COUVENT LA CHARITE - roland narboux - Bourges Encyclopédie

 

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L'ENCYCLOPEDIE DE BOURGES

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 LES SOEURS DE LA CHARITE DE BOURGES

La congrégation des sœurs du Très Saint Sacrement de la Charité de Bourges, uen des grandes Histoires du diocèse de Bourges avec un bâtiment remarquable face aux Marais et un grand personnage : Antoine Moreau.


Le XVIII ème siècle fut très riche en Congrégations religieuses, c'était la faveur dont jouissait le catholicisme en France et la misère du peuple …
On évoque bien entendu Saint Vincent de Paul.

Cette Congrégation va naîte en 1662 à Montoire-sur-le-Loir et ce fut l'œuvre d'un prêtre, Antoine Moreau.

 

 

Antoine Moreau est né à Paris le 12 mai 1625 sur la paroisse Saint-Eustache, d'un père qui fut notaire à Angers, puis secrétaire de la Chambre du Roi.
La mère était Marguerite Guesdier, et du pariage avec le dénommé Moreau vont naître 5 enfants, Antoine, deux frères et deux sœurs. Le frère cadet fut religieux à Fontevrault.

Antoine fit de brillantes études littéraires et philosophiques, puis une carrière militaire et comme officiait il se fit remarquer par sa vertu.
Et à 22 ans, il quitte l'armée pour le Sacerdoce !
Et ce sont 5 ans d'études ecclésiastiques obtenant à la Sorbonne le grade de bachelier en théologie, et il devint prêtre.
Il cherchait une cure en campagne et il alla au chapitre de Tours, puis à la paroisse de Saint-Lubin, en septembre 1652 il avait 27 ans.

Les paroisses rurales étaient pauvres et il va demander à Saint Vincent de Paul deux Filles de la Charité pour l'aider.
Mais le saint homme n'en trouva pas et demanda à Antoine de les former lui-même.

Il va commencer à trouver des jeunes filles et les initier à l'éducation des enfants.
Et c'est donc à Saint -Lubin qu'il aurait eu l'idée d'une communauté religieuse pour les enfants pauvres

Ainsi l'inspirateur de la congrégation des Sœurs de la Charité de Bourges a été en réalité Saint Vincent de Paul.

Dans la famille d'Antoine, il y avait de nombreux religieux dont des chanoines qui voulaient récupérer leur neveu à Saint Martin de Tours…. Mais harcelé par ses oncles de Tours au bout de 3 ans, il quitte Saint Lubin pour sans doute Montoire-sur-le-Loir une petite ville proche de Vendôme.
Une petite ville avec des hôtels renaissance et les restes d'une forteresse, Montoire appartenait au diocèse du Mans qui avait 2 paroisses, Saint Laurent et Saint Oustrille.

En 1655, Antoine Moreau passa à Saint Oustrille, une petite paroisse de 500 habitants, un jour de foire entendant " les propos impies des comédiens ", et il bondit sur la scène au milieu de la place, un crucifix en main et harangua la foule, parla de la crainte de Dieu et de l'amour de Dieu

Il avait 30 ans, devenant curé de Saint Laurent de Montoire et il voulait travailler à la conversion des protestants, le tiers de la population.

Et il va se lancer avec " la dévotion du très Saint Sacrement ", et il chercha à " réparer les blasphèmes des hérétiques et la force surnaturelle de son apostolat.

 

 

Il veilla à ce que la Fête-Dieu fut célébrée avec éclat. Et en 1658, il obtient de l'évêque le droit d'ériger une Confrérie en l'honneur du Saint-Sacrement.
Il obtient la permission du souverain pontife d'instituer " les Quarante-Heures " pour réagir contre les débauches de ses contemporains.

Violence et menaces des hérétiques les efforts d'Antoine Moreau furent couronnés de succès, alors que le tiers de la ville était protestante, il ne restait en 1702 que 3 ou 4 familles de calvinistes.

De 1647 à 1665 une série de calamités s'abat sur la vallée du Loir, comme le froid, la peste, la famine les inondations.
Il regardait les pauvres comme le plus précieux trésor de sa paroisse …

Il voulut lutter contre la misère, et alla à Paris chercher de l'argent en 1662 et il présenta une requête à Louis XIV, et s'adressa à l'association des Dames de la Charité.
Il se dépouilla de tout ce qu'il possédait, ses biens et même ses vêtements ;

Il y eut ensuite des relations entre des sœurs de Montoire et d'autres de Nevers. Cette dernière datait de 1680, par la volonté d'un bénédictin à Sainte-Saulge, Dom de Laveyne.

C'est à partir de là que des missions furent confiées par Antoine Moreau à des sœurs de Montoire pour instuire l'éducation de futures religieuses, avec l'aide de Sœur Marthe Piozet de la Valette qui essaima en quelque sorte à partir de Montoire des sœurs pour Asnières en Berry et à Bourges.

Moreau construit alors une chapelle à Montoire pour ses religieuses, qui fut inaugurée le 21 novembre 1684.

En 1687, le curé de la paroisse Saint Privé de Bourges demanda pour Asnières demanda à Antoine Moreau des sœurs pour ce gros village, car il y avait une centaine de familles dont 60 étaient protestantes.
Cela va plaire à Antoine Moreau qui reprenait ainsi sa fonction de " chasse aux hérétiques ".

Et une école pour catholique et protestants fut ouverte par Sœur Marthe Piozet de la Valette avec d'autres sœurs de Noisy et Nevers.

C'est Monseigneur Phélypeaux de la Vrillière qui installa sœur Marthe sur la paroisse et l'église de Montermoyen, elle fit de l'éducation et de la charité, avec des dons en nature pour les pauvres, comme les " charités de bouillons, de pain et de viande ".
Devenant importante, la petite congrégation fut installée en 1701 sur la paroisse Sainte-Croix dans la rue Saint-Médard (Littré aujourd'hui) à la place des Sœurs de la Providence.

Malade, Antoine Moreau se retira chez les sœurs ou se trouve la mairie il fit une attaque d'apoplexie le 18 mars 1700 qui le laissa paralysé et deux ans plus tard, le 25 mars 1702, il mourut à l'âge de 76 ans.
Il fut inhumé à Montoire dans un premier temps.

On lira sur sa tombe : " ci-gît le Père des Pauvres M. A. Moreau, fondateur et Instituteur de la Congrégation dont cette maison est Chef et Mère " .

Du début des années 1700, jusqu'à la Révolution, la Congrégation fut prospère, avec l'affiliation à l'Ordre de Saint Augustin qui restera le grand protecteur des Sœurs de la Charité ".

C'est aussi une période de prospérité matérielle avec de très nombreuses fondations à l'Ile de Ré, Vatan, Villedieu en Vendômois, Charost et Meillant.
Enfin Louis XVI en mai 1782 accorde ses lettres patentes à la Maison de Bourges.

 

La Révolution arrête toutes les activités précédentes, c'est la persécution des sœurs, la confiscation de tous les biens des congrégations, la constitution civile du Clergé … etc
A partir de la Terreur en mai 1793 jusqu'à la fin de Robespierre en juillet 1794, certaines sœurs comme à Montoire sont incarcérées à Blois et " le fameux citoyen Laplanche " à Bourges fait enfermer les 13 religieuses au Couvent de Sainte-Claire. Comme " sœurs du fanatisme et de la discorde ".

Arrive la Restauration de l'Institution en 1801 avec sœur Félicité Tixier, et les sœurs, une douzaine qui avaient survécu reçurent de la part du Préfet du Cher la direction de l'Hôtel Dieu de Bourges, qui était dans un état lamentable.
Félicité prit la direction puis se réinstallèrent rue Littré actuelle dans la Maison du poids du Roi, et comme elles ne pouvaient plus aller à Montoire où on refusait de leur rendre leurs biens, elles s'installèrent à Bourges, et la Congrégation est rétablie par Mgr de Mercy, Archevêque de Bourges.

Sœur Félicité fut alors la grande organisatrice de la Co,ngrégation jusqu'à sa mort le 23 février 1815, elle avait 73 ans.

Pendant 60 ans, la prospérité va revenir

Pie IX va aider en 1863

En 1866, les reste d'Antoine Moreaux furent ramenés à Bourges dans la Maison Mère.

Ce fut une grande époque de recrutement
En pleine période de prospérité et pour répondre aux nouveaux besoins, la Révérente Mère Christine Pion fit construire l'Etablissement de la Route de Saint-Michel et depuis 1880, cette bâtisse abrite la Maison-Mère et le Noviviat.
La Chapelle sera ensuite construite et bénie le 21 juin 1898 par Mgr Servonnet.
L'année suivante le 17 jin 1899, les restes mortels de M. Moreau furent transférés de la Chapelle de la Maison Saint-Médard à la Crypte de la Maison(-Mère actuelle.

La lutte entre l'église et la franc-maçonnerie sur le terrain scolaire bat son plein avec les lois de 1901 et de 1904 interdirent à toutes les Congrégations l'enseignement de toute nature, même dans les écoles privées.
Ainsi en 1903, ce sont 59 écoles qui furent fermées.
Une centaines d'écoles dont 60 dans le Cher et 11536 enfants suivaient ces écoles.

De ce coup, les Sœurs de La Charité vont se relever, doucement et elles se firent les ambassadrices de la charité.

Pendant la guerre de 1914 - 1918, le lieu devint un hôpital, comme d'autres lieux de Bourges.
Puis le temps passa, et lors de l'Armistice de 1940 Montoire eut son heure de gloire tragique.
Les Sœurs de la Charité furent protégées dans toute leur maison par le régime de Pétain et subirent l'occupation militaire, s'adptant à la situation.

Puis un procès en béatification d'Antoine Moreau commença en 1952.

 

 

 

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