IMEP Cours municipaux - Roland Narboux - Bourges Encyclopédie

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COURS MUNICIPAUX - IMEP - A BOURGES
Par Roland NARBOUX

Bourges, et les Cours Municipaux de la Ville qui s'appellent aujourd'hui les cours de l'IMEP, Institut Municipal d'Education Populaire.

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Version 2009

 

Les cours municipaux à Bourges font généralement au début du XX ième siècle l'objet de polémiques particulièrement désagréables. C'est un débat très politicien qui consiste à attribuer à tel ou tel parti politique ou à tel ou tel maire la création des cours municipaux.

Tout vient de l'IMEP, qui est l'Institut Municipal d'Education Populaire, qui date de 1982. A partir de là, sur le plan politique, les élus de gauche font du maire de l'époque Jacques Rimbault le créateur de l'IMEP et des cours municipaux. D'autres signalent que c'est sous Laudier en 1922 que les cours municipaux sont institués, enfin des élus attribuent à Raymond Boisdé la paternité ou presque de cette structure.

Il s'agit en fait d'un accaparement très politicien car ce n'est que rarement un homme qui est à l'origine d'une grande réalisation.

 

Dans le transfert de l'IMEP de la rue Joyeuse vers le site de Lahitolle le 19 septembre 2009, un des discours fit de 1922 avec Henri Laudier le début des cours municipaux, puis la forte influence de Raymond Boisdé dans les années 1960 / 70, et rien ou presque sur Jacques Rimbault après 1977.

En fait les cours municipaux sont beaucoup plus anciens.

Aux archives municipales se trouvent des documents intéressants et les cours municipaux ne datent pas des années 1980, mais de plus d'un siècle avant !

Les cours publics du XIX ième siècle

C'est en février 1865, sous le second Empire que le maire de Bourges Pierre Planchat informe le public qu'il sera fait, "dans la Salle des Assises, une série de Cours publics", et suit sur une affiche datée du 15 février 1865, la liste des cours avec le nom du lecteur, c'est à dire de l'enseignement.

On note des cours d'Histoire, sur Henri IV, mais aussi sur la Pratique des Irrigations, sur Molière dans la section littérature, et il y a même des cours sur les Salaires, c'est un cours d'économie politique dispensé par M Thiot-Varenne, le mercredi 22 mars 1865.

Il semble que les cours sont alors gratuits, mais les leçons "commenceront à huit heures précises du soir" et les auditeurs seront admis dans la salle que sur la présentation d'une carte personnelle, laquelle est délivrée gratuitement des cartes à toutes les personnes qui en demanderont à la Mairie de Bourges.

Ces cours, appelés "cours publics" se poursuivent à partir de 1876, avec le maire E. Rapin qui lance des cours du soir sur la Coupe de Pierre. Un avis est affiché en ville de Bourges le 5 janvier 1877, et il est stipulé :

"Ce cours à la fois théorique et pratique, sera fait spécialement pour les ouvriers qui se destinent à la profession d'appareilleurr".

Ces cours sont donnés à l'Hôtel de Ville dans la salle ordinaire des cours publics d'histoire et de sciences. Ils sont gratuits.

L'année suivante, en 1878 sous le mairat d'Eugène Brisson, s'ouvrent des cours de chimie, les lundis et vendredi de chaque semaine, et des cours d'Histoire et de Géographie, les mercredi et samedi de 8 heures à 9 heures du soir.

Il est ajouté dans le programme des cours, "les guerres d'Italie et d ela Renaissance en Histoire) et pour la Géographie, c'est l'Orient qui est enseigné.

Ils se déroulent dans la salle qui est située au-dessous de la bibliothèque publmique située au 4 de la rue d ela Monnaie (emplacement de la Poste actuelle, rue Moyenne).

L'année suivante, pour 1879 - 1880, il y a toujours des cours d'Histoire et de Géographie mais aussi des cours de Mathématiques par M Elzéar Bonnet, professeur agrégé de l'Université, professeur de mathématique spéciale au Lycée.

Et puis, toujours en cours du soir, des cours de physique météorologique

A noter que le programme des cours comprend l'arithmétique, l'algèbre, la géométrie, la trogonométrie, la géométrie descriptive, et des matières pour les examens pour les Ecoles des Arts et Métiers.

Puis, à la fin du XIX ième siècle, ces cours disparaissent, pour ne revenir d'une manière assez modeste dans les premières années du XX ième siècle.

 

Les Cours Municipaux de 1902 :

Une lettre de Monsieur A. Bonneval, directeur de l'Ecole publique de la rue de Paradis qu'il envoie au maire de Bourges le 15 mars 1901 :

" Monsieur le Maire,

J'ai l'honneur de vous informer que les classes du soir, qui ont eu lieu à l'école de garçons de la rue de Paradis, sous les auspices de "lUniversité populaire de Bourges" ont pris fin le 6 mars dernier.

Ces classes se sont divisées en deux cours absolument distincts : le cours d'adultes, proprement dit, et le cours spécial d'Allemand."

Et le directeur d epoursuivre :

" Depuis un certain nombre d'années, aucun cours public d'adultes n'avait été créé à Bourges".

Ces cours ont attiré 24 apprentis ou ouvriers de 14 à 38 ans, ils y avait des ébénistes, bourreliers, imprimeurs, employés, serruriers, forgerons, cordonniers, jardiniers, et 2 ouvriers des Etablissements militaires, ainsi q'un distillateur.

 

l'Office des métiers et d'orientation professionnelle de 1922

Avril et octobre 1922:

C'est Henri Laudier qui présente au Conseil municipal d'octobre 1922, un projet de règlement de l'Office des métiers et d'orientation professionnelle, cet office devant être inauguré en ce mois d'octobre 1922.

Laudier a fait adopter le principe de cet Office le 8 avril 1922, approuvé par le Préfet du Cher le 19 mai 1922, et dans l'article premier, il s'agit de coordonner et d'unifier toutes les forces d'activité concourant à la diffusion de l'enseignement technique et à la réglementation du marché du travail.

Cet Office comprend :

- l'Office des métiers proprement dit
- L'Office d'Orientation professionnelle
- Les cours professionnels (industriels et commerciaux)
- les cours de préaprentissage.

Le siège de cet Office est situé rue Joyeuse.dans les locaux de l'ancienne Ecole primaire supérieure de garçons.

"En un mot, son but est de chercher à parfaire l'éducation professionnelle des ouvriers et des employés, des agents de maîtrise et des patrons eux-mêmes, par l'institution de cours professionnels, de conférences ou tous autres moyens, afin de procurer à tous ceux qui n'ont pas fréquenté les écoles techniques...".

Un Conseil administre l'Office avec comme président le maire de Bourges et 3 autres élus de la ville. Il y a aussi des délégués de la Chambre de Commerce, l'Inspecteur du travail ... etc

Le budget de l'Office est alimenté par les subventions de l'Etat, du département et de la ville, ainsi que de la Chambre de commerce.

Henri Laudier face à certains élus de soin Conseil qui trouvent qu'ils n'ont pas eu assez de temps pour étudier le projet, répond que cet Office fonctionne sous cette forme à Lille.

 

Les citoyens Vatan, Dollet, Moreau et Bonnard sont désignés à l'unanimité pour siéger à cet Office.


Les cours Municipaux d'après guerre

Après la seconde guerre mondiale, ces cours vont reprendre, et en 1969 - 1970, ces cours se déroulent au 73 de la rue Mirebeau avec des cours de langues :

Anglais - Allemand - Espagnol - Italien - Russe et Espéranto.

Les cours vont se développer, d'autant que le maire de Bourges, après sonélection en 1959 va ramener à Bourges d'autres cours du soirs, les cours du CNAM, (Conservatoire National des Arts et Métiers) qui permettait aux jeunes gens et aux moins jeunes devenir ingénieurs.

Quant aux cours municipaux, ils se poursuivent rue Joyeuse avec trois composantes :

- Les cours Professionnels Municipaux proprement dit avec :

- une section commerciale qui est une préparation au CAP d'employé de Bureau, d'Employé de comptabilité et de sténographie.. Il existe aussi des cours du soir d'initiation à la sténographie.

- L'Office Municipal Berruyer d'Enseignement des Langues (OMBEL) avec :

Des cours de langues le soir à raison d'une heure par semaine sur l'anglais, l'Allemand, l'espagnol, l'Italien, le Russe, le Polonais et l'Espéranto.

- L'Ecole Municipale de Droit qui est une antenne de l'Université d'Orléans.


Les Cours Municipaux deviennent l'IMEP

Lors du Conseil municipal du 20 Octobre 1982, Bernard Gourdon, adjoint au maire Jacques Rimbault expose longuement les transformations des Cours municipaux "qui fonctionnent depuis de nombreuses années", en Institut Municipal d'Education Permanente, qui sera traduit par les Berruyers par IMEP. Mais pour beaucoup ces cours du soir pour adultes resteront les Cours municipaux.

 

Les formations sont alors depuis très longtemps des cours d'enseignement professionnel, ils sont linguistiques et juridiques.

Bernard Gourdon expose ce qui existe depuis plusieurs années à savoir, :

- Les cours Professionnels Municipaux avec :
- une section commerciale qui est une préparation au CAP d'employé de Bureau, d'Employé de comptabilité et de sténographie.. Il existe aussi des cours du soir d'initiation à la sténographie.
- L'Office Municipal Berruyer d'Enseignement des Langues (OMBEL) avec :
Des cours de langues le soir à raison d'une heure par semaine sur l'anglais, l'Allemand, l'espagnol, l'Italien, le Russe, le Polonais et l'Espéranto.
- L'Ecole Municipale de Droit qui est une antenne de l'Université d'Orléans.
Cette formation prépare en 2 ans à la Capacité de Droit, et c'est accessible dès 17 ans, sans diplôme préalable exigé.

En 1982, trois nouvelles sections sont ajoutées, la formation juridique, la préparation aux concours administratifs et enfin la préparation au certificat d'Etudes pour adultes.

C'est ce projet d'ajouter 3 sections à ce qui existe déjà qui "nécessite la transformation des Cours Professionnels Municipaux en un Institut Municipal d'Education Populaire dont la mission consistera à mettre en oeuvre une politique de formation professionnelle permanente adaptée aux besoins des entreprises et des administrations.

Un comité de gestion est institué avec le maire de Bourges comme président, puis 3 membres du Conseil municipal; l'Inspecteur d'académie, le directeur de l'Ecole Municipale de Droit et le directeur des Cours Professionnels municipaux, il faut ajouter 3 professeurs, 3 représentants des élèves et 3 représentants des organisations syndicales ainsi qu'un coordinateur.

Ce comité de gestion a un rôle consultatif.

Les tarifs par exemple pour les 20 heures hebdomadaires de préparation aux concours administratifs sont de 450 francs.

Pour les Cours Professionnels Municipaux, la participation financière est de 100 francs pour chaque formation.

A noter que les élus du Conseil municipal au Comité de gestion sont Marguerite Renaudat, Bernard Gourdon et Yvon Peruchot.

Cette nouvelle dénomination a pris effet au 1 er octobre 1982, le Coordonnateur et son adjoint n'arrivant que le 1 er janvier 1983.

Les cours se déroulent rue Joyeuse.


L’Institut Municipal d’Éducation Permanente a accueilli, en 2008, 2 900 stagiaires.
 
Le déménagement de 2009
 
 
L’IMEP et La Maison des Langues sont transférés sur le site Lahitolle, à la rentrée de septembre 2009. Depuis 1 ans, ce site n'accueillait alors qu'une partie de l'Ecole d'Ingénieur, ENSIB. L'IMEP s'installe en même temps que la Fac de Droit.
 
La salle d'armes
Construite en 1870 la Salle d’Armes arbore des dimensions impressionnantes : 132 mètres de long, 20 mètres de large et 24 mètres de haut, elle totalise une surface de 9 400 m2. Murs extérieurs en pierres maçonnées, structure porteuse des planchers en fonte-acier, charpente métallique et couverture en tuile caractérisent le bâtiment. Quatre niveaux composent cet édifice (du rez-de-chaussée aux combles).
Suite à la réhabilitation du clos et du couvert du bâtiment, l’aménagement de la partie dédiée à l’extension de l’ENSI et le pré-aménagement des surfaces restantes, réalisés en 2008, la Ville de Bourges a pris la maîtrise d’ouvrage d’un plateau de pré-aménagement d’une surface de 2 215m2 pour l’accueil de :
la Faculté de droit au rez-de-chaussée ; l’IMEP et la maison des langues, au 1er étage.
Les travaux d’aménagement de ces nouveaux locaux, totalement accessibles aux personnes à mobilité réduite, ont débuté en novembre 2008. Ils se sont achevés en juillet 2009.
Le déménagement de la rue Joyeuse vers la Salle d’Armes a débuté le 5 juillet. Il s’est étalé sur trois semaines. Le personnel a anticipé et préparé ce déménagement depuis un an.
 
 
 
 
L'IMEP est un service municipal qui dispose de :
 
3 salles informatiques ;
9 salles de cours de 18/20 places ou de 30 places, portant des noms de capitales. Ces salles sont proposées à la location.

La maison des langues est équipée de :
3 grands laboratoires, l’un d’eux, équipé en multimédia et en audio est en libre service. Chaque laboratoire peut recevoir le satellite via l’ordinateur ;
Différents espaces de conversation ;
5 bureaux que les professeurs de langues se partagent. Cela leur permet notamment de bénéficier d’un environnement confortable pour les séances d’e-learning (cours par téléphone).
A ce jour, l'IMEP propose l’apprentissage de dix langues : allemand, anglais, arabe littéraire, chinois, espagnol, italien, japonais, polonais, russe et français langue étrangère.
A partir de janvier, un cours de langue des signes sera enseigné.
Partie Administrative
Dans l’imposant hall d’entrée sonorisé se trouve l'accueil, un espace détente, une signalétique d’information et une salle destinée au bureau des étudiants de la faculté, d’une surface de 45m2.
Au rez-de-chaussée se situent également la partie administrative de l’IMEP. Le personnel de l’IMEP y est installé sur le principe de l’open space. Une salle de réunion, une salle pour déjeuner et une salle des professeurs ont été aménagées.
 

Le coût d’aménagement de la salle d’armes est de 4,5 millions d’euros TTC pour l’ensemble de l’opération, il suit le plan de financement suivant :

Ville de Bourges : 2 595 000 €
Région Centre : 1 780 000 €
Université d’Orléans : 125 000 €
A cela, s’ajoutent 700 000 € TTC de matériels (vidéo, informatiques…).

L'inauguration se déroule le samedi 19 septembre 2009 à 11 heures.



Parmi les nouvelles salles, signalons celle dédiée à Pierre Bézier, ingénieur des Arts et Métiers et à qui l'on doit mles célèbres "courbes de Bézier".

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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