeur comme 88 e archevêque de Bourges.

1495 premier marché aux fleurs place St Pierre le Puellier qui est place G Sand actuelle
Ça va durer jusqu'au xVIII e siecle.

1506, le 2 avril entrée solennelle du roi Louis XII par la porte St Sulpice. Il venait de Mehun, les festivités vont durer 15 jours.
A cette occasion, un mystère fut joué, les étoffes des costumes sont fournies par Durand Salvi, le premier propriétaire de l'hôtel Cujas.

1515 jubilé de François Premier, 200 000 personnes, grand défilé.

1536 du mystère des Saints-Actes des Apôtres

le 30 avril se déroule dans la " fosse des arènes de Bourges " du Mystère des Actes des Apôtres, qui fut composé par Arnoul et Gimon Greban, qui étaient docteurs en théologie et religieux au couvent de Saint Ambroix
Elle fut jouée pendant un siècle nous dit Richet !
Après les gladiateurs, ce sont les artistes et poètes qui prennent la relève. Charles Cabillaud parle "du gigantesque amphithéâtre que furent les arènes de Bourges". Il ajoute, selon les renseignements obtenus que :
"les caves des maisons avoisinant leur ancien emplacement recèleraient encore des caveaux où l'on enfermait les gens et les bêtes destinées aux spectacles souvent inhumains qui y étaient donnés".
A la fin du XV ième siècle, le 30 mai 1487, deux mois avant le grand incendie, on sait par la recherche d'une estrade par le chapitre de Saint Pierre le Puellier qu'il y a eu des "jeux" en cet emplacement.
Comme le rappelle P. Goldman, une représentation importante se déroula en 1515, sans doute lors de la venue à Bourges de ... François 1 er !
Ainsi, ce lieu va servir à jouer des Mystères, mais ce qui pourrait nous surprendre, c'est le nombre de places et de spectateurs, puisque Chaumeau nous dit qu'il a assisté à une représentation de "La Passion", et qu'il n'était pas seul, il y avait 25 000 à 30 000 spectateurs.
6 fois plus grand que le Palais des Sports de Bourges de 2015.
Le sieur de Quantilly fit la description de la représentation " du mystère des Saints-Actes des Apôtres " en 1536, ce fut le dernier des grands spectacles donnés dans ces arènes. Il s'agissait d'une oeuvre en vers des frères Gréban qui comportait plus de soixante milles lignes, et elle fut joué par 500 personnages. Le spectacle dura deux mois, du 30 avril au 14 juin, un "livre" étant joué chaque dimanche, et l'on affirme qu'il y avait plusieurs milliers de spectateurs, c'était le Printemps de Bourges de l'époque.

1559 : les psaumes des Prés Fichaux

En avril se déroulent tous les soirs les réformés se retrouvaient aux Prés Fichaux pour chanter des psaumes de David, qui avaient été traduits par Clément Marot et Théodore de Bèze.

1545 , joueur d'histoires et bouffons 18 juillet

Les entrées des archevêques de Bourges

L'intronisation des archevêques de Bourges se passait avec un imposant cérémonial.
La veille de son entrée dans la ville, le prélat restait à l'Abbaye Saint Sulpice qui était en dehors des murs de la Ville.
Il y célébrait une messe puis faisait le serment de respecter la dignité de l'Eglise de Bourges, puis il prenait place dans une chaise dorée, fournie par l'Abbaye et portée par 8 barons du Berry.
Il faisait alors son entrée en ville, le cortège se dirigeait vers le cloître de la Cathédrale.
Il arrivait à la porte Jaune ou Porte dorée qui était fermée, le prélat renouvelait son serment et le chapitre ouvrait la porte.
Sa chape était remise à la foule qui se la partageait.
Il arrivait ensuite à la cathédrale toujours porté par les barons et les portails de la cathédrale étaient aussi fermés, d'où le troisième serment et les portes s'ouvraient.
Les chanoines recevaient alors le nouvel archevêque alors qu'un Te Deum était entamé et que le nouvel archevêque prononçait une nouvel et dernier serment….

Les fêtes de la Renaissance

1556 le Lendit d'été

C'était une fête qui se déroulait chaque année pendant la Foire d'Eté.
Ce jour-là, les Escholiers, qui étaient environ 2000 se rendaient en cortège pour faire leurs achats de parchemins, de papiers, de livres et ce même jour, ils payaient les honoraires de leurs professeurs.

1576, on tire un feu artificiel sur le rempart de Gardefort qui est aux Près Fichaux,
pour le duc d'Anjou, qui passait à Bourges.

1612 le 27 juin, un vin d'honneur est offert par la ville a Mgr de la Châtre maréchal de France lors de son passage à Bourges.
On l'appelait le vin de ville.1619 le cabaret Royal 1622 canonisation de Sainte Thérèse d'Avila. Procession.

1629 te Deum à la cathédrale et 1660 et 1678

1619 :
les 18 et 19 juillet se déroule dans l'allée des Soupirs, aux Prés Fichaux un grand tournois de tir au Pavois.
Ce sont tous les arquebouziers, c'est à dire des arcquebusiers de la milice du gouvernement de Berry qui vont s'affronter.
L'enjeu était de taille, c'était une médaille qui était suspendue à une chaîne et elle était en or.
Il y avait tout de même 680 arquebouziers qui venaient d'une douzaine de villes qui participèrent à ce tournois.

Le XVII ième siècle

1651 Le Grand Condé

(Portier)

1671
Dans les chroniques de l'époque, figure le 15 novembre, de grandioses fêtes pour la canonisation de Saint François de Borgia, qui succédait à Saint Ignace comme préposé général de la compagnie de Jésus.
Une fête grandiose nous dit-on faite par les Jésuites.

1693

Après le feu dans la Sainte Chapelle, le " & juillet 1693, plusieurs salles du palais furent atteintes et la " célèbre Foire du Palais " fut divisée en deux
Ce sera dans la salle du jeu de paume sous le nom de " grand palais " puis dans l'ancienne église des Carmes, cette foire commençait le 24 décembre et elle durait 3 semaines.

Juste avant la Révolution, une autre Foire existait, elle était à la fois célèbre et curieuse, c'était le mercredi des Cendres, et elle se déroulait dans le cloître Saint-Etienne ;
Le chapitre de la Cathédrale vendait dans ce lieu des comestibles qui étaient permis de manger durant la période du carême.

1695 : la fête des Anes

Pour la première fois, au cours de la nuit de Noël, fut célébrée dans l'Eglise Notre Dame de Salle (vers la mairie actuelle), une coutume qui apparaissait à la fois inconvenante et assez bizarre, " la fête des ânes " que la Pragmatique Sanction avait condamnée dès 1438.
C'était une fête dans laquelle des ecclésiastiques représentaient des prophètes qui avaient prédits la naissance du Christ : Balaam, monté sur une ânesse, entrait dans le cheour de la cathédrale entouré de paille, on lui faisait faire trois fois le tour pendant que les spectateurs chantaient une certaine prose….

Fete des anes : une jeune fille, montée sur un âne et tenant un enfant dans ses bras, pour représenter la fuite en Égypte, se rendait de la cathédrale à l'église Saint-Étienne. La jeune fille portait une chape d'or. L'âne était magnifiquement caparaçonné. Le clergé les introduisait en pompe dans le sanctuaire, et, pendant l'office, les chants se terminaient toujours par ce cri trois fois répété : Hi !han !.

Après l'épître, on chantait la prose de l'âne, dont le refrain était :

Hez, sire Ane, car chantez
Belle bouche rechignez,
Vous aurez du foin assez
Et de l'avoine à plantez (en abondance).

1746 : un rituel de Bourges pour les processions

C'est l'archevêque de la Rochefoucauld qui édite un volume appelé le " Rituel de Bourges ", dans lequel se trouve une partie consacrée aux processions.
La procession se fera le dimanche dans l'Octave de l'Ascension pour rendre grâce à Dieu de ce que les Anglais furent mis en fuite par la Pucelle d'Orléans.
La procession ira donc de la cathédrale vers l'Eglise des Carmes (place Cujas actuelle).
Cette cérémonie ainsi mise en ordre datait de Charles VII, et elle fut célébrée à Bourges de 1429 jusqu'en 1793, c'est à dire pendant 365 ans !!!

1760 : 60 confréries pour la fête dieu, grand défilé.

Les entrées des rois

En 1505, c'est l'entrée solennelle de Louis XII et place Gordaine, une représentation d'un mystère est organisée..
Toutes les étoffes destinées à costumer les personnages sont fournies par Durand Salvi, qui était le premier propriétaire de l'Hôtel acquis par Cujas et devenu le Musée du Berry.

Date ? entrée solennelle de Louis XIV ?


- les grandes fêtes sous la Révolution

14 juillet 1789 à Bourges

Après la prise de la Bastille tout se passe en réalité le lundi 20 juillet 1789,

Et c'est la première manifestation à Bourges en début d'après midi. Et ce sont les jeunes bourgeois de la ville qui vont fêter la remise de la cocarde tricolore au Roi, par le maire de Paris, M. Bailly.
Le maire de Bourges est alors Clément de Beauvoir.
Mais curieusement, il n'est pas question dans les journaux de l'époque de la prise de la Bastille. Et c'est la remise d'une cocarde tricolore à l'Intendant de la ville, avec des cris de "Vive le Roi", et "Vive la Nation".et ce fut une sorte de défilé dans les rues de la cité et le journaliste des "Annonces", chiffre le nombre de manifestants à 3000, ce qui est considérable.
Devant l'Hôtel de Ville, la manifestation se disperse dans le plus grand calme.
Seul point noir, en fin de soirée, la rumeur enfle : "des brigands et autres malfaiteurs se seraient introduits dans la ville et en plus, du grain quitterait la ville la nuit..." C'est le premier indice d'une certaine peur.
Mardi 21 juillet
Comme l'écrit Romain Gayon, la manifestation est contagieuse, car tout le monde arbore la cocarde, les ecclésiastiques, les nobles et même les religieuses....
Et ce fut une fête patriotique avec les épouses des notables qui vont offrir à madame l'Intendant une cocarde tricolore, elles étaient au moins 500 femmes !
Et toujours les mêmes cris, "Vive le Roi ! et vive la Nation".
Ma municipalité n'est pas en reste, puisque sur la place Séraucourt, un feu de joie est offert à la population.
On voit que Bourges reste calme et fidèle au Roi.

La fête de la Fédération le 14 juillet 1790

Cette fête doit réconcilier le peuple et la monarchie, avec la rencontre de La Fayette, Louis XVI et les sans-culotte. C'est pour beaucoup la fin de la Révolution.
Tout se prépare le 7 juillet 1790, avec une messe à la Cathédrale, puis un grand cortège, et tous s'en iront vers la Place Séraucourt, avec le serment :
" de rester fidèle à la Nation, à la Loi et au Roi ".
En soirée, des illuminations.

Le maire et les échevins signalent qu'il n'y a plus d'argent dans les caisses,, et les dépenses seront limitées à 600 livres.
Parmi les initiateurs et organisations, citons, Cristo, Bonneau, et l'architecte Clouet.

Tout se passe bien … mais le maire Vivier est absent, il est malade et remplacé par Haslay qui fait office de président.
6 colonnes sur la place, Nation, Roi, Liberté, Egalité, Loi et Union.

24 Thermidor an 1 ( 10 août 1793)

Grande fête républicaine qui démarre par un cortèges qui part de l'Hôpital général (vers Taillegrain actuel) et les pauvres et les infirmes voient alors défiler toutes les autorités civiles , judiciaires et tout le clergé constitutionnel au chant de ça ira et de la Carmagnole.
L'ensemble avait été organisé par l'évêque constitutionnel Torné, les psaumes avaient changé de style !
Torné était d'ailleurs habillé en civil.

15 frimaire an VII (25 décembre 1798) le fête des Arts

A l'Ecole Centrale du Cher créée par Lakanal, on fait la fête ce jour de Noël une grande fête en l'honneur des Arts, avec la présence de toutes les autorités.
Discours, couplets, hymnes se succédèrent avec comme exemple cette " ariette de dessu " :
" Oh vous de la Patrie et l'amour et l'espoir
Vous à qui tout promet un avenir prospère…


Les fêtes au XIX °siècle

1848

Une grande fête a lieu à Bourges avec plus de 10 000 citoyens, de tous ordre sur la place Séraucourt, où a été planté une " arbre de la liberté ".

1852 : Le prince président, futur Napoléon III

C'est la grande fête du siècle.
C'est en fin d'après midi, à 18 H 15 que le train présidentiel arrive en gare de Bourges, le mardi 14 septembre 1852.
Aussitôt une salve de 101 coups de canons retentit.
Le Prince Président descendit du train, il est accueilli par le préfet Monsieur Pastoureau et le maire de Bourges, Pierre Planchat. Il salue les autorités présentes….. et pour aller de la gare à la cathédrale, première étape de la visite…. Il monta à cheval.
Une fois le Président de la République sur son cheval, le préfet en fit de même, tout comme le maire de Bourges et l'entourage du Prince. Ainsi, tout le cortège remonta l'avenue de la gare puis la rue Moyenne au milieu d'une foule imposante et une haie de soldats formés par les Gardes nationales du département
Le Prince portait un costume d'officier général et le grand cordon de la Légion d'Honneur en sautoir.
Lorsque le cortège s'ébranla, les cloches de la cathédrale sonnèrent à toutes volées.
Une foule énorme était venue, les rues étaient pavoisées de fleurs et de banderoles, certaines draperies, représentant des aigles n'étaient pas innocentes. Sur quelques unes, des Berruyers facétieux ou visionnaires avaient écrit : Vive Napoléon suivi de trois points d'exclamations, ce qui pouvait vouloir dire aussi, Vive Napoléon III.
Comme toujours, la première étape comportait une visite de la cathédrale, où le Prince-Président fut reçu par le Cardinal Du Pont, entouré de 150 prêtres, lesquels proposèrent à l'illustre visiteur, un Te Deum.
Le Prince Président fut logé dans le palais de l'Archevêque, dans les appartements desquels se trouvaient, nous disent les chroniqueurs, "une trentaine de jeunes filles avec des fleurs".....je n'en sais pas plus.
Je rappelle que le Prince n'a épousé Eugénie que l'année suivante.
La cour du palais a été transformée en un parterre d'orangers.
C'est dans ces instants que la foule, tout en admirant les feux de Bengale qui embrasaient la cathédrale, lança pour la première fois, les cris de "Vive l'Empereur".
La soirée se poursuivit par un grand dîner dans la salle à manger du palais des archevêques, ornée avec beaucoup de luxe, comprenant une table placée au centre avec 46 couverts. Cardinal, préfet, maire, général, députés, recteur entourent le Prince Président.
Le dîner terminé, les 46 convives s'en vont à pied à l'hôtel de la préfecture, dans des rues illuminées et pavoisées, avec des étoiles lumineuses le long du parcours. La place de l'Arsenal est réellement éblouissante, avec des portiques et des colonnes étincelantes.
Depuis 9 heures du soir, la foule des invités se presse, il y a eu 1000 invitations d'envoyées, ce qui fait 1800 invités possibles et les architectes déclarèrent que les appartements de l'hôtel de la Préfecture disposés pour le bal ne pouvaient recevoir plus de 800 à 900 personnes…..sans commentaire.
Les toilettes des dames étaient somptueuses.
C'était le début des robes à crinoline. Dans cette tenue les femmes ont une allure particulièrement imposante.
Ce terme de crinoline désignait un tissu en crin, mais cela deviendra un jupon baleiné qui donne beaucoup d'ampleurs aux jupes. C'est le symbole nouveau avec un corset très échancré en haut, pour une société éprise de faste et d'abondance.
Et avec de telles robes, les messieurs doivent garder leurs distances…
A dix heures du soir, le Prince Président arrive avec le cortège officiel, à cet instant la musique retentit, l'orchestre est dirigé tout simplement par le grand Johann Strauss.
Le Prince s'assoit quelques instants, discute avec la duchesse de Mortemart, et enfin, il ouvre le bal.
Il propose la première danse, un quadrille, à madame Pastoureau, l'épouse du préfet, et en vis à vis se trouve le Préfet, qui a invité la femme du maire de Bourges, madame Planchat.
Chacun va danser sur les quadrilles, polkas, mazurkas, redowas, valses bien sûr, mais encore schottish et autres sturm-galops. Merci monsieur Strauss.
Ensuite, le Prince se promène dans les salons, puis il se place dans une tribune pour admirer le feu d'artifice tiré de Séraucourt pour ensuite rentrer se coucher au palais des archevêques.
La danse quant à elle se poursuit jusque vers 3 heures du matin, et la fête ne se termine place Séraucourt qu'à potron minet.….
Le lendemain, après avoir reçu l'ensemble des personnalités du département, puis passé les troupes en revue, il retourna visiter la cathédrale. La foule est toujours aussi dense, elle évaluée "par les services de police" à 100 000 personnes, je n'ai pas le chiffre des organisateurs….. ils applaudissent à tout rompre et lancent, cette fois, sans aucune retenue, les cris de "Vive l'Empereur".
Ce 15 septembre, à 13 heures, tout en reprenant le train pour continuer son périple en Berry par Nérondes et La Guerche, le Prince-Président devait songer à ces ovations des Berrichons, certains historiens pensent qu'il en a tenu compte puisque le 2 décembre suivant, il prit le nom de Napoléon III, empereur des français, comme son tonton !
C'était la visite à Bourges du Prince Président en septembre 1852.

Le 2 décembre 1852, quelques semaines après son déplacement en Berry, le Prince Président proclame le second Empire

Une autre visite de Napoléon III se déroulera 10 ans plus tard.

 

Les Foires Jacques Coeur

C'est en 1882 le 11 février que le Conseil municipal décide la création des Foires Jacques Cœur, qui sont de la réjouissance et non commerciales.
Il fallait renouveler les Foires du palais et ce seront les Foires Jacques Cœur qui se déroulait du 24 juin au 14 juillet.
Elles devaient se tenir vers le boulevard d'Yèvre -(Gambetta) mais elles s'installeront sur le cours Séraucourt.

fanfares et musiques militaires

La musique militaire:
La musique militaire est omniprésente à Bourges, et que ce soit l'artillerie, les sapeurs pompiers ou encore l'infanterie, chaque structure militaire ou para militaire avait sa musique.
Ils jouaient dans les lieux les plus divers de la cité, comme la rue Moyenne où se situait le Cercle militaire qui valu quelques soucis à Henri Laudier, futur maire de la Ville, mais aussi dans le jardin de monseigneur l'Archevêque.

Le Kiosque


C'est dans ce contexte que la municipalité va chercher à édifier un kiosque, d'autres villes en ayant depuis plusieurs décennies.
Pendant plus de 20 ans, les projets d'un kiosque à Bourges vont se multiplier, dès 1875, Bourbon qui était l'architecte municipal va élaborer un projet, mais ses plans resteront dans les cartons. On passera d'un kiosque traditionnel à un ensemble en béton.... Finalement, c'est avec le maire Henri Ducrot, qui accepte le projet du nouvel architecte municipal, monsieur Petitjean, nous étions en 1908.
Le projet était à base de colonnes métalliques en fonte, comme cela se faisait à l'époque, sur un soubassement bétonné, car le sol était en partie rapporté au centre de ce jardin.

C'est au printemps 1908 que le kiosque sera édifié et une grande fête aura lieu le 8 septembre 1908, elle réunira nous dit M. Roth, plus de 600 musiciens venant de la France entière.
La musique jouée est très populaire et de grande qualité, avec Rossini, Verdi ou Saint Saëns, et le clou fut toujours, nous étions à quelques années de la guerre de 1914, la Marseillaise....
Le kiosque depuis 50 ans ne sert plus à la musique militaire, mais c'est la guinguette, dite la Guinguette à Jeanine" qui propose chaque dimanche après midi un grand bal, où se pressent des centaines de personnes, le rendez-vous sympathique des papy et des mamy de Bourges.

Les Fêtes du XX ième siècle

- les Fêtes de l'Argentier

Ce sont les fêtes les plus célèbres de Bourges car elles ont fait l'objet de cartes postales largement diffusées.

On trouve celles de 1910
La fête dite de l'Argentier sera donc longuement préparée pour la date du 12 juin 1910. Il est prévu de faire participer des milliers de berrichons costumés comme au XVe siècle. La présence d'un descendant de l'enfant le plus célèbre de Bourges fut acquise : Henri Jacques Coeur de l'Etang a promis sa participation. La ville sera décorée, avec des arcs de triomphe, des écussons aux portes et aux fenêtres et de nombreux calicots portant les formules et autres devises de Jacques Coeur. La veille, à 21 heures, c'est la retraite aux flambeaux, et la soirée se termine par des feux de joie. Mais le lendemain, "ça ne va pas fort". Ce cortège de milliers de femmes et d'hommes costumés devait s'ébranler pour conjurer en quelque sorte les inondations.... mais il pleut "à pleins sciaux". La foule est présente, les organisateurs scrutent le ciel, le programme prend du retard, mais le défilé n'est pas annulé. Des trains entiers ont déversé des milliers de visiteurs pour cette fête qui commence enfin. Un cortège qui commence à s'ébranler, avec un char : celui des forgerons. Puis les "gars du Berry" suivent et à leur tête, leur fondateur : Jean Baffier, le sculpteur régionaliste en costume d'époque, barbe au vent ...ce "terrible extrémiste" était à son aise. Plus loin le char du Berry. La suite du défilé est plus historique encore. On remarque la présence de Charles VII, puis des nobles du XVe siècle, et bien entendu Jacques Coeur est là, c'est le clou du défilé qui passe à travers les gouttes. Tout au long du parcours, une quête est faite ; l'argent, comme prévu, ira aux sinistrés des inondations de janvier. Deux musiques militaires accompagnent des participants, et le tout se termine Place Séraucourt au fond de laquelle le château d'eau fait jaillir mille jets alors que les choristes entament un "Salut à Jacques Coeur". Le soir, on refusera du monde au concert de gala ; il n'avait rien manqué à cette fête, peut-être le soleil. Les annales écriront le lendemain : "le cortège de Bourges évoque de merveilleuse manière une époque intéressante de notre histoire locale". Cette année 1910, verra quelques semaines plus tard, une autre fête, encore plus originale pour l'époque, ce sera une fête aérienne.
le contexte : les inondation de janvier / février 1910
constitution d'un grand cortège

Foire aux automobiles

C'est du 3 au 6 juillet 1920 que se tient à Bourges une foire aux automobiles qui va inciter les pouvoirs publics locaux à la transformer en une " Foire-Exposition de la France centrale " en 1922, avec un caractère économique.

article Foire de Bourges

Cortège historique de 1923

C'était le dimanche 1 er juillet 1923, alors qu'il faisait très beau, la foule est venue sur le parcours du cortège.

Cette fois, c'est pour Henri II et François II qui sont fêtés.
Il y aura 274 costumes avec une grande scène, le tout devant se passer théoriquemment en 1556.
Bd d'Auron, rue d'Auron, place de la Préfecture, rue Mayet Génétry, rue du Four, rue Porte Jaune, place de la Cathédrale, rue Victor Hugo, rue Moyenne, rue des Hémerettes, rue Bourbonnoux, place Gordaine … puis la fin à la Halle.

Beaucoup de chevaux, mais aussi les carabins, et des clairons et tambourineurs.
L'Université est représentée, avec le Bedeau, le Recteur et le Chancelier et les Quatre Docteurs, Médecine, Théologie, Droit civil et canon et enfin Arts libéraux.

On reconstruit beaucoup de portes monumentales.

La fête de Muses en 1908

C'est le dimanche 12 juillet 1908 que se déroule la fête des Muses qui est organisée au profit des Blessés du maroc.

La reine est Mlle Mathilde Mary, et elle fut habillée par la Maison Dutar.

Sur des chars, il y a 5 muses :
- la muse du commerce, Mlle Brosse
- la muse de l'industrie avec jeanne Néron
- La reine
- La muse de la lingerie, Mlle Gabrielle Lucquet
- La muse de la mode, avec Mlle Dardon
On remarquera l'importance de leur chapeaux que l'on peut qualifier de monumentaux.
Quant aux robes, elles descendent sous la cheville.

Les 5 muses sont reçues par le préfet du Cher, M. Bonnerot, elles sont présentées au président du Comité des fêtes de Bourges qui est M. Grousset ( ?)
En plus des 5 muses, il y a 10 demoiselles d'honneur, et au sortir de l'hôtel de la Préfecture, les muses et demoiselles d'honneurs sont reçues par :
M Hervet le banquier, président de la chambre de commerce.
M Ducrot, maire de Bourges
M. Plaisant premier président de la cour d'appel.

Le défilé part de la Halle au blé, il était prévu à 1 heure, mais le défilé a une heure de retard.

C'est le circuit dans les rues de la ville : départ de la Halle, boulevard d'Auron, rue d'Auron, rue des Arènes, place Planchat, rue Cambournac, rue Mirebeau, place Gordaine, rue Nationale, cours Beauvoir, avenue de la Gare, place Planchat, rue du commerce, place Cujas, rue Moyenne, et enfin esplanade Marceau.

Il faut noter les fanfares qui étaient présentes :
- les trompettes d'artillerie à cheval
- les tambours, clairons de la musique du 95° de ligne.
- la musique des sapeurs pompiers de Bourges
- La musique de l'Ecole d'artillerie de Poitiers.

Il y a le char des 5 muses mais aussi des chars comme celui des moissons, celui de la brasserie, ou celui de la forêt.

Et puis des poèmes, avec de hymnes.

Tout se passe bien lorsque la muse orageuse arrive… Un orage d'une exceptionnelle brutalité s'abat sur Bourges.
Pendant plus de deux heures, ce sont des éclairs, de la pluie et du vent… ; bref la tempête !
C'est la débandade la fête est terminée avec un déficit de 1600 francs.

Un festival de musique militaire est alors prévu pour le 6 septembre 1908.

Les Festivals de Musique

11 juin 1911
C'est un concours festival de musique dans le cadre du 25 ° anniversaire de la Société Jacques Cœur.

Le samedi 10 juin 1911 à 20 h 30, ce sont deux retraites aux flambeaux, l'une part de la place Malus, l'autre de la place Rabelais. et se regroupent rue du commerce pour aller à la Halle aux blés.

Il y a aussi un grand bal

Le dimanche 11 juin, 29 sociétés de fanfares et harmonies sont présentes.
Ce sont des défilés…
L'après midi, ce sont des musiques dans le jardin de l'Archevêché.

Les journées régionalistes françaises de 1911

 

Les cirques à Bourges

Le cirque Bureau

1895, le cirque Bureau s'installe à Bourges, il est place Berry.

du 25 décembre 1895 au 25 janvier 1896.
Ce cirque reviendra fréquemment à Bourges souvent place Saint Bonnet.

1953 : 7, 8 et 9 mars, le cirque Bureau s'installe à Bourges
il plante sa tente place Juranville et il donne plusieurs représentations qui seron tles denrières à Bourges.

Et puis comme pour les bateaux qui partent au loin, à Bourge sse déroule une curieuse cérémonie, le cirque Bureau avant le départ de la tournée en France est béni.

Tout ceci s'est déroulé sur le terrain du Prado où le chapiteaux du cirque avait été monté.

Le curé Raflin curé de Saint-Doulcard donne sa bénédiction, assisté de l'abbé Raffinat et du vicaire Jean Baudu. alors que madame Glasner directeur du cirque lance sur le mat une bouteille de champagne comme on le fait lors de la mise à l'eau d'un navire.

Un réduction sera accordée le samedi 7 et le dimanche 8 mars aux membres de l'association départementale des Familles Nombreuses.

 

Les numéros commencent avec des ours blancs du dompteur Bereof, et on voit les ours jouer comme des nounours.
Puis la cavalerie de grande renommée nous dit le journaliste présent. avec aussi des chevaux et des poneys.
Enfin, des chameaux et des éléphants.
Dans les numéros du cirque, chacun a noté la présence des Antipodistes Icariens appelés les Quatre Castors, ou les artistes du Far West, et puis Miss Elsane une intrépide trapéziste aisnsi que Willis et Jo cyclistes aériens. Des numéros d'illusion.
Et le clou du spectacle, c'est Mlle Gabin Rex qui plonge de 20 mètres sur une glissière exécutant un saut de la mort….

Il cessera ses activités après une dernière tournée en 1953.

Le cirque Buffalo Bill

complément d'un internaute : Votre encyclopédie étant une des plus complètes j'aurais souhaité pouvoir vous apporter une précision au sujet du passage à Bourges du Buffalo Bill WW show en 1928. Il s'agit d'une mystification du cirque Bouglione qui avait racheté un stock d'affiches.
Buffalo Bill s'est installé à Bourges le 23 août 1905 et je cherche où ? je peux vous apporter les preuves de ses précisions si vous le désirez par respect au travail que vous avez fourni dans cette encyclopédie très bien documentée. Salutations d'un passionné de Cirque
nom: Michel Domain ( Orléans).
Vers 1920
Le spectacle à Bourges peut être grandiose. C'est ainsi que le 2 octobre 1928, le plus grand cirque du monde ouvre ses portes au public : il s'agit du cirque Buffalo-Bill. Compte tenu de ses trois pistes et de ses quatre mâts, il doit s'installer sur l'Ancien Champ-de-Foire. Plus d'une cinquantaine d'attractions sont présentées, c'est à dire trois spectacles à la fois.et la présence "du Capitaine Buffalo-Bill, qui invite le public à visiter son village de toile composé de cinq établissements, une véritable armée cosmopolite et une organisation impeccable".

Le cirque Barnum

1902, en juillet, le cirque Barnum arrive à la gare de la Petite Vitesse, avec un matériel colossale et ses animaux.

Greatest Shows on Earth.
Il y a 68 wagons américains dans 4 trains de 17 wagons.
Ils arrivent de Nevers et ne seront pas débarqués à Port Sec comme prévu mais à la gare de marchandises. Et la foule est déjà présente.
50 ans de gloire disent les affiches du cirques Barnum and Bayley.

Ils sont conduits directement à travers la ville jusqu'au terrain de manœuvre de Séraucourt, où sera dressé son chapiteau qualifié de gigantesque.
La prairie Saint Sulpice prévue était d'un accès difficile et en cas de pluie, cela aurait posé des problèmes.

Il y aura 2 représentations à Bourges les 27 et 28 juillet 1902 à 2 heures et 8 heures.

Pas moins de 12 tentes pavillons éclairées à l'électricité.

La vaste tente-hypodrome comprend 3 arênes, , deux scènes et un stade opympique.
Plus de 400 chevaux, et le personnel, ce sont 1160 personnes, employés, artistes et domestique nous dit le Journal du Cher.

Sur l'affiche, 3 troupeaux d'éléphants, 2 de chameaux, 2 girafes, des lions, tigres, ours, reptiles, singes, oiseaux….

Et donc 3 ménageries.
Les matinées, il y avait 7000 spectateurs et 12 000 en soirée. comme il y a eu 2 jours, cela fera un total de près de 35 000 spectateurs !
Les tramways ont transporté 14 000 personnes.

des phénomènes humains, comme l'homme chien pou loa plus petite femme de la terre, ou encore l'homme à la tête incassable sans oublier les pygmées et les tatoués. Et l'avaleuse d'épées.

chaque numéro est une stupéfaction !

En réalité le programme est touffu tant il est impossible de tout voir.et il faut se concentrer sur le spectacle que l'on regarde et pas ailleurs ou il y a d'autres numéros en même temps.
Toutes les places sont assises.

 

Il y a aussi un projectile humain et globalement une centaine de numéros sur les différentes pistes.

Et un numéro de dressage avec la présence de 70 chevaus !, c'est gigantesque.

les places sont à 1,5 francs, 4 ou 5 francs, et 8 francs en loge.

Des trains spéciaux sont mis en place pour amener la population du département.

certains avaient penser inviter le Président de la république Emile Loubet, car il aurait vu le cirque et beaucoup de monde…

Il est reparti le lundi à 10 jeures du soir,

Les cirques modernes

Plus tard, à partir des années 1960 se produiront les grands cirques modernes aux nom prestigieux, comme Pinder, Amar, ou Bouglione.

C'est le temps du ou des cirques Jean Richard du nom d'un grand comédien comique de l'époque.
il y aura le cirque Jean Richard mais aussi le cirque Médrao " présenté par Jean Richard ".
Ce dernier en 1978 sera 4 jours dans le Cher, avec nous dit le programme la " formidable cavalerie d'Alexis Gruss ", ou les trapèzistes comme Enzo Cardona ainsi qie le cirque de Hongrie.

Outre le cinéma, on se presse au cirque que présente les frères Amar, il est dans la capitale du Berry le 30 juin 1948.

 

- les meetings aériens

C'est en octobre 1910 que s
C'est une manifestation très importante qui est le prélude à l'industrie aéronautique à Bourges.
Ce meeting est organisé par les personnalités de Bourges et du département avec le Prince d'Arenbert qui était le président de l'ACC, Automobile Club du Centre, et était aussi déléguée de l'Aéro club de France. On trouve parmi les organisateurs, M Albert Hervet, M. Henri Ducrot, maire de Bourges, et aussi M Paul Commenge, futur maire, M Georges Forest pour le syndicat des commerçants de Bourges. Le secrétaire général du Comité d'Organisation est M Paul Aubrun.
Chacun peut voir dans cette manifestation la réunion de tous les "notables" de Bourges et du Cher.
Le Marquis de Vergennes est président de la commission sportive et le docteur Besson, de la commission médicale.

Le financement du meeting :

C'est comme souvent la Ville de Bourges qui participe au mieux avec 10 000 francs.
Le département du Cher donne 5 000 francs.
L'Automobile Club du Centre donne 2 500 francs
Puis des particuliers ont donné, comme le comte de Vogue pour 1 000 francs, comme le prince D'Arenbert.
Et les habitants d'Avor versent 1 000 francs.

Le lieu du meeting
C'est au Polygone militaire de Bourges, au "point 2000", on y accède par la route de Crosse et le chemin de Blet. On signale d'ailleurs un parcours à l'aller et un parcours par le retour. Car les organisateurs font en sorte que les voitures qui vont aller au meeting ne se croisent pas. Tout semble parfaitement organisé, avec un balisage avec des flammes et des drapeaux rouges.
On note qu'au 12 de la rue Barbès, un garage signale dans sa publicité (nous sommes en 1910), C'est le Grand Garage, A. Auroir, qui a pour enseigne Automobile - Avions. Car à cette époque, les deux moyens de transports vont de paire !

Le prix d'entrée :
Le prix d'entrée est de 50 centimes à 5 francs selon l'endroit où l'on veut aller (tribune, pelouse...). Les voitures paient 3 francs, et les bicyclettes entreront gratuitement.
Et pour 1 franc il sera possible de visiter les appareils.
Ce sera gratuit pour les enfants de moins de 10 ans et pour les militaires en tenue.
Programme
jeudi 20 octobre , samedi 22 , dimanche 23 , lundi 24

Les liens entre l'automobile et l'avion étaient étroits, et de nombreux pionniers de cette nouvelle machine appelée "le plus léger que l'air" avaient commencé leur périple sur des "automobiles" : ce fut le cas de Hanriot père et fils. Le meeting se déroula sur le terrain du polygone d'artillerie, car il n'y avait pas d'aérodrome à Bourges, et Avord était un champ de manoeuvres pour fantassins. C'est ainsi que cinq avions arrivèrent par ... chemin de fer. Le 20 octobre 1910, devant une foule évaluée à 40 000 personnes, malgré un temps maussade, le premier aviateur à s'envoler de Bourges, à bord d'un avion de type biplan Voisin fut Jean Bielovucic, un péruvien qui évolua au dessus de la cathédrale de Bourges. Avec Bielovucic, il y eut des prestations de Breggi, Paillette, Jullerot et du malheureux Blanchard. Ce dernier, en effet, en revenant sur Paris à l'issue de ce meeting s'écrasera à l'atterrissage d'Issy-les-Moulineaux : il y trouvera la mort.

Durant ces 4 jours de fête, un certain nombre de personnalités locales effectueront leur baptême de l'air, comme M. Pillivuyt, le patron des Etablissements de porcelaine de Mehun. A cette époque, nul ne songeait que deux années plus tard, naîtrait la base d'aviation d'Avord, ni, en 1928, le début de l'industrie aéronautique à Bourges. En 1910, l'avion, c'est avant tout un merveilleux spectacle pour les yeux, avec en prime, l'émotion.
Pourtant, 1910 marque pour le Cher et Bourges, une étape décisive, les personnalités locales, d'Arenbert, Hervet, Groussot touchent de près le milieu de l'aviation, cette connaissance aura des suites.

Autres meetings

4 et 5 juin 1922

30 juin 1929

Sous la présidence de M Laurent Eynac qui était le ministre de l'Air.
Les " AS " sont venus en nombre pour ce concours comme Costes, Sadi-Lecointe, mais aussi Marcel Haegelen, Jean Brivot, Nique, Lafosse, Calais et
Mlle Ememonde Diard effectue une descente en parachute.

Les bals

Les bals seront pendant des siècles, le lieu essentiel de la fête, soit dans un but de fête officile, pour la venue d'un personnage, soit pour des œuvres charitables.

Le bal du passage de madame la Dauphine :
C'est en 1926, le 14 juin que se déroule ce bal.
Deux ans plus tard, c'est la visite de la Duchesse de Berry que se déroule le 29 septembre 1928 un grand bal.

Enfin LE grand bal du XIX ième siècle, c'est celui du 12 juillet 1962 au théâtre pour la venue de Napoléon III et de l'impératrice Eugénie.

Outre les bals officiels, il y eut des bals dits " des pauvres " donnés par des sociétés locales, afin d'aider les pauvres de la ville.

- le temps des guinguettes

Dans les Marais

C'est aussi le temps des guinguettes avec les bals dans les Marais de Bourges. Les vieux Berruyers se souviennent avec une larme de nostalgie la belle époque où chacun allait le dimanche après-midi au coeur de Bourges dans ces marais mystérieux. Les guinguettes refusaient du monde, la Courcillière, le Caraqui ou le Moulin-Bastard, c'était le lieu rêvé pour la jeunesse berruyère de "s'éclater" comme on le dirait aujourd'hui. Les orchestres simples, comme "Caks'ton Jazz" ou plus complexes tel "The Hot Boy's Orchestra and P'tit Louy's Jazz" jouaient rue de Babylone ou au "Bon Accueil" de Fenestrelay.

Au Moulin Batard

Robinson

En 1906, fut créé par Monsieur Renard un lieu original : Robinson. Entre l'Auron et le canal, au milieu des arbres et de la pelouse, furent édifiées des tonnelles, où chacun pouvait consommer et aussi danser. Mais le propriétaire était imaginatif. Il fit construire un bassin, et l'emplit de poissons, ainsi, ceux qui ne voulaient pas danser pouvaient... pêcher, et même consommer sur place la friture.

La guinguette à Janine des années 1990

Janine Auclerc

Les courses hippiques

Oui, Bourges a eu des courses hippiques.
les premières semblent dater de 1864.
(le règlement a été adopté le 23 décembre 1863 par la société des courses du Cher)

les 26 et 28 juin se déroulent sur le terrain du Polygone d'artillerie, de la première course hippique de Bourges.

Celle de 1865 se déroulera aussi au Polygone, mais les suivantes seront organisées en 1866 à la prairie Saint-Sulpice.

- Le carnaval

Le carnaval dans les années 1960 avait le cote et les Berrichons se pressaient le long des rues pour voir les nombreux chars décorés.
C'était la même chose pour les comices dans les cantons qui drainaient souvent une foule immense.

A Bourges, sous le mairat de Raymond Boisdé il y eu des carnavals

Le carnaval à partir de 1963

C'est le SI ; Syndicat d'Initiative qui inaugura avec la municipalité le 1 er carnaval de Bourtges en 1963.
Ce fut une réussite puisqu'un second sera organisé l'année suivante portant le nombre de spectateurs de 60 000 à plus de 100 000 spectateurs dans la seconde édition.

Et c'est ainsi que Carnaval III va se concrétiser le 25 mars 1965 avec deux grands défillés, et un nombre de 20 grands chars, un petit train et de nombreuses animations burlesques les 27 et 28 chars 1965.
Les chars seront sonorisés et le théme de cette année sera " Sports et Loisirs ".
Le succès est considérable avec 120 000 spectateurs pour assister à la grande cavalcade. On remarquera que cette années, il avait fait mauvais et du froid, avec de la pluie et par miracle, ce dernier week end de mars, il faisait beau !

C'est la plus grande manifestation en plein air de l'année.

8 tonnes de confettis et des chars gigantesques dans les rues de Bourges.

Le départ du carrefour Foch / Jean Baffier fut délicat, le train peinant à monter à Foch…
Mais tout rentra dans l'ordre et ce sont 25 chars 50 grosses têtes et 250 burlesques avec des groupes folkloriques et la présence de 300 musiciens.
La bataille de confettis se déroula place Séraucourt.

4 cortèges le samedi soir et un grand le lendemain dimancge, tout l'après midi.

Le Corso carnavalesque

Changement de municipalité, et R. Boisdé est remplacé aux élections municipales par Jacques Rimbault, un maire communiste.

1977 En ce qui concerne les Loisirs, le Tourisme et les Festivités, le maire "souhaite une première tranche d'un camping caravaning au Val d'Auron, l'étude d'un spectacle son et lumière à la Cathédrale et la construction d'une Halle des Congrès et des Festivités".... Seul ce dernier projet sera un jour réalisé.

C'est en 1978 que se met en place le premier Corso carnavalesque, après plusieurs années d'arrêt.
C'était au mois de mai, et le circuit prévu va de la place du 8 mai à la place Mirepied, c'est à dire l'axe principal de Bourges.
Il y avait beaucoup de monde.
En tête, la Munique Municipale puis les Majorettes de Bourges, elles étaient habillées de rose tendreavec en prime des plumes d'autruche.
Ensuite, sa majesté Carnaval sur un énorme char, " la trôgne de carton pâte illuminée de rire ".
Et puis les grosses têtes, hilares et difformes
On notera la présence des cancres et des bons élèves du Lycée Papillon qui précédaient les Fifres et tambours de Beauvais.

Les chars évoquaient la peinture avec " le Moulin Rouge " et commençaient les batailles de confettis.
Un groupe de polonais très costumés, puis la fanfare " l'Avenir ", et enfin les musiciens d'Augsbourg.
La présence des lanceurs de drapeaux italiens d'Asti furent très applaudis avec les étandards chamarés.

Tout avait commencé avec le samedi 27 mai et une grande parade musicale puis le lendemain, le matin, les différentes musique vont aller dans les quartiers cvomme l'Aéroport, les Gibjoncs … etc le corso carnavalesque.
c'était le dimanche 28 mai.
Le cout était de 5 francs par personne à l'entrée

On notera enfin les gros titres des journaux locaux, il y avait 11 groupes folkloriques et 17 grosses têtes.

Joël Chavanaz était le maire-adjoint chargé des festivités.
Alors que Daniel Robin est Président du Comité local des Festivités.

Le cinématographe

Les salles après la guerre de 1940 furent les suivants :
- Le Grand Palais : grande salle située rue Pelvoysin (actuellement lieu de vente de vêtements comme Naf- Naf...) c'était la salle mythique de Bourges avec un balcon et on pouvait voir des films dans une seule salle, mais aussi des conférences et des réunions politiques.
Cette salle comprenait 1500 places assises, dans de bonnes conditions de vision et audition.
Il prendra par la suite le nom de Concorde avec 3 salles.
Le Grand Palais sera racheté par Georges Raymond (de La Rochelle) pour faire de ce grand cinéma plusieurs salles (3 semble-t-il).
Il sera fermé au mois de juin 2000, avec une manifestation assez lamentable d'Irène Félix et de quelques uns de ses amis, refusant les nouveaux cinémas Multiplex du Prado allant jusqu'à voter contre en CDEC, ce qui fit reculer le dossier de près d'un an.
- L'Alhambra qui sera appelé aussi le Paris : un cinéma de bonne facture situé place de la Nation. Elle comprenait envirion 900 places.
- Toujours dans cette zone, le "Cinéma Monopole Pathé" s'installe à Bourges dans les Salons de la Victoire place de la Nation et montre en 1910 les premiers spectacles cinématographiques.
- Le Royal : un cinéma situé dans le haut de la rue Marcel Haegelen, ce fut un cinéma de quartier, celui de l'Aéroport puis il s'était spécialisé dans les années 1970, dans les films "X" et donc le porno lorsque celui-ci arriva dans les salles.
- Le Lux, rue de Beaumont, la salle de M. Jacquet qui était le cinéma d'Art et d'essai, gérée par un "fana" du cinéma, à la fois très serviable et compétent.
Auparavant, cette salle de cinéma dès 1950 avait été la propriété de Raymond Gallais qui était un fabriquant de produits vétérinaires et qui s'achète cette salle comme le dit Rémy Beurion.
M. Gallais va gérer cette salle jusqu'en 1968, avant de la céder à M. Jacquet.
La salle comportait 700 places et M Gallais va être le premier cinéma de Bourges a s'équiper d'installation en cinémascope.
- Le Jean de Berry, cinéma situé vers l'Eglise du Sacré Coeur, rue Jean de Berry, était un petit cinéma de quartier ou une salle de cinéma paroissiale. Robert Lechêne évoque ce cinéma : "Dans cette période de 1942 à 1944, il m'arrivait d'aller à un quatrième cinéma, la salle paroissiale du Sacré-Coeur, devant un petit square de la rue Jean-Baffier. Il y passait parfois de très bons films. Je me rappelle y avoir vu "La charrette fantôme".
- Le Rex, cinéma situé à proximité de la Place des 4 Piliers, il jouxtait l'Hôtel Témoin devenu bibliothèque municipale.Dans ce cinéma, qui a été installé juste avant la dernière guerre, Robert Lechêne se souvient "parce qu'il était permanent, il n'y avait pas de séance, on entrait , on sortait comme on voulait... je me rappelle avoir vu en 1943 "La ville dorée", premier film en couleurs projeté en France et atout de propagande nazie. "
- le Familia qui était une petit cinéma de quartier dans les jardins de l'église St Henri dans les années 1950/60 avec un balcon et des attractions à l'entracte. Cette salle existe toujours, elle sert davantage aux riffles et autres réunions.
- Les cinémas Jacques Coeur situés rue Littré, fermeront pour cause de travaux importants de sécurité.
- Orléans Cinéma qui est une petite salle située à proximité de la butte d'Archelet sur l'actuelle avenue du G de Gaulle.
Il semble qu'il y ait litige sur cette salle, pour Jacques Pascaux, elle était située sur la commune de Saint Doulchard, il s'agissait d'une ancienne salle paroissiale, laquelle avait remplacé une église. Le cinéma a été fermé en 1970, et par la suite, cela sera remplacé par un "pâte à pain" qui existe encore en 2009. (à confirmer et à suivre)
(Ces deux derniers cinéma ont été communiqués par M. Max Balland)
Changement d'époque : les CGR
Tout commence avec des propositions vers 1996 et 1997 d'implanter à Bourges un complexe cinématographique, et un groupe belge est sur les rangs. Mais les choses traînent et surtout, le groupe veut construire ses salles vers l'autoroute, et il cherche entre Bourges, La Chapelle et Le Subdray.
Les débats en Bureau Municipal sont vifs, entre Paul André Aubrun et Jean Marie Nunez qui s'opposent sur le sujet.
Finalement l'opportunité du Prado, une ancienne zone industrielle dont une grande partie est en friche met tout le monde d'accord.
Et c'est la société CGR (Cinéma ou Circuit Georges Raymond) qui obtient le marché de construction. Cette société a été fondée en 1974, il est au départ un indépendant, et possède des salles dans plus de 30 villes avec 367 salles de projection.
Et c'est en 1995 qu'il ouvre à La Rochelle son premier multiplexe qui va s'appeler Méga CGR, il en possèderait aujourd'hui, en 2011 près de quarante.
Ce sont 12 salles qui sont alors offertes à Bourges au public dans une belle qualité de confort et de son.
Les cinémas Multiplex donnent les résultats attendus et font l'unanimité de la jeunesse, les deux restaurants prévus prennent du retard, et la patinoire voit son ouverture reportée…. d'un an ! Quant aux surfaces commerciales, comprenant 4500 mètres carrés, elles existent quelques commerçants qui lance comme en 1982 / 83 une pétition, n'ayant pas tout compris des enjeux économiques d'une cité comme Bourges.
Le succès des multiplex surprend beaucoup de monde, depuis l'inauguration du 26 juillet 2000, ce sont des milliers de personnes qui vont désormais régulièrement au cinéma. Les jeunes ont vite compris l'apport des 12 salles de cinéma et le week-end, les personnes d'un certain âge ou les enfants prennent la direction du Pré Doulet. Certains jours, il manque déjà des places de parking !
L'inauguration se déroule avec à l'affiche le film "La Tempête" avec Georges Cloney et des effets spéciaux assez extraordinaires.

A Bourges, en ce milieu de l'année 1948, les loisirs s'organisent, avec le cinéma qui fait fureur, il n'y a pas moins de 7 cinémas dans la ville, et le programme du 9 juin alterne les films historiques et les films comiques
l'Alhambra : "Les enchaînés" d'Hitchckock
l'Eden, "les chouans"
Au Royal, c'est "la loi de la pampa"
le Rex propose la célèbre "famille Duraton"
Au Familia se joue "l'ami Fritz"
Le Grand Palais propose "Miroir"
Et Jean de Berry déroule "Maria Christine"

Le sport

Le Tour de France

Le football

la course automobile :
25 et 28 juillet 1900 : passage de la course Paris - Toulouse et retour

 

Les Assemblées par Robert Lechêne

Je vois que vous cherchez des informations sur les Assemblées à Bourges. Il me semble que je vous en avais parlé dans des contributions précédentes, mais peut-être occasionnellement, et surtout pour vous demander si la tradition des Assemblées avait repris vie après la Libération de 1944. Je ne les ai connues qu'étant enfant, et je ne peux donc en parler qu'avec le regard que j'en avais. Les Assemblées étaient des mini-fêtes foraines se tenant sur un seul dimanche, ou peut-être un week-end (mais le mot et la notion n'existaient pas à l'époque), à chaque fois en des endroits différents de Bourges. Je me souviens des assemblées de la place des Marronniers, de la place Malus, de Saint-Bonnet, du Beugnon à l'occasion du vin nouveau, de Pignoux. Vu la dimension de ces places, on imagine la composition restreinte des attractions, quelques manèges simples qui n'avaient rien de commun avec ceux d'aujourd'hui, chevaux de bois, tape-cul, le boa, peut-être autos tamponneuses, des tirs, des loteries. C\'était en somme des fêtes de village, attendues et appréciées. Je n'ai aucun souvenir des dates de chacune de ces Assemblées, sauf celle du Beugnon. Avec mes excuses pour une information aussi sommaire.
nom:

- les parades en ville

Les fanfares en 1994 /95

le congrès des sapeurs pompiers en 2005
17 septembre 2005
Intervention de M. Nicolas SARKOZY, ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du Territoire, lors du 112ème congrès des sapeurs-pompiers de France, à Bourges
________________________________________
Monsieur le Président,Mesdames, Messieurs,Chers amis,
Mon premier message est de vous présenter les regrets du Président de la République.
De longue date, il était convenu qu'il se rendrait à votre congrès. Vous savez tous les raisons de son absence, et nous lui présentons respectueusement nos vœux les plus chaleureux de complet et rapide rétablissement.

les parades de Michel Pobeau au 31 décembre 2000

a traiter

Le Printemps de Bourges

Et puis, le super gala de Music-hall se déroule le 4 juillet 1948, c'est aux Prés-Fichaux. Le programme est alléchant, avec Edith Piaf et Les Compagnons de la Chanson, en deux séances, une à 16 h 45 et l'autre en soirée à 21 heures.

Cette même année, au mois de février 1949, le grand Tino Rossi vient présenter son dernier tour de chant aux Berruyers. Il apparaît, en photo, dans sa Cadillac, devant la cathédrale de Bourges.

La Halle en Fête

Alain Meilland, avec son équipe dite "des Lyonnais", faisait les beaux jours de la chanson à Bourges. Il avait créé un secteur chanson à la maison de la Culture et proposait de nombreux spectacles dans le genre "cabaret". Ainsi, il y avait eu "Mon Pote le Gitan", "Les copains d'abord", "V... comme Vian" ou encore "Le temps des crises" . Il participait aussi avec ses amis Michel Pobeau, Serge Beaujard ou Jean-Jacques Dupont à des spectacles de poésie.
Une rencontre chez Maurice Frot, en 1976, avec un autre passionné de chanson, Daniel Colling, et c'est le début d'une grande aventure. Colling cherche à créer des spectacles de chansons, en marge du show-business parisien habituel. Il vient de Nancy et dans les conversations entre Meilland et Colling, on parle beaucoup d'autogestion, de marginalité, de vie associative. Pour Meilland, "Colling est un agent de spectacle qui essaie de faire du culturel", alors que pour Colling, "Meilland bénéficie d'une structure qui peut servir de lieu de rencontre". Quelques semaines plus tard, une société civile, baptisée curieusement "Ecoute s'il pleut", organise en mai 1976 à Bourges, les premières rencontres des organisateurs de spectacles qui ne veulent plus du sytème actuel. Cette société va s'occuper d'artistes comme Bernard Lavilliers, alors inconnu, Ange, Catherine Sauvage, Font et Val, Higelin ou Henri Tachan, la belle et bonne chanson à textes.
"Ecoute s'il pleut" s'est donnée Meilland pour Président et Colling pour Directeur, et c'est en septembre 1976, pendant trois jours, une grande fête dans la Halle au Blé qui servait habituellement pour le marché du samedi matin, mais cette fois, les chanteurs ont remplacé les volatiles.... des artistes comme Lavilliers, Béranger ou le groupe Malicorne vont faire un spectacle pendant trois jours. C'est un mini-festival baptisé "La Halle en Fête" qui est suivi par environ 3000 spectateurs, et l'idée de monter un vrai festival commence à faire son petit bout de chemin. Jean-François Dechico, le patron de la Maison de la Culture apporte sa logistique à l'opération, et à la fin d'un repas, il lance aux deux protagonistes de la Halle en Fête, "Allez, Faites-moi un projet de vrai festival".
Ainsi l'entreprise commence. Il ne reste que trois mois à Meilland-Colling pour mettre sur pied un festival de la chanson, au printemps 1977. Alors que les élections municipales se profilent, le premier Printemps de Bourges allume ses lumières et fait donner ses décibels.Une belle aventure vient de s'engager.

10 avril 1988 : un grand moment avec Johnny Clegg.

La Vieille Ville en Fête

Il faut reconnaître que l'arrivée de Jacques Rimbault donne une accélération aux fêtes dans la Ville.
Quelques mois après les Assises, c'est une animation municipale en novembre 1977, puis le Printemps de Bourges de 1978, le Festival International de musique aélectro-acoustique et les journées du théâtre non professionnel.
Et c'est ainsi que se met en place la " Fête de la rencontre de l'Histoire et de la Culture ", ou encore chacun cherche un nom à cette manifestation, comme " La nuit du centre historique ", et c'est ainsi que progressivement cela va s'appeler " La Vieille Ville en Fête ", avec les adjoints Charles Parnet et Joël Chavanaz, alors que Michel Pobeau, va assurer l'organisation.

Un grand week end du 10 juin 1978 de fêteavec en plus des expositions et des débats… l'image de gauche de la municipalité étant toujours présente.
C'est ainsi qu'il y aura au Palais Jacques Cœur un débat sur " La place sociale de la tapisserie et le rôle social de l'artiste ".
La ville est fermée à la circulation et on va trouver :

- 40 stands place de la cathédrale, George Sand et Gordaine, pour les artisans.
- Un bal folk sur le parvis de la cathédrale t un concert de musique du Moyen Age.
- Dans les rues des animations médiévales avec des troubadours, jongleurs, acrobates, briseurs de chaîne, cracheurs de feu et autres magiciens….
La vilel d'Augsbourg et son maire seront présents.

Enfin des associations berruyères comme le Théâtre Avaricum, le groupe Notre Berry ; le GMEB, le groupe Mélusine,

Cela se passera de 14 h 30 à minuit, dans ce retour au Moyen Age.

Aux Prés Fichaux sera joué à 20 h " Les Précieux " par le théâtre des Ringards, puis un concerte de la SAMP aux Augustins.

Mais le grand jour c'est le samedi avec de tout, et même l'arrivée de la course cycliste Paris-Bourges.

Un bal clôture le samedi soir la journée.

La fête de la Musique des années 1980

C'est sans aucun doute depuis 30 ans, la fête qui entraîne le plus de Berruyers et de Berrichons avec peut être le feu d'artifice du 14 juillet.

Tout est parti d'une idée de Jack Lang le nouveau ministre de la Culture de François Mitterrand après 1981.

 

Un été à Bourges

- Un été à Bourges : un festival qui fonctionne depuis 1996, avec l'agence culturelle de Michel Pobeau. Chaque soir un spectacle du 21 juin au 21 septembre, la plupart gratuits.

Sous le mandat de Serge Lepeltier, le Printemps de Bourges et la Maison de la Culture étant confortés, les élus cherchent à imprégner leur marque dans un autre domaine. Un festival d'une durée de 3 mois, du 21 juin au 21 septembre naît, c'est "Un Eté à Bourges", un spectacle chaque soir, avec l'aide du milieu associatif et des points forts comme les deux nuits des voix de femme dans la cour du Palais Jacques Cœur ou les concerts de harpe dans la roseraie du jardin des Prés Fichaux. L'équipe municipale précédente avait crée "Les Ballades à Bourges" avec une trentaine de spectacles payants qui attiraient rarement la foule. Sous la direction de la toute nouvelle Agence Culturelle, avec Michel Pobeau, ce sont des spectacles de haut niveau, très variés, et gratuits. Des centaines de personnes assistent chaque soir à ces manifestations. En 1999, plus de 50000 spectateurs répondent présents, et les années suivants, le public répondra présent.
La qualité des spectacles, gratuits et les lieux magiques font de ce festival un grand moment de la vie culturelle et touristique de la ville en été.

 

L'ouverture d'un Eté à Bourges commence le 21 juin pour la fête de la Musique, avec un succès jamais démenti, le final, chaque été, le 21 septembre fait l'objet d'un festival de feux d'artifices, avec le concours de plusieurs pays, Espagne, Italie et parfois de la Chine. Des milliers de personnes vont ainsi s'émerveiller aux spectacles pyrotechniques de l'Agence culturelle sur la place Séraucourt, en face du Château d'eau.
Depuis une dizaine d'années, ce festival prend chaque année davantage d'importance. Il a su attirer les berrichons et les touristes.

- Les Nuits Lumière de Bourges

le passage en l'an 2000

Les Visites théâtralisées de Bourges

ces visites secrètes, avec des qualificatifs parfois différents : secrètes et savoureuses, secrètes et gourmandes, secrètes et mystérieuses… A la fois instructives et ludiques, c'est un des points forts de l'Office de Tourisme de Bourges depuis l'année 2002.
Tout commence, lorsque les responsables de l'Office de Tourisme de Bourges, Alain Ferrandon et Emmanuelle Gau, constatèrent que les visites dites " traditionnelles " voyaient baisser leur activité. Il fallait trouver une réplique, et c'est ainsi que vont naître à Bourges des visites théâtralisées. Une déambulation dans la ville ancienne, avec des surprises et du rêve à chaque coin de rue.

Avec l'aide de Jessica, Agathe et Lucile, voici la chronologie des visites théâtralisées de l'Office :
2002 : visites médiévales secrètes et gourmandes (vers et dans le Palais Jacques Coeur)
2003 : visites secrètes médiévales et gourmandes (vers et dans le Palais Jacques Coeur)
2004 : visites secrètes et gourmandes
2004 : Visites romantiques et savoureuses
2005 : visites romantiques George Sand
2005 : Visites croquantes (Marais) et savoureuses
2006 : visites alchimiques
2007 : visites alchimiques
2007 : Visites romantiques George Sand
2007 : Visites Croquantes
2007 : Visites Magiques (à Lallemant, Christine de Pisan et Léonard de Vincy)
2008 : visites Magiques (à Lallemant, Christine de Pisan et Léonard de Vincy)
2009 : visites alchimiques
2009 : Visite Saint Guillaume (dans la cathédrale)2010 : visites Jacques Cœur
2010 : Visites Saint Guillaume (dans la cathédrale)
2011 : Qui a tué Agnès Sorel ?
2012 : visites 1900 Bourges à la Belle Époque
2013 : Visites Bourges 1930
2014 : Visites Bourges 1930
2014 : Visite Art Déco et Jardin des Près Fichaux
2015 : crime au Jardin des Près Fichaux
2016 : crime au Palais Jacques Cœur


texte: Je vois que vous cherchez des informations sur les Assemblées à Bourges. Il me semble que je vous en avais parlé dans des contributions précédentes, mais peut-être occasionnellement, et surtout pour vous demander si la tradition des Assemblées avait repris vie après la Libération de 1944.
Je ne les ai connues qu'étant enfant, et je ne peux donc en parler qu'avec le regard que j'en avais. Les Assemblées étaient des mini-fêtes foraines se tenant sur un seul dimanche, ou peut-être un week-end (mais le mot et la notion n'existaient pas à l'époque), à chaque fois en des endroits différents de Bourges. Je me souviens des assemblées de la place des Marronniers, de la place Malus, de Saint-Bonnet, du Beugnon à l'occasion du vin nouveau, de Pignoux. Vu la dimension de ces places, on imagine la composition restreinte des attractions, quelques manèges simples qui n'avaient rien de commun avec ceux d'aujourd'hui, chevaux de bois, tape-cul, le boa, peut-être autos tamponneuses, des tirs, des loteries. C\'était en somme des fêtes de village, attendues et appréciées. Je n'ai aucun souvenir des dates de chacune de ces Assemblées, sauf celle du Beugnon. Avec mes excuses pour une information aussi sommaire.
nom: Robert Lechêne
email: roblec2@wanadoo.fr

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François Mitterrand à Bourges
Chiffres essentiels
Les Templiers
Les élections à Bourges au XXe siècle
Les Très Riches Heures du duc de Berry
les villes jumelles
Radios locales
Les francs-maçons
Kiosque et musique
Agnès Sorel
L'horloge astronomique
Les tramways de Bourges
L'Yèvre à Bourges
L'alchimie
La Bouinotte, magazine du Berry
L'usine Michelin
La maison de la Reine Blanche
Serge Lepeltier
L'industrie à Bourges au XXIe s
Monuments Historiques Classés
 

Et puis une nouveauté : L'information et l'actualité à savoir sur Bourges, en quelque clip et quelques lignes :

http://www.bourges-info.com/

 

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