Les
élections municipales, sont, avec les élections
présidentielles, parmi les scrutins les plus prisés
de nos concitoyens.
A Bourges, depuis 1995, la municipalité est dirigée
par Serge Lepeltier, à la tête d'une équipe
de centre droit pour une durée de 6 ans qui sera en fait
de 7 ans.
En 2002, les 11 et 18 mars cette équipe
de Serge Lepeltier, un peu remaniée est réélue
cette fois au premier tour pour une durée de 6 ans
Quant aux dernières élections,
en 2008, les 9 et 16 mars elles ont vu, dans un contexte national
difficile pour la droite, la victoire au premier tour de Serge
Lepeltier pour un troisième mandat, et celui-ci va se
dérouler dans de bonnes conditions.
Aussi, c'est en mars 2014 que sont prévues
les élections municipales en France et donc à Bourges.
Tout commence plus d'un an avant ces élections
municipales prévues en mars 2014, et pour beaucoup d'élus
de la majorité de droite il ne fait aucun doute que le
maire qui termine son troisième mandat de maire avec de
nombreuses réalisations, la ville est bien gérée,
et Serge Lepeltier sera réélu sans trop de difficultés.
Serge Lepeltier, lui hésite, il
se donne du temps, réfléchit, et aux vacances de
l'été 2012, il cherche des certitudes. Il craint
tout d'abord de ne pas être réélu, car après
trois mandats, jamais aucun maire n'a été élu
à Bourges, et il y a toujours un peu de superstition chez
le maire de Bourges.
Quelques signes avant-coureur
Vers 2012 (date a préciser), il
y a une certaine agitation lors d'une réunion de la liste
majoritaire Bourges Notre Force, c'était un lundi soir,
et plusieurs élus montent au front, s'étonnant
que Pascal Blanc fasse du porte à porte et distribue un
flyer, sur lequel figure sa photo et si il parle un peu de travaux,
c'est un document qui le met en valeur à titre personnel
et général.
Les explications du maire sont embarrassées, car c'est
un document " mairie " et il s'en sort et signalant
que chaque élu a la possibilité de faire la même
chose.
Il y a une sorte de malaise chez plusieurs élus et en
particulier dans l'entourage d'Alain Tanton, qui, lui ne dit
rien.
Mais cela met le projecteur sur Pascal
Blanc, qui jusqu'alors passait pour un collègue que le
maire voyait beaucoup, comme ce fut autrefois le cas avec Roland
Chamiot, car la délégation " Travaux ",
est un des points clés d'une gestion municipale vis a
vis de la population ;
Derniers voeux de Serge Lepeltier
comme maire
Certains remarquent que Pascal Blanc est
un peu " le chouchou du maire " et peuvent en prendre
ombrage. A cela il faut répondre que P. Blanc " mouille
sa chemise ", il assiste a toutes les Rencontres pour Bourges,
qui sont un bon moyen de se faire connaître et
de
se faire " engueuler ", mais c'est excellent pour se
former.
De même Pascal
Blanc est dans les barnums chaque semaine dans un secteur différent,
et il a pris en main une sorte de coordination des Conseils de
Quartier nouvellement créés.
Il travaille beaucoup, allant jusqu'à faire les réunions
d'Appel d'Offre entre midi et 14 heure à la place du déjeuner.
Et le tout, en continuant à travailler à plein
temps à MBDA, ce qui n'est pas le moins des paradoxes.
Enfin, dans les points presse, essentiels
aux yeux de certains, les thèmes choisis par les services
de communication mettent davantage en avant l'adjoint aux travaux
que celui à l'enseignement ou a l'écologie. Il
faut dire que des travaux il y en a partout , et c'est d'un grand
intérêt pour la population. Et puis une photo bien
cadrée dans le Berry Républicain, c'est toujours
bon à prendre
et ça fonctionne.
A l'opposé, Alain Tanton fréquente
assez peu ces Rencontres et si il est présent, c'est surtout
lors des grandes inaugurations ou avec les responsables économiques
ou universitaires. Il est en outre Président de l'Agglo
Bourges Plus, une charge importante mais assez éloignée
de la population, qui ne comprends pas encore ce que fait la
ville et ce que fait l'agglo.
Quant à Véronique Fenoll, elle s'occupe essentiellement
de sa délégation, très importante sur l'urbanisme
et n'a pas de plan à moyen terme sur une éventuelle
candidature à la fonction de première magistrate
de la cité. Comme d'autres, elle fait son travail.
A
gauche Irène Félix va s'engager dans la bataille
en voulant entraîner Jean Michel Guérineau revenu
au Conseil municipal.
Ainsi, un an et demi avant les élections
de mars 2014 , Pascal Blanc soigne son image, et Bourges-Info.com
avait même titré " Il est partout ".
Mais nul ne sait ce que fera Serge Lepeltier et bien entendu,
personne ne s'opposera au maire de Bourges si celui-ci se décide
à postuler un nouveau et quatrième mandat.
Vacances 2012 et les vux pour
2013
Serge Lepeltier comme chaque année,
à l'été 2012 passe son temps en partie hors
de Bourges, il voyage et fait de la plongée, son sport
favori.
Cette fois, avant de partir, c'est à dire à l'issue
du 14 juillet et du feu d'artifice, il quitte Bourges, pour le
sud, et il me dira " je vais passer mon temps à réfléchir
sur la décision que je dois prendre, à la fois
pour Bourges et pour la suite de ma carrière politique
".
Beaucoup pensent qu'il a déjà pris sa décision,
mais dans leur grande majorité, les élus et la
majorité de la population considèrent que le maire
va continuer pour un nouveau mandat, le quatrième.
Ils sont peu à pronostiquer un retrait.
Nous ne saurons jamais, sauf de lui-même,
à quel moment sa décision a été prise
et s'est trouvée irrévocable. D'autant qu'au niveau
national, François Hollande est devenu Président
de la République, la gauche a tous les pouvoirs, dans
le département du Cher, dans la région Centre et
au somment de l'Etat.
On peut penser que ce qui a emporté la décision,
laquelle semble bien se prendre au début de l'automne,
c'est de voir comment serait un quatrième mandat. Les
grands projets qu'il avait initialisé étaient sur
les rails, c'est le cas d'Avaricum, le centre commercial qu'il
a voulu et défendu et qui szera son " bébé
", mais aussi le PRU, Plan de Renouvellement Urbain, qui
se terminait et le Palais des Sports allait pouvoir être
largement agrandi, quant a la Maison de la Culture, avec beaucoup
de difficultés, il pensait que cela allait et pouvait
se faire.
Donc le Bourges de Serge Lepeltier, avec ses idées et
ses grands projets existait et il était désormais
certain qu'il laisserait son empreinte dans la mémoire
collective comme Laudier, Boisdé ou Rimbault.
Mais il y a aussi dans la vie d'un maire
des activités passionnantes et d'autres qui le sont moins,
ainsi des présences dites "obligatoires", consistant
à rencontrer des centaines de personnes, serrant des mains,
recevant des doléances ou se faisant houspiller... Il
y a dans la vie d'un élu, des instants que le citoyen
de Bourges ne soupçonne pas !
2012 est terminé.
Ce lundi 7 janvier 2013, Serge Lepeltier prononce son discours
devant une assistante très fournie, et
attentive.
Beaucoup attendaient que le maire de Bourges,
15 mois avant l'échéance du mandat municipal, à
l'occasion des vux se détermina sur la suite....
et donc sur sa participation ou non à la prochaine campagne
municipale.
Serge Lepeltier développe ce qu'il
faut retenir de l'année 2012 et ce qui devrait se passer
à Bourges en 2013.
Le maire évoque les travaux du Centre Nautique qui conduiront
à une ouverture simultanée des deux bassins, hiver
comme été. Cette ouverture est prévue à
la fin de l'année. Il ajoute "Nager dans un bassin
extérieur en plein hiver est quelque chose d'extraordinaire.
Beaucoup nous l'ont confirmé et je peux moi-même
en témoigner. Alors, l'hiver prochain, n'hésitez
pas !"
Devant l'attente des gens qui sont devant lui, il ajoute sans
que cela soit écrit dans le discours qu'il est en train
de lire, que la réponse à la question que tous
les auditeurs présents attendaient est légitime,
mais "je donnerais ma décision au printemps prochain"
et celui-ci commence le 21 mars 2013.
Et pendant trois mois, ce sont les rumeurs
et autres supputations, chacun croyant savoir, et d'autres analysant
tous les signes possible montrant que sa décision est
prise, dans un sens ou dans un autre.
Il faut effectivement attendre le jeudi
21 mars 2013 au cours de la réunion de sa majorité
de Bourges Notre Force, dans laquelle Serge Lepeltier, annonce
qu'il a décidé de passer la main et qu'il ne se
représentera pas.
Il ne donnera pas le nom d'un successeur, par contre, il fera
part, dit-il de sa préférence en temps et en heure.
C'est largement la stupeur autour de la
grande table de la salle 137, et il y a peu de commentaires,
effet de surprise, mais aussi respect de la décision.
Stupeur aussi le lendemain dans la presse locale, qui va donner
l'information dès le lendemain après accord de
la communication de la Ville.
Il n'est pas dans la culture française qu'un élu
de haut niveau, ancien ministre, sans difficulté ou problème
particulier passe la main et se retire de la vie politique active.
Serge Lepeltier sera dans ce domaine, encore une exception.
Chacun sait que la décision a été
largement muri et que rien ne le fera changer d'avis.
Il donnera les motifs qui l'ont poussé à prendre
cette décision, ils se retrouvent dans la lettre ci-dessous
qu'il publie dès le lendemain :
22
mars 2013
J'ai décidé de ne pas
me présenter aux prochaines élections municipales.
C'est avec beaucoup d'émotion que je m'adresse aujourd'hui
à chaque Berruyère et à chaque Berruyer.
J'ai en effet décidé de ne pas me présenter
aux prochaines élections municipales de mars 2014. Et
je souhaite dire quelles en sont les raisons.
Je reste profondément attaché à Bourges
et à l'ensemble de ses habitants. Mon engagement personnel
au service de l'intérêt général se
poursuivra. Je pense continuer, sous d'autres formes, à
être utile à ma ville.
Je suis Maire de Bourges depuis 1995. Je tiens à remercier
du fond du cur toutes celles et tous ceux qui m'ont fait
confiance en me permettant d'accéder à cette fonction
à trois reprises en 1995, en 2001 et en 2008, soit au
total pour dix-neuf ans. Mon équipe municipale s'est totalement
investie à mes côtés et m'a permis de très
nombreuses réalisations en projetant notre ville dans
l'avenir.
J'ai été et suis encore passionné par cette
très haute responsabilité. Diriger une collectivité
comme Bourges, c'est une vraie mission, c'est un vrai travail.
J'ai eu de nombreuses autres responsabilités, mais il
n'y a pas un jour où la responsabilité de Maire
n'existe pas. Elle est totalement présente en soi, demande
des réponses au quotidien, même si l'on prend quelques
jours de repos ou que l'on est pour d'autres actions à
l'autre bout du monde.
Ma conviction est qu'après trois mandats, un renouvellement
peut être bénéfique. Sans remettre en cause
ce qui a été fait, une nouvelle dynamique peut
ainsi naitre. Elle peut confirmer et renforcer l'attractivité
de Bourges à laquelle nous avons beaucoup travaillé
au cours des dernières années. Ceci a permis de
maintenir un haut niveau d'emplois tout en préservant
les qualités de Bourges, ville à taille humaine.
Le risque d'une trop longue durée au-delà de vingt
ans est de s'enfermer dans des habitudes même si elles
peuvent apparaitre positives. Ceci peut ne pas répondre
à la nécessité d'innover, d'aller toujours
plus de l'avant en prenant les risques et les décisions
qui s'imposent.
Je le confie. Jamais je n'aurais imaginé en faire autant
en dix-neuf ans. Mais jamais je n'aurais imaginé qu'il
reste autant à faire. Une ville qui compte est en perpétuel
renouvellement tout en gardant son atmosphère de vie.
A toutes celles et à tous ceux qui m'ont accompagné
tout au long de ces années, je dis un grand Merci.
Bourges est au cur de ma vie. J'ai confiance en son avenir.
Je ferai bien sûr connaitre en son temps ma préférence
pour l'équipe municipale à venir. J'ai travaillé
avec de nombreuses femmes et hommes de grande qualité
engagés pour notre ville. En fonction de ma conscience,
je ferai un choix, je l'annoncerai publiquement et j'en donnerai
le pourquoi. Ayant toujours été clair et transparent,
il n'est en effet pas dans ma nature d'être muet et neutre.
Mais, au final, c'est bien sûr aux berruyères et
aux berruyers qu'appartiendra la décision. La Démocratie
et la République auxquelles nous avons la chance d'appartenir
en sont la garantie.
Serge LEPELTIER
Ainsi, le maire de Bourges, après
19 ans, quitte la scène locale et même la politique
de type élective, voulant se consacrer à des tâches
différentes dans le domaine du climat, de l'écologie
et du développement durable.
Qui prendra la relève ?
Serge Lepeltier ne désigne pas de
dauphin, et il dit juste qu'il ne participera pas de manière
pressante à la campagne électorale qui s'annonce,
mais il donnera sa préférence le moment voulu,
sans doute aux prochaines vacances de l'été 2013.
Mais les proches du maire voient bien qu'il
fera tout pour privilégier la candidature de Pascal Blanc,
lequel devra être la tête de liste de la droite.
Et dans son esprit, il pense qu'il n'y aura qu'une seule liste
à droite avec l'UDI et l'UMP réunies.
Au cours d'une réunion avec les
élus de la majorité, le maire, devant mes collègues,
le maire m'avait demandé mon avis sur la future liste
à constituer, sachant pour ma part qu'après 3 mandats
comme adjoint, j'avais dit depuis plusieurs mois que je ne me
représenterais pas, ce qui me donnait une certaine liberté
de parole sur les futures municipales.
Et j'avais simplement dit qu'il fallait d'une part avoir une
liste unique pour la droite, sachant que le Front national pouvait
de son côté présenter une liste, mais aussi
que cette liste de la droite républicaine comme l'on disait
alors devait être renouvelée largement et 70% des
élus actuels ne devraient pas en être. Cela jeta
un certain froid
parmi les élus présents
ce soir-là.
Qui allait prendre LA tête de la liste de droite, car il
n'était pas imaginable qu'il y ait deux listes à
droite.
Il y avait en effet un dauphin qui semblait naturel, c'était
Alain Tanton, premier adjoint du maire et Président de
l'agglomération Bourges Plus, d'autant qu'il était
centriste au MODEM et allait partir vers l'UDI, à la suite
du fiasco de François Bayrou, après les présidentielles
et législatives de 2012.
C'est alors que tout se joue. Pascal Blanc
part en tête et déclare très vite qu'il est
candidat pour prendre la tête de la liste de la droite.
Ses propos maints fois répétés étaient
du genre : " Je suis décidé, j'y vais ".
Certains
à l'UMP pensent aussi à Véronique Fenoll.
Adjointe, elle réfléchit, elles prend son temps
et au bout de quelques jours (ou semaines) elle commence à
penser qu'elle ferait un bon maire de Bourges. Elle se sent aussi
légitime que Pascal Blanc et elle a déjà
effectué deux mandats aux côtés de Serge
Lepeltier, et avec de très importantes délégations
comme les travaux pendant son premier mandat et l'urbanisme pour
le second.
Alain Tanton en même temps hésite,
même poussé par ses amis, il ne sait pas.
J'ai le souvenir d'une conversation dans la cour de Bourges Plus,
Bd Foch, à l'issue d'une réunion sur les impôts,
j'étais en compagnie de Philippe Bensac, nous sortions
d'une réunion et nous lui avions dit, une phrase du genre,
" Si tu as décidé d'y aller, il faut le dire,
et très vite et ensuite entre postulants, vous discuterez
et choisirez le meilleur d'entre vous
"
En a-t-il alors vraiment envie ? Pas facile à savoir,
il ne semble pas prêt, mais nous dit-il ce jour-là
" je dois régler quelques aspects professionnels
", et le temps passe.
D'une manière informelle, et même
si c'est un peu floue pour 2 d'entre eux, ils sont désormais
3 postulants et au cours de plusieurs réunions en tout
petit comité, ils discutent sur la meilleur tête
de liste. Pour ses collègues, Pascal Blanc n'a alors qu'une
stratégie qui casse toute discussion : " de toute
façon, j'y vais ". Il a le soutien de Jean Louis
Borloo qu'il a régulièrement semble-t-il au téléphone
et qui l'encourage sans ambigüité.
Finalement, a la mi mai, à la surprise
générale, Alain Tanton fait acte de candidature,
alors que les "observateurs avisés" pensaient
que les trois protagonistes de droite négociaient pour
se mettre d'accord sur un nom qui serait la tête de liste.
Le jeudi 16 mai c'est une pluie de réactions des principaux
leaders locaux de droite et surtout surprise de Serge Lepeltier
qui ne savait pas ce qu'allait faire son premier adjoint. Il
est furieux et réclame l'union, alors que l'UMP rue dans
les brancards et Frank Thomas Richard envisage de se présenter.
Mal lui en prend, puisque FTR est débarqué par
les caciques de l'UMP , et commence a réunir des amis
pour faire une liste nettement a droite. Pour certains cela évitera
une liste du Front National.
La candidature d'Alain
Tanton a le vent en poupe puisqu'une vingtaine d'élus
de droite se positionnent et soutiennent la candidature du premier
adjoint de Serge Lepeltier.
C'est le cas des ex MODEM comme Michel Verdier ou Catherine Pellerin,
mais aussi de membres de l'UDI comme Danièle Monnet ou
Philippe Bensac, et puis Jacques Fleury et Philippe Gitton et
d'autres encore. Les " poids lourds sont là "
s'éloignant de Serge Lepeltier et de sa stratégie.
A cet moment de la campagne, Pascal Blanc
est très esseulé, quelques élus, très
rares, comme Danièle Serre ou Marcella Michel ou encore
Marie-Odile Svabek et Pascal Tinat. Mais le soutient a fond de
Serge Lepeltier le remet en selle et en plus il se bat et croit
en sa victoire. Dans la presse, il se déclare ou s'auto-déclare
" le meilleur des candidats "
. ce qui fait jaser
du côté de l'UMP des dirigeants départementaux
comme Y. Fromion et L. Cosyns.
Plus tard, à quelques jours de Noël,
Pascal Blanc reçoit le soutient d'une nouvelle adjointe
avec l'arrivée de Nathalie Bonnefoy : UMP " historique
" et assistante parlementaire d'Yves Fromion. Elle rejoint
Pascal Blanc et le camp de l'UDI après une longue réflexion,
et avoir démissionné de son poste d'attachée
du député Yves Fromion.
Cela fait du bien à l'équipe.
Je me souviens lors de l'inauguration en
juin 2013 de la foire de Bourges sur le Mexique, au cours de
laquelle le maire me dira, devant une cartomancienne a qui je
demandais en plaisantant qui pourrait devenir le prochain maire
de Bourges : " enfin, toi, tu vois bien qui est le meilleur
! "
Et de regarder Pascal Blanc.
Ainsi, sans le dire et tout en le suggérant,
Serge Lepeltier poussera, aidera et obtiendra de l'UDI, l'investiture
du parti de Jean Louis Borloo pour Pascal Blanc, ce qui se fera.
Car, au grand désespoir des militants purs et durs de
droite et des élus c'est Paris qui décidera qui
sera tête de liste. Ils sont donc deux sur la ligne de
départ, pour la droite, tous deux de l'UDI !
Et donc ce sera la commission d'investiture de l'UDI qui va trancher.
Alain Tanton est lui aussi UDI, même
ex MODEM, dont la plupart des membres ont alors quitté
Bayrou pour Borloo. Quant à Pascal Blanc il a aussi eu
des contacts directs et téléphoniques avec Borloo
qui lui a dit, " si tu le sens bien ce scrutin, tu dois
y aller".
Et Pascal Blanc en a envie, mais alors très envie, et
ça compte. Il travaille sur sa liste appelée "
Bourges Passion ".
Et comme l'écrivit Bourges-info.com
: " C'est arrivé en pleine vacances ... en fin de
soirée par un tweet... modernité oblige, et la
commission des investitures de l'UDI a tranché, la tête
de liste pour Bourges sera Pascal Blanc qui a été
préféré à Alain Tanton ".
Ainsi petit a petit, les postulants a la
mairie se déterminent, cette investiture ne servant pas
à grand chose.
Et au bout de quelques jours ou semaines, ils ne veulent plus
en démordre. Quelques nouvelles réunions entre
eux n'aboutissent à rien. Aucun ne veut céder la
place.
Pascal Blanc écrit alors sur son
blog :
" L'Union des Démocrates
et Indépendants (UDI) vient de me désigner pour
conduire la liste en vue des prochaines élections municipales
en mars 2014 à Bourges. Je mesure à la fois la
confiance que m'a fait Jean-Louis Borloo en m'investissant dans
cette fonction mais aussi la responsabilité qui est maintenant
la mienne pour conduire une liste d'union et devenir ainsi maire
de Bourges. Cet engagement est décisif dans ma vie et
pour ma ville. Il sera entier et sans faille pour servir la cause
de tous les Berruyers. Mon amour pour ma ville est total. Ma
famille et moi nous y vivons. Nous y travaillons aussi. J'aime
Bourges et ses habitants. Fort de cette investiture, je veux
proposer aux Berruyers l'option d'un maire nouveau. Un maire
nouveau, une équipe renouvelée, le changement dans
la continuité. Je veux donner un nouveau souffle dont
Bourges a besoin et que les Berruyers réclament
.
D'abord rassembler le centre et la droite qui anime la majorité
municipale
.. . C'est pour moi un moment émouvant
que de réussir ce passage de relais en douceur. Succéder
à Serge Lepeltier ne sera pas une chose facile. C'est
un véritable challenge pour lequel je me sens armé.
Je suis convaincu de pouvoir relever ce défi. J'y mettrai
tout mon cur. J'y consacrerai toute mon énergie
avec comme seul but, celui de satisfaire les Berruyers ".
A gauche, c'est l'élection comme
président du Conseil général de Jean Pierre
Saulnier, alors qu'il doit se battre contre Irène Félix
qui se présente aussi ! C'est une attitude que ne comprennent
pas ses amis, alors qu'elle cherche à prendre la mairie
et comme le PS, elle est contre le cumul des mandats. Un manque
de cohérence qui laissera des traces.
Un sondage de notoriété
Tout semble se jouer dans le seul camp
de l'UDI, l'UMP semble alors hors jeu. Pascal Blanc, via Serge
Lepeltier a désormais la confiance et les encouragements
de Jean Louis Borloo, alors qu'Alain Tanton qui est aussi allé
à Paris pour expliquer et défendre sa candidature
vient de perdre la première manche. Il n'a pas l'investiture
de l'UDI.
C'est alors que l'on parle de sondages.
Ils " sortent d'on ne sait où ? " et restent
dans des cercles fermés.
Plus ou moins sérieux, ces sondages parfois proche des
rumeurs montrent qu'Alain Tanton a une bonne image mais statique,
alors que Pascal Blanc a les plus forte possibilité de
progression. Plus jeune, et plus dynamique semble-t-il.
Serge Lepeltier expert en analyse de sondage donne très
vite a son premier cercle les résultats de ses cogitations.
Le 21 septembre 2013 apparaissent de nouveaux
sondages dits " de notoriété ", et selon
certaines indiscrétions, le maire de Bourges est a 98%,
Alain Tanton vers 65%, alors que Véronique Fenoll et Pascal
Blanc sont au coude a coude vers 35. %. Info ou intox ?
Pour beaucoup, si Alain Tanton est tête
de liste de la droite, c'est perdu, et si c'est Pascal Blanc
avec une bonne campagne, il peut gagner, mais ce sera très
dur, car Bourges est à 50/50 entre droite et gauche.
Chacun l'a un peu oublié, mais l'UDI
n'est pas seule il y a l'UMP, et dans ce parti, localement, plusieurs
courants apparaissent, comme ceux qui en veulent à Serge
Lepeltier de les avoir abandonné, lui, l'ancien président
du RPR, pour s'en aller vers les centristes radicaux. Il y a
quelques revanches à prendre !
Et puis, a l'UMP, les militants ne comprennent
pas qu'il n'y ait personne pour prendre la tête de la liste
de droite puisque le parti est beaucoup plus puissant et plus
organisé que l'UDI.
Alors Véronique Fenoll, qui était la suppléante
du député Yves Fromion se met aussi en position
d'être tête de liste.
Il faut ajouter pour ne rien simplifier
que Frank Thomas Richard lui aussi lance sa liste.
Finalement, il y a 3 listes a droite et malgré plusieurs
séries de réunions souvent initialisées
par Pascal Blanc, il ne sort pas de liste commune a droite, ce
qui est un gage de
défaite.
Malgré de multiples mises en garde a droite pour ne faire
qu'une seule liste, rien n'y fait chacun reste sur ses positions,
ils sont trois a vouloir être maire de Bourges.
Chacun pense alors que l'UMP au niveau
national soutiendra cette candidature de droite de Pascal Blanc
et n'ira pas à la bataille contre Jean Louis Borloo et
pour les plus lucides, l'union est le seul moyen de l'emporter
face a la gauche qui semble à ce moment unie....
Mais non, ça ne se passe pas ainsi,
Et a l'UMP, on travaille à mettre sur pied une liste pour
contrer Pascal Blanc, et la question est de savoir si Alain Tanton,
non retenu par la commission d'investiture de l'UDI ira tout
de même ou non et comment ?
Il faut aussi que cette liste nouvelle
de droite obtienne l'investiture de l'UMP au niveau national,
même si ce n'est pas obligatoire mais ça aide...
Après beaucoup d'attentes et de
tergiversations on apprend qu'Alain Tanton, contrairement a ce
qu'il avait affirmé a Serge Lepeltier s'en va faire, finalement,
une liste avec Véronique Fenoll.
Mais a gauche ça ne va pas mieux,
les deux leaders n'arrivent pas à un accord et bientôt,
PS et PC s'affrontent et font deux listes.
Une rentrée de vacances chaotique
Avec le début septembre 2013, c'est
le temps des choix stratégiques, même si la situation
à droite et à gauche semble figée, la logique
veut qu'il reste encore du temps pour la négociation en
vue de ne faire qu'une seule liste à droite et une seule
à gauche.
Ainsi, dans les derniers jours d'août,
une affiche de 4X4 apparaît pendant une semaine sur les
panneaux publicitaires de Bourges avec la photographie de Pascal
Blanc, très souriant et particulièrement photogénique.
Elle ne restera que 7 jours, afin que ce coût ne puisse
pas entrer dans les comptes de campagne.
Cela fait dire que compte tenu des dépenses ainsi engendrés,
il n'y aura pas accord, ou bien Alain Tanton et (ou) Véronique
Fenoll " iront à Canossa ! "
A gauche, Irène Félix ne
s'affiche pas, elle discute et commence à rassembler toute
sa famille du PS ce qui ne semble pas très simple. Elle
était un peu seule à la trouée verte de
ce samedi de septembre. Ensuite elle regarde comment aller a
l'élection avec le PC et/ou les verts.
Sur son blog, elle écrit alors :
" Le premier point-rencontre a eu
lieu hier après midi, sur la Trouée verte. Quelques
contacts sympathiques de personnes venues de près ou de
plus loin me rencontrer. On échange sur les questions
de mobilité, de mise en valeur de l'Auron, du Prado. Enrichissant,
comme toujours ".
Et elle poursuit après avoir assisté
à la fête des Marais du dimanche :
" Beau temps, belles barques fleuries,
bonne ambiance dans les marais. Pourtant, j'avais rarement vu
l'Yèvre aussi sale et autant de parcelles de marais délaissées.
Les marais, rappelons le, sont fragiles. Ils ont un urgent besoin
d'attention ".
Et c'est le vrai début, en septembre
de la campagne du PS local :
" C'est au soleil et sous le signe
du collectif que nous avons hier démarré la campagne.
Les militants avaient répondu à l'appel pour s'informer
et s'inscrire aux différents points de rendez-vous que
nous avons programmés. J'ai apprécié le
passage de Yann Galut avec qui nous préparons un événement
commun ".
Et puis le Front National pourrait présenter
à Bourges une liste aux municipales. Cela semble pour
certains observateurs locaux, désormais une certitude.
Vers le 10 septembre 2013, la rumeur court
et les évènements se précipitent : l'UMP
ne restera sans réaction et ne se contentera pas de compter
les points entre deux UDI, Blanc et Tanton.
Et comme prévu par certains, Véronique Fenoll se
lance dans la course.
Lles augures affirment qu'une liste UMP est effectivement en
cours, avec Véronique Fenoll, comme tête de liste.
La question est alors de savoir si Alain Tanton en sera ou non
?
Et puis toujours à droite, Franck
Thomas-Richard et Philippe Mercier se proclamant co-présidents
d'une possible liste " Bourges avant tout ".
Ils ont en effet lancé cette nouvelle association "
qui est composée d'hommes et de femmes berruyers(es),
nouvellement engagés dans l'action publique désireux
de convaincre le plus grand nombre de personnes au service de
notre ville. La démarche s'appuie sur la volonté
de personnes venues pour la plupart de la société
civile souhaitant prendre en charge leur destin. Ils ont pour
ambition d'aller au-delà du jeu politique et d'impliquer
tous les berruyers sur un projet concerté et validé
par tous "
De même, mais cette fois d'une manière
assez traditionnelle, l'extrême gauche sous une forme qui
reste à déterminer devrait être aussi présente
aux municipales, avec " l'éternelle " Colette
Cordat.
Côté
PS et PC, une liste commune semble alors probable à ce
moment de la campagne car la droite est divisée, et ainsi
la possibilité de passer au premier tour est une hypothèse
fort plausible..
A la mi-septembre, Pascal Blanc pour l'UDI
, assiste aux universités d'été de l'UDI
où il a reçu un accueil chaleureux de Jean Louis
Borloo qui le soutient dans son combat berruyer.
Et puis c'est la conclusion à droite
du côté de l'UMP, Alain Tanton s'efface pour la
fonction de maire, et il forme avec Véronique Fenoll,
un duo qui s'affiche ainsi : en cas de victoire de cette liste
Fenoll / Tanton la première sera maire de Bourges et le
second président de l'agglomération Bourges Plus.
Ce sera la liste " Bourges à Cur ".
" La messe est dite " ou "
le Rubicon est franchi " . Le 25 septembre 2013, Véronique
Fenoll et Alain Tanton font tous deux leur entrée dans
la course avec leur premier meeting de présentation dans
une salle pleine au Palais d'Auron (petite salle de conférences
). La machine UMP a bien fonctionné, ils sont venus, ils
sont tous la.
Un discours court et très personnel de présentation
de Véronique Fenoll, puis, plus pro, mais très
" avocat " les propos d'Alain Tanton, avant, en guest
star, la verve du député Y. Fromion. Des messages
des deux sénateurs du Cher, Rémy Pointereau et
de François Pillet sont lus à la tribune, montrant
que cette liste entraîne tous les leaders de droite du
département
à la seule exception de Serge
Lepeltier.
Les militants et sympathisants sont aux anges, pour beaucoup,
c'est bien "LA" liste de droite et du centre à
laquelle chacun va se rallier.
Beaucoup d'élus de l'équipe de Serge Lepeltier
autour de Véronique Fenoll, ils étaient au moins
22. ils se sont mis en avant, montrant que c'était la
liste de la continuité
Quant à Pascal Blanc, toujours aussi
présent dans la presse locale, c'est au Muséum
qu'il lance fin septembre sa campagne électorale, beaucoup
de monde dans la salle. Très a l'aise P. Blanc est face
a un auditoire conquis, il présenta des sujets très
classiques. Des têtes nouvelles et jeunes sont présentes
pour animer ses 5 ateliers.
Serge Lepeltier n'est pas présent ce soir-là, et
il y a peu d'élus. Un décalage avec ce qui se passe
dans le camp d'en face de la droite.
Plus
déterminé que jamais, Pascal Blanc, avec beaucoup
de méthodes poursuit sa campagne pour les 6 mois à
venir.
Et comme la vie municipale continue, on peut le voir, à
des points presse, avec ... Véronique Fenoll, en compagnie
du maire Serge Lepeltier.
Ce qui fait le bonheur des photographes ou de Bourges-info.com
avec ses BD et ses " bulles ".
Chacun sait que Pascal Blanc a l'investiture
de l'UDI depuis l'été, et Véronique Fenoll
a demandé celle de l'UMP.
Le 2 octobre, l'UMP accorde à V. Fenoll et A. Tanton l'investiture
du parti de JF Copé. Cette fois, il n'y aura pas de liste
unique à droite.
Et comme deux listes ne sont pas suffisantes, FTR, Franck Thomas
Richard débarqué de l'UMP, cela couvait depuis
plusieurs semaines mais la présence de FTR a la soirée
de Pascal Blanc a fait le reste. Et fâché comme
une " talune ", FTR vitupère Yves Fromion, le
député du Cher et d'une partie de Bourges.
La droite n'est pas seule, il y a
la gauche
La gauche locale se déchire, mais
ça ne se voit pas
ils règlent des comptes
tout en étant ensemble sur les photos ou dans les comités
de soutien. Galut / Félix s'entendent comme chien et chat
tout comme Félix / Saulnier. Quant aux seconds couteaux,
c'est pire encore. Mais c'est de la belle ouvrage sans déclaration
publique.
Il
y a eu tout de même l'élection du nouveau Président
du conseil général à la suite de la démission
d'A. Rafesthain, et Irène Félix s'est présentée
contre Jean Pierre Saulnier, jetant le trouble chez les socialistes
locaux. Elle perdit beaucoup en crédibilité.
A gauche Jean Michel Guérineau songe
a la suite. Et le dilemme n'est pas simple. Il est dans l'attente.
Faut-il aller avec Irène Félix ? Et être
le numéro 2 en cas de victoire ou faire un premier tour
sachant qu'il peut, les circonstances l'aidant et avec un parti
qui s'oppose de plus en plus a F Hollande passer en tête.
Il rappellera aux Berruyers le souvenir de Jacques Rimbault pour
dépasser Irène Félix dans un premier tour.
Jusqu'à ce jour, les désaccords
à droite faisaient la "Une" des médias
locaux et chacun insistait sur telle ou telle petite phrase,
plus ou moins assassine. Mais rien ou pas grand chose pour la
gauche.
A la mi-octobre, un excellent article de Philippe Noireaux dans
le Berry Républicain a remis les choses au point en indiquant,
ce qui se murmurait, mais ne s'écrivait pas que les accords
à gauche étaient des accords de façade.
La gauche et en particulier le PS faisait comme si c'était
la grande et belle entente, face à une droite déchirée.
L'article remet les points sur les "i", ça ne
va pas mieux à gauche qu'à droite.
Une seule conclusion, la gauche et le PS gèrent mieux
leur communication que la droite.
A la fin du mois d'octobre, c'est décidé,
et rien ne changera, à gauche, il y aura au moins 2 listes,
la première avec le PS d'Irène Félix et
la seconde avec le PC et Front de Gauche, emmenés par
Jean Michel Guérineau, plus l'extrême gauche dont
personne ne parle. Il y aura sans doute les écologistes
qui ne se reconnaissent plus dans un accord avec le PS.
Dernier Conseil municipal de Serge
Lepeltier
Arrive un moment important, avec le Conseil
municipal du 19 décembre 2013, dans lequel, il n'y aura
aucune délibération significative à 3 mois
d'une échéance essentielle pour la ville.
C'est le dernier de la mandature, et ce fut ma dernière
prise de parole à l'issue des 3 mandats (et 19 ans) de
Serge Lepeltier. Voici le texte de mon intervention en toute
fin de séance :
Monsieur le Maire, chers collègues,
Je souhaitais prononcer quelques mots, comme cela se fit en 1995,
dans cette enceinte prestigieuse de notre ville, car c'est ici
que se prennent les décisions qui ont fait notre cité
hier et la feront demain.
Merci à vous, monsieur le Maire, nul ne sait ce que dira
l'histoire, mais avec ma modeste expérience sur le 20ème
siècle à Bourges, vous resterez parmi les grands
premiers magistrats de la cité, comme Henri Laudier, Raymond
Boisdé et Jacques Rimbault.
Vous laisserez votre empreinte, comme eux, dans la mémoire
collective de nos concitoyens, car vous avez, comme eux, bénéficié
de 3 mandats pour accomplir votre mission, il faut ça
pour faire prospérer encore et toujours notre ville.
Laissez moi faire un court et incomplet rappel sur votre mandat
et ceux des 3 prédécesseurs cités.
Nous devons à Henri Laudier, la foire, les cités
jardins, l'usine aéronautique et l'aéroport, les
HBM ancêtres des HLM, le Muséum, les Prés
Fichaux et la Salle des Fêtes qui deviendra un jour la
Maison de la Culture.
Pour Raymond Boisdé, ce fut Bourges Nord puis le lac d'Auron,
mais aussi le lycée agricole et l'IUT, le centre nautique
qui prendra son nom et puis la Maison de la Culture et même
le premier Printemps de Bourges...
Pour Jacques Rimbault, j'ai noté le Palais d'Auron, la
Médiathéque, le parc des Gibjoncs, le musée
Estève et plus tard celui des MOF inauguré par
Jean Claude Sandrier, le golf et le nouvel Hôpital, enfin
le stade des Grosses Plantes qui prendra son nom.
Quant à votre actif, Monsieur le Maire, Serge Lepeltier,
je citerai Avaricum, le Hublot, l'Ecole de musique et de danse
la création de l'Ecole d'Ingénieurs de Bourges,
les Nuits Lumière, les liaisons douces, la chaufferie
urbaine au bois, la Patinoire et les cinémas CGR, les
extensions du muséum, du palais des Sports, du golf, la
fin des friches industrielles, la place Etienne Dolet pietonne
et le Fife. , enfin et surtout le PRU, plan de renouvellement
urbain.
La marque d'un Maire comme vous l'avez incarné durant
toutes ces années réside dans l'amour pour sa ville
et ses habitants. C'est aussi se montrer visionnaire et saisir
les opportunités. Le meilleur exemple sera la zone du
Prado et plus tard le PRU, avec le Ministre de l'époque
Jean-Louis Borloo.
C'est encore savoir écouter la population et détenir
une forte capacité de réflexion, d'analyse des
conséquences pour chaque intervention, à la fois
sur le terrain et sur les finances de la Ville.
C'est enfin se retrouver parfois seul pour prendre les grandes
décisions, et vous le savez mieux que quiconque pour avoir
été Ministre de la République.
De façon générale, Maire de Bourges, c'est
être fier de sa ville et représenter en toute occasion
ses habitants. Ainsi, lorsque vous serrez la main du Secrétaire
Général des Nations Unies c'est aussi Bourges qui
se trouve derrière ce geste symbolique.
Dernier Conseil Municipal de votre troisième mandat, et
pour la première fois, un Maire de Bourges décide
de quitter cette fonction volontairement à l'issue de
son troisième mandat sans se représenter.
Ce qui me vient spontanément à l'esprit pour vous
caractériser, Monsieur le Maire, c'est votre conscience
républicaine et le respect de vos adversaires politiques.
Vous avez cette capacité d'appréhender une rencontre
avec le Président de la République ou le Président
d'une association locale avec le même intérêt.
Par ailleurs, je voudrais souligner votre tolérance et
votre loyauté, et malgré votre réserve,
vous êtes sensibles à la souffrance et à
la détresse. Pour vous, les plus faibles de nos concitoyens
ne doivent jamais être oubliés et vous savez vous
battre pour une cause qui vous tient à cur.
Quant à vos rencontres, oui, Monsieur le Maire, de José
Bové lors d'un Forum social de Porto Allègre au
Pape Jean-Paul II à Rome, en passant par Simone Veil ou
encore Daniel Cohn Bendit au Printemps de Bourges, en plus d'être
enrichissantes, je pense pouvoir les qualifier d'éclectiques
!
Pour conclure, je sais qu'il ne faut jamais souhaiter bonne chance,
et je ne le ferai pas, mais j'espère Monsieur le Maire,
cher Serge, que votre vie nouvelle, qui sera sans nul doute très
active, se poursuivra au service d'autrui et dans les domaines
qui vous sont chers comme l'écologie et le développement
durable pour une planète dont l'avenir constitue depuis
des années votre combat.
Bonne route monsieur le maire.
J'ai dit.
roland narboux
Ainsi, j'aurais été le dernier
élu à prendre la parole de l'ère Lepeltier
en Conseil municipal.
J'étais assez fier de ces paroles que j'avais écrit
en essayant d'être bref, et consensuel. J'avais été
aidé par mon Assistante à la mairie, et personne
d'autre n'en connaissait la teneur. je fus félicité
par plusieurs collègues, d'autres me faisant " la
gueule ", car pour beaucoup, à ce moment de cette
" Histoire locales ", Serge Lepeltier n'avait pas su
assurer sa succession et le " foutoir " à droite
était de son fait. Il n'a pas su choisir et la défaite
ce sera de sa responsabilité !
Comme un air de défaite à
droite
A quelques jours de Nöel 2013, la
défaite de la droite est écrite et si elle ne se
produira pas, c'est avant tout par la faiblesse de la candidate
du PS, et par le poids négatif du PS au niveau national
avec le gouvernement de Hollande / Ayrault.
Serge Lepeltier continuera discrètement
et inlassablement à demander aux candidats de droite de
faire la liste commune puisque selon son expression, " de
toute façon, il faudra la faire au second tour ".
C'est un certain accablement a droite,
alors que la campagne électorale commence vraiment même
si, certains remarquent que celle de Pascal Blanc, très
professionnelle et très efficace, est en marche depuis
des mois
Le combat Blanc / Fenoll, car c'en est
un, devient pour les plus optimistes une primaire comme c'est
devenu la mode en France. Le duel semble très ouvert,
avec la machine électorale de P Blanc, concise mais très
expérimentée, ne fut-il pas directeur de la campagne
de Serge Lepeltier en 2008 ? Face à cette organisation
bien huilée, le duo Fenoll / Tanton reste un peu en marge,
n'ayant pas véritablement commencé la campagne
électorale. Et ni l'une, ni l'autre ne sont des "
bateleurs " d'estrades.
Pour faire simple, alors que se termine
l'année 2013 :
Du coté de l'UMP, la lutte interne est farouche, la vieille
garde persiste à ne veut pas aller a de telles élections
sous la couleur de l'UDI, et de tout faire pour qu'un UMP soit
tête de liste de la droite. Ajouté a cela la position
de FTR qui a été "viré" de l'UMP,
et c'est le chaos.
Visiblement, la division de la droite locale
est mal ressentie par la population, alors que les militants
" purs et durs " sont persuadés que leur poulain
l'emportera.
Les plus lucides prédisent simplement la défaite
à droite a coup sûr, et l'élection d'Irène
Félix comme maire de Bourges. D'autres, minoritaires,
pensent que les deux listes de droite vont se retrouver pour
un second tour gagnant.
Le 18 décembre 2013, le national
s'en mêle, puisque dans l'émission de télévision
" C'est dans l'Air ", Pascal Perrineau un politologue
français et un spécialiste de sociologie électorale
a affirmé, ce vendredi soir que parmi les villes susceptibles
de basculer à gauche, figurait Bourges. C'est une rumeur
qui se développe à Bourges.
La campagne s'intensifie à
la veille de Noël
A ce stade de la campagne et pour résumer,
les têtes de listes à gauche et à droite
semblent bien figées, finalement, à quelques jours
de la fin de l'année 2013, il aurait pu être question
de rassemblement de listes, il n'en fut rien. Chacun part en
ordre dispersé.
- a droite, c'est une bataille a 3.
Pascal Blanc a une organisation bien rodée,
avec la logistique de plusieurs spécialistes de la communication.
Des gens connus, comme Philippe Mousny qui est une " révélation
". Pascal Blanc va aussi utiliser des compétence
chez ses amis de MBDA ou de l'époque Aerospatiale, ce
sera la cas de Robert Mordant ou de Martial Rebeyrol alors que
d'autres personnes arrivent en politique, ils sont à la
fois nouveaux et naïfs, mais c'est du sang neuf. Une équipe
en effet très renouvelée, avec peu d'élus,
mais tous " en veulent, tous sont très motivé
".
C'est la période des " porte a porte " et des
barnum.
En particulier Marie Odile Svabec qui était
alors adjointe spécilae d'Asnière va faire un travail
considérable dans ce "village" qui vote toujours
à gauche. Elle écoute, parle et le courant passe.
Les résultats seront là le jour des élections.
Véronique Fenoll, avec la grosse
machine UMP et ses militants patine un peu, un directeur de campagne
est remplacé, un site internet très moyen, et un
départ en campagne trop tardif. Avec Alain Tanton, elle
est très représentative du Centre-ville, mais beaucoup
moins des quartiers plus populaires comme le Val d'Auron ou le
quartier de l'Aéroport, et encore moins des quartiers
" Nord ".
Franck Thomas Richard, assure une forme
de canalisation des mécontentements d'une droite forte,
une demi- campagne, assez peu active. Mais il a encore de nombreux
partisans. De plus pour reprendre la terminologie, c'est un "
bateleur " hors pair, à l'aise partout et surtout
dans la rue où sur les marchés, un peu comme Jacques
Rimbault dans les années 1977 et suivantes.
Pour les 3 têtes de liste de droite,
pas ou peu d'idées nouvelles dans les programmes, les
élections se feront sur les noms des têtes de listes
et sur la politique nationale du gouvernement socialiste.
A la veille de Noël, à droite
les deux permanences de Véronique Fenoll et de Pascal
Blanc ont été inaugurées.
Beaucoup de monde dans chacune d'elle, et chez Pascal Blanc,
arrive Serge Lepeltier qui s'engage publiquement à fond
pour son adjoint aux travaux. Il apporte son soutient qui se
révélera sans faille.
Véronique Fenoll très a l'aise
lors de l'inauguration de sa permanence, place Séraucourt,
montée sur une chaise " à la Balladur ",
elle a fait un tabac devant ses troupes avec Alain Tanton a ses
cotés. A noter la présence avec V. Fenoll de très
nombreux élus de la liste de Serge Lepeltier qui gèrent
la ville, les UMP, des UDI, des ex MODEM. La garde ancienne de
l'UMP étant largement représentée.
Pour
Franck Thomas-Richard et son équipe, alors que beaucoup
avaient pensé qu'il n'irait pas jusqu'au bout, c'est parti
! Et c'est l'inauguration de sa permanence, du "Bourges
avant tout", le samedi 14 décembre 2013 au 122 rue
d'Auron. Beaucoup pensent qu'il va ratisser si large, et en direction
de la droite la plus extrême que cela évitera une
liste Front National.
- a gauche, le PS et le PC ne se sont pas
mis d'accord, et les deux têtes de listes ne sont pas trop
contestées, surtout au PC, FdG, mais au PS, Irène
Félix, dans son propre camp n'a pas que des amis.
Elle souffre du national de plus en plus contesté par
la population, et de F Hollande qui baisse de plus en plus dans
les sondages,
Mais c'est aussi son équation personnelle qui est en cause,
trop rigide, et refusant de manière dogmatique tout ce
qui se faisait, ou presque, dans Bourges, au summum, son "refus"
des CGR au Prado, qui lui collera a la peau, ou sa position ambiguë
et contre-productive sur la future Maison de la Culture.
Pourtant, son équipe, et elle- même sont d'un grand
optimisme, elle doit gagner après 3 mandats de la droite
de Lepeltier. Il faut changer et le faire en profondeur.
Coté PC, Jean Michel Guérineau joue la fibre PCF,
Parti Communiste Français, et le tout contre le PS de
Hollande, et c'est aussi le rappel des années de Jacques
Rimbault. Il est le seul a avoir un projet phare : les bus gratuits
. Il a reçu un soutien de poids avec Marie-Georges Buffet,
ancien ministre communiste des sports, restée très
populaire. ... Mais ce sera insuffisant.
-
les verts EELV devraient faire une liste indépendante,
alors que plusieurs " verts " historiques de Bourges
comme Joël Crotté vont avec Irène Félix
et le PS.
- on s'orienterait aussi vers une liste Front National ou de
droite forte menée par FTR et enfin d'une extrême
gauche dont personne ne parle avec donc 7 ou 8 listes peut-être....
En réalité, il y aura 7 listes,
avec EELV et Frédéric Terrier, et Colette Cordat
avec Lutte Ouvrière., quant au FN, le Front National,
il ne sera pas présent, sans doute le manque de leader
dans Bourtges et la nécessité d'avoir 49 noms,
avec la parité.
Finalement, ce seront 7 listes, du jamais
vu a Bourges qui se feront estampillées en préfecture.
Les listes de adhérents aux comités
de soutien sont diffusées et pour Pascal Blanc, c'est
Serge Lepeltier en personne qui en prend la tête, et quelques
semaines plus tard, il sera rejoint par Jean Christophe Rufin,
l'académicien bien connu et natif de Bourges qui fera
l'objet d'ailleurs d'une polémique de la part du PS qui
fait remarquer que l'ancien ambassadeur de France à Dakar
avait soutenu deux ans auparavant Martine Aubry
.
Sur les autres, c'est le nombre qui prime, avec plus de 200 soutiens
pour V. Fenoll, et le retour de quelques grands anciens à
gauche.
2014 commence : ce sera un changement
de maire
Et puis l'année 2014 arrive, et
dans les premiers jours de janvier 2014, ce sont les vux.
Il y a comme un peu de gravité dans le discours de Serge
Lepeltier toujours maire de Bourges pour quelques semaines.
Dans l'assistance, beaucoup de monde, pour
ce qui est une " dernière ", et chez certains,
la question qu'ils se posent intérieurement est celle-ci
: " qui sera à cette place l'an prochain, puisqu'ils
sont 4 sur la ligne de départ
".
On retiendra du discours de Serge Lepeltier
le point de ses dernières réalisations ces mots,
alors qu'il commence ainsi :
Vous vous en doutez sûrement un peu, c'est pour moi
un moment émouvant. C'est la dernière fois qu'en
tant que Maire de Bourges, je vous souhaite une bonne année
et vous présente mes meilleurs vux.
Mais je veux vous le dire : j'espère
le faire encore pendant de nombreuses années à
la plupart d'entre vous, de façon personnelle et directe.
L'année 2014 sera donc une année
pour le moins particulière pour moi, mais aussi bien évidemment
pour notre ville.
J'ai envie peut-être de vous dire
d'abord combien je me suis passionné pour cette fonction
et combien Bourges, ma ville, a toujours été au
centre de mon cur.
Et elle le restera.
Suit alors un bilan des trois mandats passés,
très documenté, et le discours écrit se
termine ainsi :
Et en cette année un peu particulière
d'élections, je forme le vu que les semaines à
venir soient riches de débats respectueux des personnes
et que Bourges en sorte gagnante.
Ainsi se termine ce dernier Conseil Municipal
après 19 ans de centre-droit, et c'est la dernière
ligne droite qui va durer 3 mois qui seront intensifs, car c'est
le moment où la population qui était restée
sur d'autres sujets que les municipales commence à se
sentir concernée.
Le 15 janvier 2014, se déroule à
Orléans un débat télévisé.
Il est diffusé un samedi matin à 11 heures avec
les 4 principaux candidats de Bourges, c'était sur FR
3.
Un débat difficile pour les candidats de droite comme
de gauche, compte tenu du temps trop limité pour répondre,
et surtout trop de questions....
Pascal Blanc a assuré qu'il votera Véronique Fenoll
si celle-ci arrive en tête au premier tour.
Au
cours du débat, beaucoup ont découvert une Véronique
Fenoll, très avenante, très claire dans ses propos,
et pugnace vis a vis de ses adversaires. Elle a émergée
par rapport aux trois autres participants.
Le débat montre aussi le sérieux
de Jean Michel Guérineau qui sera déçu par
ce débat, n'ayant pas eu la possibilité de développer
ses propositions.
Les soutiens de chacun ayant accompagné
leur poulain se sont retrouvés dans une salle, avec un
écran en panne empêchant de voir les débats.
En fait un débat stérile,
par manque de temps montre un certain amateurisme de la part
des journalistes présents. Mais pour P. Blanc et V. Fenoll,
il s'agissait de " se montrer ", car ils ne sont si
connus que cela, et surtout de ne pas s'étriper publiquement.
Sur ce plan, rien à dire.
Franck Thomas Richard, non invité
sera furieux.
La
campagne est correcte, pas de coup bas, pas beaucoup d'idées.
Une image de Bourges toujours très calme. Il y avait bien
eu en novembre 2013 un article du Berry Républicain apprenant,
par on ne sait quelle indiscrétion, que Pascal Blanc a
été choisi par tirage au sort pour être dans
la liste des jurés aux Assises dans l'année à
venir, et
qu'il ne s'est pas présenté. Cela
fait désordre, mais ce fait sera vite oublié.
Quelques jours plus tard ce sont des petites
attaques, plus insidieuses ou maladroites qui pourraient laisser
des traces. S'exprimant publiquement Pascal Blanc ironise sur
la candidature de Véronique Fenoll qu'il impute à
" une apparition de la Vierge le 15 août!!!! "
La réponse de V. Fenoll est cinglante
:
" La nature du propos ne grandit
pas son auteur et démontre, comme toute attaque personnelle,
que P. Blanc perd de sa superbe et de ses certitudes ".
La campagne se durcit un temps, mais cela
n'ira pas plus loin.
Les listes des 49 et les programmes
Il y a 7 listes donc près de 350
candidats, ce qui n'était jamais arrivé à
Bourges. Et comme à la fin, il ne restera que 49 élus,
et donc 300 resteront sur le carreau. Mais c'est la démocratie.
Une réalité que certain, sur les listes peineront
à assimiler après le 30 mars et donc à l'issue
du second tour.
Sur les listes, peu de surprise à
gauche et une seule surprise à droite :
La liste des 49 membres du PS de Bourges
Autrement a été dévoilée et tous
figurent dans le blog d'Irène Félix le 5 février,
c'est comme pour les autres, la parité homme / femme.
Comme pour la liste d'Irène Félix,
ou celle de Jean Michel Guérineau, chacun attendait la
liste Bourges Passion de Pascal Blanc qui est diffusée
le samedi 8 février, au Hublot, et j'ai assuré
l'animation de cette fin de matinée.
Les 49 candidats attendaient dans les coulisses, et je les appelais
un à un et comme convenu, je posais une question à
3 ou 4 de ces postulants. Il fallait aller très vite pour
ne pas lasser l'auditoire.
Les noms sont égrenés, quelques élus sortants,
mais assez peu et beaucoup de nouvelles têtes, souvent
des jeunes , et ce fut la surprise avec Serge Lepeltier qui est
sur la liste Bourges Passion en dernière position
C'est à dire en position non éligible.
Une ovation a accueilli l'annonce et l'arrivée du maire
de Bourges qui va se positionner sur la liste en 49 ième
position.
Plus tard, il me dira que c'est sur l'avis et le conseil de Jean-Louis
Borloo qu'il a accepté cette présence, alors que
ce n'était pas prémédité au début
de la campagne électorale.
C'est un premier tournant de la campagne, le maire a pris position
sans ambigüité.
De la même manière chez Véronique
Fenoll, on trouve essentiellement les élus de la municipalité
de
Serge Lepeltier, et c'est le paradoxe. La liste qui
semble le plus proche de ce qui s'est fait depuis 6 ans, n'est
pas celle soutenue par le maire qui lui, est sur une liste qui
comprends que des nouveaux ou peu s'en faut.
Ainsi, les gros bras comme Philippe Gitton,
Michel Verdier, Philippe Bensac, Jacques Fleury ou Catherine
Pellerin ou encore Danièle Monnet ou Françoise
Prévost sont sur la liste de Véronique Fenoll et
d'Alain Tanton.
C'est le temps des meetings dans des salles
adaptées voulant montrer qu'il y avait foule .... Et chacun
s'en va vers le premier tour, alors que les médias nationaux
pronostiquent que Bourges qui est bien à droite pourrait
basculer a gauche, une des rares exceptions dans la vague bleue
promise.
Et puis arrive le 19 mars 2014 un "sondage"
publié par le Berry Républicain et réalisé
de "manière artisanale" par l'IFOP, après
analyse de quelques personnes effectivement sondées, place
la gauche en tête et donne Irène Félix maire
de Bourges que ce soit face a Pascal Blanc ou à Véronique
Fenoll.
Et dans ce sondage, Irène Félix est créditée
de 29% des intentions de vote, et loin derrière Véronique
Fenoll avec 20%, puis Jean Michel Guérineau 19 % et Pascal
Blanc avec 17 %.
Pascal Blanc est dépassé
par Véronique Fenoll, de manière significative
et il est très loin de sa concurrente socialiste
Avec un tel sondage, les gens de droite sont un peu sonnés,
la division est mortelle et l'écart entre la gauche et
la droite en faveur de la gauche est très forte, près
de 10 points. A ce niveau, même avec la marge d'erreur
de ce type de sondage, " ça ne se rattrape pas "
.. bref, c'est fini ! Les plus jeunes diront " c'est plié
".
Sauf que cela, de manière paradoxale,
donne du boost a l'équipe de Pascal Blanc qui met alors
les bouchées doubles. Un moment sonné, Pascal Blanc
m'avouera avoir été surpris de la combativité
nouvelle des " ses troupes ", et il se remet en selle.
Beaucoup ne croient pas a ce type de sondage,
même signé IFOP, ils avaient d'ailleurs raison.
Mais cela donne encore plus de confiance a Irène Félix,
alors que JM Guérineau sent que ça ne passera pas
pour lui.
A droite malgré les difficultés, il y aura désistement
réciproque de celui qui arrivera en second, suivant un
document signé, mais pas d'une grande transparence. Nul
ne sait comment se fera la répartition entre les 2 ou
même 3 listes de droite.
Chez Véronique Fenoll et Alain Tanton,
la campagne ronronne, et pour les observateurs, c'est laborieux.
Comme disent certains, ça ne prend pas, d'autant qu'il
y a des UMP sur la liste de Pascal Blanc, comme Nathalie Bonnefoy,
Philippe Mousny ou Philippe Mercier.
Et
puis seconde surprise de cette campagne pour la droite, Serge
Lepeltier qui était resté un peu en retrait après
avoir été sur la liste de Bourges Passion, prend
position de la manière la plus ferme en envoyant a tous
les Berruyers une lettre dans laquelle, il dit qu'il votera Pascal
Blanc et demande a chacun de faire de même. Quelle fut
l'influence de cette lettre ? sans doute très importante
pour une partie de la population qui ne savait pas trop pour
qui voter a droite ou au centre. Et ils vont suivre " leur
bon maire qui est là depuis 20 ans " et voter pour
son poulain.
Serge Lepeltier entendra d'ailleurs quelques personnes le remercier,
persuadées qu'il " sera derrière Pascal Blanc
et pourra le guider et le conseiller pendant les 6 ans du mandat
ou tout au moins dans les premiers mois
". Un gage
de continuité et de sérieux.
A gauche, la confiance règne, Irène
Félix insiste sur les délais non tenus par la municipalité
précédente et sur les gâchis financiers par
des projets mal ficelés, et elle veut aussi l'agglo Bourges
plus pour la rendre plus efficace en terme d'économie,
alors que Pascal Blanc insiste sur le fait qu'il sera un maire
a plein temps, qu'il n'ira pas a l'agglo .... Attention aux promesses.
Premier tour, le fiasco des sondages
et Pascal Blanc bien placé
Et ce sont les derniers meetings devant
des centaines de militants et sympathisants convaincus, avant
le premier tour du 23 mars 2014.
Les grands meetings d'avant premier tour donnent le ton :
Pascal Blanc : jeudi 20 mars à 19
h salle des fêtes Chancellerie
Irène Félix : mercredi 19 mars à 18 h 30
salle des fêtes Chancellerie
La campagne électorale est terminée,
que ce fut difficile pour les candidats !
Le
vote est effectué dès 8 heures ce dimanche 23 mars,
avec des machines à voter qui commencent à être
vraiment adoptées à Bourges. La journée
passe, sans fait particulier, dans les bureaux de vote, les habitué
de la tenue des urnes sentent que " ça ne vote pas
beaucoup ", et dans certains bureaux de certains quartiers,
" pas du tout ou presque ".
Le soir à la mairie où sont
rassemblés les résultats des bureaux de vote, il
y en a 65, c'est l'attente, mais assez vite, la surprise de la
soirée puisqu'il apparaît qu'Irène Félix
et Pascal Blanc sont au coude a coude, Véronique Fenoll,
assez loin, et J M Guérineau encore plus loin.
Pendant un temps, il semble même que Pascal Blanc arrive
avant sa concurrente du PS.
Il en sera rien, quelques voix les sépareront et Mme Félix
vire en tête.
Les résultats sont les suivants
:
Il y a 45222 inscrits, et 23278 votants
donc une abstention très forte, en particulier dans les
quartiers nord ou les plus populaires. Une partie de la gauche
n'est pas allé voter. Le taux d'abstentions sur la commune
est de 48,5 %
1 = Colette Cordat = 1,76% / 388 voix
2 = Jean Michel Guérineau = 17,59% / 3870 voix
3 = Véronique Fénoll = 21,65 % / 4763 voix
4 = Pascal Blanc = 24,18 % / 5320 voix
5 = Frédéric Terrier = 4,36 % / 959 voix
6 = Franck Thomas Richard = 6,11 % / 1344 voix
7 = Irène Félix = 24,35 % / 5358 voix
Premier objectif et donc première
victoire de Pascal Blanc, il lui fallait devancer Véronique
Fenoll et ne pas être trop loin d'Irène Félix,
c'est ce qui est fait avec les résultats de cette soirée,
alors que les " analystes " au vu des chiffres commencent
à songer à la victoire finale de la droite si les
deux listes fusionnent et si il n'y a pas de clash.
Serge Lepeltier avait le sourire des grands
jours, ce dimanche soir 23 mars à 21 heures, son poulain
de l'UDI, envers et contre tous devançait la candidate
de l'UMP, lui donnant une première victoire par rapport
aux choix et à la stratégie qu'il s'était
imposé. Une première victoire qui ne sera complète
que si Pascal Blanc l'emporte le dimanche suivant, ce qui semble
possible si les reports a droite se font bien ... Ce qui n'est
pas gagné, mais la sortie victorieuse du maire de Bourges
après 3 mandats est a ce prix : l'entente.
Les premiers discours que l'on va retrouver
le lendemain sur les sites, sont prudents, il faut mobiliser
car l'abstention a été forte et tout se joue dans
un mouchoir de poche.
Pour Pascal Blanc :
''Nous sommes en finale !''
A l'issue de ce premier tour, je tiens vivement à remercier
les électrices et les électeurs qui m'ont apporté
leurs suffrages et qui ont placé notre liste presque en
tête avec 24,2% des voix.
Cette première victoire est avant tout la votre ! Mais
le combat ne s'arrête pas là.
Pour le second tour, j'en appelle à un large rassemblement
de toutes les Berruyères et de tous les Berruyers. Notre
ambition a toujours été claire : projeter Bourges
dans l'avenir tout en gardant sa qualité de vie. Pour
cela, il faut conserver cette fabuleuse dynamique créée
pour le premier tour et mobiliser toutes les Berruyères
et tous les Berruyers pour faire gagner Bourges au second tour.
Je compte sur vous.
Tous ensemble, allons encore plus loin !
Dans le camp opposé, celui d'Irène
Félix, il y a à la fois de la déception
de n'avoir pas creusé l'écart avec le candidat
de droite, comme les sondages l'indiquaient, mais de voir aussi
son adversaire du premier tour et son futur coéquipier
du second tour Jean Michel Guérineau d'être aussi
loin avec seulement 17,5 %, alors que l'extrême gauche
est minime et que les écologistes ont réalisé
un score médiocre. Le second tour ne sera pas simple et
la seule manière de l'emporter sera de convaincre les
abstentionnistes et d'espérer une division encore plus
forte des listes de droite.
Pour Irène Félix,
Au soir du premier tour, les Berruyères
et les Berruyers m'ont placée en tête du premier
tour, me confiant ainsi la responsabilité de rassembler
la gauche, les écologistes et toutes celles et ceux qui
souhaitent faire Bourges autrement. Nous allons construire ce
rassemblement avec les listes PCF-FdG et EELV et nous mesurons
notre responsabilité pour construire ce rassemblement
dans l'écoute et le partage avec nos partenaires. Beaucoup
de Berruyers n'ont pas exprimé de choix aujourd'hui. Nous
leur disons de se mobiliser dimanche prochain.
Il ne faut pas que ceux qui ont conduit Bourges au déclin
se voient reconduits à la tête de la ville.
Nous irons à la rencontre des Berruyers toute cette semaine
pour continuer à convaincre.
Il reste une semaine avant le second tour,
et il faut dans chaque camp constituer une liste et une seule,
c'est à dire passer de 2 ou 3 fois 49 à simplement
49.
Les
choix sont plus que difficiles, car la tête de liste dans
chaque camp va imposer les noms et les répartitions en
nombre pour chacune de ses listes et ceci en 48 heures, le vaincu
ne pouvant que faire profil bas.
A droite, un accord de désistement
signé par les deux têtes de liste donnait sur 49,
une douzaines de places aux deux listes de Fenoll et Thomas-Richard.
Cela va provoquer un psycho drame lorsque le Berry Républicain
publie une diatribe d'un cacique de l'UMP que certains ont nommément
désigné, sans en avoir la preuve, lequel va dire
au sujet de Véronique Fenoll quelques mots forts désagréables
:
"
cette c
a signé
n'importe quoi
" bonjour
l'ambiance.
Ce sera l'insulte faite à Véronique
Et dans les rescapés de la liste
de Véronique Fenoll, il n'y a pratiquement plus d'élus
de taille et d'adjoint, si on excepte A. Tanton et C. Pellerin.
A gauche, toujours plus feutrée,
la bataille pour la liste du second tour semble plus simple,
même si ce sont les grandes " retrouvailles ",
d'une grande partie de la gauche, il semble que certains au PC
ne souhaite pas trop voir une socialiste a la tête de Bourges.
Quant a l'extrême gauche elle ne dit rien et, plus surprenant,
les verts d'EELV ne donne aucune consigne de vote. L'entente
est un leurre, un accord de façade.
Vers un second tour triomphant pour
Pascal Blanc
Pour les analystes locaux, avec les résultats
du premier tour, " ça doit passer pour la droite
", mais il y a de la superstition, et puis c'est l'électeur
qui vote, et il n'en faut pas beaucoup pour qu'il change d'avis,
dans un sens ou dans un autre.
Second tour avec deux listes, une confrontation
traditionnelle Droite / Gauche et deux leaders, Irène
Félix à gauche, socialiste, vice-présidente
du Conseil général, elle a l'appui du bout des
lèvres de Yann Galut et de Jean-Pierre Saulnier. A droite,
c'est un peu la surprise puisque les " sondages " donnaient
Véronique Fenoll et Alain Tanton en tête, et c'est
le poulain de Serge Lepeltier qui arriva finalement largement
devant.
Pascal Blanc de l'UDI négocie alors
la nouvelle liste pour le second tour qui n'incorpore qu'une
dizaine de membres de la liste de V. Fenoll et 2 de celle de
F. Thomas Richard, ce qui met en fureur le député
UMP Yves Fromion qui est perçu comme celui qui a, avec
Louis Cosyns la haute main sur l'UMP départementale, et
si la liste des 49 n'appelle aucun commentaire, sinon un dégagement
massif des élus de la l'équipe de 2008 de Serge
Lepeltier qui avaient pris parti pour Véronique Fenoll
et Alain Tanton.
Ainsi " exit les P. Bensac, P. Gitton et autres J. Fleury,
tout comme Florence Barchasz ou Sylvie Boucart.
A gauche, c'est une liste avec PS et PC,
les verts de EELV ne donnant pas de consigne de vote qui est
constituées mais on sent que les amis de Guérineau
y vont sans trop y croire.
Il n'y a pas de tiraillement visible, mais "c'est pas ça"
on dirait même que beaucoup n'ont pas la foi, si ce n'était
un parti laïque !
On note les premiers de chaque liste :
1/ Irène Félix |
1/ Pascal Blanc |
2/ Jean Michel Guérineau |
2/ Véronique Fenoll |
3/ Marie Hélène Biguier
|
3/ Philippe Mercier |
4/ Gérald Fragnier |
4/ Nathalie Bonnefoy |
5/ Agnès Sinsoulier |
5/ Alain Tanton |
6/ Yannick Bedin |
6/ Marcella Michel |
7/ Céline Bezoui |
7/ Philippe Mousny |
8/ Hugo Lefelle |
8/ Marie Odile Svabec |
9/ Magali Bessard |
9/ Pierre Antoine Guinot |
10/ Joël Crotté |
10/ Catherine Pellerin |
La semaine passe vite, quelques tracts,
une réunion chaque liste, le même soir, et c'est
le dimanche 30 avril que se déroule le scrutin, 8 jours
après le premier.
Dans un témoignage, Jean Jacques
Gobin qui tenait un bureau de vote à Asnière a
vu dès le milieu de la journée la tendance et même
le résukltat, en effet, les "vieux communistes historiques"
d'Asnière qui viennent voter en allant au jardin, "on
ne les a pas vus", ils ne sont pas venus voter, ne voulant
pas donner leur voix a une socialiste. Et pour la première
fois, sans doute grace à Marie Odile Svabec, cette entité
d'Asnières, toujours à gauche a voté à
droite !
Avec le système des machines à
voter, les résultats arrivent très vite. Il est
18 h 30 et l'on sait déjà, compte tenu des résultats
des premiers bureaux, que Pascal Blanc sera élu. En effet,
c'est une large victoire de Pascal Blanc à ce second tour
des municipales de Bourges.
Le résultat officiel de ces élections municipales
apparaissent avant 20 heures, la liste de droite et du centre
de Pascal Blanc (UDI & UMP) est arrivée en tête.
Outre le " pot " de remerciement dans la fosse de la
Mairie, un buffet attend les vainqueurs et leurs amis dans les
salons et on peut lire sur les écrans géants de
la Mairie le score qui est sans bavure :
- Liste Pascal Blanc = 53, 64 % et 38 élus.
- Liste Irène Félix = 46, 36 % et 11 élus.
( inscrits 45222 / votants 24306 / exprimés 22838 / taux
d'abstention 46,3% )
C'est la joie à droite, au moins
d'un côté, alors que la gauche est déçue,
mais elle n'espérait l'emporter qu'en cas d'une forte
désunion à droite ou d'un afflux des abstentionnistes
du premier tour, ce qui ne s'est pas produit.
Et voilà ! Serge Lepeltier a fait
gagner son poulain, et s'est avérée être
un grand stratège, envers et contre tous, ou peu s'en
faut.
Il peut quitter sa fonction, la tête haute et le devoir
accompli, il a désigné son successeur et ce dernier
l'a emporté.
Il partira quelques jours se ressourcer en famille quelques jours,
savourant sa victoire mais aves une certaine appréhension
sur sa vie future qui sera plus parisienne ou internationale
que berruyère.
On lira les discours et communiqués
de Pascal Blanc et d'Irène Félix, remerciant leurs
électeurs, pour cette dernière, comme toujours
en cas de défaite, même si ce ne fut pas une surprise
pour les militants, c'est toujours un moment difficile à
passer.
Pour Pascal Blanc son communiqué
est très court :
Madame, Monsieur,
Chère Berruyère, Cher Berruyer,
Nous avons gagné ! Vous avez gagné ! Car cette
belle victoire est avant tout la votre !
Avec 53,64% des suffrages exprimés, vous avez permis à
notre liste, grâce à un large rassemblement de toutes
les Berruyères et de tous les Berruyers et la mobilisation
de tous, de conserver la Mairie de Bourges.
Aussi, je souhaite vivement remercier toutes les électrices
et tous les électeurs qui nous ont apporté leurs
suffrages.
Il nous faut dès maintenant nous mettre au travail.
Comme je m'y suis engagé, je serai un maire à plein
temps, un maire de terrain, un maire à votre écoute,
un maire citoyen.
Nous pourrons ainsi projeter Bourges dans l'avenir tout en gardant
sa qualité de vie.
Tous ensemble, nous irons encore plus loin !
De la même façon, à
gauche Irène Félix écrira :
La liste que je conduisais a été battue avec
un peu plus de 46 % des voix. La remobilisation de l'électorat
de gauche que nous espérions entre les deux tours n'a
pas eu lieu. Pascal Blanc sera le prochain maire de Bourges.
Le vote à Bourges est en cela identique à celui
de très nombreuses villes de France où la gauche
a été sanctionnée. Les électeurs
de gauche ont clairement exprimé leur impatience vis-à-vis
de la politique nationale et leur désaveu au regard de
décisions prises qu'ils ne comprennent pas.
Dans ce contexte, malgré l'extraordinaire soutien de beaucoup
de Berruyères et de Berruyers, malgré l'engagement
de ceux qui m'entouraient et malgré tout le travail accompli,
il n'a pas été possible de l'emporter. On ne résiste
pas à une telle vague.
Je remercie du fond du cur celles et ceux qui m'ont accompagnée
et aidée, depuis des années, depuis des semaines,
et jusqu'à ce soir. J'ai vu votre peine ce soir. J'en
ai été touchée. Merci aussi pour vos messages
de soutien.
Je salue et remercie nos partenaires du Front de gauche qui se
sont impliqués avec sincérité dans l'entre-deux-tours
et qui, je le sais, partagent notre déception.
A tous, je dis qu'il ne faut pas désespérer. Il
faut continuer de se battre, continuer de faire appel à
l'intelligence et au cur des gens, continuer de penser
une ville plus humaine et plus solidaire.
Bourges aura besoin demain de la gauche, Bourges aura besoin
demain des socialistes. Impatients nous aussi de voir la France
se redresser, l'emploi se créer et les injustices se résorber,
nous restons, pour Bourges, avec vous.
Bourges restera donc au centre droit pendant
6 ans !
Premier Conseil municipal
Le premier Conseil municipal se déroule
sans difficulté particulière le 5 avril 2014, un
samedi qui voit l'élection de Pascal Blanc comme maire
de Bourges, alors qu'il y a une quinzaine d'adjoints.
Véronique Fenoll, se retrouve première adjointe
sans trop d'attributions, ou une délégation qui
reste à préciser et Alain Tanton avec un poste
de 4 ieme adjoint sans plus d'attributions.
- 1 er adjoint Véronique Fenoll,
Communication et promotion de la ville
- 2 : Philippe Mercier, sécurité, prévention
et commerce.
- 3 : Nathalie Bonnefoy Sports et jeunesse
- 4 : Alain Tanton : Contractualisation avec les autres collectivités
(?)
- 5 : Marcella Michel : Affaires scolaires et famille.
- 6 : Philippe Mousny : Travaux
- 7 : Pierre Antoine Guinot : Patrimoine et Tourisme
- 8 : Catherine Pellerin : Culture
- 9 : Martial Rebeyrol Urbanisme
- 10 : Danielle Serre : Administration générale.
- 11 : Sébastien Cartier : Ecologie
- 12 : Bénédicte Bergerault : Politique de la Ville
- 13 : Wladimir d'Ormesson : Intergénération et
Nouvelles Technologies
- 14 : Annie Mordant : Action Sociale
- 15 : Marie Odile Svabeck : Adjoint spécial d'Asnières.
Chacun remarque la présence de 7
adjoints de l'ancienne équipe de Serge Lepeltier et 8
adjoints qui font leur entrée.
C'est la fin du premier acte, mais la séquence
électorale n'est pas terminées.
Il reste la Présidence de l'agglo, et ça recommence,
Aymar de Germay se propose, il est UDI et maire de Marmagne.
Pour beaucoup il veut surtout se placer en vue de prochaines
échéances comme les sénatoriales.
La présidence de l'agglo :
Pascal Blanc terrasse Alain Tanton
Chacun se rappelle que lors du meeting
du second tour, Pascal Blanc avait affirmé qu'il ne serait
pas Président de l'agglo et "les yeux dans les yeux,
il proposerait un UMP de sa liste pour prendre la présidence
de l'UMP" et ceci devant Fromion et Cosyns, assis au premier
rang de la salle.
Laurent Jesnak rappellera dans son blog
le lendemain, ces propos de celui qui est devenu le nouveau maire
de Bourges qu'il prononça à la veille du second
tour :
"Messieurs Louis Cosyns et Yves
Fromion, je veux le dire, les yeux dans les yeux, pas comme Cahuzac,
il faut tout d'abord que nous soyons élu. ensuite, nous
aurons toute la semaine prochaine pour en discuter. Mais une
chose est sure, le Président de l'agglo sera un UMP "
Que
s'est il passé ?
Il semble que l'UMP pressenti, Philippe
Mercier ait décliné, et lors d'une réunion
interne à l'UMP, le "bureau de l'UMP" ait décidé
de soutenir, non par un de leurs membres UMP, mais Alain Tanton,
lequel est UDI qui avait décidé de se présenter
! Il était Président sortant.
Pour Pascal Blanc, c'était inacceptable
et malgré ce qu'il avait dit publiquement, ne trouvant
personne dans sa liste capable d'affronter Alain Tanton, il décida
d'y aller.
Et Pascal Blanc s'alliant alors de manière surréaliste
a Aymar de Germay, mais surtout a Yvon Beuchon va l'emporter
a la présidence de l'agglo Bourges Plus par 34 voix contre
27....
La séance de l'agglomération
se déroule le 16 avril :
C'est, après un discours du doyen Maxime Camuzat, l'élection
du Président de l'agglomération Bourges Plus.
Il y a 65 votants et ils sont 4 candidats à se présenter.
Au premier tour le scrutin est ainsi dépouillé
avec les 4 candidats :
- Pascal Blanc : 30 voix
- Alain Tanton : 19 voix
- Jean Michel Guérineau : 8 voix
- Irène Félix : 8 voix
C'est à dire 49 pour la droite et
16 pour la gauche, l'agglomération de Bourges Plus est
donc largement à droite.
Second tour : les deux candidats de gauche ne se présentent
pas .
- Pascal Blanc 34 voix ELU
- Alain Tanton : 27 voix.
- 1 bulletin nul
- 3 bulletins blancs
La population n'a pas compris, P. Blanc
devait être maire a plein temps et a peine élu,
il se parjure et fait l'effet d'avoir menti.
Sa défense lors du second conseil municipal mettant en
parallèle les mensonges de Hollande et les siens a manqué
de classe. Il fallait mieux ne rien dire ou tout expliquer.
Cela laissera des réactions négatives d'autant
qu'il va apparaître sur une liste UDI aux élections
européennes du 25 mai suivant, même en position
non-éligible.
Après
une belle victoire, le mairat de Pascal Blanc commençait
dans la confusion et la suspicion, à un moment où
la population ne croit plus aux hommes politiques.
Pour Serge Lepeltier, cette présidence de l'agglo est
légitime, s'intéresser à Bourges Plus, c'est
aussi dans la fonction de maire de Bourges puisque l'agglomération
70% de ses habitants qui sont berruyers.
Enfin, LA question, qu'est ce qui s'est
passé autrefois entre Alain Tanton et Pascal Blanc ? Rien
assurément, l'un est avocat et a beaucoup d'expérience,
l'autre est ingénieur et un peu novice en politique. Alors
c'est entre Alain Tanton et .... Serge Lepeltier. Et cela pourrait
remonter aux élections sénatoriales partielles
de 2005.
Serge Lepeltier avait quitté son
mandat de sénateur pour devenir ministre de l'écologie,
et lors d'un remaniement, il ne fut pas reconduit. Alors il avait
voulu retrouver son poste de sénateur ce qui était
naturel (d' ailleurs, c'est ce qui se passe actuellement), et
la il trouva un adversaire en la personne de Rémy Pointereau
du même parti gaulliste, qui fut élu par les grands
électeur de justesse, Serge Lepeltier fut battu et cette
blessure restera. Et parmi ceux qui ont tout fait pour qu'il
soit battu figurent des personnes comme Aurélien Sallé,
Franck Thomas Richard et ... Alain Tanton.
Remous post-électoral
Dans ce psycho drame sur la Présidence
de l'agglomération, les réseaux sociaux se sont
déchaînés, et Pascal Blanc n'a pas tout lu,
tant les mots étaient durs. A la mairie même, les
Mails d'insulte sont arrivés, dénonçant
cette parole flouée.
" ça commence pas bien
" dirent les plus
modérés.
La situation demanderait à être
analysée avec recul. Pour l'heure et à chaud, on
peut apporter les précisions suivantes :
Pour un responsable de l'UMP, il m'a écrit
les mots suivants :
" Sincèrement les responsables
sont les dirigeants de l'UMP . Le jeudi ils ont demandé
un UMP à l'agglo et le vendredi ils ont écrit à
Pascal Blanc pour pousser Alain Tanton. Résultat Véronique
Fenoll a rencontré les maires mais sans le soutien de
l UMP et avec la concurrence de Aymar de Germay et d'Alain Tanton.
Elle avait 28 voix au premier tour. A. Tanton n'a pas compris
que " Bourges à cur " avait perdu et qu'il
fallait suivre la directive de Pascal Blanc de pousser Véronique
Fenoll. La réunion du lundi a été ultra
tendue entre les membres " Bourges à cur ".
Inversement, pour beaucoup, dans les nouveaux
élus de la liste de Pascal Blanc, l'agglomération
ne pouvait pas échapper à un fidèle du nouveau
maire.
Les amis de Pascal Blanc remontent au front
et donnent des explications avec la communication d'un accord
signé "sur l'honneur" par Alain Tanton, après
le premier tour des municipales dans lequel il s'engageait à
ne pas briguer la fonction de Président de Bourges Plus.
Il y a donc "eu rupture grave de contrat".
Enfin, pour d'autres, la notion "
d'être maire à plein temps ", c'est aussi avoir
la haute main sur l'agglo qui a de plus en plus de prérogatives.
Bourges représente 70% de la population de l'agglomération.
Il n'y a donc pas parjure.
Sur les réseaux sociaux, les écrits
vont bon train, c'est la curée, d'autant que c'est souvent
anonyme.
On a pu lire ces lignes qui étaient signées, ce
qui est rare :
" Après avoir raflé
la mairie et la présidence de l'agglomération de
Bourges, Pascal Blanc ne compte pas s'arrêter en si bon
chemin a pu mettre la main sur la liste, écrite par le
nouveau maire de Bourges, de tous les postes auxquels va briguer
Pascal Blanc dans les jours et les semaines à venir. Ainsi,
après son poste de maire, Pascal Blanc devrait, au prochain
conseil municipal, annoncer qu'il sera désormais maire
et premier adjoint, deux postes complémentaires, écrit-il
dans sa note. "
et de poursuivre :
Mais ce n'est pas tout : le maire de Bourges
veut être un homme multi-cartes. Ainsi, envisage-t-il déjà,
de se faire nommer directeur de la nouvelle maison de la culture
de Bourges après s'être installé dans la
fauteuil de directeur de l'office de tourisme et de directeur
du conservatoire de musique.
Après la mairie et la présidence de l'agglomération
Bourges Plus, Pascal Blanc se retrouve donc sur la liste des
élections européennes.
Il sera sur la liste UDI emmenée par Sylvie Auconie, en
dixième position à la place de Philippe Bensac
qui avait été pressenti. Comme quoi la grande lessive
continue.
Pas de quartier avec les "félons".
Pascal Blanc l'a emporté, sur toute
la ligne, il était, avec Irène Félix, celui
qui en avait le plus envie. Dans les moments difficiles, il a
fait front, alors que d'autres seraient parti, abandonnant le
combat.
Finalement, Alain Tanton, va démissionner
de ses fonctions d'élu municipal et donc de conseiller
communautaire, sans que cela soit significatif sur un éventuel
avenir politique.
Pascal Blanc a toutes les cartes en main
pour gérer la ville et réussir, même si le
manque de finances sera un vrai handicap, et lui qui passa un
temps pour " un méchant " est simplement devenu
un " homme politique ".
La suite reste à écrire.
Complément :
voici ce que j'avais écrit sur mon
blog à la suite de l'élection de Pascal Blanc à
la mairie de Bourges.
Victoire de Pascal Blanc qui devient maire
de Bourges
Publié le 13 avril 2014 par rolandnarboux
Belle victoire de Pascal Blanc, et finalement tout est bien qui
fini bien ! Mais si les chiffres sont confortables, que de péripéties,
que de petites phrases, que de sondages plus ou moins fiables
ont donné des sueurs froides a beaucoup de monde.
Mais victoire aussi de Serge Lepeltier, critiqué par beaucoup
a droite, il a maintenu le cap, "son cap" et il a gagné.
C'est l'exemple d'un grand stratège.
Il a fait ce qu'aucun maire n'avait jamais fait : imposer et
faire élire un homme de son choix.
Mais il aurait été possible de s'affranchir de
bien des moments stressants, car la liste élue, avec les
mêmes personnes l'aurait été dès le
premier tour.
Enfin, pas de regrets, l'essentiel est de maintenir Bourges en
mouvement avec une liste renouvelée.
Je me souviens, d'une réunion Bourges Plus fort, et Serge
Lepeltier qui avait annoncé quelques semaines auparavant
qu'il ne se représenterait pas, me demanda mon avis sur
la suite, un peu comme "historien" et bon connaisseur
de la politique locale au XX e siècle, et je répondis,
ayant depuis déjà pas mal de mois annoncé
que je quittais la politique locale a l'issue de trois mandats
:
Pour gagner, il faut renouveler notre équipe a 75% et
3 élus sur 4 ne devraient pas se représenter et
avoir une entente entre les différents partis politiques
et une liste unique, pour ne pas se retrouver comme en 1977.
Et j'ai eu peur jusqu'au bout qu'Irène Félix ne
gagne, peur pour Bourges car le programme du PS local et le passé
politique de la tête de liste n'étaient pas très
engageant, son refus de tout projet, le PRU, les cinémas
du Prado, la Maison de la Culture
. Bref, rien n'avait
sa faveur, elle était globalement contre tout. Alors je
suis heureux du vote des Berruyers.
Serge Lepeltier va manquer a Bourges c'est certain, mais la nouvelle
équipe va commencer a prendre les dossiers en cours, puis
progressivement insuffler une autre façon de voir les
choses en liaison avec la population, même dans un contexte
national délicat et des finances qui ne vont pas aller
en s'arrangeant.
Serge Lepeltier se hausse au tout nouveau niveau des grands maires
de Bourges avec un avantage, il est le seul a avoir réussit
sa sortie, en imposant envers et contre tout et tous, son successeur.
Chapeau monsieur le Maire.
Quant a moi, je vais poursuivre l'écriture de livres sur
Bourges (trois sont sortis ces dernières semaines
)
que je signerais ou sous forme de pseudo, et surtout je poursuivrais
mes sites comme Bourges info qui va devenir un mensuel interactif
et évolutif, et surtout l'Encyclopedie de Bourges.
Bourges le 3 mai 2014