DOCTEUR DANIEL TEMOIN
Né
le 9 septembre 1861 - Nérondes (18)
Décédé en 1943 à Bourges (?) , à
l'âge de 82 ans
Chirurgien
Né à Nérondes
d'un père médecin tout dévoué à
ses malades, Daniel TÉMOIN s'oriente tout naturellement
vers la médecine. Promis à un brillant avenir à
Paris par de grands maîtres qui le pressaient de rester
auprès d'eux, il revient à 27 ans à Bourges
comme chirurgien-chef de l'Hôtel-Dieu.
C'est à cette époque
que le docteur Témoin désire fonder une clinique,
et dans les bâtiments, de cet ex-pensionnat, il y a une
chapelle, un cloître et c'est ainsi que le docteur Témoin
(1861 - 1943) médecin reconnu en France et à l'étranger
et spécialiste de la gastrectomie fonde un établissement
de santé, qui va s'appeler " la clinique de la place
du Château ".
A peine dix ans plus tard,
il ajoute à ce service l'installation d'une clinique dans
les locaux de la Congrégation des Religieuses de Marie-Immaculée
dont la loi de séparation des Eglises et de l'Etat a dissous
la mission d'enseignement. Reconverties en infirmières
qu'il forme, les religieuses lui sont toutes dévouées.
En outre, deux ou trois fois par semaine, par le train, en voiture
à cheval puis en automobile, il se rend auprès
de malades pour des opérations à domicile dans
des conditions d'hygiène et d'éclairage difficiles
et sans assistance compétente. Il invente une pince, dite
" pince jumelée Témoin ", adoptée
par ses confrères. Avec environ 2000 opérations
chaque année, il est une référence en cas
d'appendicites et de péritonites, de cancers de l'estomac
et d'interventions sur l'utérus. Membre de plusieurs sociétés
de médecine et de chirurgie, il apporte des contributions
étayées par une pratique isolée où
il allie connaissances précises, audace et sûreté
du geste.
Et c'est Bourdaloue qui en
serait l'architecte, de ce qui devient la Maison Mère
de la petite communauté. Elle est située c'est
au 7 rue Bourdaloue, du nom d'un homonyme du prédicateur.
Mais il y a la loi sur les Congrégations qui est votée,
" les lois sectaires de 1900 " avec la fermeture de
60 écoles et le pensionnat de la Maison-Mère doit
aussi être évacué. C'est le désarroi.
Il invente une pince jumelée chirurgicale pour l'anastomose
et lui donne son nom.
Dans cette clinique, le docteur Témoin faisait à
cette époque de l'entre deux guerre de la chirurgie à
domicile. Certains " anciens " affirment qu'il pouvait
opérer dans une cuisine !
Mais pour Bernard Portal, ce n'était pas inhabituel, un
chirurgien dans les années 1950 pouvait opérer
dans une maison ou un appartement du malade.
les surs enseignantes
la veille, durent en hâte troquer les livres de classe
pour des compresses, le tableau noir pour l'appareil de stérilisation
et ainsi de suite.
Après le docteur Témoin, elle prendra pour les
Berruyers le nom de clinique du docteur Vigneras.
Il y avait outre le docteur Vigneras, le docteur Batut et le
docteur Briant étaient chez .
On trouve aussi le docteur Tarlet, un ORL très connu à
Bourges.
Enfin, le docteur Moule, généraliste et maire d'Allogny
exerçait aussi en clinique, en particulier sur les amygdales.
L'année suivante le docteur Témoin,
chirurgien déjà renommé, fait l'acquisition
de ... Il invente une pince, dite " pince jumelée
Témoin ", adoptée par ses confrères.
... Membre de plusieurs sociétés de médecine
et de chirurgie, il apporte des ... Revenu à Bourges,
Philippe Henri Daniel Témoin épouse en 1891 Suzanne
...
Cette pince chirurgicale pour l'anastomose.
" Une anastomose est une connexion entre deux organes ou
espaces. Il s'agit en général de connexions entre
vaisseaux sanguins, ou d'autres structures tubulaires telles
une boucle de l'intestin. Par exemple, lorsqu'un segment d'intestin
est réséqué, les deux extrémités
restantes sont raccordées par couture ou par agrafes ("anastomées")
; Cette opération est appelée anastomose intestinale.
"
Au numéro 8 de la place
des Quatre Piliers est logée la bibliothèque municipale
depuis 1964. Qu'y avait-il auparavant ? Pierre Guyard, procureur
du roi, se fit construire un hôtel particulier entre 1742
et 1747 à la " façade arrondie de style Louis
XV, ornée d'un cartouche rocaille surmontant la porte
cochère ". Vendue en 1765 à la famille de
Pommereau qui l'habite jusqu'en 1824, la demeure est embellie
de boiseries et sculptures, la cour intérieure aménagée.
D'autres propriétaires se succèdent dont le docteur
Boin, député du Cher, le banquier et maire Eugène
Brisson, cousin du Président de la Chambre Henri Brisson.
Eugène Brisson fait construire un jardin d'hiver foisonnant
de plantes ; il meurt en 1892. L'année suivante le docteur
Témoin, chirurgien déjà renommé,
fait l'acquisition de l'immeuble et installe son cabinet médical
au rez-de-chaussée.
Peu après, il transforme
les dépendances où il aménage au premier
étage un salon de musique et de réception avec
plafond à la française peint et cheminée
monumentale sculptée, à l'imitation des plafonds
et cheminées du Palais Jacques Cur tout proche.
Madame veuve Témoin fait don en 1947 de cet hôtel
à la ville pour y installer la bibliothèque alors
logée derrière l'actuelle poste principale. A la
mort de la donatrice en 1956, la ville acquiert deux immeubles
voisins et entreprend des travaux d'extension conduits par l'architecte
Pinon.
Depuis l'ouverture de la médiathèque, plus de 100
000 documents, dont les plus précieux et le fonds sur
le Berry, y sont conservés et accessibles au public aux
heures d'ouvertures
Daniel Témoin (1861-1943), " Chirurgien solitaire
"
Il construit le discours inaugural
au XXXII° Congrès français de chirurgie en
1923 qu'il préside autour du " chirurgien solitaire
", formule qui le représente si bien et qui sera
reprise dans les éloges à sa mémoire en
1943 : " Quand on songe à l'étendue du savoir
que devaient posséder de tels hommes tenus de soigner
tous les cas qui se présentaient à eux, on reste
confondu et admiratif devant la qualité de leur labeur.
Dans une chirurgie qui se créait, ils trouvèrent,
malgré la multiplicité de leurs occupations, le
moyen de participer à son perfectionnement ". (Louis
BAZY, président de l'Académie de chirurgie).
Loin de considérer
que cette solitude due à la pauvreté est à
rechercher, après avoir appelé au rapprochement
entre médecine, biochimie, radiologie et chirurgie, Daniel
Témoin poursuit son discours de 1923 en s'indignant des
" sommes considérables dépensées pour
les stades, les fêtes ou les sports [
], des palais
élevés pour les postes et télégraphes
", déplorant que" rien ou presque rien n'a été
fait pour les hôpitaux " encore souvent logés
dans " une abbaye désaffectée ". Et il
conclut avec vigueur : " ce sont des hôpitaux qu'il
faudrait construire, donnant au chirurgien tous ses moyens d'action,
assurant aux malades tous les bienfaits des progrès scientifiques
et tout le confort auquel ils ont droit ".
http://gw.geneanet.org/pierfit?lang=fr;p=daniel;n=temoin