Monin- Roland Narboux - Bourges Encyclopédie

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Ets MONIN DE BOURGES
Par Roland NARBOUX

Bourges, et les établissements Monin, avec Georges, le fondateur, puis Paul et aujourd'hui Olivier.

Un des fleurons de Bourges, avec ses sirops et liqueurs.

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Version 2011

 

Les Etablissements Monin sont situés à Bourges, place des Marronniers, avec des entrepôts situés dans la zone de l'autoroute, juste sur la méridienne verte.

Ils constituent un fleuron d'une industrie fort mal connue.


Tout commence en 1912, et Georges Monin qui sera le fondateur de l'entreprise (1893-1944) se lança, à l'âge de 19 ans, dans le commerce des vins et spiritueux.

C'est un entrepreneur et un vrai Berrichon très attaché à sa ville natale de Bourges. C'est a lui que l'on doit l'entreprise actuelle.

C'était semble-t-il un homme qui était un bon organisateur, il travaillait avec méthode, comme cela se faisait alors, et ça compensait le manque de moyens techniques.

Mais en 1912, c'est sensiblement la veille de la guerre, et il ne va pas très loin, il est mobilisé en 1914.


La première guerre mondiale (1914-18), comme tous les jeunes gens de son âge il est mobilisé et participe au conflit pendant 4 ans.

Au retour, car il revient, il se lance véritablement dans la création des Ets Monin.


Vers 1924, Georges Monin se lance dans la distillerie à vapeur et il se met à fabriquer des liqueurs extra-fines.

Dans les années qui suivent et jusqu'en 1930 c'est une gamme de liqueurs comme les "Anisette, Cherry ou encore Prunelle ou Sève".

C'est aussi la première fabrication de sirops, avec les orangeades et citronnades.


Juste avant la seconde guerre mondiale, les Ets Monin vendent 1 million de bouteilles, et ils ont 25 000 clients.


En 1938, Monin franchissait le cap des vendues et assurait la visite de près de 25.000 clients tous les deux mois.

Georges Monin est au sommet de son art et il investit dans la construction d'une distillerie.

Période difficile de la guerre de 39/44 et Georges MONIN,fait traverser la guerre à son entreprise sans trop de dégâts.

mais sa santé se dégrade et il meurt le 19 septembre 1944 , quelques 13 jours après la Libération de la ville de Bourges.

A la mort du père, Paul, âgé de 22 ans, stoppé malgré lui dans ses études HEC, doit reprendre dès le mois de Mai 1945 la suite de l'entreprise.
Trois branches sont créées :

la Distillerie,

les Jus de Fruits et Sirops

le Négoce de Vins.

L'entreprise se développe et en 1947, Monin franchit la barre des 3 millions de bouteilles vendues tous produits confondus.

Paul Monin "lance en 1952 un Guignolet-Kirsch baptisé "Guignot" et élaboré à base de cerises "Guignes" macérées dans l'alcool avec adjonction de Kirsch. Puis en 1954, c'est au tour de "Glasco", sirop fabriqué à base de jus de citron concentré pouvant supporter une dilution de 8 à 10 fois son volume, ce qui à l'époque était unique! Les versions pamplemousse, ananas et orange suivaient. Cette gamme fut proposée aux réseaux d'épicerie en format 50 Cl."


En 1959, Paul Monin concentre l'ensemble des productions et distillation à Bourges. Certaines étaient alors réparties entre Tours, Mâcon et le siège.

Paul Monin n'a de cesse de rationaliser, optimiser, simplifier l'organisation.

Progressivement, il abandonne l'activité de négoce en vins, et assure l'expansion de la branche "Distillerie".

"La marque MONIN est clairement signifiée sur la gamme de Liqueurs, les légendaires sirops habillés de leurs étiquettes fleuries font le succès de la Maison." nous dit le site internet de Monin.


A partir du milieu des années 1970, Paul Monin développe des sirops, des produits entièrement naturels, essentiellement pour les cafetiers, Monin devient une marque importante.


En 1990, Paul MONIN passe l'entreprise de la place des Marronniers à Olivier son fils. Celui-ci va se consacrer d'une part à développer la marque "Le Sirop de Monin" sur le marché français et créer un réseau de distribution à l'international.

Monin devient le n°1 des sirops pour professionnels avec 50% de parts de marché. Il couvre plus de 60 pays sur les 5 continents. Il répond aux besoins des différents usages de chaque pays, la gamme des sirops atteint aujourd'hui 70 parfums.


En 1996, c'est le rêve américain de l'entrepreneur Berruyer : Monin crée une unité de Production de 4.000 m2 à Clearwater en Floride avec une capacité de 10.000.000 de bouteilles ce qui lui permet de devenir la marque n°2 sur ce marché gigantesque .

 

" De la menthe à l'eau d'antan aux cocktails d'aujourd'hui, un long chemin a été parcouru, avec 60 parfums, c'est comme une véritable palette de couleurs et d'arômes permettant d'élaborer les cocktails."

Olivier Monin, au mois de septembre 2011 est élu entrepreneur de l'année pour l'Ile de France et la Centre, un prix décerné par Ernst&Young et le magazine L'entreprise avec les Echos. ce prix récompense le PDG de la troisième génération de Monin, il a beaucoup développé l'exportation.

Les sirops Monin sont distribués dans 130 pays et réalise désormais 75 % de son chiffre d'affaire à l'export et la firme de la place des Marronniers affiche une croissance de 15% par an depuis une dizaine d'années.

Lors du conseil municipal de novembre 2011, une rue Georges Monin a été dénommée par les élus, c'est la petite rue qui va à l'usine historique de la firme ...


Et le vendredi 22 septembre 2012 se déroula une grande cérémonie pour les 100 ans de la société, dans le jardin de l'archeveché.

 

Monin, les sirops de Bourges

 

 

 


Intervention de Monsieur Serge Lepeltier
Maire de Bourges, Ancien Ministre
Dévoilement de la plaque Georges MONIN
Vendredi 21 septembre 2012 à 18 Heures

Mesdames, Messieurs,
Chers Amis,

Bourges est depuis toujours une ville marquée par de grands événements ; ce que nous vivons aujourd'hui avec le centenaire de l'entreprise MONIN restera pour moi, en tant que Maire de Bourges, un moment historique et en même temps plein d'émotions.

Il est exceptionnel, je devrais même dire unique, de pouvoir dire : cette entreprise, là, au cœur de la ville existe ici même depuis 100 ans. Quelle fierté pour tous les berruyers !

Et cela nous le devons avant tout à un homme, berrichon de souche, et très attaché à sa ville natale de Bourges, Georges MONIN - que nous honorons aujourd'hui - Il a 19 ans, en 1912 il est déjà passionné par les affaires, et il se lance dans le commerce des vins et spiritueux.

La 1ère guerre mondiale ne lui laisse pas le temps de réaliser ses ambitions et il est mobilisé durant quatre longues années.

A son retour du combat, il se marie et repart de plus belle vers une de ses nombreuses ambitions : faire de l'entreprise familiale une des plus importante de la région.

C'est une évolution commerciale foudroyante qui voit le jour : avec la création d'une distillerie à valeur et la fabrication de liqueurs surfines et extra fines.

L'entreprise s'étend sur le territoire, se modernise, les locaux s'agrandissent, l'équipe Monin est solide, l'esprit "maison" est présent.

Parallèlement à l'activité distillerie, c'est la branche vins qui voit le jour sous la marque "les vins de l'Echanson". Aux vins de table s'adjoignent naturellement les crus de notre région : Sancerre, Pouilly, Quincy et bien d'autres parmi les plus belles appellations de France…

Toujours à l'affut de la nouveauté, en 1935, il développe une troisième activité : c'est la naissance de la limonade CRISTAL'S.

Le succès est foudroyant, mais la seconde guerre mondiale arrive et la fabrication est stoppée faute d'approvisionnement en sucre.

Georges MONIN, jamais à court d'idées, décide également qu'il faut entretenir soi-même les camions de l'entreprise et ouvre un garage près de la cathédrale, et obtient la première concession PEUGEOT - et quelques temps plus tard il y adjoint la concession "FRIGIDAIRE".

La devise de Georges MONIN est "organisation, méthode, travail"…

Il développe des produits, mais aussi il s'agrandit et c'est dès 1923 que l'entreprise est transférée Place des Marronniers.

L'esprit Maison est toujours présent, ses fidèles compagnons du départ sont toujours là… Le plus âgé a même décidé de ne quitter l'entreprise qu'à 78 ans !

S'il aimait l'action et la vente, il aimait ses vendeurs et ils lui rendaient bien - homme exigeant, mais foncièrement bon, il voulait que tout le monde soit heureux autour de lui : sa famille mais aussi tous ceux qui l'entouraient.

Sa pugnacité et son bon sens sauront faire traverser la guerre à son entreprise… malheureusement au prix de sa santé, puisque le 19 septembre 1944 il s'éteint… et c'est à l'âge de 22 ans, qu'un de ses enfants, Paul, doit stopper ses études pour reprendre l'entreprise, et ce sera le début des "Sirops MONIN"… Un de ses petits enfants, Olivier, reprendra le flambeau en 1990.

Dorénavant, les Sirops et autres dérivés sont présents dans 140 pays du monde, Georges MONIN serait très fier aujourd'hui : à l'ère de la délocalisation, sa chère entreprise est toujours implantée Place des Marronniers… Cette plaque que nous venons de dévoiler n'est que la juste reconnaissance à un homme qui a su perpétuer à ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, cette audace et cette générosité du cœur.

Merci à toutes et à tous.


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Et puis une nouveauté : L'information et l'actualité à savoir sur Bourges, en quelque clip et quelques lignes :

http://www.bourges-info.com/

 

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