L'aérodrome de Bourges
L'aérodrome de Bourges à
la fin des années 1990 et au début du XXIème
siècle fera l'objet de beaucoup de " gesticulations
", mais sans apporter d'éléments importants
et significatifs quant à son développement.
L'aérodrome a une emprise de 90
ha. Il est ouvert à la circulation aérienne publique
et même au trafic international. Il peut être utilisé
de manière simultanée par " des aéronefs
en régime de vol IFR et VFR (jour et nuit) ", nous
confirme une plaquette de la Chambre de Commerce de Bourges.
Il comprend :
- le transport public qui n'est pas régulier mais s'effectue
à la demande.
- L'aviation générale, pour les affaires et le
travail aérien. Dans ce cadre entre en particulier les
entraînements des pilotes d'Avord.
- L'aviation légère, pour l'aéroclub et
pour les avions de tourisme.
- Enfin, les activités locales de l'aéromodélisme,
qui est une activité permanente, mais aussi la voltige
et le parachutisme, qui sont des activités plus occasionnelles.
Pour les spécialistes, il faut signaler
que l'aérodrome est classé en catégorie
C et dispose d'un service incendie de niveau 2 et qui peut, à
la demande, passer à 3.
Au niveau des infrastructures, l'aérodrome
n'a pas beaucoup évolué, il comprend deux pistes,
une en béton, l'autre en herbe.
La piste 1 est en béton, elle
a une longueur de 1550 m sur 45 m de largeur, avec une orientation " 06 / 24 " (code
géographique). Pour les atterrissages, elle peut être
utilisée un " Localizer " (pour mesurer l'écart
de l'avion par rapport à l'axe de la piste) et une DME
(Distance Measuring Equipement) qui est une aide à la
navigation.
Il dispose en outre d'un balisage lumineux comprenant un système
appelé "BI - PAPI " avec des feux à éclats
aux 2 seuils de la piste.
Quant à la piste 2, elle est en
herbe, d'une longueur de 915 m et large de 60 m. Elle est parallèle
à la grande piste en béton.
La logistique est conventionnelle, avec
une aérogare de 300 m2, une aire de stationnement des
avions de 1400 m2 pour 6 postes, et un parking extérieur
de 30 places pour les automobiles et gratuit.
Gestion et finances
La Chambre de Commerce et d'Industrie du
Cher est gestionnaire de l'aéroport de Bourges en vertu
d'une convention d'une durée de 20 ans passée avec
l'Etat le 26 août 1991, cette convention prendra donc fin
en 2011.
La ville de Bourges, qui est partie prenante avec le conseil
Général du Cher, va passer le relais à l'Agglomération
de Bourges, appelée " Bourges Plus ", laquelle
a en charge les activités économiques. Le 5 décembre
2003, par délibération, le conseil Communautaire
déclare l'aéroport de Bourges d'intérêt
communautaire.
Les problèmes financiers ne sont
pas neutres, et le budget de fonctionnement est déficitaire.
Il est écrit que " au-delà du montant de 45
735 Euros, pris en charge par la CCI du Cher, le déficit
d'exploitation est partagé entre le conseil Général
du Cher et la communauté d'Agglomération de Bourges
". En effet, les déficits d'exploitation des 4 dernières
années ont été estimés à 100
000 euros par an. Ainsi, pour 2008, la somme demandée
est de 90 000 euros.
Dans les convention de cette époque
récente, il est écrit que :
" La communauté d'Agglomération
de Bourges (Bourges Plus), apporte sa contribution au fonctionnement
de l'aéroport dans la limité de la moitié
du déficit d'exploitation excédant 45 735 Euros
et jusqu'à un montant maximum annuel de participation
de 100 000 euros ".
Et comme il reste des investissements à
réaliser, il s'agit de terminer une clôture d'enceinte
au bout de la piste. Une demande est faite et acceptée
par Bourges Plus pour une somme de 5000 euros.
Et puis en décembre 2009, c'est
la rupture entre la CCI, le Conseil général et
Bourges Plus, puisque le Conseil
Général refuse de verser sa cote part suite au
déficit de l'année qui est de 270 000 Euros, et
c'est entre Bourges Plus et la CCI que se divise alors cette
prise en charge (135 000 Euros chacun).
Les activités de
l'aéroport
Un certain nombre de structures ou d'entreprises
sont présentes sur l'aérodrome ou à proximité
immédiate.
Il y a bien longtemps que l'établissement de l'aerospatiale
n'utilise plus l'aérodrome pour faire effectuer le premier
vol de ses avions sortis de ses chaînes d'assemblage. Il
reste toutefois plusieurs entreprises qui ont une activité
économique directement liée à l'aéronautique.
C'est le cas de " Sat'Héli
" qui assure la réparation des hélicoptères
et des avions légers. On note aussi la présence
de SC Aéro firme spécialisée dans les matériaux
composites pour l'aviation. Une nouvelle entreprise s'est implantée
en bordure de l'usine MBDA, SMA, qui produit des moteurs d'avions
légers de type " diesel ". Les essais en vol
de ces moteurs sont effectivement réalisés sur
la piste de Bourges.
Activité traditionnelle depuis un
siècle ou presque, la base d'Avord utilise l'aérodrome
de Bourges pour la formation de ses personnels de bord aujourd'hui
avec des avions " Xingu ".
Enfin, l'ALAT (Aviation Légère de l'Armée
de Terre) dispose d'une base école et de maintenance d'hélicoptères
qui sont en activité localement. Les hélicoptères
de type " Gazelle " sont devenus familiers, tandis
que le " Puma " passe à basse altitude au-dessus
du Chemin de Villeneuve en direction de la rocade de Bourges.
Et puis la tradition de l'aéroclub se poursuit avec le
vol à moteur, les planeurs et l'aéromodélisme.
L'aéroport de Bourges est utilisé
de manière régulière pour un trafic de vols
d'affaires. Ils transportent des cadres et dirigeants d'entreprises
importantes de l'agglomération, et pour cela, utilisent
des compagnies de vols à la demande comme " Airlec
" ou " Avialim ".
Compte tenu de sa position centrale, l'aérodrome
est aussi un point d'étapes assez régulier pour
les sociétés qui sont chargées de la surveillance
des lignes électriques.
Enfin, l'aéroport est, de par sa
position, et ceci depuis les années 1930, utilisé
comme aérodrome de déroutement. Dans ce cadre,
il est aujourd'hui référencé par la Direction
Générale de l'Aviation Civile.
Voyages à la demande
à partir de Bourges.
Une expérience intéressante
avec " Sofaxis ", société d'assurance
pour les collectivités installée à Vasselay,
à quelques kilomètres de Bourges, va utiliser de
manière intensive les avions pour ses affaires.
Chaque matin, au départ de l'aéroport de Bourges,
deux avions décollaient avec, à leur bord, des
collaborateurs de " Sofaxis ". Les avions déposaient
dans de grandes villes françaises les commerciaux de la
firme qui ensuite, allaient voir leurs clients, ce qui durait
la journée entière. Le soir, ils reprenaient l'avion
et rentraient sur Bourges.
L'idée, c'était de permettre à ce type de
personnel d'être immédiatement sur leur lieu de
travail en une heure en moyenne, et de rentrer dans leur famille
le soir.
Ainsi chaque matin et chaque soir, décollaient et atterrissaient
les deux avions
jusqu'au jour où " Sofaxis
" décida de changer l'aéroport de Bourges
pour celui d'Orléans :
" Aujourd'hui, les commerciaux effectuent
leurs déplacements en avion et rayonnent dans toute la
France à partir de l'aérodrome de Saint-Denis de
l'Hôtel ".
" Sofaxis " date en fait de 1985,
avec la " Sofcah ", puis " Sofcap " et enfin
en 1993, le nom actuel est retenu. Elle est une filiale à
100 % de " Dexia " (" Crédit Local ").
Les avions utilisés par " Sofaxis " sont de
type Pilatus PC-12. Cet appareil peut aussi être utilisé
pour du fret ou de l'aviation de ligne puisqu'il peut accueillir
et transporter 9 passagers.
Cet avion est fabriqué par une firme suisse, Pilatus Aircraft
à Stans et il a été produit à plus
de 600 exemplaires.
Ces dernières années, avec
le développement d'une certaine forme de tourisme pour
personnes fortunées, et avec la proximité de la
Sologne, l'aérodrome est utilisé par des particuliers
en vols privés et les " jets " en fin de semaine
ne sont pas rares, surtout dans les périodes d'ouverture
ou de fermeture de la chasse. A ce titre, Bourges est référencé
dans plusieurs guides et sites Internet utilisés par les
pilotes.
La CCI du Cher gère l'Aéroport
International de Bourges et anime un centre de formation professionnelle.
Les chiffres 2008 :
19688 mouvements (1 atterrissage ou
1 décollage) soit une baisse annuelle de 23% ( ce qui
fait suite à une hausse de 24% en 2007), l'activité
2008 reprend celle de 2006.
avions de plus de 3 tonnes : 1621 mouvements
( dont 165 commerciaux), mais les perspectives ne sont pas bonnes,
avec une perte de fréquentation en 2009 de 40% pour les
avions d'Avord, mais aussi sur l'aviation de loisir, et sur l'aviation
d'affaires, ceci étant du à la conjoncture économique.