Pierre JACQUET fut Instituteur à Dun-sur-Auron, Pierre
Jacquet participe aux combats de 1939-1940. Fait prisonnier le
19 juin 1940 à Villeneuve-sur-Cher, incorporé à
une colonne de prisonniers se dirigeant à pied vers Sancerre,
il accomplit son premier geste de rébellion en s'évadant.
Il regagne alors Dun et retrouve son poste d'instituteur.
Formé par l'École Normale
d'Instituteurs aux idées de l'école républicaine
et laïque, la propagande pétainiste auprès
des jeunes n'ébranle pas ses convictions. Et lorsque Fernand
Sochet, un autre instituteur, évadé des camps de
prisonniers de guerre, lui propose de participer à la
création de groupes de résistants dans le cadre
du Front National de lutte pour la libération de la France,
il trouve en Pierre Jacquet un homme qui mettra sa compétence
au service de son pays. Pierre sera alors en liaison avec le
maquis FTP de Maupioux dans les bois de Meillant et quand les
Alliés débarquent en Normandie le 6 juin 1944,
il quitte sa classe et participe au siège de la Milice
à Saint-Amand-Montrond, ce qui lui vaut une citation à
l'ordre de la division et l'attribution de la Croix de guerre
avec étoile d'argent.
Repliés dans la Creuse, les FTP
de Maupioux maintiennent les contacts avec leur département
d'origine et Pierre, devenu capitaine, est envoyé en mission
dans le Cher. Le 15 août 44, il accompagne Maxime, commandant
départemental des FTP du Cher, à une réunion
de l'État-major départemental FFI constitué
sous les ordres du commandant Colomb. C'est au cours de cette
réunion que seront prises les décisions concernant
la libération de Bourges. Lorsque la Libération
arrive, Pierre Jacquet représente les Forces Unies de
la Jeunesse patriotique au Comité Départemental
de Libération.
La paix retrouvée, il se préoccupe
de l'aide à apporter à ses anciens camarades résistants
en créant le Comité des uvres Sociales de
la Résistance. Son charisme le désigne pour être
président du Comité d'Union de la Résistance.
Soucieux de faire connaître cette époque difficile
aux générations plus jeunes, il témoigna
dans les établissements scolaires, participa à
la création du musée de la Résistance et
de la Déportation de Bourges et du Cher dont il présida
jusqu'au bout de ses forces l'association des Amis.
Pierre Jacquet fut journaliste, puis rédacteur
en chef et membre du Conseil d'Administration d'un journal issu
de la Résistance : Le Berry Républicain.
Il était titulaire de l'Ordre du Mérite National.
Ce texte est de Maurice Renaudat.
Une rue Pierre Jacquet sera donnée
dans la ville de Bourges.
On peut ajouter que Pierre Jacquet fut
aussi un franc-maçon assidu de la loge de Bourges, "Travail
et Fraternité".
C'était un grand humaniste.