Foch a Bourges - Roland Narboux - Bourges Encyclopédie

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FOCH A BOURGES
Par Roland NARBOUX

Bourges a été le lieu de séjour de nombreuses personnalités, ce fut le cas du futur maréchal Foch en 1913 pour quelques mois.

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Version 2012

 

Le futur maréchal Foch est né à Tarbes, le 2 octobre 1851.
Fils d’un fonctionnaire languedocien, Ferdinand Foch fit ses études, au gré des mutations de son père, d’abord à Tarbes et Rodez, puis à Saint-Étienne et à Metz.

Quand éclata la guerre de 1870, il s’engagea au 4e Régiment d’infanterie. Ayant choisi de rester dans l’armée, il entra à l’École Polytechnique, et, ses études terminées en 1873, fut affecté au 24e Régiment d’artillerie à Tarbes, avec le grade de lieutenant.
Il enseigna à l’École de guerre, dont il devait être directeur de 1907 à 1911, et gravit les échelons de la hiérarchie militaire : lieutenant-colonel en 1898, colonel en 1903, général de brigade en 1907, général de division en 1911, général de corps d’armée en 1913, à la tête du 20e corps d’armée à Nancy.

Foch à Bourges en 1912

C'est un décret du 14 décémbre 1912 qui désigne Ferdinand Foch qui est alors général de division comme commandant du 8 ième corps d'armée à Bourges.

Ce n'est pas un gamin, mais un homme qui a 61 ans lorsqu'il arrive en Berry pour la seconde fois.

Il remplace alors le général de Langle de Cary, un futur héros de la Marne.

Foch arrive à Bourges au milieu du mois de janvier 1913, sans doute en train, alors que le temps est pluvieux et les rues en mauvais état.

Il y a une cérémonie très officielle, avec une escorte et les dragons du 26 ième, qui sont commandés par le colonel Léorat.

Foch est en grande tenue, avec sa culotte blanche et un chapeau à plumes. Il monte sur un cheval lui aussi en grande tenue et il prend la tête de son Etat major,, juste précédé par un peloton de dragons.

La population qui a été invitée à venir à cette entrée solennelle dans Bourges est assez peu nombreuse selon la Dépêche du Berry, sauf à l'arrivée à partir de la Place Planchat ou la foule est très dense confirme le journaliste présent.

Foch a Bourges hôtel BaucheronPuis dans la cour de l'Hôtel Baucheron, à l'angle de la rue Moyenne et de la rue Jacques Coeur, c'est la partie musicale avec un final sur la Marseillaise et une haie d'honneur.

(photo de l'hôtel Baucheron)

 

 

Foch restera à Bourges 8 mois, il était alors accompagné de son épouse et il quittera la ville par le train pour rejoindre Nancy le 22 août 1913, un an avant le début de la Grande Guerre.

Son biographe, Jean Christophe Notin souligne que Foch est venu une première fois en 1894 pour corriger ou surveiller des examens, il en conserve un souvenir pas très bon, "le temps est sombre et à la pluie, et le métier de plus en plus monotone... les examens de plus en plus assomants" écrit-il.

Il est assez rustre, peu connu alors et c'est un catholique convaincu, à l'opposé de l'autre futur maréchal Joffre qui était franc maçon.

La guerre de 1914


Quand éclata la Première Guerre mondiale, il participa, dans ce commandement, à la bataille de Lorraine, puis, à la tête de la 9e armée, à la bataille de la Marne ; il prit également part à la « course à la mer ». Nommé à la tête des armées du Nord, il dirigea en 1915 l’offensive d’Artois et, en 1916, la bataille de la Somme. Critiqué sur ses choix tactiques et accusé de conduire des offensives trop lourdes en pertes humaines, il ne fut pas épargné par la disgrâce qui toucha Joffre, à la fin de l’année 1916. Mais au bout de quelques mois, les revers subis par le général Nivelle devaient provoquer son rappel aux plus hautes responsabilités. Tandis que le général Pétain prenait le commandement en chef de l’armée française, le général Foch était nommé « chef d’État-major général ». Au printemps 1918, les Anglais acceptèrent que lui soit confié le commandement unique des troupes alliées. Surpris en mai par l’offensive allemande au Chemin des Dames, il sut reprendre l’initiative et mener les troupes à la victoire. Signataire de l’armistice à Rethondes, le 11 novembre 1918, il défila à la tête des armées alliées, lors du défilé de la Victoire, le 14 juillet 1919.

Ferdinand Foch fut l’un des théoriciens de la stratégie militaire fondée sur l’offensive à outrance à laquelle se rallia l’état-major lors de la Première Guerre mondiale. Il a livré ses conceptions dans quelques ouvrages : Des principes de la guerre (1903), De la conduite de la guerre (1904).

Maréchal et académicien

Foch avait reçu son bâton de maréchal le 6 août 1918, dignité à laquelle devaient s’ajouter celles de maréchal britannique et de maréchal de Pologne.

Il fut élu le jour même de l’armistice à l’Académie des sciences et, dix jours plus tard, le 21 novembre, à l’Académie française, à l’unanimité des vingt-trois votants, au fauteuil du marquis de Vogüé. Pas plus que Georges Clemenceau, qui fut élu le même jour que lui, le maréchal Foch n’avait fait acte de candidature, et il n’avait donc accompli aucune visite. C’est Raymond Poincaré qui le reçut, le 5 février 1920.

Mort le 20 mars 1929, le maréchal Foch fut inhumé aux Invalides.


Une rue porte son nomp, voici ce qui apparaît dans le livre écrit par roland narboux sur le nom des rues de Bourges

Foch, (boulevard maréchal Ferdinand)
quartier Emile Martin


Il s'agit de l'autre maréchal de France, après Joffre, qui fut le généralissime des troupes alliées de la Grande Guerre qu'il gagne en 1918, après une tuerie de 4 ans. Bourges étant devenue au XIX ième siècle, une importante ville de garnison, des officiers célèbres se succèdent au commandement du 8 ème Corps d'armée et résident au 3 rue Jacques Cœur. Parmi eux, le général Ferdinand Foch, futur généralissime de la Grande Guerre, il passera en 1913 plusieurs mois à Bourges.

Ce boulevard s'appelait dans les années 1880, " le boulevard de l'Arsenal ", cette dernière dénomination désignait alors une partie des Etablissements militaires, c'était le domaine de l'ABS, Atelier de BourgeS.

 

Article réalisé avec l'aide de la biographie de Foch par l'académie française, du Foch de Jean-Christophe Notin et des articles de la Dépêche du Berry de 2012/2013.

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