Henri_Brisson_jeunesse - Roland Narboux - Bourges Encyclopédie

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HENRI BRISSON A BOURGES
Par Roland NARBOUX

Bourges et la première biographie sur Henri Brisson, avec dans cet article, le premier chapitre sur son enfance et son adolescence. Retour Henri Brisson

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Version 2012

 

CHAPITRE 1 : 1835 - 1870

 

Henri Brisson, un enfant de Bourges
Bourges en 1835
La famille d'Henri Brisson
Un jeune journaliste engagé

 

Henri Brisson va naître dans une cité bourgeoise qui fut une ville royale aux temps lointains, ceux de Charles VII et Jacques Coeur avant de décroître au cours de plusieurs siècles, puis de revivre avec l'arrivée dans la deuxième moitié du XIX ième siècle d'une industrie militaire qui fera sa fortune pendant tout le XX ième siècle.
La famille Brisson au XIX ième siècle est composée d'hommes de lois, et ils sont aisés et ce qui est plus rare, ce sont des adeptes de la République, alors que la monarchie est au pouvoir, elle laissera la place à une seconde République très éphémère puis au second Empire.

 

Henri Brisson, un enfant de Bourges

Eugène Henri Brisson est né le 31 juillet 1835 à neuf heures du soir à Bourges dans une famille de notables. Sur l'acte de naissance, signé de l'adjoint au maire de Bourges, Louis Adolphe Brisson, avoué à la Cour Royale de Bourges, père de l'enfant et de madame Adélaïde Froment, la mère.
Les deux témoins sont un avoué, Jean Auguste Saint James et un greffier en chef à la Cour Royale de Bourges, Joseph Auguste Veiltrault ( ?). Ainsi le bébé va naître dans un milieu particulièrement proche du monde de la justice.

Le lieu exact de naissance a posé problème, en effet, Christophe Gratias qui a retrouvé l'acte de naissance précise que le 1 er août 1835 à une heure du soir (donc 13 heures) s'est présenté en mairie M. Louis Adolphe Brisson, le père de l'enfant, âgé de 39 ans demeurant rue des Arènes, section d'Auron, pour déclarer la naissance d'un enfant de sexe masculin. Et le prénom de l'enfant est inscrit : Eugène Henri, ce qui va occasionner quelques difficultés plus tard avec son cousin et homme politique qui s'appelait lui aussi Eugène Brisson.

 

Christophe Gratias ajoute que la famille Brisson possédait effectivement une maison au 38 de la rue des Arènes, qui sera par la suite la propriété de la famille du docteur Mornet, et assez proche de la maison d'une dynastie de notaires, les Lelièvre, avant de devenir une cave à vin dans les années 2000.

Mais lors du décès d'Henri Brisson, un journal local affirma dans un article pas très documenté, puisqu'il dit que Henri Brisson est né " vers 1835 ", dans la vieille maison de la rue Moyenne, acquise il y a quelques années par la ville pour dégager le nouvel Hôtel de Ville et appelé à une disparition prochaine.
" Ce vieil immeuble, propriété de la famille Brisson depuis la Révolution aura vécu plus longtemps que celui qu'il vit naître. "
Sur la façade de cette maison natale, le cadran solaire et ces vers :

" la vie est comme l'ombre, insensible en son cours
On la croit immobile, elle avance toujours ".
Cette maison existe toujours, elle est propriété de la Ville de Bourges et sert au service des places et des objets trouvés.

La maison natale se situe donc rue des Arènes et le numéro 38 a été déterminé par les fiches sur la population. Pourtant M° Lelièvre qui habite à côté de cette belle maison affirme pour sa part mais sans document, que les numéros de cette rue ont changé, ce qui est exact. Sur le plan Voyer, on remarque effectivement qu'il y a un écart de 1 ou 2 numéros.

La famille Brisson a habité dans ces années 1830, dans des lieux différents que M. Jean Charles Lefèvre a retrouvé.
Au moment des naissances d'Anne Claire et d'Eugène Henri, la famille habite rue des Arènes et il semble aujourd'hui fort probable qu'il s'agissait du N°38.
Au moment de la naissance d'Edmée Amélie, en 1838, ils logent rue du Grand Saint-Christophe, sans indication de numéro. Cette rue a changé de nom, il s'agit de nos jours de la rue du docteur Témoin et d'une partie de la rue Coursarlon, après la rue Moyenne.

Plus tard, lorsque Henri Brisson est élève au collège Royal, entre 1842 et 1850, la famille habite alors au 37 rue Notre-Dame-de-Salles, c'est à dire vers l'actuelle rue Victor Hugo, en haut de la rue Moyenne. Mais le numéro 37 a disparu, il a été démoli, comme toutes les maisons numérotées au delà du 25 pour éloigner le bâti du pied de la cathédrale Saint Etienne.

C'est sans doute la vente de cette maison à la municipalité qui est à l'origine de la brouille entre les deux cousins. Nous y reviendrons longuement.

Lorsque Louis Adolphe, le père, décède en 1885, il habite rue Moyenne, sans indication de numéro, sans doute en haut de cette rue Moyenne. Enfin, lorsque Adélaïde Froment, veuve Brisson, décède en 1896 elle est domiciliée 52, rue des Arènes.

C'est comme un retour dans une rue bien connue de la famille Brisson.

Bourges en 1835

En France, à la naissance d'Henri Brisson, le pays est toujours en monarchie, c'est Louis Philippe, roi des français qui a succédé au roi Charles X, roi de France, lequel a abdiqué en 1830, et c'est le temps de Guizot, Thiers ou De Bloglie, alors que les Républicains sont de plus en plus pourchassés surtout après l'attentat de Fiechi contre Louis Philippe.

La ville de Bourges en 1835 pour un contemporain, a l'aspect d'un grand village du XIV ième siècle, " la cité berrichonne avec son enchevêtrement naïf de rues, de ruelles, de couvents et de jardins verts, offrait un aspect saisissant : partout des maisons aux pignons pointus, couvertes de tuiles rouges moisies et adoucies par le temps ; de vieux hôtels aux portails mornes et fermés. "

La vie y était simple avec ces mots de Hippolyte Stupuy :

" D'anciennes familles bourgeoises, sans grand désir de progrès, se transmettant de père en fils de modestes héritages ; une colonie composée de clergé, des magistrats et de l'Etat-major d'un bataillon d'infanterie ; quelques hobereaux du département groupés par l'influence catholique : tels étaient les éléments qui constituaient alors ce qu'on appelle " la société ".

Le maire de la ville est alors Philibert Mayet Génétry, qui est en fonction depuis 1830 et le restera jusqu'en 1848 avant de céder la place à Pierre Planchat.

Il est intéressant d'avoir l'avis d'un visiteur illustre, Stendhal qui écrit dans " Mémoires d'un Touriste " ce 24 mai 1837 :

"Cheminant à travers la plus triste des plaines…. J'ai aperçu de loin la tour de la fameuse cathédrale de Bourges. Cette tour, objet de tous mes vœux, a disparu derrière les plis du terrain….".

A Bourges comme de nombreux voyageurs illustres, il descend au Bœuf Couronné, une auberge située rue des Rats aujourd'hui rue de La Taumassière. Il quitte en fin d'après midi son hôtel :

"J'étais étouffé par le sentiment de la petitesse bourgeoise… Je suis sorti de l'auberge, jurant tout haut, je l'avoue contre les provinciaux. Je voulais aller à la cathédrale… Je me suis mis à remonter le cours des ruisseaux, au milieu de ces tristes rues formées tantôt par des murs de jardin, tantôt par des mesquines maisons à deux petits étages. "

Il poursuit :

" Au bout de cinq minutes, je me suis trouvé au pied de la tour carrée de la cathédrale… Par bonheur, la porte de la cathédrale était encore ouverte. Il était presque nuit ; je me suis hâté d'entrer dans l'église de peur qu'on ne la fermât ; en effet, comme j'entrais, on allumait deux ou trois petites lampes dans ce vide immense….
Je l'avoue, j'ai éprouvé une sensation singulière ; j'étais chrétien… Pendant une bonne heure, mon âme n'a plus senti tout ce qui la martyrisait à coup d'épingle depuis mon arrivée à Bourges… J'éprouve l'impossibilité complète de donner une idée de cette église, que pourtant je n'oublierai jamais. "

 

La famille d'Henri Brisson

Henri Brisson est le fils de M. Louis Adolphe Brisson, qui fut pendant plus de cinquante ans avoué près la Cour de Bourges.

" Les générations qui se sont succédé dans cette ville depuis cinquante années, a écrit un panégyriste de M. Henri Brisson, M. Hippolyte. Stupuy, y ont constamment vu passer un compatriote qu'elles ont connu jeune, puis homme fait, puis vieillard, mais toujours le même, c'est-à-dire vêtu de noir, cravaté de blanc, portant des lunettes d'or; maigre, pâle, fin et accentué, informé, compétent, d'une vive intelligence sous des apparences de froideur, austère et irréprochable, tel était M. Louis Adolphe Brisson. "

Monsieur Brisson père, était maître d'études dans un pensionnat de Paris, lorsqu'il fit connaissance en menant ses élèves au collège, d'un jeune homme qui y conduisait ceux d'une autre pension, Louis-Michel de Fourvière ( ?).
Il se lia avec lui et l'entraîna en province ou celui-ci devint Michel (de Bourges), le grand avocat républicain sous le règne de Louis-Philippe. Les deux amis se retrouvèrent à Bourges et formèrent un parti républicain, et fondèrent à la fin de la Restauration la " Revue mensuelle " et en 1831 la " Revue " du Cher de l'Indre et de la Nièvre.
M. Brisson père est resté toute sa vie fidèle aux convictions républicaines de la jeunesse , il a été président du comité anti-plébiscitaire de 1870 et il a fait parti du Conseil général du Cher.

Louis Adolphe Brisson avait un frère, avoué à Clamecy, lequel eut un enfant, Eugène Brisson qui va naître le 26 mai 1832 à Clamecy. Son père l'envoya à Bourges pour qu'il fasse ses études au lycée de Bourges.

Et Eugène qui deviendra maire de Bourges va se marier avec sa cousine germaine, qui était la soeur de Henri Brisson.
Henri et Eugène seront donc cousins, et Eugène après son mariage sera le beau frère d'Henri....

Lorsqu'en 1835 Henri Brisson naît, l'atmosphère qui entoure son berceau, est entourée d'une forte influence démocratique, car l'environnement a Bourges et dans le Cher était plus difficile. Même si Bourges avait groupé un certain nombre de partisans, qui combattaient la monarchie bourgeoise et les institutions aristocratiques, le milieu local était fait de respectabilité, et les Républicains étaient largement minoritaires.

Henri Brisson, fit au lycée de sa ville natale d'assez médiocres études, pour les uns, de bonnes études pour d'autres, on peut toutefois penser qu'il fut un très bon élève. Ce devait être au lycée de la rue Branly, et il vint à Paris en novembre 1851, à l'âge de 16 ans pour étudier le droit. Il fut reçu licencié et se lia avec des professeurs républicains.

A cette époque, la Deuxième République fonctionne, elle est née à la suite de la Révolution de 1848, alors que Henri Brisson était jeune adolescent à Bourges.
Mais le second Empire n'est pas loin, et Henri Brisson vient d'arriver à Paris lorsque le 2 décembre 1851, le Prince Président, Louis Napoléon, qui avait été élu Président de la République prend le pouvoir a la suite d'un coup d'Etat. La République est terminée.

 

Un jeune journaliste engagé

Pendant toute cette période du second Empire, Henri Brisson est avocat mais aussi et surtout journaliste, et il devient un républicain sincère et engagé, suivant en cela la ligne de la famille et de son père.

Après son droit à Paris, encore étudiant, c'était en 1854, il se lia d'amitié avec des professeurs démissionnaires pour refus de serment à l'Empire, comme Frédéric Morin, Jules Barni, Eugène Despois et Ribert.

À 19 ans, il participe en suivant ces professeurs contestataires, à la fondation, au Quartier Latin, de l'Avenir, revue hebdomadaire des lettres, avec la collaboration d'Eugène Pelletan et de Catalan. Le journal l'Avenir fut supprimé peu après par jugement. Brisson y publia par exemple des articles sur Marnix de Sainte-Aldegonde. mais aussi sur Les Révolutions d'Italie d'Edgar Quinet ainsi que sur Les Réformateurs au XVIe siècle de Victor Chauffour.

Brisson est attiré par le journalisme, il collabore à plusieurs journaux dont la Revue philosophique et religieuse ou le Phare de la Loire, et contribue avec Frédéric Morin à la création du Progrès de Lyon.

En 1856-57, il collabore à la feuille italienne la Ragione, journal de philosophie religieuse, politique et sociale, fondée à Turin par Ausonio Franchi. Au rang des collaborateurs de la Ragione, figuraient Charles Renouvier, Louis de Potter, Edgar Quinet et Louis Blanc. Brisson y publia des Lettres sur le mouvement littéraire et philosophique français.

Il collabora également à la Revue philosophique et religieuse avec Émile Littré, Renouvier, Amédée Guillemin, Élisée Reclus et Charles Fauvety.

C'est à cette époque qu'il entre dans les loges maçonniques. Il n'a que 21 ans et devient semble-t-il un de leurs membres les plus actifs, et il se mêle au mouvement d'opposition qui commence à s'y produire.
Dans ces années, il apparaît comme un bon orateur, et " il professe hardiment sa foi républicaine et anticléricale ".

Il se fit, en 1859, inscrire au barreau de Paris; mais il en fut éloigné presque aussitôt par une maladie du larynx qui l'obligea à entrer, comme chef du contentieux. dans la maison de M. François Coignet, industriel à Paris.

Vers la fin de 1860, sa maladie s'aggravant, on lui conseilla de laisser ses travaux et d'aller passer un hiver en Egypte.
Il parti en Égypte, et il fit paraître dans la Réforme littéraire une série de lettres intitulée " Au bord du Nil ", mêlant charme descriptif et pensée philosophique :

" Me voici dans la campagne, en plein air, les figuiers sycomores me protègent de leur ombre ; les blés sont verts, le ciel est bleu, le fleuve, tel une mer de nacre, chatoie sous le soleil ; blanches comme l'aile des cygnes, quelques voiles le sillonnent et fuient rapidement.... "

Et de poursuivre :

" ... J'aperçois seulement les pyramides de Sakkara, près desquelles, M. Mariette a découvert le Serapeum de Memphis.... Le vent m'aide à supporter la chaleur ; peu à peu, j'arrive aux ruines du Vieux-Caire ; à travers les décombres amoncelés, et couverts de sable, je gagne la mosquée d'Amrou ; j'aime ces lieux, il y fait frais.... "

Et puis plus loin :
" J'ai les pyramides devant mes fenêtres et je vois chaque soir le soleil se coucher entre Chéops et Chephren ; à cent mètres de mon habitation, la légende a placé le lieu même où la fille des Pharaons retira Moïse des eux "

Et la description reprend, avec le port, un bazar, le musée de Boulaq, alors que c'est le paysagiste qui domine. Plus tard, devenu président de la Chambre des députés, il disait dans l'hiver parisien : " J'en ai la nostalgie, un de ces matins mes collègues ne me trouveront plus, je serai parti pour l'Egypte ".

Il revient en France par Malte, Messine et Naples, mais il n'a pas soigné sa maladie du larynx, mais il semble plus dispo, en meilleure forme et il reprend son travail de contentieux. Il mettra 6 ou 7 ans pour se remettre totalement de cette maladie. Il ne renonce pas à la politique, il a 26 ans, et il poursuit une carrière de journaliste et bientôt d'homme politique, et comme Républicain sous l'Empire, ce n'était pas très simple.
Il publia également dans la Revue littéraire du mois de Lille un article sur les brochures que venaient de faire paraître Ernest Renan et Charles Lemonnier.

De 1861 à 1865, Brisson collabora au Phare de la Loire, y donnant de nombreux articles politiques, ainsi que quelques critiques littéraires, comme son grand article sur l'Histoire de la campagne de 1815 d'Edgar Quinet, et le texte de conférences qu'il fit à Paris en avril 1864 sur des pamphlétaires, tels Paul-Louis Courier et Claude Tillier.
En 1864 il entre au Temps, fondé et dirigé par Auguste Nefftzer, et il y collabora jusqu'en 1869.

Il participe en 1868 avec Gambetta à la fondation de la Revue politique, qui ne dure qu'un an avant d'être supprimée, puis au mois de mai 1869, Brisson quitta le Temps pour entrer à l'Avenir national, dirigé avec plus de vigueur par Alphonse Peyrat. Il y resta jusqu'à la guerre de 1870.

Au point de vue philosophique, Brisson fonda avec Alexandre Massol la Morale Indépendante. Le premier numéro parut le dimanche 6 août 1865. Ce journal hebdomadaire servit d'organe à un mouvement philosophique qui partait des loges maçonniques et qui avait pour but d'opposer la morale humaine, progressive, à la morale théologique et ascétique.

Le 1er février 1866, Brisson entra à la Revue Nationale et étrangère, et de 1865 à 1867, il publia, outre ses articles de polémique courante, de nombreux articles philosophiques et littéraires. Cette publication eut un succès suffisant pour que le Père Hyacinthe, qui prêchait alors à Notre-Dame, consacra ses conférences de l'Avent 1865-1866, à combattre les doctrines de la Morale indépendante.

Brisson y publia divers articles contre la Prusse et, ce fut lui qui fut chargé de la chronique politique quand la Revue Nationale devint hebdomadaire. Il multiplia ses articles politiques dans l'Almanach de la Coopération.

Dans le Siècle, il préfaça l'ouvrage l'Angleterre et ses institutions, et, en 1868, participa à la fondation de la Revue politique et littéraire avec Gambetta, Challemel-Lacour, Allain-Targé, Clément Laurier, etc.

Il écrivit des articles sur Dufaure, sur la France Nouvelle, ouvrage de Prévost-Paradol, qui y défend le gouvernement parlementaire, sur la Révolution, sur le salaire des cultes, sur la souscription Baudin. Ce dernier article lui valut de passer au tribunal. Étant avocat, il se défendit seul, mais fut condamné. Ce fut ce procès et cette condamnation qui le lancèrent définitivement dans la politique militante.

Et c'est ainsi qu'à partir de cette période, son engagement politique, manifeste déjà depuis de nombreuses années, s'intensifia.

a suivre avec le chapitre 2 

CHAPITRE 2 : 1871 - 1881 : L'âge adulte >>> CLIQUER

    Le virus de la politique chez Henri Brisson
    Les années de formation politique : 1871 - 1881
    Henri Brisson et les élections à Bourges et dans le Cher
    Henri Brisson jeune franc maçon
    Comment était Henri Brisson dans ces années 1871 à 1881

CHAPITRE 3 : 1882 -1890 : au plus haut niveau >>>CLIQUER

CHAPITRE 4 : 1890 - 1900 : les combats de Brisson >>>CLIQUER

CHAPITRE 5 : la fin du Grand homme 1901 - 1912 >>>CLIQUER

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