Gustave Sarrien - Roland Narboux - Bourges Encyclopédie

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GUSTAVE SARRIEN A BOURGES
Par Roland NARBOUX

Gustave Sarrien fut un homme clé lors de la Libération de Bourges, avant de devenir un homme politique de premier plan à Bourges et dans le Cher.

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Version 2009

Gustave Sarrien est un personnage important dans une période difficile, celle de la guerre de 39/45. Il sera le premier préfet de la Libération.

- Préfet du Cher du 6 septembre 1944 au 10 juin 1946

- Conseiller de la République en novembre 1946

- Sénateur, Membre du Conseil de la République de novembre 1948 au 30 mars 1952.

 

Gustave Sarrien est né le 23 avril 1881 à Bourbon-Lancy, en Saône et Loire, et comme son parent Ferdinand, il entre dans le droit. Après des études secondaires au lycée Théodore-de-Bainville de Moulin-sur-Allier, il obtient sa licence en droit à la faculté de Paris puis devient, en 1905, attaché au cabinet de Joseph Rau, ministre de l'agriculture

Son père, Michel Sarrien, était consul général et son oncle, Ferdinand Sarrien, membre éminent du parti radical, fut député puis sénateur de Saône-et-Loire de 1876 à 1915, plusieurs fois ministre entre 1885 et 1898 et président du conseil en 1906.

Les débuts politiques de Gustave Sarrien sont précoces.

Il semble que la présence de son oncle ait favorisé cette entrée dans des ministères.

Il s'oriente aussi sur le plan professionnel vers le Crédit Agricole où sa carrière le conduit vers le grade d'inspecteur général jusqu'à sa retraite.

Lorsqu'il achète une maison à Cerdon du Loiret, il y devient maire, jusqu'en 1942, date à laquelle il est révoqué par le gouvernement de Vichy.

Il participe aux maquis du Loiret

En octobre 1943, Gustave Sarrien rencontre Marcel Plaisant, à Boubard, près de Nérondes, et il accepte, au nom de la Résistance, la proposition de préfet du Cher au jour de la Libération de Bourges et du Cher.

Le 17 août 1944, Marcel Plaisant, qui sort de la prison du Bordiot, fit chercher Sarrien par Fernand Sochet, membre du Comité de Libération pour l'installer près de Bourges à Vignoux sous les Aix, avec l'état civil de l'abbé Prégaldin, afin d'être présent lors de la Libération de Bourges afin de prendre la direction de l'administration départementale.

Il va oeuvrer afin que le lendemain de la Libération s'effectue sans arbitraire, en particulier que l'épuration se fasse après décision de la Cour de Justice.

Il remis en ordre les services administratifs et économiques du département, en particulier de septembre à la fin de l'année 1944.
C'est lui qui va faire rechercher et ramener dans le Cher des agents français de la Gestapo, comme Paoli, afin de les faire traduire devant un tribunal local, à Bourges.

Il va s'intéresser au ravitaillement des berrichons du Cher et aura à lutter contre le marché noir. Il fut sensible à l'accueil des prisonniers.

En 1946, Gustave Sarrien a 65 ans, il est nommé préfet honoraire, et commence à s'intéresser à la politique élective. Il est candidat pour le Conseil de la République en novembre 1946, et il est élu au plan régional pour le palais du Luxembourg, dans le groupe gauche démocratique. Deux ans plus tard, en novembre 1948, il est réélu sur la même liste que Marcel Plaisant, celle du rassemblement des Gauches républicaines et du parti radical socialiste. Pour lui, "la fibre radicale familiale vivait encore". Et il ajoutait aussi "qu'un Préfet de la Libération ne pouvait qu'être gaulliste".

Il est élu Conseiller municipal de Bourges en 1948 et au décès du maire Henri Salle, il refusa de devenir maire de Bourges, et il vota pour André Cotte net.

Gustave Sartrien meurt le 30 mars 1952 . Son éloge funèbre est prononcé par le président Gaston Monerville le 8 avril suivant.

 

 

Cet article a été écrit avec les sources de Jacques Genton en 1999.

 

 

 

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