Les bourreaux en France
Parmi les grandes familles de bourreaux
qui ont laissé un nom dans l'Histoire, figure sous le
règne de Louis XIV, Charles Sanson, ancien officier près
de Rouen, devient aide du bourreau Pierre Jouenne.A la
suite de son mariage avec sa fille Marguerite Jouenne vers 1675,
il deviendra bourreau et les Sanson formeront une véritable
dynastie de bourreaux, avec un Charles II, puis Charles Jean
Baptiste, et Charles Henri...
Autre famille, celle des Deibler, avec
Anatole au XIX e et XX e siècle qui succéda à
Louis son père, lequel fut marié à une Zoé
Rasseneux, fille d'un bourreau en Algérie). Le côté
familial est important dans ce milieu, puisque Anatole va se
marier avec une Rosalie, descendante d'une famille de bourreaux...
Le dernier bourreau français, Marcel
Chevalier est décédé en 2008.
Et à Bourges ?
Le bourreau de Bourges
Peu avant la Révolution, c'est un bourreau d'origine allemande
qui officiait à Bourges, dans le Cher.
Il s'appelait Ulrich Fischer, était
né en 1761 à Horschheim, près de Worms,
où son père, Jacques, était lui-même
exécuteur.
On ignore par quel cheminement il était
arrivé dans cette préfecture du centre de la France.
Toujours est-il que le meilleur moyen d'entrer en possession
de cet office avait consisté pour lui, tout simplement,
à épouser la veuve de son prédécesseur.
Cette histoire de famille se retrouve donc
à Bourges comme ce fut le cas au niveau national.
Le 2 septembre 1788, dans la paroisse Saint-Ambroix
de Bourges il s'était marié avec Marie-Josèphe
Desfourneaux, cousine et veuve depuis quelques mois seulement
de Jacques Desfourneaux.
Ulrich Fischer resta à son poste pendant plus de quarante,
traversant sans difficulté la période révolutionnaire
puis l'Empire, jusqu'à son décès survenu
à Bourges en 1829.
On ne saurait presque rien de ce paisible
et discret fonctionnaire si, un jour de 1816, il n'avait croisé
la route d'un jeune garçon de six ans, Félix Pyat,
qui n'oublia jamais cette rencontre.
Les exécutions capitales par la
guillotine furent au nombre de 3 pendant la Révolution,
et cela se situait place des Carmes (Cujas actuelle).
Les "bois de Justice, c'est à
dire la guillotine au milieu du XIX ° siècle furent
remisés au cimetière Saint Lazare.
(à suivre)