Si pendant des lustres, l'Hôtel Dieu
reste le point fort et le point focal de la santé à
Bourges, il existe d'autres centres de soins qui vont se développer
en particulier au XIX ° et au XX ° siècle, avec
des structures publiques mais aussi privées, comme Marie
Immaculée.
Et puis c'est le temps des cliniques
avec plusieurs d'entre elles comme :
- la clinique du docteur Lebrun
- la clinique du docteur Malgras
- la clinique du docteur Delamarre
Puis plus tard, la clinique appelée
Guillaume de Varye va se construire à Saint Doulchard.
La clinique Marie Immaculée,
Elle
portera des noms différents comme "la clinique du
Château", ou encore la clinique du docteur Témoins
ou encore la clinique du docteur Vigneras.
C'est le 28 novembre 1826 que va naître
la congrégation des surs hospitalières et
enseignantes de Marie-Immaculée.
La Révérente mère
Louise Dhere (1796 - 1867) en est la fondatrice.
Il s'agit d'une jeune fille née à Montluçon
le 5 octobre 1819, appartenant à une famille de la petite
bourgeoisie, qui , sur les conseils de son directeur spirituel
se présente à l'Hôpital de Bourges et sollicite
l'honneur de servir les pauvres.
Elle est dit -on " ferme et tendre,
grave et enjouée, dure à elle-même, bonne
pour tous ; son esprit de sacrifice la tient au-dessus de ses
goûts propres et de ses préférences personnelles
".
L'Hôpital est dirigé depuis
1765 par la Supérieure Mme Bourgoing, elle a alors 78
ans, et c'est elle qui accueille Louis.
Elle commence par la cuisine et dit " Je trouve ici quatorze
ou quinze surs parmi lesquelles huit jeunes, toutes charmantes,
toutes employées au service des pauvres, il y a des malades,
des vieillards, des enfants à la mamelle ; en tout cinq
cents pauvres, pour lesquels il faut faire la cuisine, laver
la lessive et renoncer constamment à soi-même ".
Elle s'acclimate parfaitement, et la commission
administrative alors présidée par l'archevêque
de Bourges le 25 mars 1824 arrête que :
" Sur Louise Dhéré, actuellement au
service de la boulangerie, sera désormais Sous-Supérieure
de l'Hôpital ", elle n'a que 28 ans.
Elle prend la direction de l'Hôpital deux ans plus tard,
devenant Mère Louise Dhéré.
C'est alors le temps des doutes et des
hésitations tant le travail est dur.
Mais elle n'est pas religieuse, et il faudra attendre quelques
années pour que le 28 novembre 1826, après une
fervente retraite, les Servantes de Pauvres deviennent les Epouses
du Christ, et c'est ainsi que se créée une Congrégation
dite de Marie Immaculée et ceci dans un Hôpital
!
Il faut recruter et bientôt, c'est
la fondation d'une petite maison à Fussy ;
Jusqu'à sa mort en 1867, il y aura 29 maisons qui seront
ainsi fondées, ce sont des surs hospitalières,
avec un mélange d'école et d'hôpital. Mère
Marie-Angèle prendra la suite de Louise Dhéré.
Et c'est Bourdaloue qui en serait l'architecte,
de ce qui devient la Maison Mère de la petite communauté.
Elle est située c'est au 7 rue Bourdaloue, du nom d'un
homonyme du prédicateur.
Mais il y a la loi sur les Congrégations qui est votée,
" les lois sectaires de 1900 " avec la fermeture de
60 écoles et le pensionnat de la Maison-Mère doit
aussi être évacué. C'est le désarroi.
C'est à cette époque que
le docteur Témoin désire fonder une clinique, et
dans les bâtiments, de cet ex-pensionnat, il y a une chapelle,
un cloître et c'est ainsi que le docteur Témoin
(1861 - 1943) médecin reconnu en France et à l'étranger
et spécialiste de la gastrectomie fonde un établissement
de santé, qui va s'appeler " la clinique de la place
du Château ".
Il invente une pince jumelée chirurgicale pour l'anastomose
et lui donne son nom.
Dans cette clinique, le docteur Témoin faisait à
cette époque de l'entre deux guerre de la chirurgie à
domicile. Certains " anciens " affirment qu'il pouvait
opérer dans une cuisine !
Mais pour Bernard Portal, ce n'était pas inhabituel, un
chirurgien dans les années 1950 pouvait opérer
dans une maison ou un appartement du malade.
les surs enseignantes la veille,
durent en hâte troquer les livres de classe pour des compresses,
le tableau noir pour l'appareil de stérilisation et ainsi
de suite.
Après le docteur Témoin, elle prendra pour les
Berruyers le nom de clinique du docteur Vigneras.
Il y avait outre le docteur Vigneras, le docteur Batut et le
docteur Briant étaient chez .
On trouve aussi le docteur Tarlet, un ORL très connu à
Bourges.
Enfin, le docteur Moule, généraliste et maire d'Allogny
exerçait aussi en clinique, en particulier sur les amygdales.
C'est dans cette clinique que vont travailler
des médecins comme Frank Thomas Richard médecin
en cardiologie, mais qui n'était pas chirurgien, mais
aussi Philippe Gitton qui opérait dans les années
1995 / 2000.
La clinique va disparaître vers 2008
/ 2009, allant rejoindre la clinique Guillaume de Varye.
(Elle existait toujours en 2007).
La clinique du docteur Lebrun
Elle était située rue Branly
et c'est le docteur Maxime Lebrun qui en était le patron.
Il était le mari de Germaine Lebrun qui fut conseillère
municipale de Bourges. Ils avaient eu 10 enfants dont Pierre
Lebrun, un chirurgien fils de Maxime.
Il y avait aussi le docteur Suzanne et
un anéstésiste, le docteur Krevitz.
Il s'agissait d'une clinique classique avec une section de maternité.
Beaucoup de monde fréquentait cette clinique qui était
célèbre.
C'est à partir de cette clinique,
vers 1982, que le docteur Lebrun, avec le docteur Malgras vont
créer la clinique Guillaume de Varye à Saint Doulchard.
Le docteur Alarie et le docteur Lecompte
étaient dans cette clinique.
Il faut aussi ajouter que le docteur Tiret, qui était
le mari d'Annie Malgras opérait aussi dans cette clinique.
Pour certains il y a toujours eu à Bourges une sorte de
clan de médecins.
La clinique du docteur Malgras
Cette clinique a disparu, elle était
située au numéro 1 de la rue Eugène Brisson,
en bordure du jardin de l'Archevêché. C'était
dans une clinique célèbre de Bourges, celle du
docteur Malgras. Elle était située à l'angle
de la rue Eugène Brisson et du boulevard de Strasbourg.
Elle datait de 1911, ouverte par le docteur Charles Ravary, (décédé
à Pigny en 1957) c'était une clinique chirurgicale
d'une excellente réputation.
C'est en 1938 que le docteur Malgras va louer à un docteur
Pison cet établissement, avant de l'acheter.
Il succédait au docteur Ravary
Dans cette clinique va naître Jean Christophe Rufin
Il y a eu aussi le docteur Tiret, qui était le gendre
de M. Malgras.
C'est la première clinique à fermer à Bourges,
et c'est à partir de cette clinique que va naître
la clinique actuelle Guillaume de Varye vers 1982.
D'autres cliniques ou maternités
Il y avait aussi d'autres établissements
hospitaliers comme une maternité assez modeste semble-t-il,
avec le docteur Delamare. Elle était située en
face de la gare, au début des Prés le Roi, en face
des feux rouges du Pont Noir.
Le docteur Louis Delamarre était
un laïque convaincu, membre de la loge Travail et Fraternité,
très populaire dans la ville de Bourges.
Les berrichonnes pouvaient aussi, dans
ces années lointaines du XX° siècle, accoucher
rue Littré, dans une maternité qui était
tenue par le docteur Ibert père.
Ce lieu était appelé " maternité du
docteur Suzanne ".
On signale aussi une clinique ( ?) rue
Louis Pauliat, dans une petite maison en retrait de la rue.
La Clinique Guillaume de Varye
Une autre clinique Guillaume de Varye à
Saint-Doulchard a pris une importance considérable à
Bourges et dans le Cher.
Elle date de 1982, et fut construite dans
un vaste domaine à Saint Doulchard.
A l'origine, il fallait un certain nombre
de lits pour ouvrir une clinique. Aussi, les docteurs Lebrun
et Malgras vont additionner les lits de leur clinique respective
pour pouvoir construire et gérer une nouvelle clinique
qui sera située à Saint Doulchard.
Cet établissement hospitalier du
département Cher propose en activités principales
Soins Chirurgicaux, Soins Médicaux et Maternité.
Elle regroupe aujourd'hui plus de 63 médecins. Elle possède
205 lits et postes d'hospitalisation conventionnelle, ambulatoire
et maternité.
"L'hôpital privé" Guillaume de Varye est
un établissement du Groupe Vitalia situé à
Saint Doulchard (18). L'hôpital privé propose des
soins de qualité .
à suivre