-
- La place des Quatre (4) Piliers se
situe en Centre Ville. On trouve le nom de cette place en 1846.
Il semble qu'elle doive son nom à 4 piliers qui soutenaient
un logis d'un étage situé sur cette place. Le nom
de la bibliothèque municipale située dans l'Hôtel
Témoin portera ce nom des " 4 Piliers ". Elle
comprend en particulier les fonds du Berry et des ouvrages d'enluminures
de première importance.
-
-
- Sur cette place, il y avait en effet quatre
piliers, à proximité du rempart.
- A l'origine se trouvait au XVI ième
siècle, un "Hostel et cabaret royal" qui deviendra
un jeu de paume.
- Puis cela portera comme nom le Tripôt
des Quatre Piliers en 1625, mais ce nom pouvait laisser à
penser qu'il s'agissait d'un lieu de perdition, et bien non,
la plus haute société de l'époque fréquentait
ce "Tripot" qui était une scène de spectacle
du meilleur cru.
- Elle prendra le nom de Café de
la Comédie en 1804 après la Révolution,
il était juste en face de la Comédie, qui était
alors un premier théâtre municipal.
- Il y avait des réunions et des
bals en particulier pour les militaires qui étaient nombreux
à Bourges. C'est ainsi que furent reçus selon Patrick
Martinat une colonne du 95 ième régiment dInfanterie
qui allait alors de Prusse jusqu'en Espagne.
- De 1838 jusque vers 1892, on installe
le Musée de la ville de Bourges avant qu'il ne saoit implanté
de manière définitive dans l'Hôtel appelé
Cujas.
- C'est en 1893 que l'on appelle cette bâtisse
le Central-Hôtel.
- On notera qu'en 1961, cet Hôtel
Central qui s'appellera Hôtel d'Angleterre après
le passage du prince de Galle, futur Edouard VIII à Bourges,
recevra une présentation de mode de Guy laroche et Jeanne
Lanvin.
La fontaine Lebon
Sur cette place se trouve une fontaine
réhabilité en 2010, elle date de 1894 et fut construite
par le legs d'Alfred Lebon, où plutôt de sa veuve
qui vivait juste en face.
Il s'agit d'une fontaine située
place des quatre Piliers, juste en face de l'Hôtel d'Angleterre,
en plein centre de la Ville de Bourges. Elle remplace, en cet
endroit, le puit public prévu à la Convention du
4 janvier 1625, dans laquelle il était indiqué
que les quatre piliers devaient être détruits.
Cette fontaine date du 15 mai 1894, elle
est le résultat d'un don de Pierre Alfred Le Bon, né
à Issoudun le 9 juillet 1821. Ce Berrichon fut docteur
en droit, ancien procureur impérial, conseiller à
la cour d'appel de Bourges de 1870 à 1883. Il est l'auteur
de plusieurs ouvrages sur la Justice.
Au cour de sa vie publique, il fut Conseiller Municipal de Saint
Germain du Puy, un village situé à quelques kilomètres
de Bourges, ceci explique que Le Bon ait fait aussi un autre
don à cette commune, là aussi une fontaine.
Le Bon est décédé
à Bourges le 29 avril 1889, et, par testament et codicile
olographe des 16 mai 1882 et 13 juin 1886 déposés
chez Maître Drouin, notaire à Bourges, il donne
une somme d'argent de 5000 francs pour l'installation d'une fontaine,
place des quatre piliers, car....Madame Le Bon, qui habitait
au numéro 3 de cette place, pourrait ainsi voir la fontaine
de sa fenêtre.
Cette fontaine est en pierre, elle a une
forme pyramidale, avec un ange au sommet, alors que d'utres angelots
figurent à sa base. Sur une des faces de la pyramide,
les mérites de ce bon Monsieur Le Bon sont indiqués.
Il n'apparait aucune indication quant à l'auteur de l'oeuvre,
et aujourd'hui, la fontaine est en bien mauvais état.
Si le sculpteur n'est pas connu, le nom du très probable
architecte de la fontaine serait celui de Eugène Bedeau.
Ce Bedeau habitait rue Saint Sulpice, et il présenta son
devis avec un certain retard.
Au lendemain de l'inauguration, le journal
local d'alors: "le Messager du Cher" écrira
de bien méchante manière:
" Quelle idée a pris cet excellent Monsieur Le
Bon, au lieu d'employer 5000 francs à faire une bonne
oeuvre, de vouloir un monument sur une place dont la forme et
la dimension n'en comportaient aucun."
La rue Jacques Cur
Cette rue Jacques Cur qui est celle de la " Grand'Maison
de monseigneur l'argentier " a eu des noms forts différents
depuis le XIV ème siècle, où elle s'appelait
" rue qui va du Viel-Porrier à la Porte Neuve ",
puis en 1500, " la rue de l'écrevisse " et 38
ans plus tard, " la rue de la cuiller ", alors que
durant la Révolution, de 1792 à 1803 elle aura
pour nom, " rue de la République " et c'est
en 1541 que le nom de Jacques Cur sera donné à
cette rue qui passe au dessus de la muraille.