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L'ABBAYE SAINT AMBROIX ET L'HOTEL DE BOURBON
Par Roland NARBOUX

L'Hôtel de Bourbon et l'Abbaye Saint Ambroix donnent une idée de ce qu'est le patrimoine de Bourges. A cela s'ajoute un volet important sur la gastronomie.

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Version 2010

 

L'abbaye Saint Ambroix et l'Hôtel de Bourbon sont devenus dans les années 1990, avec M Jean Claude Leray, un lieu incontournable dans le domaine du tourisme à Bourges.

C'est à la fois un hôtel de luxe et un restaurant qui a comporté une étoile au Michelin de 1995 à 2010, ce qui est rare en Berry, étoile perdue mais qui pourrait revenir dans les années à venir avec son jeune chef Frédéric Collin.

A noter un cadre patrimonial particulièrement riche.

L'histoire lointaine et récente de ces lieux est un vrai roman.

L'ABBAYE SAINT AMBROIX

Une église située à cet emplacement est connue dès le huitième siècle. Le nom de Saint Ambroix a été donné à partir du jour où le corps du saint, évêque de Cahors y fut déposé vers la fin du VIII e siècle. Les bâtiments subiront au fil des ans des pires outrages, de la part des Normands vers 868 et de celle des Protestants en 1562. Les Augustins s'y installeront et leur Abbaye est reconstruite par Jean Lejuge au XVII ième siècle.

Partiellement détruite à la Révolution, elle est vendue à M. Butet et fut utilisée comme fabrique de toiles pour les voiles de navire de la marine... Bourges ne devenant jamais un grand port, cette industrie aux mains de la famille Butet disparaîtra.
Elle eut un effectif de l'ordre de 800 ouvriers, dont 500 jeunes filles venant de la région parisienne.

Plus tard, elle entrera dans la famille de Bourbon après l'acquisition par la comtesse du même nom, (Yel de Castelneau et Comtesse de Bourbon).

Vers 1965, la contesse de Bourbon donne ce lieu qui comporte l'édifice complet plus des terrains, au diocèse, lequel ne veut pas rénover cette abbaye et c'est ainsi, sans doute par l'intermédiaire des chambres co,nsulaires qu'elle se retrouve propriété de la Ville de Bouregs.

Mais la ville ne sait pas trop que faire de ce lieu qui demanderait d'énormes travaux.

C'est donc, comme souvent le cas, des services municipaux qui s'y installe de manière provisoire, et aussi la médecine du travail.

La ville recherche une destination et pense en faire une école des Beaux Arts.

Le lieu est squatté, et un jour de 1988, c'est un incendie qui détruit la toiture, des rumeurs vont fleurir à Bourges à ce sujet, car il s'agissait de festivaliers du Printemps de Bourges.

Finalement, la ville avec Jacques Rimbault louera en quelque sorte les ruines suivant un bail amphytéotique de 100 ans pour un groupe hôtelier de Châteauroux, le groupe Pelegrin qui entreprendra des travaux gigantesques pour en faire une des meilleure demeure pour les hôtes et touristes de Bourges.

Dans cette demeure où la salle de restaurant est située dans la Chapelle rénovée, le mystère et l'insolite subsistent à chaque pas. C'est ici que furent tournées des scènes du film de Gabriel Albicoco : le Grand Meaulnes tiré de l'œuvre d'Alain Fournier.

C'est aussi dans les sous-sols du bâtiment que se trouveraient encore les restes de Rodrigue et de Chimène. En effet, l'abbaye appartenait alors à la famille Butet, et à M. Butet père. Son gendre se nommait Pierre Durand, il participait à la guerre napoléonniène en Espagne et il assista à Burgos le 12 décembre 1808 à la profanation du tombeau des deux héros que furent Rodrigue et Chimène. Il ramena des restes en France et sa veuve assurait en 1829 qu'ils étaient conservés dans l'Abbaye.
Sa veuve, Camille écrivait encore en 1829 ces quelques mots :
" Ces restes illustres que je possède, soustraits par une main aujourd'hui desséchée, bientôt seront à peine quelques parcelles poudreuses".

Au mois d'avril 2006, le docteur Philippe Charlier , à la recherche de restes humains de personnages célèbres, après sa réussite du Agnès Sorel, se mit "en chasse," avec les Amis de Jacques Coeur sur Rodrigue et Chimène. Et bien , les restes existeraient, ils sont, si ce sont les vrais, au Musée de Châteauroux, dans un coffre avec d'autres reliques.

à suivre.

Pour en savoir plus et afin de clore certains articles d'un journal local de Bourges, nous vous proposons un dossier complet :

>>>Rodrigue et Chimène


L'HISTOIRE MODERNE DE LA CONSTRUCTION

Parmi les difficultés des années 1980, se situe l'épisode de la construction de l'hôtel de Bourbon. Il s'agissait d'une ruine, régulièrement squattée et qui appartenait à la Ville, laquelle ne savait trop qu'en faire.
Lorsque se précise le projet pour en faire un hôtel, ce fut le scepticisme général, comment tirer quoi que ce soit de ces quelques murs encore en place ? Le débat va provoquer une colère de l'adjoint à la Culture, Philippe Goldman qui s'insurge, non pas contre une réhabilitation de l'édifice, étant " très favorable à la réutilisation du bâtiment", mais sur le fait que "le site aurait mérité une fouille archéologique, il contient un substrat de l'époque gauloise. Il a été ensuite occupé par l'abbaye Saint-Ambroix." Et comme historien local, il termine son propos par ces mots sans nuance : "c'est un saccage archéologique et un ratage architectural".
Pourtant les travaux vont se poursuivre, et les Berruyers découvrent en avril 1991, un magnifique hôtel conçu puis géré par Jean Claude Leray, ainsi qu'un des meilleurs restaurants de la ville, le Saint-Ambroix.

C'est en avril 1991 que s'ouvrira l'Hôtel de Bourbon et le restaurant Saint Ambroix, parmi les premiers clients, comme le Printemps de Bourges est prévu quelques jours plus tard, on trouve les noms de Patrick Bruel ou de Juliette Gréco.

Depuis cette époque, toujours sous la direction de Jean Claude Leray, "le Bourbon" est le plus bel et important hêtel de Bourges,

Le 15 décembre 2011 se déroule l'anniversaire des 20 ans du Bourbon et de l'Abbaye, avec Patrice Pelegrin, le promoteur - financier de ce lieu et de Jean Claude Leray qui en est le directeur depuis le début de cette belle aventure. Ils étaient venus, plus de 200 invités à cette soirée festive.

Aujourd'hui, en ce début 2012, ce sont 35 personnes qui travaillent à l'Hôtel de Bourbon et au restaurant de l'Abbaye Saint Ambroix.

L'Hôtel de Bourbon ayant, désormais 4 étoiles au 1 er janvier 2012.

 

 

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