Ceci n'est qu'une esquisse
Georges Barroy est né
le 10 juillet 1926 à Romainville, en Seine Saint Denis
il a donc 48 ans à cette époque, il est marié,
père de 3 enfants, alors âgés de 18, 15 et
6 ans.
Il est ingénieur des
Arts et Métiers, diplôme qu'il a obtenu au centre
de Lille, et il a aussi celui de l'Ecole Spéciale des
Travaux Aéronautiques, avant d'aller dans la Marine
Il retrouve la vie civile
un premier avril 1951 pour toute la première partie de
sa carrière à Nord Aviation de Méaulte qui
deviendra Aérospatiale en 1970. De jeune ingénieur
de fabrication, il franchira tous les échelons hiérarchiques
de cette usine de Picardie en devenant son directeur le 1 er
novembre 1963.
Il reste attaché à la production de voilures dont
celles du Mirage III et au lancement de la série des Engins-Cibles
CT 20.
Georges
Barroy dès son arrivée constitue ses équipes
: Guy Kolvinter à l'ordonnancement général,
M. Gourbeix aux services administratifs, la logistique et les
moyens industriels sous la coupe de Jean-Pierre Bullier, tous
trois ingénieurs des Arts et Métiers.
Coté finances, on peut
faire confiance " au Grand Timonier " comme le surnomme
Roland Narboux. Georges Barroy est un homme comme on n'en rencontre
plus guère de nos jours.
A cela il ajoute la connaissance technique, l'organisation industrielle,
le social, la maîtrise d'uvre en quelque sorte. Tous
ceux qui l'ont côtoyé peuvent en témoigner.
Arrivant à Bourges,
sa réputation l'a devancé, il est " dur ",
très économe, et dirige avec une main de fer son
usine, signant même les gammes de fabrication qui sortent
de la préparation technique. Il a une parfaite connaissance
de la fabrication aéronautique, mais les engins et missiles,
ce n'est pas trop dans ses compétences. Il apprendra très
vite.
Il passe pour un homme de
caractère, vif et plein d'énergie, mais aussi "
près de ses sous " et pour lui, aucun investissement
ne se fait s'il n'est pas productif.
Un jeune ingénieur
de Bourges, Huot Marchand était passé par Méaulte
et il racontait comment était ce nouveau directeur : "
vous verrez, il est terrible, nerveux, très fort, on ne
peut pas le contrer... vous verrez ses remontées de manche
lors des réunions ".
Il ajoutait, ce qui n'allait pas rassurer les techniciens de
Bourges qu'il " signait toutes les notes qui partaient à
l'extérieur et même les gammes et feuilles d'ensemble
émise par la préparation technique ".
Georges Barroy dès
le 1 er septembre 1972 diffuse une note pour l'ensemble du personnel
de Bourges et de Châteauroux, dans laquelle il :
" rend un hommage particulier
à M. Puisségur pour l'importance de l'oeuvre qu'il
a accomplie en cette usine " et il ajoute au sujet des collaborateurs
de son prédécesseur " dont certains ont pris
entre temps ou prendront à court terme une retraite justement
méritées et dont d'autres s'apprêtent à
prolonger leur effort auprès de moi ".
Cela donnait de l'espoir à
de jeunes ingénieurs et techniciens aux dents longues...
à compléter