élections municipales 2014 - Roland Narboux - Bourges Encyclopédie

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MUNICIPALES 2014 DE BOURGES
Par Roland NARBOUX

Bourges et premier récit des élections municipales de 2014 qui ont vu l'élection de Pascal Blanc comme maire de Bourges, le 30 mars succèdant à Serge Lepeltier.

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Version 2014

 

Les élections municipales, sont, avec les élections présidentielles, parmi les scrutins les plus prisés de nos concitoyens.
A Bourges, depuis 1995, la municipalité est dirigée par Serge Lepeltier, à la tête d'une équipe de centre droit pour une durée de 6 ans qui sera en fait de 7 ans.

En 2002, les 11 et 18 mars cette équipe de Serge Lepeltier, un peu remaniée est réélue cette fois au premier tour pour une durée de 6 ans

Quant aux dernières élections, en 2008, les 9 et 16 mars elles ont vu, dans un contexte national difficile pour la droite, la victoire au premier tour de Serge Lepeltier pour un troisième mandat, et celui-ci va se dérouler dans de bonnes conditions.

Aussi, c'est en mars 2014 que sont prévues les élections municipales en France et donc à Bourges.

Tout commence plus d'un an avant ces élections municipales prévues en mars 2014, et pour beaucoup d'élus de la majorité de droite il ne fait aucun doute que le maire qui termine son troisième mandat de maire avec de nombreuses réalisations, la ville est bien gérée, et Serge Lepeltier sera réélu sans trop de difficultés.

Serge Lepeltier, lui hésite, il se donne du temps, réfléchit, et aux vacances de l'été 2012, il cherche des certitudes. Il craint tout d'abord de ne pas être réélu, car après trois mandats, jamais aucun maire n'a été élu à Bourges, et il y a toujours un peu de superstition chez le maire de Bourges.

Quelques signes avant-coureur

Vers 2012 (date a préciser), il y a une certaine agitation lors d'une réunion de la liste majoritaire Bourges Notre Force, c'était un lundi soir, et plusieurs élus montent au front, s'étonnant que Pascal Blanc fasse du porte à porte et distribue un flyer, sur lequel figure sa photo et si il parle un peu de travaux, c'est un document qui le met en valeur à titre personnel et général.
Les explications du maire sont embarrassées, car c'est un document " mairie " et il s'en sort et signalant que chaque élu a la possibilité de faire la même chose.
Il y a une sorte de malaise chez plusieurs élus et en particulier dans l'entourage d'Alain Tanton, qui, lui ne dit rien.

Mais cela met le projecteur sur Pascal Blanc, qui jusqu'alors passait pour un collègue que le maire voyait beaucoup, comme ce fut autrefois le cas avec Roland Chamiot, car la délégation " Travaux ", est un des points clés d'une gestion municipale vis a vis de la population ;

Derniers voeux de Serge Lepeltier comme maire

Certains remarquent que Pascal Blanc est un peu " le chouchou du maire " et peuvent en prendre ombrage. A cela il faut répondre que P. Blanc " mouille sa chemise ", il assiste a toutes les Rencontres pour Bourges, qui sont un bon moyen de se faire connaître et … de se faire " engueuler ", mais c'est excellent pour se former.


De même Pascal Blanc est dans les barnums chaque semaine dans un secteur différent, et il a pris en main une sorte de coordination des Conseils de Quartier nouvellement créés.
Il travaille beaucoup, allant jusqu'à faire les réunions d'Appel d'Offre entre midi et 14 heure à la place du déjeuner. Et le tout, en continuant à travailler à plein temps à MBDA, ce qui n'est pas le moins des paradoxes.

Enfin, dans les points presse, essentiels aux yeux de certains, les thèmes choisis par les services de communication mettent davantage en avant l'adjoint aux travaux que celui à l'enseignement ou a l'écologie. Il faut dire que des travaux il y en a partout , et c'est d'un grand intérêt pour la population. Et puis une photo bien cadrée dans le Berry Républicain, c'est toujours bon à prendre… et ça fonctionne.

A l'opposé, Alain Tanton fréquente assez peu ces Rencontres et si il est présent, c'est surtout lors des grandes inaugurations ou avec les responsables économiques ou universitaires. Il est en outre Président de l'Agglo Bourges Plus, une charge importante mais assez éloignée de la population, qui ne comprends pas encore ce que fait la ville et ce que fait l'agglo.
Quant à Véronique Fenoll, elle s'occupe essentiellement de sa délégation, très importante sur l'urbanisme et n'a pas de plan à moyen terme sur une éventuelle candidature à la fonction de première magistrate de la cité. Comme d'autres, elle fait son travail.

A gauche Irène Félix va s'engager dans la bataille en voulant entraîner Jean Michel Guérineau revenu au Conseil municipal.

Ainsi, un an et demi avant les élections de mars 2014 , Pascal Blanc soigne son image, et Bourges-Info.com avait même titré " Il est partout ".
Mais nul ne sait ce que fera Serge Lepeltier et bien entendu, personne ne s'opposera au maire de Bourges si celui-ci se décide à postuler un nouveau et quatrième mandat.

 

Vacances 2012 et les vœux pour 2013

Serge Lepeltier comme chaque année, à l'été 2012 passe son temps en partie hors de Bourges, il voyage et fait de la plongée, son sport favori.
Cette fois, avant de partir, c'est à dire à l'issue du 14 juillet et du feu d'artifice, il quitte Bourges, pour le sud, et il me dira " je vais passer mon temps à réfléchir sur la décision que je dois prendre, à la fois pour Bourges et pour la suite de ma carrière politique ".
Beaucoup pensent qu'il a déjà pris sa décision, mais dans leur grande majorité, les élus et la majorité de la population considèrent que le maire va continuer pour un nouveau mandat, le quatrième.
Ils sont peu à pronostiquer un retrait.

Nous ne saurons jamais, sauf de lui-même, à quel moment sa décision a été prise et s'est trouvée irrévocable. D'autant qu'au niveau national, François Hollande est devenu Président de la République, la gauche a tous les pouvoirs, dans le département du Cher, dans la région Centre et au somment de l'Etat.
On peut penser que ce qui a emporté la décision, laquelle semble bien se prendre au début de l'automne, c'est de voir comment serait un quatrième mandat. Les grands projets qu'il avait initialisé étaient sur les rails, c'est le cas d'Avaricum, le centre commercial qu'il a voulu et défendu et qui szera son " bébé ", mais aussi le PRU, Plan de Renouvellement Urbain, qui se terminait et le Palais des Sports allait pouvoir être largement agrandi, quant a la Maison de la Culture, avec beaucoup de difficultés, il pensait que cela allait et pouvait se faire.
Donc le Bourges de Serge Lepeltier, avec ses idées et ses grands projets existait et il était désormais certain qu'il laisserait son empreinte dans la mémoire collective comme Laudier, Boisdé ou Rimbault.

Mais il y a aussi dans la vie d'un maire des activités passionnantes et d'autres qui le sont moins, ainsi des présences dites "obligatoires", consistant à rencontrer des centaines de personnes, serrant des mains, recevant des doléances ou se faisant houspiller... Il y a dans la vie d'un élu, des instants que le citoyen de Bourges ne soupçonne pas !

2012 est terminé.
Ce lundi 7 janvier 2013, Serge Lepeltier prononce son discours devant une assistante très fournie, et … attentive.

Beaucoup attendaient que le maire de Bourges, 15 mois avant l'échéance du mandat municipal, à l'occasion des vœux se détermina sur la suite.... et donc sur sa participation ou non à la prochaine campagne municipale.

Serge Lepeltier développe ce qu'il faut retenir de l'année 2012 et ce qui devrait se passer à Bourges en 2013.
Le maire évoque les travaux du Centre Nautique qui conduiront à une ouverture simultanée des deux bassins, hiver comme été. Cette ouverture est prévue à la fin de l'année. Il ajoute "Nager dans un bassin extérieur en plein hiver est quelque chose d'extraordinaire. Beaucoup nous l'ont confirmé et je peux moi-même en témoigner. Alors, l'hiver prochain, n'hésitez pas !"
Devant l'attente des gens qui sont devant lui, il ajoute sans que cela soit écrit dans le discours qu'il est en train de lire, que la réponse à la question que tous les auditeurs présents attendaient est légitime, mais "je donnerais ma décision au printemps prochain" et celui-ci commence le 21 mars 2013.

Et pendant trois mois, ce sont les rumeurs et autres supputations, chacun croyant savoir, et d'autres analysant tous les signes possible montrant que sa décision est prise, dans un sens ou dans un autre.

Il faut effectivement attendre le jeudi 21 mars 2013 au cours de la réunion de sa majorité de Bourges Notre Force, dans laquelle Serge Lepeltier, annonce qu'il a décidé de passer la main et qu'il ne se représentera pas.
Il ne donnera pas le nom d'un successeur, par contre, il fera part, dit-il de sa préférence en temps et en heure.

C'est largement la stupeur autour de la grande table de la salle 137, et il y a peu de commentaires, effet de surprise, mais aussi respect de la décision.
Stupeur aussi le lendemain dans la presse locale, qui va donner l'information dès le lendemain après accord de la communication de la Ville.
Il n'est pas dans la culture française qu'un élu de haut niveau, ancien ministre, sans difficulté ou problème particulier passe la main et se retire de la vie politique active. Serge Lepeltier sera dans ce domaine, encore une exception.

Chacun sait que la décision a été largement muri et que rien ne le fera changer d'avis.
Il donnera les motifs qui l'ont poussé à prendre cette décision, ils se retrouvent dans la lettre ci-dessous qu'il publie dès le lendemain :

22 mars 2013

J'ai décidé de ne pas me présenter aux prochaines élections municipales.
C'est avec beaucoup d'émotion que je m'adresse aujourd'hui à chaque Berruyère et à chaque Berruyer.
J'ai en effet décidé de ne pas me présenter aux prochaines élections municipales de mars 2014. Et je souhaite dire quelles en sont les raisons.
Je reste profondément attaché à Bourges et à l'ensemble de ses habitants. Mon engagement personnel au service de l'intérêt général se poursuivra. Je pense continuer, sous d'autres formes, à être utile à ma ville.
Je suis Maire de Bourges depuis 1995. Je tiens à remercier du fond du cœur toutes celles et tous ceux qui m'ont fait confiance en me permettant d'accéder à cette fonction à trois reprises en 1995, en 2001 et en 2008, soit au total pour dix-neuf ans. Mon équipe municipale s'est totalement investie à mes côtés et m'a permis de très nombreuses réalisations en projetant notre ville dans l'avenir.
J'ai été et suis encore passionné par cette très haute responsabilité. Diriger une collectivité comme Bourges, c'est une vraie mission, c'est un vrai travail. J'ai eu de nombreuses autres responsabilités, mais il n'y a pas un jour où la responsabilité de Maire n'existe pas. Elle est totalement présente en soi, demande des réponses au quotidien, même si l'on prend quelques jours de repos ou que l'on est pour d'autres actions à l'autre bout du monde.
Ma conviction est qu'après trois mandats, un renouvellement peut être bénéfique. Sans remettre en cause ce qui a été fait, une nouvelle dynamique peut ainsi naitre. Elle peut confirmer et renforcer l'attractivité de Bourges à laquelle nous avons beaucoup travaillé au cours des dernières années. Ceci a permis de maintenir un haut niveau d'emplois tout en préservant les qualités de Bourges, ville à taille humaine.
Le risque d'une trop longue durée au-delà de vingt ans est de s'enfermer dans des habitudes même si elles peuvent apparaitre positives. Ceci peut ne pas répondre à la nécessité d'innover, d'aller toujours plus de l'avant en prenant les risques et les décisions qui s'imposent.
Je le confie. Jamais je n'aurais imaginé en faire autant en dix-neuf ans. Mais jamais je n'aurais imaginé qu'il reste autant à faire. Une ville qui compte est en perpétuel renouvellement tout en gardant son atmosphère de vie.
A toutes celles et à tous ceux qui m'ont accompagné tout au long de ces années, je dis un grand Merci.
Bourges est au cœur de ma vie. J'ai confiance en son avenir.
Je ferai bien sûr connaitre en son temps ma préférence pour l'équipe municipale à venir. J'ai travaillé avec de nombreuses femmes et hommes de grande qualité engagés pour notre ville. En fonction de ma conscience, je ferai un choix, je l'annoncerai publiquement et j'en donnerai le pourquoi. Ayant toujours été clair et transparent, il n'est en effet pas dans ma nature d'être muet et neutre.
Mais, au final, c'est bien sûr aux berruyères et aux berruyers qu'appartiendra la décision. La Démocratie et la République auxquelles nous avons la chance d'appartenir en sont la garantie.

Serge LEPELTIER

Ainsi, le maire de Bourges, après 19 ans, quitte la scène locale et même la politique de type élective, voulant se consacrer à des tâches différentes dans le domaine du climat, de l'écologie et du développement durable.

 

Qui prendra la relève ?

Serge Lepeltier ne désigne pas de dauphin, et il dit juste qu'il ne participera pas de manière pressante à la campagne électorale qui s'annonce, mais il donnera sa préférence le moment voulu, sans doute aux prochaines vacances de l'été 2013.

Mais les proches du maire voient bien qu'il fera tout pour privilégier la candidature de Pascal Blanc, lequel devra être la tête de liste de la droite. Et dans son esprit, il pense qu'il n'y aura qu'une seule liste à droite avec l'UDI et l'UMP réunies.

Au cours d'une réunion avec les élus de la majorité, le maire, devant mes collègues, le maire m'avait demandé mon avis sur la future liste à constituer, sachant pour ma part qu'après 3 mandats comme adjoint, j'avais dit depuis plusieurs mois que je ne me représenterais pas, ce qui me donnait une certaine liberté de parole sur les futures municipales.
Et j'avais simplement dit qu'il fallait d'une part avoir une liste unique pour la droite, sachant que le Front national pouvait de son côté présenter une liste, mais aussi que cette liste de la droite républicaine comme l'on disait alors devait être renouvelée largement et 70% des élus actuels ne devraient pas en être. Cela jeta un certain froid… parmi les élus présents ce soir-là.
Qui allait prendre LA tête de la liste de droite, car il n'était pas imaginable qu'il y ait deux listes à droite.
Il y avait en effet un dauphin qui semblait naturel, c'était Alain Tanton, premier adjoint du maire et Président de l'agglomération Bourges Plus, d'autant qu'il était centriste au MODEM et allait partir vers l'UDI, à la suite du fiasco de François Bayrou, après les présidentielles et législatives de 2012.

C'est alors que tout se joue. Pascal Blanc part en tête et déclare très vite qu'il est candidat pour prendre la tête de la liste de la droite. Ses propos maints fois répétés étaient du genre : " Je suis décidé, j'y vais ".

Certains à l'UMP pensent aussi à Véronique Fenoll. Adjointe, elle réfléchit, elles prend son temps et au bout de quelques jours (ou semaines) elle commence à penser qu'elle ferait un bon maire de Bourges. Elle se sent aussi légitime que Pascal Blanc et elle a déjà effectué deux mandats aux côtés de Serge Lepeltier, et avec de très importantes délégations comme les travaux pendant son premier mandat et l'urbanisme pour le second.

Alain Tanton en même temps hésite, même poussé par ses amis, il ne sait pas.
J'ai le souvenir d'une conversation dans la cour de Bourges Plus, Bd Foch, à l'issue d'une réunion sur les impôts, j'étais en compagnie de Philippe Bensac, nous sortions d'une réunion et nous lui avions dit, une phrase du genre, " Si tu as décidé d'y aller, il faut le dire, et très vite et ensuite entre postulants, vous discuterez et choisirez le meilleur d'entre vous… "
En a-t-il alors vraiment envie ? Pas facile à savoir, il ne semble pas prêt, mais nous dit-il ce jour-là " je dois régler quelques aspects professionnels ", et le temps passe.

D'une manière informelle, et même si c'est un peu floue pour 2 d'entre eux, ils sont désormais 3 postulants et au cours de plusieurs réunions en tout petit comité, ils discutent sur la meilleur tête de liste. Pour ses collègues, Pascal Blanc n'a alors qu'une stratégie qui casse toute discussion : " de toute façon, j'y vais ". Il a le soutien de Jean Louis Borloo qu'il a régulièrement semble-t-il au téléphone et qui l'encourage sans ambigüité.

Finalement, a la mi mai, à la surprise générale, Alain Tanton fait acte de candidature, alors que les "observateurs avisés" pensaient que les trois protagonistes de droite négociaient pour se mettre d'accord sur un nom qui serait la tête de liste.
Le jeudi 16 mai c'est une pluie de réactions des principaux leaders locaux de droite et surtout surprise de Serge Lepeltier qui ne savait pas ce qu'allait faire son premier adjoint. Il est furieux et réclame l'union, alors que l'UMP rue dans les brancards et Frank Thomas Richard envisage de se présenter.
Mal lui en prend, puisque FTR est débarqué par les caciques de l'UMP , et commence a réunir des amis pour faire une liste nettement a droite. Pour certains cela évitera une liste du Front National.
La candidature d'Alain Tanton a le vent en poupe puisqu'une vingtaine d'élus de droite se positionnent et soutiennent la candidature du premier adjoint de Serge Lepeltier.
C'est le cas des ex MODEM comme Michel Verdier ou Catherine Pellerin, mais aussi de membres de l'UDI comme Danièle Monnet ou Philippe Bensac, et puis Jacques Fleury et Philippe Gitton et d'autres encore. Les " poids lourds sont là " s'éloignant de Serge Lepeltier et de sa stratégie.

A cet moment de la campagne, Pascal Blanc est très esseulé, quelques élus, très rares, comme Danièle Serre ou Marcella Michel ou encore Marie-Odile Svabek et Pascal Tinat. Mais le soutient a fond de Serge Lepeltier le remet en selle et en plus il se bat et croit en sa victoire. Dans la presse, il se déclare ou s'auto-déclare " le meilleur des candidats "…. ce qui fait jaser du côté de l'UMP des dirigeants départementaux comme Y. Fromion et L. Cosyns.

Plus tard, à quelques jours de Noël, Pascal Blanc reçoit le soutient d'une nouvelle adjointe avec l'arrivée de Nathalie Bonnefoy : UMP " historique " et assistante parlementaire d'Yves Fromion. Elle rejoint Pascal Blanc et le camp de l'UDI après une longue réflexion, et avoir démissionné de son poste d'attachée du député Yves Fromion.
Cela fait du bien à l'équipe.

Je me souviens lors de l'inauguration en juin 2013 de la foire de Bourges sur le Mexique, au cours de laquelle le maire me dira, devant une cartomancienne a qui je demandais en plaisantant qui pourrait devenir le prochain maire de Bourges : " enfin, toi, tu vois bien qui est le meilleur ! "
… Et de regarder Pascal Blanc.

Ainsi, sans le dire et tout en le suggérant, Serge Lepeltier poussera, aidera et obtiendra de l'UDI, l'investiture du parti de Jean Louis Borloo pour Pascal Blanc, ce qui se fera.
Car, au grand désespoir des militants purs et durs de droite et des élus c'est Paris qui décidera qui sera tête de liste. Ils sont donc deux sur la ligne de départ, pour la droite, tous deux de l'UDI !
Et donc ce sera la commission d'investiture de l'UDI qui va trancher.

Alain Tanton est lui aussi UDI, même ex MODEM, dont la plupart des membres ont alors quitté Bayrou pour Borloo. Quant à Pascal Blanc il a aussi eu des contacts directs et téléphoniques avec Borloo qui lui a dit, " si tu le sens bien ce scrutin, tu dois y aller".
Et Pascal Blanc en a envie, mais alors très envie, et ça compte. Il travaille sur sa liste appelée " Bourges Passion ".

Et comme l'écrivit Bourges-info.com : " C'est arrivé en pleine vacances ... en fin de soirée par un tweet... modernité oblige, et la commission des investitures de l'UDI a tranché, la tête de liste pour Bourges sera Pascal Blanc qui a été préféré à Alain Tanton ".

Ainsi petit a petit, les postulants a la mairie se déterminent, cette investiture ne servant pas à grand chose.
Et au bout de quelques jours ou semaines, ils ne veulent plus en démordre. Quelques nouvelles réunions entre eux n'aboutissent à rien. Aucun ne veut céder la place.

Pascal Blanc écrit alors sur son blog :

" L'Union des Démocrates et Indépendants (UDI) vient de me désigner pour conduire la liste en vue des prochaines élections municipales en mars 2014 à Bourges. Je mesure à la fois la confiance que m'a fait Jean-Louis Borloo en m'investissant dans cette fonction mais aussi la responsabilité qui est maintenant la mienne pour conduire une liste d'union et devenir ainsi maire de Bourges. Cet engagement est décisif dans ma vie et pour ma ville. Il sera entier et sans faille pour servir la cause de tous les Berruyers. Mon amour pour ma ville est total. Ma famille et moi nous y vivons. Nous y travaillons aussi. J'aime Bourges et ses habitants. Fort de cette investiture, je veux proposer aux Berruyers l'option d'un maire nouveau. Un maire nouveau, une équipe renouvelée, le changement dans la continuité. Je veux donner un nouveau souffle dont Bourges a besoin et que les Berruyers réclament….
D'abord rassembler le centre et la droite qui anime la majorité municipale….. . C'est pour moi un moment émouvant que de réussir ce passage de relais en douceur. Succéder à Serge Lepeltier ne sera pas une chose facile. C'est un véritable challenge pour lequel je me sens armé. Je suis convaincu de pouvoir relever ce défi. J'y mettrai tout mon cœur. J'y consacrerai toute mon énergie avec comme seul but, celui de satisfaire les Berruyers ".

A gauche, c'est l'élection comme président du Conseil général de Jean Pierre Saulnier, alors qu'il doit se battre contre Irène Félix qui se présente aussi ! C'est une attitude que ne comprennent pas ses amis, alors qu'elle cherche à prendre la mairie et comme le PS, elle est contre le cumul des mandats. Un manque de cohérence qui laissera des traces.

Un sondage de notoriété

Tout semble se jouer dans le seul camp de l'UDI, l'UMP semble alors hors jeu. Pascal Blanc, via Serge Lepeltier a désormais la confiance et les encouragements de Jean Louis Borloo, alors qu'Alain Tanton qui est aussi allé à Paris pour expliquer et défendre sa candidature vient de perdre la première manche. Il n'a pas l'investiture de l'UDI.

C'est alors que l'on parle de sondages. Ils " sortent d'on ne sait où ? " et restent dans des cercles fermés.
Plus ou moins sérieux, ces sondages parfois proche des rumeurs montrent qu'Alain Tanton a une bonne image mais statique, alors que Pascal Blanc a les plus forte possibilité de progression. Plus jeune, et plus dynamique semble-t-il.
Serge Lepeltier expert en analyse de sondage donne très vite a son premier cercle les résultats de ses cogitations.

Le 21 septembre 2013 apparaissent de nouveaux sondages dits " de notoriété ", et selon certaines indiscrétions, le maire de Bourges est a 98%, Alain Tanton vers 65%, alors que Véronique Fenoll et Pascal Blanc sont au coude a coude vers 35. %. Info ou intox ?

 

Pour beaucoup, si Alain Tanton est tête de liste de la droite, c'est perdu, et si c'est Pascal Blanc avec une bonne campagne, il peut gagner, mais ce sera très dur, car Bourges est à 50/50 entre droite et gauche.

Chacun l'a un peu oublié, mais l'UDI n'est pas seule il y a l'UMP, et dans ce parti, localement, plusieurs courants apparaissent, comme ceux qui en veulent à Serge Lepeltier de les avoir abandonné, lui, l'ancien président du RPR, pour s'en aller vers les centristes radicaux. Il y a quelques revanches à prendre !

Et puis, a l'UMP, les militants ne comprennent pas qu'il n'y ait personne pour prendre la tête de la liste de droite puisque le parti est beaucoup plus puissant et plus organisé que l'UDI.
Alors Véronique Fenoll, qui était la suppléante du député Yves Fromion se met aussi en position d'être tête de liste.

Il faut ajouter pour ne rien simplifier que Frank Thomas Richard lui aussi lance sa liste.
Finalement, il y a 3 listes a droite et malgré plusieurs séries de réunions souvent initialisées par Pascal Blanc, il ne sort pas de liste commune a droite, ce qui est un gage de … défaite.
Malgré de multiples mises en garde a droite pour ne faire qu'une seule liste, rien n'y fait chacun reste sur ses positions, ils sont trois a vouloir être maire de Bourges.

Chacun pense alors que l'UMP au niveau national soutiendra cette candidature de droite de Pascal Blanc et n'ira pas à la bataille contre Jean Louis Borloo et pour les plus lucides, l'union est le seul moyen de l'emporter face a la gauche qui semble à ce moment unie....

Mais non, ça ne se passe pas ainsi, Et a l'UMP, on travaille à mettre sur pied une liste pour contrer Pascal Blanc, et la question est de savoir si Alain Tanton, non retenu par la commission d'investiture de l'UDI ira tout de même ou non et comment ?

Il faut aussi que cette liste nouvelle de droite obtienne l'investiture de l'UMP au niveau national, même si ce n'est pas obligatoire mais ça aide...

Après beaucoup d'attentes et de tergiversations on apprend qu'Alain Tanton, contrairement a ce qu'il avait affirmé a Serge Lepeltier s'en va faire, finalement, une liste avec Véronique Fenoll.

Mais a gauche ça ne va pas mieux, les deux leaders n'arrivent pas à un accord et bientôt, PS et PC s'affrontent et font deux listes.

Une rentrée de vacances chaotique

Avec le début septembre 2013, c'est le temps des choix stratégiques, même si la situation à droite et à gauche semble figée, la logique veut qu'il reste encore du temps pour la négociation en vue de ne faire qu'une seule liste à droite et une seule à gauche.

Ainsi, dans les derniers jours d'août, une affiche de 4X4 apparaît pendant une semaine sur les panneaux publicitaires de Bourges avec la photographie de Pascal Blanc, très souriant et particulièrement photogénique. Elle ne restera que 7 jours, afin que ce coût ne puisse pas entrer dans les comptes de campagne.
Cela fait dire que compte tenu des dépenses ainsi engendrés, il n'y aura pas accord, ou bien Alain Tanton et (ou) Véronique Fenoll " iront à Canossa ! "

A gauche, Irène Félix ne s'affiche pas, elle discute et commence à rassembler toute sa famille du PS ce qui ne semble pas très simple. Elle était un peu seule à la trouée verte de ce samedi de septembre. Ensuite elle regarde comment aller a l'élection avec le PC et/ou les verts.
Sur son blog, elle écrit alors :

" Le premier point-rencontre a eu lieu hier après midi, sur la Trouée verte. Quelques contacts sympathiques de personnes venues de près ou de plus loin me rencontrer. On échange sur les questions de mobilité, de mise en valeur de l'Auron, du Prado. Enrichissant, comme toujours ".

Et elle poursuit après avoir assisté à la fête des Marais du dimanche :

" Beau temps, belles barques fleuries, bonne ambiance dans les marais. Pourtant, j'avais rarement vu l'Yèvre aussi sale et autant de parcelles de marais délaissées. Les marais, rappelons le, sont fragiles. Ils ont un urgent besoin d'attention ".

Et c'est le vrai début, en septembre de la campagne du PS local :

" C'est au soleil et sous le signe du collectif que nous avons hier démarré la campagne. Les militants avaient répondu à l'appel pour s'informer et s'inscrire aux différents points de rendez-vous que nous avons programmés. J'ai apprécié le passage de Yann Galut avec qui nous préparons un événement commun ".

Et puis le Front National pourrait présenter à Bourges une liste aux municipales. Cela semble pour certains observateurs locaux, désormais une certitude.

Vers le 10 septembre 2013, la rumeur court et les évènements se précipitent : l'UMP ne restera sans réaction et ne se contentera pas de compter les points entre deux UDI, Blanc et Tanton.
Et comme prévu par certains, Véronique Fenoll se lance dans la course.
Lles augures affirment qu'une liste UMP est effectivement en cours, avec Véronique Fenoll, comme tête de liste. La question est alors de savoir si Alain Tanton en sera ou non ?

Et puis toujours à droite, Franck Thomas-Richard et Philippe Mercier se proclamant co-présidents d'une possible liste " Bourges avant tout ".
Ils ont en effet lancé cette nouvelle association " qui est composée d'hommes et de femmes berruyers(es), nouvellement engagés dans l'action publique désireux de convaincre le plus grand nombre de personnes au service de notre ville. La démarche s'appuie sur la volonté de personnes venues pour la plupart de la société civile souhaitant prendre en charge leur destin. Ils ont pour ambition d'aller au-delà du jeu politique et d'impliquer tous les berruyers sur un projet concerté et validé par tous "

 

De même, mais cette fois d'une manière assez traditionnelle, l'extrême gauche sous une forme qui reste à déterminer devrait être aussi présente aux municipales, avec " l'éternelle " Colette Cordat.

Côté PS et PC, une liste commune semble alors probable à ce moment de la campagne car la droite est divisée, et ainsi la possibilité de passer au premier tour est une hypothèse fort plausible..

A la mi-septembre, Pascal Blanc pour l'UDI , assiste aux universités d'été de l'UDI où il a reçu un accueil chaleureux de Jean Louis Borloo qui le soutient dans son combat berruyer.

Et puis c'est la conclusion à droite du côté de l'UMP, Alain Tanton s'efface pour la fonction de maire, et il forme avec Véronique Fenoll, un duo qui s'affiche ainsi : en cas de victoire de cette liste Fenoll / Tanton la première sera maire de Bourges et le second président de l'agglomération Bourges Plus. Ce sera la liste " Bourges à Cœur ".

" La messe est dite " ou " le Rubicon est franchi " . Le 25 septembre 2013, Véronique Fenoll et Alain Tanton font tous deux leur entrée dans la course avec leur premier meeting de présentation dans une salle pleine au Palais d'Auron (petite salle de conférences ). La machine UMP a bien fonctionné, ils sont venus, ils sont tous la.
Un discours court et très personnel de présentation de Véronique Fenoll, puis, plus pro, mais très " avocat " les propos d'Alain Tanton, avant, en guest star, la verve du député Y. Fromion. Des messages des deux sénateurs du Cher, Rémy Pointereau et de François Pillet sont lus à la tribune, montrant que cette liste entraîne tous les leaders de droite du département … à la seule exception de Serge Lepeltier.
Les militants et sympathisants sont aux anges, pour beaucoup, c'est bien "LA" liste de droite et du centre à laquelle chacun va se rallier.
Beaucoup d'élus de l'équipe de Serge Lepeltier autour de Véronique Fenoll, ils étaient au moins 22. ils se sont mis en avant, montrant que c'était la liste de la continuité

Quant à Pascal Blanc, toujours aussi présent dans la presse locale, c'est au Muséum qu'il lance fin septembre sa campagne électorale, beaucoup de monde dans la salle. Très a l'aise P. Blanc est face a un auditoire conquis, il présenta des sujets très classiques. Des têtes nouvelles et jeunes sont présentes pour animer ses 5 ateliers.
Serge Lepeltier n'est pas présent ce soir-là, et il y a peu d'élus. Un décalage avec ce qui se passe dans le camp d'en face de la droite.

Plus déterminé que jamais, Pascal Blanc, avec beaucoup de méthodes poursuit sa campagne pour les 6 mois à venir.
Et comme la vie municipale continue, on peut le voir, à des points presse, avec ... Véronique Fenoll, en compagnie du maire Serge Lepeltier.
Ce qui fait le bonheur des photographes ou de Bourges-info.com avec ses BD et ses " bulles ".

Chacun sait que Pascal Blanc a l'investiture de l'UDI depuis l'été, et Véronique Fenoll a demandé celle de l'UMP.
Le 2 octobre, l'UMP accorde à V. Fenoll et A. Tanton l'investiture du parti de JF Copé. Cette fois, il n'y aura pas de liste unique à droite.
Et comme deux listes ne sont pas suffisantes, FTR, Franck Thomas Richard débarqué de l'UMP, cela couvait depuis plusieurs semaines mais la présence de FTR a la soirée de Pascal Blanc a fait le reste. Et fâché comme une " talune ", FTR vitupère Yves Fromion, le député du Cher et d'une partie de Bourges.

 

La droite n'est pas seule, il y a la gauche

La gauche locale se déchire, mais ça ne se voit pas… ils règlent des comptes tout en étant ensemble sur les photos ou dans les comités de soutien. Galut / Félix s'entendent comme chien et chat tout comme Félix / Saulnier. Quant aux seconds couteaux, c'est pire encore. Mais c'est de la belle ouvrage sans déclaration publique.
Il y a eu tout de même l'élection du nouveau Président du conseil général à la suite de la démission d'A. Rafesthain, et Irène Félix s'est présentée contre Jean Pierre Saulnier, jetant le trouble chez les socialistes locaux. Elle perdit beaucoup en crédibilité.

A gauche Jean Michel Guérineau songe a la suite. Et le dilemme n'est pas simple. Il est dans l'attente. Faut-il aller avec Irène Félix ? Et être le numéro 2 en cas de victoire ou faire un premier tour sachant qu'il peut, les circonstances l'aidant et avec un parti qui s'oppose de plus en plus a F Hollande passer en tête. Il rappellera aux Berruyers le souvenir de Jacques Rimbault pour dépasser Irène Félix dans un premier tour.

Jusqu'à ce jour, les désaccords à droite faisaient la "Une" des médias locaux et chacun insistait sur telle ou telle petite phrase, plus ou moins assassine. Mais rien ou pas grand chose pour la gauche.
A la mi-octobre, un excellent article de Philippe Noireaux dans le Berry Républicain a remis les choses au point en indiquant, ce qui se murmurait, mais ne s'écrivait pas que les accords à gauche étaient des accords de façade.
La gauche et en particulier le PS faisait comme si c'était la grande et belle entente, face à une droite déchirée. L'article remet les points sur les "i", ça ne va pas mieux à gauche qu'à droite.
Une seule conclusion, la gauche et le PS gèrent mieux leur communication que la droite.

A la fin du mois d'octobre, c'est décidé, et rien ne changera, à gauche, il y aura au moins 2 listes, la première avec le PS d'Irène Félix et la seconde avec le PC et Front de Gauche, emmenés par Jean Michel Guérineau, plus l'extrême gauche dont personne ne parle. Il y aura sans doute les écologistes qui ne se reconnaissent plus dans un accord avec le PS.

 

Dernier Conseil municipal de Serge Lepeltier

Arrive un moment important, avec le Conseil municipal du 19 décembre 2013, dans lequel, il n'y aura aucune délibération significative à 3 mois d'une échéance essentielle pour la ville.


C'est le dernier de la mandature, et ce fut ma dernière prise de parole à l'issue des 3 mandats (et 19 ans) de Serge Lepeltier. Voici le texte de mon intervention en toute fin de séance :

Roland Narboux BourgesMonsieur le Maire, chers collègues,
Je souhaitais prononcer quelques mots, comme cela se fit en 1995, dans cette enceinte prestigieuse de notre ville, car c'est ici que se prennent les décisions qui ont fait notre cité hier et la feront demain.
Merci à vous, monsieur le Maire, nul ne sait ce que dira l'histoire, mais avec ma modeste expérience sur le 20ème siècle à Bourges, vous resterez parmi les grands premiers magistrats de la cité, comme Henri Laudier, Raymond Boisdé et Jacques Rimbault.
Vous laisserez votre empreinte, comme eux, dans la mémoire collective de nos concitoyens, car vous avez, comme eux, bénéficié de 3 mandats pour accomplir votre mission, il faut ça… pour faire prospérer encore et toujours notre ville.
Laissez moi faire un court et incomplet rappel sur votre mandat et ceux des 3 prédécesseurs cités.
Nous devons à Henri Laudier, la foire, les cités jardins, l'usine aéronautique et l'aéroport, les HBM ancêtres des HLM, le Muséum, les Prés Fichaux et la Salle des Fêtes qui deviendra un jour la Maison de la Culture.
Pour Raymond Boisdé, ce fut Bourges Nord puis le lac d'Auron, mais aussi le lycée agricole et l'IUT, le centre nautique qui prendra son nom et puis la Maison de la Culture et même le premier Printemps de Bourges...
Pour Jacques Rimbault, j'ai noté le Palais d'Auron, la Médiathéque, le parc des Gibjoncs, le musée Estève et plus tard celui des MOF inauguré par Jean Claude Sandrier, le golf et le nouvel Hôpital, enfin le stade des Grosses Plantes qui prendra son nom.
Quant à votre actif, Monsieur le Maire, Serge Lepeltier, je citerai Avaricum, le Hublot, l'Ecole de musique et de danse la création de l'Ecole d'Ingénieurs de Bourges, les Nuits Lumière, les liaisons douces, la chaufferie urbaine au bois, la Patinoire et les cinémas CGR, les extensions du muséum, du palais des Sports, du golf, la fin des friches industrielles, la place Etienne Dolet pietonne et le Fife. , enfin et surtout le PRU, plan de renouvellement urbain.
La marque d'un Maire comme vous l'avez incarné durant toutes ces années réside dans l'amour pour sa ville et ses habitants. C'est aussi se montrer visionnaire et saisir les opportunités. Le meilleur exemple sera la zone du Prado et plus tard le PRU, avec le Ministre de l'époque Jean-Louis Borloo.
C'est encore savoir écouter la population et détenir une forte capacité de réflexion, d'analyse des conséquences pour chaque intervention, à la fois sur le terrain et sur les finances de la Ville.
C'est enfin se retrouver parfois seul pour prendre les grandes décisions, et vous le savez mieux que quiconque pour avoir été Ministre de la République.
De façon générale, Maire de Bourges, c'est être fier de sa ville et représenter en toute occasion ses habitants. Ainsi, lorsque vous serrez la main du Secrétaire Général des Nations Unies c'est aussi Bourges qui se trouve derrière ce geste symbolique.
Dernier Conseil Municipal de votre troisième mandat, et pour la première fois, un Maire de Bourges décide de quitter cette fonction volontairement à l'issue de son troisième mandat sans se représenter.
Ce qui me vient spontanément à l'esprit pour vous caractériser, Monsieur le Maire, c'est votre conscience républicaine et le respect de vos adversaires politiques. Vous avez cette capacité d'appréhender une rencontre avec le Président de la République ou le Président d'une association locale avec le même intérêt. Par ailleurs, je voudrais souligner votre tolérance et votre loyauté, et malgré votre réserve, vous êtes sensibles à la souffrance et à la détresse. Pour vous, les plus faibles de nos concitoyens ne doivent jamais être oubliés et vous savez vous battre pour une cause qui vous tient à cœur.
Quant à vos rencontres, oui, Monsieur le Maire, de José Bové lors d'un Forum social de Porto Allègre au Pape Jean-Paul II à Rome, en passant par Simone Veil ou encore Daniel Cohn Bendit au Printemps de Bourges, en plus d'être enrichissantes, je pense pouvoir les qualifier d'éclectiques !
Pour conclure, je sais qu'il ne faut jamais souhaiter bonne chance, et je ne le ferai pas, mais j'espère Monsieur le Maire, cher Serge, que votre vie nouvelle, qui sera sans nul doute très active, se poursuivra au service d'autrui et dans les domaines qui vous sont chers comme l'écologie et le développement durable pour une planète dont l'avenir constitue depuis des années votre combat.
Bonne route monsieur le maire.
J'ai dit.

roland narboux

Ainsi, j'aurais été le dernier élu à prendre la parole de l'ère Lepeltier en Conseil municipal.
J'étais assez fier de ces paroles que j'avais écrit en essayant d'être bref, et consensuel. J'avais été aidé par mon Assistante à la mairie, et personne d'autre n'en connaissait la teneur. je fus félicité par plusieurs collègues, d'autres me faisant " la gueule ", car pour beaucoup, à ce moment de cette " Histoire locales ", Serge Lepeltier n'avait pas su assurer sa succession et le " foutoir " à droite était de son fait. Il n'a pas su choisir et la défaite ce sera de sa responsabilité !

Comme un air de défaite à droite

A quelques jours de Nöel 2013, la défaite de la droite est écrite et si elle ne se produira pas, c'est avant tout par la faiblesse de la candidate du PS, et par le poids négatif du PS au niveau national avec le gouvernement de Hollande / Ayrault.

Serge Lepeltier continuera discrètement et inlassablement à demander aux candidats de droite de faire la liste commune puisque selon son expression, " de toute façon, il faudra la faire au second tour ".

C'est un certain accablement a droite, alors que la campagne électorale commence vraiment même si, certains remarquent que celle de Pascal Blanc, très professionnelle et très efficace, est en marche depuis des mois…

Le combat Blanc / Fenoll, car c'en est un, devient pour les plus optimistes une primaire comme c'est devenu la mode en France. Le duel semble très ouvert, avec la machine électorale de P Blanc, concise mais très expérimentée, ne fut-il pas directeur de la campagne de Serge Lepeltier en 2008 ? Face à cette organisation bien huilée, le duo Fenoll / Tanton reste un peu en marge, n'ayant pas véritablement commencé la campagne électorale. Et ni l'une, ni l'autre ne sont des " bateleurs " d'estrades.

Pour faire simple, alors que se termine l'année 2013 :
Du coté de l'UMP, la lutte interne est farouche, la vieille garde persiste à ne veut pas aller a de telles élections sous la couleur de l'UDI, et de tout faire pour qu'un UMP soit tête de liste de la droite. Ajouté a cela la position de FTR qui a été "viré" de l'UMP, et c'est le chaos.

Visiblement, la division de la droite locale est mal ressentie par la population, alors que les militants " purs et durs " sont persuadés que leur poulain l'emportera.
Les plus lucides prédisent simplement la défaite à droite a coup sûr, et l'élection d'Irène Félix comme maire de Bourges. D'autres, minoritaires, pensent que les deux listes de droite vont se retrouver pour un second tour gagnant.

Le 18 décembre 2013, le national s'en mêle, puisque dans l'émission de télévision " C'est dans l'Air ", Pascal Perrineau un politologue français et un spécialiste de sociologie électorale a affirmé, ce vendredi soir que parmi les villes susceptibles de basculer à gauche, figurait Bourges. C'est une rumeur qui se développe à Bourges.

 

La campagne s'intensifie à la veille de Noël

A ce stade de la campagne et pour résumer, les têtes de listes à gauche et à droite semblent bien figées, finalement, à quelques jours de la fin de l'année 2013, il aurait pu être question de rassemblement de listes, il n'en fut rien. Chacun part en ordre dispersé.

- a droite, c'est une bataille a 3.

Pascal Blanc a une organisation bien rodée, avec la logistique de plusieurs spécialistes de la communication. Des gens connus, comme Philippe Mousny qui est une " révélation ". Pascal Blanc va aussi utiliser des compétence chez ses amis de MBDA ou de l'époque Aerospatiale, ce sera la cas de Robert Mordant ou de Martial Rebeyrol alors que d'autres personnes arrivent en politique, ils sont à la fois nouveaux et naïfs, mais c'est du sang neuf. Une équipe en effet très renouvelée, avec peu d'élus, mais tous " en veulent, tous sont très motivé ".
C'est la période des " porte a porte " et des barnum.

En particulier Marie Odile Svabec qui était alors adjointe spécilae d'Asnière va faire un travail considérable dans ce "village" qui vote toujours à gauche. Elle écoute, parle et le courant passe. Les résultats seront là le jour des élections.

Véronique Fenoll, avec la grosse machine UMP et ses militants patine un peu, un directeur de campagne est remplacé, un site internet très moyen, et un départ en campagne trop tardif. Avec Alain Tanton, elle est très représentative du Centre-ville, mais beaucoup moins des quartiers plus populaires comme le Val d'Auron ou le quartier de l'Aéroport, et encore moins des quartiers " Nord ".

Franck Thomas Richard, assure une forme de canalisation des mécontentements d'une droite forte, une demi- campagne, assez peu active. Mais il a encore de nombreux partisans. De plus pour reprendre la terminologie, c'est un " bateleur " hors pair, à l'aise partout et surtout dans la rue où sur les marchés, un peu comme Jacques Rimbault dans les années 1977 et suivantes.

Pour les 3 têtes de liste de droite, pas ou peu d'idées nouvelles dans les programmes, les élections se feront sur les noms des têtes de listes et sur la politique nationale du gouvernement socialiste.

A la veille de Noël, à droite les deux permanences de Véronique Fenoll et de Pascal Blanc ont été inaugurées.
Beaucoup de monde dans chacune d'elle, et chez Pascal Blanc, arrive Serge Lepeltier qui s'engage publiquement à fond pour son adjoint aux travaux. Il apporte son soutient qui se révélera sans faille.

Véronique Fenoll très a l'aise lors de l'inauguration de sa permanence, place Séraucourt, montée sur une chaise " à la Balladur ", elle a fait un tabac devant ses troupes avec Alain Tanton a ses cotés. A noter la présence avec V. Fenoll de très nombreux élus de la liste de Serge Lepeltier qui gèrent la ville, les UMP, des UDI, des ex MODEM. La garde ancienne de l'UMP étant largement représentée.

Pour Franck Thomas-Richard et son équipe, alors que beaucoup avaient pensé qu'il n'irait pas jusqu'au bout, c'est parti ! Et c'est l'inauguration de sa permanence, du "Bourges avant tout", le samedi 14 décembre 2013 au 122 rue d'Auron. Beaucoup pensent qu'il va ratisser si large, et en direction de la droite la plus extrême que cela évitera une liste Front National.

- a gauche, le PS et le PC ne se sont pas mis d'accord, et les deux têtes de listes ne sont pas trop contestées, surtout au PC, FdG, mais au PS, Irène Félix, dans son propre camp n'a pas que des amis.
Elle souffre du national de plus en plus contesté par la population, et de F Hollande qui baisse de plus en plus dans les sondages,
Mais c'est aussi son équation personnelle qui est en cause, trop rigide, et refusant de manière dogmatique tout ce qui se faisait, ou presque, dans Bourges, au summum, son "refus" des CGR au Prado, qui lui collera a la peau, ou sa position ambiguë et contre-productive sur la future Maison de la Culture.
Pourtant, son équipe, et elle- même sont d'un grand optimisme, elle doit gagner après 3 mandats de la droite de Lepeltier. Il faut changer et le faire en profondeur.
Coté PC, Jean Michel Guérineau joue la fibre PCF, Parti Communiste Français, et le tout contre le PS de Hollande, et c'est aussi le rappel des années de Jacques Rimbault. Il est le seul a avoir un projet phare : les bus gratuits . Il a reçu un soutien de poids avec Marie-Georges Buffet, ancien ministre communiste des sports, restée très populaire. ... Mais ce sera insuffisant.

 

- les verts EELV devraient faire une liste indépendante, alors que plusieurs " verts " historiques de Bourges comme Joël Crotté vont avec Irène Félix et le PS.


- on s'orienterait aussi vers une liste Front National ou de droite forte menée par FTR et enfin d'une extrême gauche dont personne ne parle avec donc 7 ou 8 listes peut-être....

 

 

En réalité, il y aura 7 listes, avec EELV et Frédéric Terrier, et Colette Cordat avec Lutte Ouvrière., quant au FN, le Front National, il ne sera pas présent, sans doute le manque de leader dans Bourtges et la nécessité d'avoir 49 noms, avec la parité.

Finalement, ce seront 7 listes, du jamais vu a Bourges qui se feront estampillées en préfecture.

Les listes de adhérents aux comités de soutien sont diffusées et pour Pascal Blanc, c'est Serge Lepeltier en personne qui en prend la tête, et quelques semaines plus tard, il sera rejoint par Jean Christophe Rufin, l'académicien bien connu et natif de Bourges qui fera l'objet d'ailleurs d'une polémique de la part du PS qui fait remarquer que l'ancien ambassadeur de France à Dakar avait soutenu deux ans auparavant Martine Aubry….
Sur les autres, c'est le nombre qui prime, avec plus de 200 soutiens pour V. Fenoll, et le retour de quelques grands anciens à gauche.

 

2014 commence : ce sera un changement de maire

Et puis l'année 2014 arrive, et dans les premiers jours de janvier 2014, ce sont les vœux. Il y a comme un peu de gravité dans le discours de Serge Lepeltier toujours maire de Bourges pour quelques semaines.

Dans l'assistance, beaucoup de monde, pour ce qui est une " dernière ", et chez certains, la question qu'ils se posent intérieurement est celle-ci : " qui sera à cette place l'an prochain, puisqu'ils sont 4 sur la ligne de départ… ".

On retiendra du discours de Serge Lepeltier le point de ses dernières réalisations ces mots, alors qu'il commence ainsi :

……
Vous vous en doutez sûrement un peu, c'est pour moi un moment émouvant. C'est la dernière fois qu'en tant que Maire de Bourges, je vous souhaite une bonne année et vous présente mes meilleurs vœux.

Mais je veux vous le dire : j'espère le faire encore pendant de nombreuses années à la plupart d'entre vous, de façon personnelle et directe.

L'année 2014 sera donc une année pour le moins particulière pour moi, mais aussi bien évidemment pour notre ville.

J'ai envie peut-être de vous dire d'abord combien je me suis passionné pour cette fonction et combien Bourges, ma ville, a toujours été au centre de mon cœur.
Et elle le restera.

Suit alors un bilan des trois mandats passés, très documenté, et le discours écrit se termine ainsi :

Et en cette année un peu particulière d'élections, je forme le vœu que les semaines à venir soient riches de débats respectueux des personnes et que Bourges en sorte gagnante.

Ainsi se termine ce dernier Conseil Municipal après 19 ans de centre-droit, et c'est la dernière ligne droite qui va durer 3 mois qui seront intensifs, car c'est le moment où la population qui était restée sur d'autres sujets que les municipales commence à se sentir concernée.

Le 15 janvier 2014, se déroule à Orléans un débat télévisé. Il est diffusé un samedi matin à 11 heures avec les 4 principaux candidats de Bourges, c'était sur FR 3.
Un débat difficile pour les candidats de droite comme de gauche, compte tenu du temps trop limité pour répondre, et surtout trop de questions....
Pascal Blanc a assuré qu'il votera Véronique Fenoll si celle-ci arrive en tête au premier tour.

Au cours du débat, beaucoup ont découvert une Véronique Fenoll, très avenante, très claire dans ses propos, et pugnace vis a vis de ses adversaires. Elle a émergée par rapport aux trois autres participants.

 

 

Le débat montre aussi le sérieux de Jean Michel Guérineau qui sera déçu par ce débat, n'ayant pas eu la possibilité de développer ses propositions.

Les soutiens de chacun ayant accompagné leur poulain se sont retrouvés dans une salle, avec un écran en panne empêchant de voir les débats.

En fait un débat stérile, par manque de temps montre un certain amateurisme de la part des journalistes présents. Mais pour P. Blanc et V. Fenoll, il s'agissait de " se montrer ", car ils ne sont si connus que cela, et surtout de ne pas s'étriper publiquement. Sur ce plan, rien à dire.

Franck Thomas Richard, non invité sera furieux.

La campagne est correcte, pas de coup bas, pas beaucoup d'idées. Une image de Bourges toujours très calme. Il y avait bien eu en novembre 2013 un article du Berry Républicain apprenant, par on ne sait quelle indiscrétion, que Pascal Blanc a été choisi par tirage au sort pour être dans la liste des jurés aux Assises dans l'année à venir, et … qu'il ne s'est pas présenté. Cela fait désordre, mais ce fait sera vite oublié.

Quelques jours plus tard ce sont des petites attaques, plus insidieuses ou maladroites qui pourraient laisser des traces. S'exprimant publiquement Pascal Blanc ironise sur la candidature de Véronique Fenoll qu'il impute à " une apparition de la Vierge le 15 août!!!! "

La réponse de V. Fenoll est cinglante :

" La nature du propos ne grandit pas son auteur et démontre, comme toute attaque personnelle, que P. Blanc perd de sa superbe et de ses certitudes ".

La campagne se durcit un temps, mais cela n'ira pas plus loin.

 

Les listes des 49 et les programmes

Il y a 7 listes donc près de 350 candidats, ce qui n'était jamais arrivé à Bourges. Et comme à la fin, il ne restera que 49 élus, et donc 300 resteront sur le carreau. Mais c'est la démocratie. Une réalité que certain, sur les listes peineront à assimiler après le 30 mars et donc à l'issue du second tour.

Sur les listes, peu de surprise à gauche et une seule surprise à droite :

La liste des 49 membres du PS de Bourges Autrement a été dévoilée et tous figurent dans le blog d'Irène Félix le 5 février, c'est comme pour les autres, la parité homme / femme.

Comme pour la liste d'Irène Félix, ou celle de Jean Michel Guérineau, chacun attendait la liste Bourges Passion de Pascal Blanc qui est diffusée le samedi 8 février, au Hublot, et j'ai assuré l'animation de cette fin de matinée.
Les 49 candidats attendaient dans les coulisses, et je les appelais un à un et comme convenu, je posais une question à 3 ou 4 de ces postulants. Il fallait aller très vite pour ne pas lasser l'auditoire.
Les noms sont égrenés, quelques élus sortants, mais assez peu et beaucoup de nouvelles têtes, souvent des jeunes , et ce fut la surprise avec Serge Lepeltier qui est sur la liste Bourges Passion en dernière position… C'est à dire en position non éligible.
Une ovation a accueilli l'annonce et l'arrivée du maire de Bourges qui va se positionner sur la liste en 49 ième position.
Plus tard, il me dira que c'est sur l'avis et le conseil de Jean-Louis Borloo qu'il a accepté cette présence, alors que ce n'était pas prémédité au début de la campagne électorale.
C'est un premier tournant de la campagne, le maire a pris position sans ambigüité.

 

De la même manière chez Véronique Fenoll, on trouve essentiellement les élus de la municipalité de … Serge Lepeltier, et c'est le paradoxe. La liste qui semble le plus proche de ce qui s'est fait depuis 6 ans, n'est pas celle soutenue par le maire qui lui, est sur une liste qui comprends que des nouveaux ou peu s'en faut.

Ainsi, les gros bras comme Philippe Gitton, Michel Verdier, Philippe Bensac, Jacques Fleury ou Catherine Pellerin ou encore Danièle Monnet ou Françoise Prévost sont sur la liste de Véronique Fenoll et d'Alain Tanton.

C'est le temps des meetings dans des salles adaptées voulant montrer qu'il y avait foule .... Et chacun s'en va vers le premier tour, alors que les médias nationaux pronostiquent que Bourges qui est bien à droite pourrait basculer a gauche, une des rares exceptions dans la vague bleue promise.

Et puis arrive le 19 mars 2014 un "sondage" publié par le Berry Républicain et réalisé de "manière artisanale" par l'IFOP, après analyse de quelques personnes effectivement sondées, place la gauche en tête et donne Irène Félix maire de Bourges que ce soit face a Pascal Blanc ou à Véronique Fenoll.
Et dans ce sondage, Irène Félix est créditée de 29% des intentions de vote, et loin derrière Véronique Fenoll avec 20%, puis Jean Michel Guérineau 19 % et Pascal Blanc avec 17 %.

Pascal Blanc est dépassé par Véronique Fenoll, de manière significative et il est très loin de sa concurrente socialiste
Avec un tel sondage, les gens de droite sont un peu sonnés, la division est mortelle et l'écart entre la gauche et la droite en faveur de la gauche est très forte, près de 10 points. A ce niveau, même avec la marge d'erreur de ce type de sondage, " ça ne se rattrape pas " .. bref, c'est fini ! Les plus jeunes diront " c'est plié ".

Sauf que cela, de manière paradoxale, donne du boost a l'équipe de Pascal Blanc qui met alors les bouchées doubles. Un moment sonné, Pascal Blanc m'avouera avoir été surpris de la combativité nouvelle des " ses troupes ", et il se remet en selle.

Beaucoup ne croient pas a ce type de sondage, même signé IFOP, ils avaient d'ailleurs raison. Mais cela donne encore plus de confiance a Irène Félix, alors que JM Guérineau sent que ça ne passera pas pour lui.
A droite malgré les difficultés, il y aura désistement réciproque de celui qui arrivera en second, suivant un document signé, mais pas d'une grande transparence. Nul ne sait comment se fera la répartition entre les 2 ou même 3 listes de droite.

Chez Véronique Fenoll et Alain Tanton, la campagne ronronne, et pour les observateurs, c'est laborieux. Comme disent certains, ça ne prend pas, d'autant qu'il y a des UMP sur la liste de Pascal Blanc, comme Nathalie Bonnefoy, Philippe Mousny ou Philippe Mercier.

Et puis seconde surprise de cette campagne pour la droite, Serge Lepeltier qui était resté un peu en retrait après avoir été sur la liste de Bourges Passion, prend position de la manière la plus ferme en envoyant a tous les Berruyers une lettre dans laquelle, il dit qu'il votera Pascal Blanc et demande a chacun de faire de même. Quelle fut l'influence de cette lettre ? sans doute très importante pour une partie de la population qui ne savait pas trop pour qui voter a droite ou au centre. Et ils vont suivre " leur bon maire qui est là depuis 20 ans " et voter pour son poulain.
Serge Lepeltier entendra d'ailleurs quelques personnes le remercier, persuadées qu'il " sera derrière Pascal Blanc et pourra le guider et le conseiller pendant les 6 ans du mandat ou tout au moins dans les premiers mois… ". Un gage de continuité et de sérieux.

 

A gauche, la confiance règne, Irène Félix insiste sur les délais non tenus par la municipalité précédente et sur les gâchis financiers par des projets mal ficelés, et elle veut aussi l'agglo Bourges plus pour la rendre plus efficace en terme d'économie, alors que Pascal Blanc insiste sur le fait qu'il sera un maire a plein temps, qu'il n'ira pas a l'agglo .... Attention aux promesses.

 

 

 

 

Premier tour, le fiasco des sondages et Pascal Blanc bien placé

Et ce sont les derniers meetings devant des centaines de militants et sympathisants convaincus, avant le premier tour du 23 mars 2014.
Les grands meetings d'avant premier tour donnent le ton :

Pascal Blanc : jeudi 20 mars à 19 h salle des fêtes Chancellerie
Irène Félix : mercredi 19 mars à 18 h 30 salle des fêtes Chancellerie

La campagne électorale est terminée, que ce fut difficile pour les candidats !

 

 

Le vote est effectué dès 8 heures ce dimanche 23 mars, avec des machines à voter qui commencent à être vraiment adoptées à Bourges. La journée passe, sans fait particulier, dans les bureaux de vote, les habitué de la tenue des urnes sentent que " ça ne vote pas beaucoup ", et dans certains bureaux de certains quartiers, " pas du tout ou presque ".

Le soir à la mairie où sont rassemblés les résultats des bureaux de vote, il y en a 65, c'est l'attente, mais assez vite, la surprise de la soirée puisqu'il apparaît qu'Irène Félix et Pascal Blanc sont au coude a coude, Véronique Fenoll, assez loin, et J M Guérineau encore plus loin.
Pendant un temps, il semble même que Pascal Blanc arrive avant sa concurrente du PS.
Il en sera rien, quelques voix les sépareront et Mme Félix vire en tête.

Les résultats sont les suivants :

Il y a 45222 inscrits, et 23278 votants donc une abstention très forte, en particulier dans les quartiers nord ou les plus populaires. Une partie de la gauche n'est pas allé voter. Le taux d'abstentions sur la commune est de 48,5 %

1 = Colette Cordat = 1,76% / 388 voix

2 = Jean Michel Guérineau = 17,59% / 3870 voix

3 = Véronique Fénoll = 21,65 % / 4763 voix

4 = Pascal Blanc = 24,18 % / 5320 voix

5 = Frédéric Terrier = 4,36 % / 959 voix

6 = Franck Thomas Richard = 6,11 % / 1344 voix

7 = Irène Félix = 24,35 % / 5358 voix

Premier objectif et donc première victoire de Pascal Blanc, il lui fallait devancer Véronique Fenoll et ne pas être trop loin d'Irène Félix, c'est ce qui est fait avec les résultats de cette soirée, alors que les " analystes " au vu des chiffres commencent à songer à la victoire finale de la droite si les deux listes fusionnent et si il n'y a pas de clash.

Serge Lepeltier avait le sourire des grands jours, ce dimanche soir 23 mars à 21 heures, son poulain de l'UDI, envers et contre tous devançait la candidate de l'UMP, lui donnant une première victoire par rapport aux choix et à la stratégie qu'il s'était imposé. Une première victoire qui ne sera complète que si Pascal Blanc l'emporte le dimanche suivant, ce qui semble possible si les reports a droite se font bien ... Ce qui n'est pas gagné, mais la sortie victorieuse du maire de Bourges après 3 mandats est a ce prix : l'entente.

Les premiers discours que l'on va retrouver le lendemain sur les sites, sont prudents, il faut mobiliser car l'abstention a été forte et tout se joue dans un mouchoir de poche.

Pour Pascal Blanc :

''Nous sommes en finale !''
A l'issue de ce premier tour, je tiens vivement à remercier les électrices et les électeurs qui m'ont apporté leurs suffrages et qui ont placé notre liste presque en tête avec 24,2% des voix.
Cette première victoire est avant tout la votre ! Mais le combat ne s'arrête pas là.
Pour le second tour, j'en appelle à un large rassemblement de toutes les Berruyères et de tous les Berruyers. Notre ambition a toujours été claire : projeter Bourges dans l'avenir tout en gardant sa qualité de vie. Pour cela, il faut conserver cette fabuleuse dynamique créée pour le premier tour et mobiliser toutes les Berruyères et tous les Berruyers pour faire gagner Bourges au second tour.
Je compte sur vous.
Tous ensemble, allons encore plus loin !

Dans le camp opposé, celui d'Irène Félix, il y a à la fois de la déception de n'avoir pas creusé l'écart avec le candidat de droite, comme les sondages l'indiquaient, mais de voir aussi son adversaire du premier tour et son futur coéquipier du second tour Jean Michel Guérineau d'être aussi loin avec seulement 17,5 %, alors que l'extrême gauche est minime et que les écologistes ont réalisé un score médiocre. Le second tour ne sera pas simple et la seule manière de l'emporter sera de convaincre les abstentionnistes et d'espérer une division encore plus forte des listes de droite.

Pour Irène Félix,

Au soir du premier tour, les Berruyères et les Berruyers m'ont placée en tête du premier tour, me confiant ainsi la responsabilité de rassembler la gauche, les écologistes et toutes celles et ceux qui souhaitent faire Bourges autrement. Nous allons construire ce rassemblement avec les listes PCF-FdG et EELV et nous mesurons notre responsabilité pour construire ce rassemblement dans l'écoute et le partage avec nos partenaires. Beaucoup de Berruyers n'ont pas exprimé de choix aujourd'hui. Nous leur disons de se mobiliser dimanche prochain.
Il ne faut pas que ceux qui ont conduit Bourges au déclin se voient reconduits à la tête de la ville.
Nous irons à la rencontre des Berruyers toute cette semaine pour continuer à convaincre.

Il reste une semaine avant le second tour, et il faut dans chaque camp constituer une liste et une seule, c'est à dire passer de 2 ou 3 fois 49 à simplement 49.

Les choix sont plus que difficiles, car la tête de liste dans chaque camp va imposer les noms et les répartitions en nombre pour chacune de ses listes et ceci en 48 heures, le vaincu ne pouvant que faire profil bas.

 

 

A droite, un accord de désistement signé par les deux têtes de liste donnait sur 49, une douzaines de places aux deux listes de Fenoll et Thomas-Richard.
Cela va provoquer un psycho drame lorsque le Berry Républicain publie une diatribe d'un cacique de l'UMP que certains ont nommément désigné, sans en avoir la preuve, lequel va dire au sujet de Véronique Fenoll quelques mots forts désagréables :

" … cette c… a signé n'importe quoi… " bonjour l'ambiance.

Ce sera l'insulte faite à Véronique

Et dans les rescapés de la liste de Véronique Fenoll, il n'y a pratiquement plus d'élus de taille et d'adjoint, si on excepte A. Tanton et C. Pellerin.

A gauche, toujours plus feutrée, la bataille pour la liste du second tour semble plus simple, même si ce sont les grandes " retrouvailles ", d'une grande partie de la gauche, il semble que certains au PC ne souhaite pas trop voir une socialiste a la tête de Bourges.
Quant a l'extrême gauche elle ne dit rien et, plus surprenant, les verts d'EELV ne donne aucune consigne de vote. L'entente est un leurre, un accord de façade.

 

Vers un second tour triomphant pour Pascal Blanc

Pour les analystes locaux, avec les résultats du premier tour, " ça doit passer pour la droite ", mais il y a de la superstition, et puis c'est l'électeur qui vote, et il n'en faut pas beaucoup pour qu'il change d'avis, dans un sens ou dans un autre.

 

Second tour avec deux listes, une confrontation traditionnelle Droite / Gauche et deux leaders, Irène Félix à gauche, socialiste, vice-présidente du Conseil général, elle a l'appui du bout des lèvres de Yann Galut et de Jean-Pierre Saulnier. A droite, c'est un peu la surprise puisque les " sondages " donnaient Véronique Fenoll et Alain Tanton en tête, et c'est le poulain de Serge Lepeltier qui arriva finalement largement devant.

Pascal Blanc de l'UDI négocie alors la nouvelle liste pour le second tour qui n'incorpore qu'une dizaine de membres de la liste de V. Fenoll et 2 de celle de F. Thomas Richard, ce qui met en fureur le député UMP Yves Fromion qui est perçu comme celui qui a, avec Louis Cosyns la haute main sur l'UMP départementale, et si la liste des 49 n'appelle aucun commentaire, sinon un dégagement massif des élus de la l'équipe de 2008 de Serge Lepeltier qui avaient pris parti pour Véronique Fenoll et Alain Tanton.
Ainsi " exit les P. Bensac, P. Gitton et autres J. Fleury, tout comme Florence Barchasz ou Sylvie Boucart.

A gauche, c'est une liste avec PS et PC, les verts de EELV ne donnant pas de consigne de vote qui est constituées mais on sent que les amis de Guérineau y vont sans trop y croire.
Il n'y a pas de tiraillement visible, mais "c'est pas ça" on dirait même que beaucoup n'ont pas la foi, si ce n'était un parti laïque !

On note les premiers de chaque liste :

 1/ Irène Félix  1/ Pascal Blanc
 2/ Jean Michel Guérineau  2/ Véronique Fenoll
 3/ Marie Hélène Biguier  3/ Philippe Mercier
 4/ Gérald Fragnier  4/ Nathalie Bonnefoy
 5/ Agnès Sinsoulier  5/ Alain Tanton
 6/ Yannick Bedin  6/ Marcella Michel
 7/ Céline Bezoui  7/ Philippe Mousny
 8/ Hugo Lefelle  8/ Marie Odile Svabec
 9/ Magali Bessard  9/ Pierre Antoine Guinot
 10/ Joël Crotté  10/ Catherine Pellerin

La semaine passe vite, quelques tracts, une réunion chaque liste, le même soir, et c'est le dimanche 30 avril que se déroule le scrutin, 8 jours après le premier.

Dans un témoignage, Jean Jacques Gobin qui tenait un bureau de vote à Asnière a vu dès le milieu de la journée la tendance et même le résukltat, en effet, les "vieux communistes historiques" d'Asnière qui viennent voter en allant au jardin, "on ne les a pas vus", ils ne sont pas venus voter, ne voulant pas donner leur voix a une socialiste. Et pour la première fois, sans doute grace à Marie Odile Svabec, cette entité d'Asnières, toujours à gauche a voté à droite !

Avec le système des machines à voter, les résultats arrivent très vite. Il est 18 h 30 et l'on sait déjà, compte tenu des résultats des premiers bureaux, que Pascal Blanc sera élu. En effet, c'est une large victoire de Pascal Blanc à ce second tour des municipales de Bourges.

Le résultat officiel de ces élections municipales apparaissent avant 20 heures, la liste de droite et du centre de Pascal Blanc (UDI & UMP) est arrivée en tête.
Outre le " pot " de remerciement dans la fosse de la Mairie, un buffet attend les vainqueurs et leurs amis dans les salons et on peut lire sur les écrans géants de la Mairie le score qui est sans bavure :

- Liste Pascal Blanc = 53, 64 % et 38 élus.
- Liste Irène Félix = 46, 36 % et 11 élus.

( inscrits 45222 / votants 24306 / exprimés 22838 / taux d'abstention 46,3% )

C'est la joie à droite, au moins d'un côté, alors que la gauche est déçue, mais elle n'espérait l'emporter qu'en cas d'une forte désunion à droite ou d'un afflux des abstentionnistes du premier tour, ce qui ne s'est pas produit.

Et voilà ! Serge Lepeltier a fait gagner son poulain, et s'est avérée être un grand stratège, envers et contre tous, ou peu s'en faut.
Il peut quitter sa fonction, la tête haute et le devoir accompli, il a désigné son successeur et ce dernier l'a emporté.
Il partira quelques jours se ressourcer en famille quelques jours, savourant sa victoire mais aves une certaine appréhension sur sa vie future qui sera plus parisienne ou internationale que berruyère.

On lira les discours et communiqués de Pascal Blanc et d'Irène Félix, remerciant leurs électeurs, pour cette dernière, comme toujours en cas de défaite, même si ce ne fut pas une surprise pour les militants, c'est toujours un moment difficile à passer.

Pour Pascal Blanc son communiqué est très court :

Madame, Monsieur,
Chère Berruyère, Cher Berruyer,
Nous avons gagné ! Vous avez gagné ! Car cette belle victoire est avant tout la votre !
Avec 53,64% des suffrages exprimés, vous avez permis à notre liste, grâce à un large rassemblement de toutes les Berruyères et de tous les Berruyers et la mobilisation de tous, de conserver la Mairie de Bourges.
Aussi, je souhaite vivement remercier toutes les électrices et tous les électeurs qui nous ont apporté leurs suffrages.
Il nous faut dès maintenant nous mettre au travail.
Comme je m'y suis engagé, je serai un maire à plein temps, un maire de terrain, un maire à votre écoute, un maire citoyen.
Nous pourrons ainsi projeter Bourges dans l'avenir tout en gardant sa qualité de vie.
Tous ensemble, nous irons encore plus loin !

 

De la même façon, à gauche Irène Félix écrira :


La liste que je conduisais a été battue avec un peu plus de 46 % des voix. La remobilisation de l'électorat de gauche que nous espérions entre les deux tours n'a pas eu lieu. Pascal Blanc sera le prochain maire de Bourges.
Le vote à Bourges est en cela identique à celui de très nombreuses villes de France où la gauche a été sanctionnée. Les électeurs de gauche ont clairement exprimé leur impatience vis-à-vis de la politique nationale et leur désaveu au regard de décisions prises qu'ils ne comprennent pas.
Dans ce contexte, malgré l'extraordinaire soutien de beaucoup de Berruyères et de Berruyers, malgré l'engagement de ceux qui m'entouraient et malgré tout le travail accompli, il n'a pas été possible de l'emporter. On ne résiste pas à une telle vague.
Je remercie du fond du cœur celles et ceux qui m'ont accompagnée et aidée, depuis des années, depuis des semaines, et jusqu'à ce soir. J'ai vu votre peine ce soir. J'en ai été touchée. Merci aussi pour vos messages de soutien.
Je salue et remercie nos partenaires du Front de gauche qui se sont impliqués avec sincérité dans l'entre-deux-tours et qui, je le sais, partagent notre déception.
A tous, je dis qu'il ne faut pas désespérer. Il faut continuer de se battre, continuer de faire appel à l'intelligence et au cœur des gens, continuer de penser une ville plus humaine et plus solidaire.
Bourges aura besoin demain de la gauche, Bourges aura besoin demain des socialistes. Impatients nous aussi de voir la France se redresser, l'emploi se créer et les injustices se résorber, nous restons, pour Bourges, avec vous.

Bourges restera donc au centre droit pendant 6 ans !

 

Premier Conseil municipal

Le premier Conseil municipal se déroule sans difficulté particulière le 5 avril 2014, un samedi qui voit l'élection de Pascal Blanc comme maire de Bourges, alors qu'il y a une quinzaine d'adjoints.
Véronique Fenoll, se retrouve première adjointe sans trop d'attributions, ou une délégation qui reste à préciser et Alain Tanton avec un poste de 4 ieme adjoint sans plus d'attributions.

- 1 er adjoint Véronique Fenoll, Communication et promotion de la ville
- 2 : Philippe Mercier, sécurité, prévention et commerce.
- 3 : Nathalie Bonnefoy Sports et jeunesse
- 4 : Alain Tanton : Contractualisation avec les autres collectivités (?)
- 5 : Marcella Michel : Affaires scolaires et famille.
- 6 : Philippe Mousny : Travaux
- 7 : Pierre Antoine Guinot : Patrimoine et Tourisme
- 8 : Catherine Pellerin : Culture
- 9 : Martial Rebeyrol Urbanisme
- 10 : Danielle Serre : Administration générale.
- 11 : Sébastien Cartier : Ecologie
- 12 : Bénédicte Bergerault : Politique de la Ville
- 13 : Wladimir d'Ormesson : Intergénération et Nouvelles Technologies
- 14 : Annie Mordant : Action Sociale
- 15 : Marie Odile Svabeck : Adjoint spécial d'Asnières.

Chacun remarque la présence de 7 adjoints de l'ancienne équipe de Serge Lepeltier et 8 adjoints qui font leur entrée.

C'est la fin du premier acte, mais la séquence électorale n'est pas terminées.
Il reste la Présidence de l'agglo, et ça recommence, Aymar de Germay se propose, il est UDI et maire de Marmagne.
Pour beaucoup il veut surtout se placer en vue de prochaines échéances comme les sénatoriales.

 

La présidence de l'agglo : Pascal Blanc terrasse Alain Tanton

Chacun se rappelle que lors du meeting du second tour, Pascal Blanc avait affirmé qu'il ne serait pas Président de l'agglo et "les yeux dans les yeux, il proposerait un UMP de sa liste pour prendre la présidence de l'UMP" et ceci devant Fromion et Cosyns, assis au premier rang de la salle.

Laurent Jesnak rappellera dans son blog le lendemain, ces propos de celui qui est devenu le nouveau maire de Bourges qu'il prononça à la veille du second tour :

"Messieurs Louis Cosyns et Yves Fromion, je veux le dire, les yeux dans les yeux, pas comme Cahuzac, il faut tout d'abord que nous soyons élu. ensuite, nous aurons toute la semaine prochaine pour en discuter. Mais une chose est sure, le Président de l'agglo sera un UMP "

Que s'est il passé ?

Il semble que l'UMP pressenti, Philippe Mercier ait décliné, et lors d'une réunion interne à l'UMP, le "bureau de l'UMP" ait décidé de soutenir, non par un de leurs membres UMP, mais Alain Tanton, lequel est UDI qui avait décidé de se présenter ! Il était Président sortant.

Pour Pascal Blanc, c'était inacceptable et malgré ce qu'il avait dit publiquement, ne trouvant personne dans sa liste capable d'affronter Alain Tanton, il décida d'y aller.
Et Pascal Blanc s'alliant alors de manière surréaliste a Aymar de Germay, mais surtout a Yvon Beuchon va l'emporter a la présidence de l'agglo Bourges Plus par 34 voix contre 27....

La séance de l'agglomération se déroule le 16 avril :
C'est, après un discours du doyen Maxime Camuzat, l'élection du Président de l'agglomération Bourges Plus.
Il y a 65 votants et ils sont 4 candidats à se présenter.

Au premier tour le scrutin est ainsi dépouillé avec les 4 candidats :

- Pascal Blanc : 30 voix
- Alain Tanton : 19 voix
- Jean Michel Guérineau : 8 voix
- Irène Félix : 8 voix

C'est à dire 49 pour la droite et 16 pour la gauche, l'agglomération de Bourges Plus est donc largement à droite.

Second tour : les deux candidats de gauche ne se présentent pas .

- Pascal Blanc 34 voix ELU
- Alain Tanton : 27 voix.
- 1 bulletin nul
- 3 bulletins blancs

La population n'a pas compris, P. Blanc devait être maire a plein temps et a peine élu, il se parjure et fait l'effet d'avoir menti.
Sa défense lors du second conseil municipal mettant en parallèle les mensonges de Hollande et les siens a manqué de classe. Il fallait mieux ne rien dire ou tout expliquer.
Cela laissera des réactions négatives d'autant qu'il va apparaître sur une liste UDI aux élections européennes du 25 mai suivant, même en position non-éligible.

Après une belle victoire, le mairat de Pascal Blanc commençait dans la confusion et la suspicion, à un moment où la population ne croit plus aux hommes politiques.
Pour Serge Lepeltier, cette présidence de l'agglo est légitime, s'intéresser à Bourges Plus, c'est aussi dans la fonction de maire de Bourges puisque l'agglomération 70% de ses habitants qui sont berruyers.

Enfin, LA question, qu'est ce qui s'est passé autrefois entre Alain Tanton et Pascal Blanc ? Rien assurément, l'un est avocat et a beaucoup d'expérience, l'autre est ingénieur et un peu novice en politique. Alors c'est entre Alain Tanton et .... Serge Lepeltier. Et cela pourrait remonter aux élections sénatoriales partielles de 2005.

Serge Lepeltier avait quitté son mandat de sénateur pour devenir ministre de l'écologie, et lors d'un remaniement, il ne fut pas reconduit. Alors il avait voulu retrouver son poste de sénateur ce qui était naturel (d' ailleurs, c'est ce qui se passe actuellement), et la il trouva un adversaire en la personne de Rémy Pointereau du même parti gaulliste, qui fut élu par les grands électeur de justesse, Serge Lepeltier fut battu et cette blessure restera. Et parmi ceux qui ont tout fait pour qu'il soit battu figurent des personnes comme Aurélien Sallé, Franck Thomas Richard et ... Alain Tanton.

Remous post-électoral

Dans ce psycho drame sur la Présidence de l'agglomération, les réseaux sociaux se sont déchaînés, et Pascal Blanc n'a pas tout lu, tant les mots étaient durs. A la mairie même, les Mails d'insulte sont arrivés, dénonçant cette parole flouée.
" ça commence pas bien … " dirent les plus modérés.

La situation demanderait à être analysée avec recul. Pour l'heure et à chaud, on peut apporter les précisions suivantes :

Pour un responsable de l'UMP, il m'a écrit les mots suivants :

" Sincèrement les responsables sont les dirigeants de l'UMP . Le jeudi ils ont demandé un UMP à l'agglo et le vendredi ils ont écrit à Pascal Blanc pour pousser Alain Tanton. Résultat Véronique Fenoll a rencontré les maires mais sans le soutien de l UMP et avec la concurrence de Aymar de Germay et d'Alain Tanton. Elle avait 28 voix au premier tour. A. Tanton n'a pas compris que " Bourges à cœur " avait perdu et qu'il fallait suivre la directive de Pascal Blanc de pousser Véronique Fenoll. La réunion du lundi a été ultra tendue entre les membres " Bourges à cœur ".

Inversement, pour beaucoup, dans les nouveaux élus de la liste de Pascal Blanc, l'agglomération ne pouvait pas échapper à un fidèle du nouveau maire.

Les amis de Pascal Blanc remontent au front et donnent des explications avec la communication d'un accord signé "sur l'honneur" par Alain Tanton, après le premier tour des municipales dans lequel il s'engageait à ne pas briguer la fonction de Président de Bourges Plus.
Il y a donc "eu rupture grave de contrat".

Enfin, pour d'autres, la notion " d'être maire à plein temps ", c'est aussi avoir la haute main sur l'agglo qui a de plus en plus de prérogatives. Bourges représente 70% de la population de l'agglomération. Il n'y a donc pas parjure.

Sur les réseaux sociaux, les écrits vont bon train, c'est la curée, d'autant que c'est souvent anonyme.
On a pu lire ces lignes qui étaient signées, ce qui est rare :

" Après avoir raflé la mairie et la présidence de l'agglomération de Bourges, Pascal Blanc ne compte pas s'arrêter en si bon chemin a pu mettre la main sur la liste, écrite par le nouveau maire de Bourges, de tous les postes auxquels va briguer Pascal Blanc dans les jours et les semaines à venir. Ainsi, après son poste de maire, Pascal Blanc devrait, au prochain conseil municipal, annoncer qu'il sera désormais maire et premier adjoint, deux postes complémentaires, écrit-il dans sa note. "

et de poursuivre :

Mais ce n'est pas tout : le maire de Bourges veut être un homme multi-cartes. Ainsi, envisage-t-il déjà, de se faire nommer directeur de la nouvelle maison de la culture de Bourges après s'être installé dans la fauteuil de directeur de l'office de tourisme et de directeur du conservatoire de musique.
Après la mairie et la présidence de l'agglomération Bourges Plus, Pascal Blanc se retrouve donc sur la liste des élections européennes.
Il sera sur la liste UDI emmenée par Sylvie Auconie, en dixième position à la place de Philippe Bensac qui avait été pressenti. Comme quoi la grande lessive continue.
Pas de quartier avec les "félons".

Pascal Blanc l'a emporté, sur toute la ligne, il était, avec Irène Félix, celui qui en avait le plus envie. Dans les moments difficiles, il a fait front, alors que d'autres seraient parti, abandonnant le combat.

Finalement, Alain Tanton, va démissionner de ses fonctions d'élu municipal et donc de conseiller communautaire, sans que cela soit significatif sur un éventuel avenir politique.

Pascal Blanc a toutes les cartes en main pour gérer la ville et réussir, même si le manque de finances sera un vrai handicap, et lui qui passa un temps pour " un méchant " est simplement devenu un " homme politique ".

 

La suite reste à écrire.


Complément :

voici ce que j'avais écrit sur mon blog à la suite de l'élection de Pascal Blanc à la mairie de Bourges.

Victoire de Pascal Blanc qui devient maire de Bourges
Publié le 13 avril 2014 par rolandnarboux
Belle victoire de Pascal Blanc, et finalement tout est bien qui fini bien ! Mais si les chiffres sont confortables, que de péripéties, que de petites phrases, que de sondages plus ou moins fiables ont donné des sueurs froides a beaucoup de monde.
Mais victoire aussi de Serge Lepeltier, critiqué par beaucoup a droite, il a maintenu le cap, "son cap" et il a gagné. C'est l'exemple d'un grand stratège.
Il a fait ce qu'aucun maire n'avait jamais fait : imposer et faire élire un homme de son choix.
Mais il aurait été possible de s'affranchir de bien des moments stressants, car la liste élue, avec les mêmes personnes l'aurait été dès le premier tour.
Enfin, pas de regrets, l'essentiel est de maintenir Bourges en mouvement avec une liste renouvelée.
Je me souviens, d'une réunion Bourges Plus fort, et Serge Lepeltier qui avait annoncé quelques semaines auparavant qu'il ne se représenterait pas, me demanda mon avis sur la suite, un peu comme "historien" et bon connaisseur de la politique locale au XX e siècle, et je répondis, ayant depuis déjà pas mal de mois annoncé que je quittais la politique locale a l'issue de trois mandats :
Pour gagner, il faut renouveler notre équipe a 75% et 3 élus sur 4 ne devraient pas se représenter et avoir une entente entre les différents partis politiques et une liste unique, pour ne pas se retrouver comme en 1977.
Et j'ai eu peur jusqu'au bout qu'Irène Félix ne gagne, peur pour Bourges car le programme du PS local et le passé politique de la tête de liste n'étaient pas très engageant, son refus de tout projet, le PRU, les cinémas du Prado, la Maison de la Culture …. Bref, rien n'avait sa faveur, elle était globalement contre tout. Alors je suis heureux du vote des Berruyers.
Serge Lepeltier va manquer a Bourges c'est certain, mais la nouvelle équipe va commencer a prendre les dossiers en cours, puis progressivement insuffler une autre façon de voir les choses en liaison avec la population, même dans un contexte national délicat et des finances qui ne vont pas aller en s'arrangeant.
Serge Lepeltier se hausse au tout nouveau niveau des grands maires de Bourges avec un avantage, il est le seul a avoir réussit sa sortie, en imposant envers et contre tout et tous, son successeur. Chapeau monsieur le Maire.
Quant a moi, je vais poursuivre l'écriture de livres sur Bourges (trois sont sortis ces dernières semaines…) que je signerais ou sous forme de pseudo, et surtout je poursuivrais mes sites comme Bourges info qui va devenir un mensuel interactif et évolutif, et surtout l'Encyclopedie de Bourges.

Bourges le 3 mai 2014

Retrouvez quelques articles de l'Encyclopédie :
Ils sont nés à Bourges,
François Mitterrand à Bourges
Chiffres essentiels
Les Templiers
Les élections à Bourges au XXe siècle
Les Très Riches Heures du duc de Berry
les villes jumelles
Radios locales
Les francs-maçons
Kiosque et musique
Agnès Sorel
L'horloge astronomique
Les tramways de Bourges
L'Yèvre à Bourges
L'alchimie
La Bouinotte, magazine du Berry
L'usine Michelin
La maison de la Reine Blanche
Serge Lepeltier
L'industrie à Bourges au XXIe s
Monuments Historiques Classés
 

Et puis une nouveauté : L'information et l'actualité à savoir sur Bourges, en quelque clip et quelques lignes :

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