Le futur maréchal
Foch est né à Tarbes, le 2 octobre 1851.
Fils dun fonctionnaire languedocien, Ferdinand Foch fit
ses études, au gré des mutations de son père,
dabord à Tarbes et Rodez, puis à Saint-Étienne
et à Metz.
Quand éclata la guerre de 1870,
il sengagea au 4e Régiment dinfanterie. Ayant
choisi de rester dans larmée, il entra à
lÉcole Polytechnique, et, ses études terminées
en 1873, fut affecté au 24e Régiment dartillerie
à Tarbes, avec le grade de lieutenant.
Il enseigna à lÉcole de guerre, dont il devait
être directeur de 1907 à 1911, et gravit les échelons
de la hiérarchie militaire : lieutenant-colonel en 1898,
colonel en 1903, général de brigade en 1907, général
de division en 1911, général de corps darmée
en 1913, à la tête du 20e corps darmée
à Nancy.
Foch à Bourges en 1912
C'est un décret du 14 décémbre
1912 qui désigne Ferdinand Foch qui est alors général
de division comme commandant du 8 ième corps d'armée
à Bourges.
Ce n'est pas un gamin, mais un homme qui
a 61 ans lorsqu'il arrive en Berry pour la seconde fois.
Il remplace alors le général
de Langle de Cary, un futur héros de la Marne.
Foch arrive à Bourges au milieu
du mois de janvier 1913, sans doute en train, alors que le temps
est pluvieux et les rues en mauvais état.
Il y a une cérémonie très
officielle, avec une escorte et les dragons du 26 ième,
qui sont commandés par le colonel Léorat.
Foch est en grande tenue, avec sa culotte
blanche et un chapeau à plumes. Il monte sur un cheval
lui aussi en grande tenue et il prend la tête de son Etat
major,, juste précédé par un peloton de
dragons.
La population qui a été invitée
à venir à cette entrée solennelle dans Bourges
est assez peu nombreuse selon la Dépêche du Berry,
sauf à l'arrivée à partir de la Place Planchat
ou la foule est très dense confirme le journaliste présent.
Puis dans la cour de l'Hôtel Baucheron, à
l'angle de la rue Moyenne et de la rue Jacques Coeur, c'est la
partie musicale avec un final sur la Marseillaise et une haie
d'honneur.
(photo de l'hôtel Baucheron)
Foch restera à Bourges 8 mois, il
était alors accompagné de son épouse et
il quittera la ville par le train pour rejoindre Nancy le 22
août 1913, un an avant le début de la Grande Guerre.
Son biographe, Jean Christophe Notin souligne
que Foch est venu une première fois en 1894 pour corriger
ou surveiller des examens, il en conserve un souvenir pas très
bon, "le temps est sombre et à la pluie, et le métier
de plus en plus monotone... les examens de plus en plus assomants"
écrit-il.
Il est assez rustre, peu connu alors et
c'est un catholique convaincu, à l'opposé de l'autre
futur maréchal Joffre qui était franc maçon.
La guerre de 1914
Quand éclata la Première Guerre mondiale, il participa,
dans ce commandement, à la bataille de Lorraine, puis,
à la tête de la 9e armée, à la bataille
de la Marne ; il prit également part à la «
course à la mer ». Nommé à la tête
des armées du Nord, il dirigea en 1915 loffensive
dArtois et, en 1916, la bataille de la Somme. Critiqué
sur ses choix tactiques et accusé de conduire des offensives
trop lourdes en pertes humaines, il ne fut pas épargné
par la disgrâce qui toucha Joffre, à la fin de lannée
1916. Mais au bout de quelques mois, les revers subis par le
général Nivelle devaient provoquer son rappel aux
plus hautes responsabilités. Tandis que le général
Pétain prenait le commandement en chef de larmée
française, le général Foch était
nommé « chef dÉtat-major général
». Au printemps 1918, les Anglais acceptèrent que
lui soit confié le commandement unique des troupes alliées.
Surpris en mai par loffensive allemande au Chemin des Dames,
il sut reprendre linitiative et mener les troupes à
la victoire. Signataire de larmistice à Rethondes,
le 11 novembre 1918, il défila à la tête
des armées alliées, lors du défilé
de la Victoire, le 14 juillet 1919.
Ferdinand Foch fut lun des théoriciens
de la stratégie militaire fondée sur loffensive
à outrance à laquelle se rallia létat-major
lors de la Première Guerre mondiale. Il a livré
ses conceptions dans quelques ouvrages : Des principes de la
guerre (1903), De la conduite de la guerre (1904).
Maréchal et académicien
Foch avait reçu son bâton
de maréchal le 6 août 1918, dignité à
laquelle devaient sajouter celles de maréchal britannique
et de maréchal de Pologne.
Il fut élu le jour même de
larmistice à lAcadémie des sciences
et, dix jours plus tard, le 21 novembre, à lAcadémie
française, à lunanimité des vingt-trois
votants, au fauteuil du marquis de Vogüé. Pas plus
que Georges Clemenceau, qui fut élu le même jour
que lui, le maréchal Foch navait fait acte de candidature,
et il navait donc accompli aucune visite. Cest Raymond
Poincaré qui le reçut, le 5 février 1920.
Mort le 20 mars 1929, le maréchal
Foch fut inhumé aux Invalides.
Une rue porte son nomp, voici ce qui apparaît
dans le livre écrit par roland narboux sur le nom des
rues de Bourges
Foch, (boulevard maréchal Ferdinand)
quartier Emile Martin
Il s'agit de l'autre maréchal de France, après
Joffre, qui fut le généralissime des troupes alliées
de la Grande Guerre qu'il gagne en 1918, après une tuerie
de 4 ans. Bourges étant devenue au XIX ième siècle,
une importante ville de garnison, des officiers célèbres
se succèdent au commandement du 8 ème Corps d'armée
et résident au 3 rue Jacques Cur. Parmi eux, le
général Ferdinand Foch, futur généralissime
de la Grande Guerre, il passera en 1913 plusieurs mois à
Bourges.
Ce boulevard s'appelait dans les années
1880, " le boulevard de l'Arsenal ", cette dernière
dénomination désignait alors une partie des Etablissements
militaires, c'était le domaine de l'ABS, Atelier de BourgeS.
Article réalisé avec l'aide
de la biographie de Foch par l'académie française,
du Foch de Jean-Christophe Notin et des articles de la Dépêche
du Berry de 2012/2013.