Jean Foucrier est peu connu, et dans le
cadre de visites théâtralisées en juin 2014,
avec l'Office de Tourisme, sur l'année 1930, il fut longuement
question de ce personnage, très important dans le milieu
des journaux de la ville, puisqu'il est le fondateur de La Dépêche
du Berry, qui deviendra le Berry Républicain.
Jean Foucrier est né à Montluçon,
en 1863.
Il devient apprenti typographe à
la mort de son père en 1877 dans une petite imprimerie
de Montluçon. Avec son salaire, il contribuait à
la famille, puisqu'il avait trois frères plus jeunes.
En 1886, il se marie, et s'en va à
Limoges dans une imprimerie, dans laquelle il est alors directeur
technique. En même temps, il va à des cours du soir,
afin de parfaire ses connaissances en gestion et comptabilité,
puisqu'il voulait racheter cette imprimerie, ce qui ne se fera
pas.
6 ans plus tard, il quitte Limoges pour
Vierzon et là, il ouvre une petite imprimerie, et moins
d'un an plus tard, il franchit le pas et il se lance dans la
réalisation d'un journal, nombreux à cette époque,
et devient en même temps journaliste.
Son objectif était de participer
à la lutte politique de cette époque et avec un
journal, même petit, on avait du crédit.
En 1893, il est du camp d'Eugène
Baudin pour la législative, puis en 1898 il est avec le
grand Jean Louis Breton, à la fois scientifique et socialiste.
Les conférences de ce dernier permettent à Foucrier
de remplir des colonnes entières en imprimant les conférences
qu'il faisait.
C'est alors qu'il rencontre un vierzonnais,
Henri Laudier qui entre dans la politique sur des listes de gauche,
disons d'extrême gauche, il est avec Perraudin, avant de
s'en aller à Bourges où il fera une grande carrière
de 1901 à sa mort en 1943.
En 1903, Foucrier va à Bourges avec
son journal, La Dépêche du Berry.
L'imprimerie ouvrière est située
rue des Arènes, et le journal (qui deviendra Le Berry
républicain) devient un des grands organes de presse de
toute l'entre-deux guerres.
Il entre en politique et se retrouve avec
Laudier au Conseil municipal de Bourges, puis Conseiller général
du Cher.
Il participe encore à Vierzon à
la réunification des 4 villages en avril 1937.
Il est décédé à
la veille de la guerre, au mois d'août 1939.
Le journal de Jean Foucrier de
1914.