cliniques_de_Bourges - Roland Narboux - Bourges Encyclopédie

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LES CLINIQUES DE BOURGES
Par Roland NARBOUX

Bourges ne possède plus de clinique en 2015, pourtant dans le passé, il y avait plusieurs cliniques ou centres de soin en dehors de l'Hôtel Dieu, un hôpital publique.

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Version 2015

 

Si pendant des lustres, l'Hôtel Dieu reste le point fort et le point focal de la santé à Bourges, il existe d'autres centres de soins qui vont se développer en particulier au XIX ° et au XX ° siècle, avec des structures publiques mais aussi privées, comme Marie Immaculée.

Et puis c'est le temps des cliniques avec plusieurs d'entre elles comme :

- la clinique du docteur Lebrun
- la clinique du docteur Malgras
- la clinique du docteur Delamarre

Puis plus tard, la clinique appelée Guillaume de Varye va se construire à Saint Doulchard.

La clinique Marie Immaculée,

Elle portera des noms différents comme "la clinique du Château", ou encore la clinique du docteur Témoins ou encore la clinique du docteur Vigneras.

C'est le 28 novembre 1826 que va naître la congrégation des sœurs hospitalières et enseignantes de Marie-Immaculée.

La Révérente mère Louise Dhere (1796 - 1867) en est la fondatrice.
Il s'agit d'une jeune fille née à Montluçon le 5 octobre 1819, appartenant à une famille de la petite bourgeoisie, qui , sur les conseils de son directeur spirituel se présente à l'Hôpital de Bourges et sollicite l'honneur de servir les pauvres.

Elle est dit -on " ferme et tendre, grave et enjouée, dure à elle-même, bonne pour tous ; son esprit de sacrifice la tient au-dessus de ses goûts propres et de ses préférences personnelles ".

L'Hôpital est dirigé depuis 1765 par la Supérieure Mme Bourgoing, elle a alors 78 ans, et c'est elle qui accueille Louis.
Elle commence par la cuisine et dit " Je trouve ici quatorze ou quinze sœurs parmi lesquelles huit jeunes, toutes charmantes, toutes employées au service des pauvres, il y a des malades, des vieillards, des enfants à la mamelle ; en tout cinq cents pauvres, pour lesquels il faut faire la cuisine, laver la lessive et renoncer constamment à soi-même ".

Elle s'acclimate parfaitement, et la commission administrative alors présidée par l'archevêque de Bourges le 25 mars 1824 arrête que :
" Sœur Louise Dhéré, actuellement au service de la boulangerie, sera désormais Sous-Supérieure de l'Hôpital ", elle n'a que 28 ans.
Elle prend la direction de l'Hôpital deux ans plus tard, devenant Mère Louise Dhéré.

C'est alors le temps des doutes et des hésitations tant le travail est dur.
Mais elle n'est pas religieuse, et il faudra attendre quelques années pour que le 28 novembre 1826, après une fervente retraite, les Servantes de Pauvres deviennent les Epouses du Christ, et c'est ainsi que se créée une Congrégation dite de Marie Immaculée et ceci dans un Hôpital !

Il faut recruter et bientôt, c'est la fondation d'une petite maison à Fussy ;
Jusqu'à sa mort en 1867, il y aura 29 maisons qui seront ainsi fondées, ce sont des sœurs hospitalières, avec un mélange d'école et d'hôpital. Mère Marie-Angèle prendra la suite de Louise Dhéré.

Et c'est Bourdaloue qui en serait l'architecte, de ce qui devient la Maison Mère de la petite communauté. Elle est située c'est au 7 rue Bourdaloue, du nom d'un homonyme du prédicateur.
Mais il y a la loi sur les Congrégations qui est votée, " les lois sectaires de 1900 " avec la fermeture de 60 écoles et le pensionnat de la Maison-Mère doit aussi être évacué. C'est le désarroi.

C'est à cette époque que le docteur Témoin désire fonder une clinique, et dans les bâtiments, de cet ex-pensionnat, il y a une chapelle, un cloître et c'est ainsi que le docteur Témoin (1861 - 1943) médecin reconnu en France et à l'étranger et spécialiste de la gastrectomie fonde un établissement de santé, qui va s'appeler " la clinique de la place du Château ".
Il invente une pince jumelée chirurgicale pour l'anastomose et lui donne son nom.
Dans cette clinique, le docteur Témoin faisait à cette époque de l'entre deux guerre de la chirurgie à domicile. Certains " anciens " affirment qu'il pouvait opérer dans une cuisine !
Mais pour Bernard Portal, ce n'était pas inhabituel, un chirurgien dans les années 1950 pouvait opérer dans une maison ou un appartement du malade.

les sœurs enseignantes la veille, durent en hâte troquer les livres de classe pour des compresses, le tableau noir pour l'appareil de stérilisation et ainsi de suite.
Après le docteur Témoin, elle prendra pour les Berruyers le nom de clinique du docteur Vigneras.
Il y avait outre le docteur Vigneras, le docteur Batut et le docteur Briant étaient chez .
On trouve aussi le docteur Tarlet, un ORL très connu à Bourges.
Enfin, le docteur Moule, généraliste et maire d'Allogny exerçait aussi en clinique, en particulier sur les amygdales.

C'est dans cette clinique que vont travailler des médecins comme Frank Thomas Richard médecin en cardiologie, mais qui n'était pas chirurgien, mais aussi Philippe Gitton qui opérait dans les années 1995 / 2000.

La clinique va disparaître vers 2008 / 2009, allant rejoindre la clinique Guillaume de Varye.
(Elle existait toujours en 2007).

 

La clinique du docteur Lebrun

Elle était située rue Branly et c'est le docteur Maxime Lebrun qui en était le patron. Il était le mari de Germaine Lebrun qui fut conseillère municipale de Bourges. Ils avaient eu 10 enfants dont Pierre Lebrun, un chirurgien fils de Maxime.

Il y avait aussi le docteur Suzanne et un anéstésiste, le docteur Krevitz.
Il s'agissait d'une clinique classique avec une section de maternité. Beaucoup de monde fréquentait cette clinique qui était célèbre.

C'est à partir de cette clinique, vers 1982, que le docteur Lebrun, avec le docteur Malgras vont créer la clinique Guillaume de Varye à Saint Doulchard.

Le docteur Alarie et le docteur Lecompte étaient dans cette clinique.
Il faut aussi ajouter que le docteur Tiret, qui était le mari d'Annie Malgras opérait aussi dans cette clinique.
Pour certains il y a toujours eu à Bourges une sorte de clan de médecins.

 

La clinique du docteur Malgras

Cette clinique a disparu, elle était située au numéro 1 de la rue Eugène Brisson, en bordure du jardin de l'Archevêché. C'était dans une clinique célèbre de Bourges, celle du docteur Malgras. Elle était située à l'angle de la rue Eugène Brisson et du boulevard de Strasbourg. Elle datait de 1911, ouverte par le docteur Charles Ravary, (décédé à Pigny en 1957) c'était une clinique chirurgicale d'une excellente réputation.
C'est en 1938 que le docteur Malgras va louer à un docteur Pison cet établissement, avant de l'acheter.
Il succédait au docteur Ravary
Dans cette clinique va naître Jean Christophe Rufin
Il y a eu aussi le docteur Tiret, qui était le gendre de M. Malgras.
C'est la première clinique à fermer à Bourges, et c'est à partir de cette clinique que va naître la clinique actuelle Guillaume de Varye vers 1982.

 

D'autres cliniques ou maternités

Il y avait aussi d'autres établissements hospitaliers comme une maternité assez modeste semble-t-il, avec le docteur Delamare. Elle était située en face de la gare, au début des Prés le Roi, en face des feux rouges du Pont Noir.

Le docteur Louis Delamarre était un laïque convaincu, membre de la loge Travail et Fraternité, très populaire dans la ville de Bourges.

Les berrichonnes pouvaient aussi, dans ces années lointaines du XX° siècle, accoucher rue Littré, dans une maternité qui était tenue par le docteur Ibert père.
Ce lieu était appelé " maternité du docteur Suzanne ".

On signale aussi une clinique ( ?) rue Louis Pauliat, dans une petite maison en retrait de la rue.

La Clinique Guillaume de Varye

Une autre clinique Guillaume de Varye à Saint-Doulchard a pris une importance considérable à Bourges et dans le Cher.

Elle date de 1982, et fut construite dans un vaste domaine à Saint Doulchard.

A l'origine, il fallait un certain nombre de lits pour ouvrir une clinique. Aussi, les docteurs Lebrun et Malgras vont additionner les lits de leur clinique respective pour pouvoir construire et gérer une nouvelle clinique qui sera située à Saint Doulchard.

Cet établissement hospitalier du département Cher propose en activités principales Soins Chirurgicaux, Soins Médicaux et Maternité.
Elle regroupe aujourd'hui plus de 63 médecins. Elle possède 205 lits et postes d'hospitalisation conventionnelle, ambulatoire et maternité.
"L'hôpital privé" Guillaume de Varye est un établissement du Groupe Vitalia situé à Saint Doulchard (18). L'hôpital privé propose des soins de qualité .

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