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Et puis une nouveauté : L'information et l'actualité à savoir sur Bourges, en quelque clip et quelques lignes :
LE CINEMATOGRAPHE A BOURGES EN 1896
Une contribution sur les premières séances de cinéma à Bourges avec l'aide des journaux locaux et de Geneviève Bailly.
L'Histoire Cinématographe à Bourges en 1896
C'est le 28 décembre 1895 que se déroule la première séance publique et payante du cinématographe, c'était à Paris dans le " salon indien " boulevard des Capucines.
Chaque séance durait une vingtaine de minutes., on ne parlait pas de " film " mais de " vues " et une vue, c'était en fait un petit film comme " la sortie des ouvriers de l'usine Lumière ".Et à Bourges ?
Tout commence nous dit Geneviève Bailly en juin 1896, par l'annonce d'une séance de cinétographe, une invention d'Edison dans le cadre des foires Jacques Cur sur la Place Séraucourt.
La presse s'en empare et annonce la venue de ce spectacle qui propose des " films ". Tout se passe bien sur le papier sauf que Place Séraucourt, il n'y aura rien. Le foires commencent et le apectacle de la place Séraucourt est aux abonnés absents.On attend quelques semaines et le mardi 7 juillet 1896 la presse reparle à nouveau cette fois du " Cinématographe Lumière ".
Première séance de ciné !
La presse indique que Bourges va posséder son cinématographe, car c'est la mode, et une ville comme Bourges se doit de posséder ce type de spectacle.
Tout doit se passer au " Grand Café ", situé rue Moyenne, aujourd'hui une banque, la banque populaire, et le journaliste d'ajouter que les " vues " projetées sont les meilleures de toute la collection existante.
L'entrée du café et celle de la salle seront indépendante, afin " de ne blesser personne ", on ne sait ce que cela signifie
La première séance est faite pour les personnalités locales et la presse, une avant-première en quelque sorte, et c'est le mercredi 8 juillet
à 8 heures du soir,
Et les séances se dérouleront ensuite pour le public chaque jour de 2 h de l'après midi à 6 heures puis en soirée de 8 h à 10 heures du soir.
On indique que les séances seront prolongées jusqu'à minuit si nécessaire.
Le prix d'entrée est de 1 franc pour les premières et 0,5 francs pour les secondes.Le Journal du Cher ajoute que le Cinématographe Lumière est " un rendez-vous de familles, mais aussi une distraction goûtée par le clergé et les institutions religieuses ".
Une séance durait environ 20 minutes avec 8 à 10 vues, c'est à dire 8 à 10 petits films, ce qui met la séquence à environ 2 minutes.
On peut rappeler que l'incendie du Bazar de La Charité, date du 4 mai 1897, qui fit
Il y a chez les Berrichons toujours ce sentiment de prudence, et le Journal du Cher signale que de nombreuses personnes ont assisté dès le premier jour à 4 ou 5 séances, " sans risques, et nous pouvons affirmer que toutes sont sorties émerveillées du spectacle qu'elles ont eu sous les yeux ".
Et d'ajouter que ces expériences de photographies animées sont, au point de vue scientifique, véritablement surprenantes.Le principe de ce cinématographe repose sur des jouets sous le nom de " zootrope ou proxinoscope, qui donnent une illusion de mouvement.
Les premiers films
Ce premier cinéma à Bourges, au " Grand Café " se déroulent pour le public du 8 au 30 juillet 1896, et plusieurs de ces films seront au programme presque chaque soir.
On note bien entendu " La sortie d'usine " qui est le premier film puisqu'il s'agit de la sortie de l'usine Lumière située à Montplaisir à Lyon.
Puis le célèbre film tourné en gare de La Ciotat le 28 février 1895, intitulé " Le train en gare " jugé impressionnant par son réalisme à faire peur.
Enfin, le film comique " l'arroseur " avec au début ce titre " Le jardinier et le petit espiègle ", le premier scénario de l'Histoire.Le Berruyers nous dit Mme Bailly, ont pu voir une série de 7 " vues " ou " films " qui étaient les premières actualités tournées en mai 1896 à Moscou, c'était lors du couronnement du tzar Nicolas II.
Les opérateurs, employés des Ets Lumières ont suivi le couronnement et cela donne des titres comme " le cortège royal ", mais aussi " la députation asiatique ".Enfin, il semble bien qu'à Bourges, les spectateurs ont pu voir le premier film réalisé avec des trucages. Ce fut un grand succès, il s'agissait de la " démolition du mur ", avec dans un premier temps, la démolition classique d'un mur, et quelques secondes plus tard, le film est montré à l'envers, et ainsi le mure se reconstruit aussi vite qu'il a été détruit.
Parmi les titres des films, on note " le salut ", une scène comique, " La Querelle " et un autre appelé " La baignade des Nègres " qui eut un très gros succès à Bourges.
La dernière séance du 30 juillet à Bourges comprendra en plus " Les Champs Elysées ", " les bains de Diane à Milan ", " le repas de Bébé " etc .Et le plus drôle dans cette grande première locale, c'est le Progrès de Lyon qui signale que le 12 juillet de cette année 1896, le cinématographe a été installé pour un soir à l'Elysée dans la grande salle des fêtes, le Président de la République, Félix Faure a pu voir, avec 150 invités, les mêmes films que ceux qui étaient présentés à Bourges, dont les " vues " tournées à Moscou.
Monsieur Lumière a été présenté au Président, lequel l'a chaleureusement félicité.
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