La cloche du duc Jean de Berry :
C'est la pluis ancienne cloche de la cathédrale,
elle date de 1372 et fut, comme le grand Housteau elle fut donnée
par le duc Jean de Berry.
C'est une cloche qui ne sonne plus, n'ayant
plus de battant, elle est située au sommet de la tour
Nord, elle a le timbre d'une horloge et elle est devenue minument
historique en 1943.
La cloche du Gros Guillaume
C'est la plus grosse cloche de la cathédrale,
elle pèse 6080 Kg et remplaça une cloche appelée
Etienne qui datait de 1829, mais qui se fêla lors de la
messe de minuit du noêl 1838.
Quelques années plus tard, elle
fut refondue et cette fois bapotisée Guillaume - Etienne,
elle a 2,13 mètres de diamètre.
Pour éviter l'incident de 1838,
elle est peu utilisée, seulement dans les grandes occasions.
La cloche Marie - Thérèse
:
Elle date de 1828, et c'est Isidore Cornevin
qui est le fondeur de cette plus ancienne cloche en activité.
Elle pèse 1830 Kg et mesure environ 1,5 m de diamètre.
Actuellement elle n'est plus utilisée.
Les 4 cloches de 1933 :
C'est le 12 novembre 1933 que furent
bénites 4 nouvelles cloches de la cathédrale de
Bourges. Ces informations viennent d'un ouvrage de Monseigneur
Breton intitulé " Les cloches de la cathédrale".
Ces cloches qui prendront le nom de "cloches
de la paix", font l'objet d'un véritable culte, avec
un nom de la cloche mais aussi des parrains et marraines. Elles
seront bénites par Monseigneur Izart,, il était
assisté par Mgr Auvity et Mgr Breton, archiprêtre.
Elles ont été fondues à
Annecy par les établissements Paccard, dont le père
et le fils étaient présents.
1/ Cloche Henri-Zita
Il s'agit d'un bourdon de "la",
elle pèse 3471 kilogrammes, et le diamètre à
la base est de 1,80 mètres, alors que sa hauteur est de
1,50 mètres.
Le nom de Zita vient de celui de l'impératrice
d'Autriche Zita, qui est l'arrière petite fille de la
duchesse de Berry. Cette dernière ayant été
marraine de la cloche en "si" dite Caroline.
Zita a est revenue en Berry, province de
ses ancêtres, après le mariage de son frère
Xavier avec la nièce du comte de Bourbon-Lignières.
Zita deviendra impératrice d'Autriche
à la mort du vieil empereur François-Joseph (5
déc 1916), très vite " elle demandera à
ses frères de commencer des démarches (en 1916)
pour conclure une paix séparée avec la France."
En 1933, elle devait assister à
la cérémonie de bénédiction de la
cloche qui portait son nom, mais se décommanda au dernier
moment et elle fut remplacée par sa cousine, la comtesse
de Bourbon-Lignières.
Le parrain de cette cloche était
Charles de Bourbon, Comte de Lignières.
2/ Cloche Daniel- Mathilde
Une cloche plus petite en "ré"
d'un poids de 1463 kilogrammes. Son diamètre à
la base est de 1,35 m et 0,93 au sommet), la hauteur est de 1,17
mètres. Elle fut fondue par Paccard d'Annecy. Sa note
est en ré, et elle sonne les heures.
Ce qui est intéressant , ce sont
les inscriptions gravées sur le corps en 12 colonnes.
Ces inscriptions portent sur les noms des
18 prêtres berrichons, les 8 séminaristes et en
plus a liste des 300 poilus et d'une infirmière militaire
tous originaires de la ville de Bourges, morts sur les champs
de bataille de la Grande Guerre 1914 - 18.
Sur le bas de la cloche, une inscription
:
"Et tous les glorieux morts des
régiments berrichons - 8 e et 9 e Corps, 62 e et 66 e
Divisions".
Le parrain de cette cloche était
le docteur Daniel Témoin, et la marraine Mlle Mathilde
Jouslin.
3/ Cloche Célestine - Martine
C'est une cloche en "fa" de 846
kilogramme, une petite cloche donc, avec un diamètre à
la base de 1,12 mètres (et 0,61 m au sommet), et une hauteur
de moins de 1 mètre (0,9 m).
Le parrain n'était autre que monseigneur
Martin Izart en personne et la marraine, Mlle Anne des Méloizes.
4/ Cloche Louise
Il s'agit d'une cloche en "sol".
C'est la plus petite des cloches, puisqu'elle
ne pèse que 613 kilogrammes, avec un diamètre à
la base de 1 mètre (0,55 au sommet) et une hauteur de
0,85 centimètres.
Elle vient de la fonderie Paccard d'Annecy,
fondue en 1933 et elle fut bénie le 12 novembre 1933.
Le parrain est Mgr Louis Breton, archiprêtre
de la cathédrale alors que la marraine est Mlle Marie-Louise
Pinot.
La cérémonie de 1933
:
Un rituel de bénédiction
des cloches se déroula selon la tradition, avec un chant
de psaumes, une purification des cloches par de l'eau bénite
et du sel, un signe de croix sur chaque cloche avec de l'huile
des infirmes, puis des onctions en un encensement avec un mélange
de thym, encens et myrrhe.
Les cloches vont sonner par trois fois,
avec des distributions de dragées.
Au cours de la cérémonie,
l'entrée se fit au son d'un prélude de Widor par
l'organiste d'alors, Paul Claparède.
La messe fut ponctuée de musique
de Vivaldi, Bach et la sortie de Schumann avec la fugue N°2.
Le maître de chapelle était
alors le chanoine Signargout.
A l'issue de la bénédiction,
et de la messe pontificale, un déjeuner fut servi dans
la "salle de spectacle" du Patronage Saint-François,
rue Joyeuse, sous la présidence de Monseigneur Izart,
archevêque de Bourges.
Il prononça un discours avec ces
mots :
"Sonnez ma reconnaissance aux
mères meurtries qui ont eu le désir de graver sur
l'airain leur profonde douleur avec les noms toujours chéris
de leurs enfants. Puisse chaque son de votre voix, qui sera comme
la voix de leurs fils, leur apporter une pensée consolatrice..."
Le 16 janvier 2010, lors de l'inauguration
du chemin Saint Guillaume, derrière la cathédrale,
le père Massip, archiprêtre de la cathédrale,
fit sonner le "gros Guillaume", qui est une cloche
, la plus grosse de l'édifice.
A noter que l'ancien temple protestant
d'Asnières possédait une cloche qui fut installée
en 1824 et elle fut enlevée dans les années 1970.