centre commercial Avaricum - Roland Narboux - Bourges Encyclopédie

L'ENCYCLOPEDIE DE BOURGES
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CENTRE COMMERCIAL AVARICUM A BOURGES
Par Roland NARBOUX

Bourges et voici l'histoire du Centre Commercial Avaricum, qui a été inauguré et livré au public le 18 février 2015, après une douzaine d'années d'études , de concertation et de travaux.

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Version 2016

 

Le Centre Commercial Avaricum de Bourges va devenir le sujet N° 1 des 15 premières années du XXI ième siècle. Tout commence avec trois éléments sur l'avenir de la cité de Jacques Coeur :

- en premier lieu, il manque des places de parking en centre ville et le projet "Cujas souterrain" ayant capoté en 1998, le maire cherchait une autre solution.

- ensuite, il fallait savoir que faire des logements présents dans 7 tours, c'est à dire près de 200 logements, soit réhabiliter les logements, soit revoir autre chose comme une démolition- reconstruction.

- enfin, comment redonner un peu de "boost" au commenrce du centre-ville, le commerce s'en allant progressivement sur la route d ela Charité, puis sur la route de Saint Doulchard.

Les prémisses de 2002

Tout commença après les élections municipales de 2001 remportées par l'équipe de Serge Lepeltier. Au cours de la campagne, des bruits avaient circulé laissant entendre que les immeubles d'Avaricum allaient être détruits. Serge Lepeltier écrivit aux habitants du quartier qu'il n'en était pas question. Ce courrier va le poursuivre pendant plusieurs années.

Aussi, lorsque quelques mois plus tard, le maire évoqua l'étude par un cabinet extérieur "Groupe 6" de Grenoble, du devenir d'Avaricum. Il y a de la crainte de la part des habitants du lieu. En fait, il semble qu'il n'y avait aucune idée préalable, sinon que la situation ne pouvait pas rester en l'état. Plusieurs scénaris furent élaborés par Groupe 6 allant d'un grand centre commercial, jusqu'à une simple réhabilitation des immeubles et quatre autres solutions. Avec des versions parfois proches, ce furent 6 projets qui sont proposés par ce bureau d'études, avec certaines caractéristiques comme le fait d'avoir un parking souterrain en deux parties, séparées par l'Yèvrette busée.

Ce projet s'appuyait sur la démolition des immeubles qui avaient été construits dans les années 1950 sur 2,5 hectares.

Ainsi, pour Avaricum à partir de l'an 2002, il y a eu pas moins de 15 réunions publiques avec les commerçants, les riverains... etc .

 

Après de très nombreuses réunions publiques, une quinzaine donc dans la salle amphi de l'IMEP ou dans l'autre amphi de l'école des Beaux Arts, avec les locataires de ces immeubles, avec les commerçants et les gens du quartier, l'inquiétude était évidente.

Beaucoup de locataires étaient âgés, ils ne voulaient pas quitter leur logement, ni leur quartier, ils ne "voulaient pas se retrouver à La Chancellerie". Le débat fut rude.

Adjoint à l'urbanisme, j'en ai animé un certain nombre et assisté à toutes ces réunions.

 

 

 

Finalement, le projet retenu concernait un petit centre commercial, de 5000 mètres carrés, 1000 places de parking en souterrain, et des logements dont les chiffres variaient de 40 à 80, la plupart étant des logements sociaux.

L'appel d'offre fut lancé et.... le retour "infructueux", les propositions des trois groupes qui avaient concouru ne répondaient pas au cahier des charges et en 2005, il fallut renoncer au projet initial.

La raison était la faiblesse de la surface commerciale qui ne permettait pas aux opérateurs de rentabiliser l'opération.

La relance de 2005

C'est à la fin de 2005 et en 2006 que l'opération fut relancée sur le papier avec un changement important, la surface commerciale passant de 5000 m2 à plus de 15 000 m2.

Le Conseil Municipal du 15 décembre 2006, a alors approuvé le dossier de création de la Zone d'Aménagement Concertée (ZAC) Avaricum.
Suite à une consultation, il y eu plusieurs firmes qui vont concourir, dont " Invest ?" un grand groupe hollandais et la société Urbanisme et Commerce.
C'est ce dernier projet présenté par la société Urbanisme et Commerce, Vinci Immobilier, Sogeprom (Filiale Société Générale), Arte Charpentier & Associés, F. Blatter, qui a été retenu à la suite d'une confrontation musclée entre les élus, au cours d'une réunion tardive en mairie.

Le groupe Urbanisme et Commerce a déjà réalisé plusieurs opérations marquantes (restructuration du Palais des
Congrès à Paris, construction du centre commercial "la visitation" à Rennes).
Le projet de la société Urbanisme et Commerce renforcera l’attractivité commerciale du centre-ville, tout particulièrement
dans les domaines commercial, des services, de l’animation et des loisirs.

" Les raisons du choix furent les suivantes et ce projet se caractérise pour une ouverture sur l'ensemble du quartier environnant :

Ouverture sur le quartier piétonnier grâce aux liens établis avec la rue de la Poëlerie et la rue de l'Abbé Berthault
Ouverture côté Ouest sur les rues Pelvoysin, Parerie et Guillaume de Varye
Ouverture côté est sur le Boulevard de la République et la Halle Saint Bonnet
Qualité architecturale avec une volumétrie réduite côté cours Avaricum
La proposition prend en compte les caractéristiques du bâti existant dans le secteur sauvegardé, pour atteindre une hauteur comparable aux résidences existantes, côté Avenue de Peterborough.
Les matériaux retenus en façades associent verre, métal, pierre et bois pour une architecture sobre et moderne.

Qualité d'intégration dans le bâti existant et dans le site historique

Aptitude du projet à renforcer l'attractivité du centre ville"


La proposition comprend :

un pôle commercial de 13 000 m2 de surface de vente, hors réserves.
70 % des surfaces sont consacrées à des magasins de grande taille.
30 logements sociaux, sur 2 200 m2 de surface habitable avec 30 places de stationnement
48 logements privés, sur 3 500 m2 de surface habitable
Une résidence d'affaires de 104 appartements réparties sur 3 300 m2
Un parc privé de stationnement souterrain de 946 places de stationnement, sur trois niveaux.
Mode de gestion du centre commercial et du parking
Le pôle commercial reste la propriété de la société foncière européenne REDEVCCO.
La société Urbanisme et Commerce Gestion sera l'unique gestionnaire du pôle commercial.
Les sociétés GFR et Urbis Park, filiales du groupe Foncière des Régions, seront investisseurs et gestionnaire du parc de stationnement privé ouvert au public.

Le chantier va pouvoir commencer avec les démolitions, le dévoiement des réseaux , les fouilles archéologiques

Projet Avaricum



La démolition de la première tour s’est effectuée durant la première quinzaine de juin 2007 selon la méthode du grignotage.
Les trois autres tours situés le long du cours Avaricum seront démolies à partir d’octobre par l’OPAC Bourges Habitat avec le même souci de prendre en compte les nuisances engendrées par ce type de chantier.
Une palissade de chantier de 455 mètres entoure désormais une partie de l’ancienne cité Avaricum.
Le futur centre commercial devrait ouvrir ses portes en 2010. (En fait il ouvrira le 18 février 2015 !)

Pour les élus, " L’arrivée de nouvelles enseignes à forte notoriété devrait non seulement renforcer et conforter l’attractivité du centre- ville face à la concurrence des zones commerciales situées en périphérie mais aussi créer plusieurs centaines
d’emplois.

L'espoir Avaricum :

Le centre commercial Avaricum avec un parking de 900 places en souterrain apparaît dans les années 2000 comme une solution pour redynamiser le centre-ville. L'arrivée d'enseignes comme Zarha, Nature et Découverte ou FNAC Eveil et Jeux pourrait être un moyen de ramener les acheteurs en centre-ville. Une moyenne surface comme Monoprix devant être une "locomotive". D'autant que des magasins de bon niveau se sont créés non plus seulement route de La Charité mais sur la route de Saint Doulchard avec des magasins au fort dynamisme comme Cultura.
La situation devenant grave, après un peu d'hésitations, les commerçants du Centre-ville se sont lancés "à fond" dans l'acceptation du projet Avaricum avec Mrs Boyer et ses collègues.

 

Les démolitions du printemps 2003/ 2007

Et puis, ce fut la décision par la ville et l'Office de HLM, de lancer la procédure de démolitions (mai 2003), mais ce sera très longs par les recours et aussi par la résistance de certains locataires.

De juin 2007 à mars 2008, ce sera la destruction des "tours" d'une manière classique, c'est à dire grignotées petit à petit (sans explosif !).

 

La polémique Avaricum

En 2007 et 2008, c'est le temps de la polémique, avec les locataires des immeubles d'Avaricum, dont le relogement à proximité n'est pas simple, et une locataire, la toute dernière fera la joie des médias nationaux, avec "Jocelyne défend sa tour".

Elle finira par aller dans une tour identique à quelques dizaines de mètres de son ancien logement.

mais les réactions se déchaînent :

Sandrine en janvier 2008 à propos d'un recours au tribunal administratif d'Orléans contre la démolition des immeubles d'Avaricum ! Un recours formulé par une association de locataires, l'UAL :

" De telles personnes peuvent-elles véritablement se revendiquer berruyer ou berruyère après de tels actes ???
Souhaitent-elles véritablement la réussite de Bourges ? on peut vraiment en douter !
Si ces personnes préfèrent voire la ville végéter commercialement parlant et se faire dévorer par les villes limitrophes qu\'elles continuent dans cette voie !!
Le retard engendré par ce recours fera sans aucun doute reculer de nombreuses enseignes et par la même occasion l\'attractivité future de ce centre commercial !
Que ces personnes aillent voir ailleurs, nous n\'avons pas besoin de celles et ceux qui n\'ont pas d\'ambition pour notre ville".

et puis un autre internaute Yannick :

Je rêve !!
Comment une poignée d'irresponsables peuvent-ils prendre en otage une grosse majorité de la population favorable à ce projet ??!!??
Comment de tels obstacles administratifs peuvent-ils bloquer des projets de cette envergure pendant des semaines, des mois voire des années ??!!??
Ces personnes privilégient une fois de plus leur intérêt personnel à la cause collective qui consiste à redynamiser le centre ville !
Faut-il leur rappeler qu\'une centaine d\'emplois sont également à la clef de ce projet ??? les chomeurs actuels qui comptaient sur cette opportunité ont-ils si peu de valeur à leurs yeux pour privilégier leur 3 pièces ???!!
De telles personnes ne méritent que le mépris du reste de la population, on peut même se demander si elles ne sont pas téléguidées par une poignée d\'opposants à ce projet histoire de perdre quelques mois, voire plus et de laisser l'exaspération des gens devant ce stand-by prendre le dessus dans la population berruyère !!
Je n'aurais que deux mots pour résumer une telle attitude : honteux et irresponsable !!


1 er mai : le recours de l'UAL contre la démolition d'Avaricum a été rejetée par le tribunal. Les travaux se poursuivent donc, pour une fin programmée en septembre 2010.


Dans sa lettre aux berruyers, Serge Lepeltier évoque Avaricum et invite chacun à venir dialoguer :
"Projet Avaricum , afin de faire le point sur l'organisation et le calendrier des travaux dans le secteur Avaricum j'organise une réunion qui se déroulera le lundi 12 mars à 19h30 dans l'amphithéâtre de l'Institut Municipal d'Education Permanente."

Avaricum : l'année 2009 est critique

En février 2009, le projet Avaricum entre dans une phase phase active on va enfin voir des travaux importants. La nouvelle distribution d’électricité a été mise en place il y a quelques mois avec des déplacements de deux transformateurs.
Pendant tout le premier trimestre 2009, c'est la déviations des réseaux qui vont être réalisées à partir du 2 février.

Ensuite, c'est le dévoiement de l’Yévrette, avec la construction souterraine des réseaux d’eaux pluviales, et d'eaux usées et de l'eau potable.
Et ensuite, la première phase des fouilles préventives qui débutera en juin prochain, pour 6 mois environ.
Enfin, les travaux du parking avec la pose d’une paroi moulée, et les fouilles ne sont pas terminées il y aura une seconde phase de fouilles pour un peu moins de 6 mois .

L'archéologie s'invite dans le projet

feuilles archéologies de Bourges Avaricum.Les fouilles sur Avaricum battent leur plein, l'équipe de Jacques Troadec (Bourges Plus) a trouvé sur le site d'Avaricum (environ 7000 mètres carrés), des tanneries récentes (quelques siècles), mais aussi du gallo romain, et du bas moyen âge (les carolingiens berrichon !).

Suite à un diagnostic archéologique réalisé par le service Archéologie de la Communauté
d'agglomération Bourges Plus et remis à la Ville de Bourges, un arrêté du Préfet de Région du 8 janvier 2008 a prescrit la réalisation de fouilles archéologiques préventives
identifiant trois zones de fouilles pour une superficie totale d’environ 7 400 m2.


Par un arrêté du 22 avril 2009, le Préfet de Région a validé le mode opératoire de fouilles Des thermes romains à Avaricum.
En novembre 2009, c'est la stupeur, les archéologues ont trouvé des termes gallo-romain sur Avaricum.

 

Les fouilles du site d’Avaricum se sont déroulée de mai 2008 à septembre 2009 et surprise, les archéologues ont mis au grand jour des thermes romains datant de la fin du Ier siècle après J.-C.
Un forte équipe est sur le site avec petites cuillères et bulldozer.
A noter que notre "reporter" (photo) a été gracieusement mais fermement "viré" du chantier. A quant à Bourges un chantier didactique visitable par le public ? C'est tout de même la collectivité qui paie tout cela.
Il s'agit selon les spécialistes d'une découverte majeure d’un ensemble thermal est rare en Europe.
Un archéologue nous confiait :
" Pour nous, il était prévus l’existence de vestiges médiévaux mais en aucun cas, nous ne pensions à la présence d’un site de l’époque gallo-romaine."
Dans les prochaines semaines, le Préfet de Région devrait délivrer un rapport sur les suites du dossier des fouilles archéologiques.

Pour le maire de Bourges, les fouilles archéologiques d'Avaricum se sont terminées pour la première phase des fouilles et selon le maire de Bourges, il y a eu des "découvertes exceptionnelles qui ont été faites".

Hier : Avaricum, son parking et son centre commercial,
Demain, Avaricum, ses termes romains.

En fait, les archéologues vont poursuivre leurs investigations et les thermes gigantesques se dégonfleront, il y avait un peu de gallo-romain, mais rien de comparable avec ce qui était présent sous la maison de la Culture et retrouvé dans les années 1930 !

 

Le projet est revu à la baisse


Avaricum et le centre commercial se poursuivent, le protocole de vente sera prolongé de 1 an, suite aux récentes découvertes des archéologues.

Le projet Avaricum change de dimension, en ce qui concerne le parking, suite à des "découvertes" de thermes gallo-romains. Pour l'instant, le projet commercial n'est pas touché, mais le parking aura moitié moins de places, environ 450 places sur un seul niveau, à la place des 4 niveaux primitivement envisagés.
Autre bonne nouvelle tout de même, les délais seront tenus ! En effet, la construction qui devait se faire pour le parking (parois moulées) ne sera pas fait et donc, il y aura au moins un an de gagné.

Mais des fouilles complémentaires sont décidées et on retrouvera comment la ville s'est faite sur cette partie nord, avec la découverte d'un moulin du Moyen Âge de type Greenwitch.

1 er décembre 2010 :

Sur Avaricum, le maire a annoncé que les fouilles étaient terminées et que le dossier était clos. La promesse de vente a donc été signée. Le délais du 4 ème trimestre 2013 est désormais possible pour l'ouverture du centre commercial.

Mais comme le projet a été une fois encore modifié, il faut une nouvelle procédure, avec réunion publique et une nouvelle enquête publique au printemps 2011.

Le projet version 2011 :

- 13 000 M2 de commerce

- 367 places de parking (le parking Cujas "fait" 220 places).

- 135 logements (dont 80 d'une résidence hôtelière).


le commissaire enquèteur reçoit peu et l'enquête publique se termine le 3 juin 2011.


- Le permis de construire est signé le 25 juillet 2011 et la commercialisation des surfaces commence.

    Avec le permis de construire, les fouuilles étant terminées, les travaux peuvent commencer et pour chacun, le démarrage du chantier parait imminent.
    Et il ne se passe rien !
    En effet, du côté des investisseurs, rien ne va plus, les banques hésitent en quelque sorte à se lancer dans un projet alors que la situation pré-électorale est un moment d'attente. (présidentielles).
     
    C'est ainsi qu'une partie de l'année 2012 se passe dans l'incertitude, il y a de très nombreux obstacles qui sont surtout financiers et comme le dit Serge Lepeltier, " Nous travaillons beaucoup de part et d'autre pour lever les derniers obstacles, en particulier financiers".
    Le maire de Bourges met tout son poids politique dans la balance, à plusieurs reprises, on est au bord de la rupture. Car la ville est toujours propriétaire de la parcelle.
    Le maire fixe quelques échéances aux promoteurs, et un vent de pessimisme souffle sur la mairie et certains élus.
     
    Serge Lepeltier avait passé plusieurs mois à s'interroger. Il a des rapports qui commencent à être tendus avec les promoteurs, pas trop avec Urbanisme et Commerce mais surtout avec le "vrai" financier qui est simplement La Société Générale, et la banque hésite et fait traîner en longueur le processus.
     
    Dans le cadre de ce qui est un retard, la communication n'évoque que très rarement les finances, et comme il ne se passe plus rien sutr le site, beaucoup pensent qu'il s'agit toujours des archéologues... Ce qui n'est pas le cas.
     
    Certains ont déjà prévu si rien n'est signé avant la fin de 2012, d'abandonner et de faire un parking en surface de type paysager.

    Et puis, après quelques semaines que l'on peut qualifier de "dramatiques", c'est enfin la signature.
    Ce sera le 25 octobre 2012, et l'acte de vente de la parcelle Avaricum est signé entre la société Urbanisme et Commerce et la Ville de Bourges et cela se passe à Paris !
    Ce ne fut pas simple, car au dernier moment, il manque "un papier officiel", il est resté à Bourges et c'est François Pouply qui prendra sa voiture à 3 heures du matin pour le porter à Paris. La délégation berruyère était restreinte, outre Serge Lepeltier, il y avait M° Bergerault le notaire de la ville, et Gaétan Martin, le jeune juriste de la ville.
    Le fameux "papier" arrivera à temps avec M. Pouply et la vente sera acquise. Ouf.
     
     


    Le projet est alors le suivant :

    · 12 800 m² de surfaces commerciales.
    · 6 moyennes surfaces.
    · 30 boutiques.390 places de stationnement.
    · 56 logements en accession à la propriété.
    · 25 logements sociaux.
     
     
     
     

Et c'est enfin la pose de la première pierre d'Avaricum par Serge LEPELTIER le maire de Bourges le Lundi 28 janvier 2013 à 11 heures 45

On donne alors de manière très officielle une première liste d'enseignes à très forte notoriété qui ne sont présentes ni en centre ville ni en périphérie vont s'installer : Monoprix, Zara, New Yorker, Foot Locker.

Les travaux commencent et se déroulent sans difficulté visible. C'est la SOGEA qui a le marché, et seul regret, si il y a beaucoup de monde sur le chantier, il y a fort peu d'entreprises locales.

Il n'y a ni retard, ni grève, ni accident, et les riverains n'ont pas de grosses déconvenues.

Plusieurs visites de chantiers de la part des élus sur ces deux ans, on voit les murs se monter, le parking apparaît et bientôt, la toiture très élancée et chacun attend l'arrivée de ... Zara et autre Mango !

18 février 2015 : Avaricum est enfin inauguré

 

Et les travaux commencent, il faudra 2 ans pour arriver au 18 février 2015, qui est l'ouverture officielle d'Avaricum.

Avaricum c'est fait, le centre commercial du centre-ville tant attendu est ouvert depuis le mercredi 18 février 2015.
Les Berruyers se sont rendus en masse, sous le soleil au nouveau Centre commercial Avaricum,
 
De larges allées et des magasins tous neufs et bien agencés. Des vendeurs et vendeuses souriants et au top, et c'est la découverte d'une dizaine de magasins qui sont déjà ouverts.
 
 
 
 
 
 
Trois types de magasins :
 
Ils sont ouverts : Monoprix, Zara, Habitat, Mango, Foot Locker, Marionnaud, Comptoir Del, Histoire d'or, et Kiko
 
Ils sont encore en travaux mais devaient ouvrir assez vite : - Catimini (vêtements), - One step (vêtements) , - NewYorker (vêtements) , - Acuitis (opticien), - My sushi (restauration), - Franck Provost (coiffeur) , - Desigual (vêtements)
 
Ils sont en négociations : - 2 pour la restauration, 7 a venir , en négociation ou libre.
 
(36 boutiques ou moyennes surfaces étaient prévues à l'origine)
Inauguration la veille, avec beaucoup de "parisiens", des invités triés et retriés, des discours du maire Pascal Blanc, très bon, puis du président de la CCI, dont beaucoup se demandèrent pourquoi il était là ? et puis les patrons de SOGEPROM et d'Urbanisme et Commerce qui sont les propriétaires et gestionnaires de ce Centre commercial.
Une absence, Serge Lepeltier : c'est lui qui porta ce projet depuis 2002 et aujourd'hui on lui doit cette réalisation en gestation depuis 13 ans ! Il est en voyage au loin.
On a noté la présence de Norbert Petit l'ancien patron d'Urbanisme et Commerce à l'origine du projet après le choix fait pas la commission had hoc de la mairie en 2006 !
 
 
 
Un discours du président de la CCI lors de la soirée d'inauguration d'Avaricum… et des questions car si certains ont travaille 12 ans sur ce dossier, ils n'ont pas souvent vu la CCI.
Inauguration du centre commercial Avaricum, et bien il n'y avait qu'une seule personne présente qui. avait suivi ce projet du début, mais tout début a ce 17 février, il s'agit de M François Pouply qui était directeur de cabinet de M le maire Serge Lepeltier avant de devenir directeur général des services et de continuer a suivre ce dossier qui aura été un des plus difficile de ces 20 ans.


 

    Une contribution ( involontaire sans doute) de Mme Irène Félix, conseillère municipale d'opposition lors du Conseil municipal du 30 avril 2010, alors que le dossier vient une fois encore devant le Conseil municipal.
     
    Conseil Municipal de Bourges
    Avaricum a Bourges en 2012Le dossier, ce soir, c'était encore l'urbanisme et principalement Avaricum. J'ai fait un peu "d'archéologie" pour rafraîchir la mémoire de tous. L'histoire remonte début 2001 ("à l'aube du troisième millénaire", ai-je dit en me faisant conteuse). Le 9 février 2001, pendant la campagne électorale, le Maire adresse un courrier aux 220 foyers du quartier s'engageant à ne pas détruire les 220 logements sociaux qui étaient construits là, où il n'y a plus qu'un trou et une immense palissade. Quelques mois plus tard et l'élection passée, changement de discours : dès octobre 2001, des réunions publiques annoncent la fin du quartier social. D'études en présentations, de combats pour obtenir la rénovation des logements sociaux en "expertises" diverses, la démolition est actée et un projet est choisi. Le 26 mars 2004, la Ville crée une Zone d'Aménagement Concerté pour "reloger sur le site ou à proximité immédiate tous les locataires, créer un hôtel, 5000 m² de surfaces commerciales et un parking de 1100 places" et lance une consultation en vue de désigner un aménageur. La gauche, qui vote contre le projet, déplore que le foncier disponible en centre ville serve de substitution aux démolitions programmées plutôt qu'à renforcer la place du logement social dans un quartier plutôt "bourgeois". Elle s'inquiète de l'aliénation (la vente) de l'espace public à un aménageur privé.
    Un an et demi plus tard, en octobre 2005, il faut supprimer le projet poiur lequel personne n'a répondu dans les termes prévus (pas de coût pour la ville). La ZAC est supprimée. En décembre, un nouveau projet de ZAC est mis en "concertation" pour être approuvé, toujours par la seule majorité municipale, le 29 mars 2006. Cette fois, il n'y a plus que "au minimum 30 logement sociaux" mais il y a 15000 m² de surface commerciale pour rentabiliser le parking de 1000 places. En cohérence aves nos positions précédentes, nous déplorons la réduction comme peau de chagrin du logement social et mettons en doute la faisabilité du parking sur 3 à 4 étages dans la nappe. De fait, 3 ans après, l'autorisation au titre de la loi sur l'eau n'était toujours pas donnée.
    Un engagement de vente intervient un peu plus tard avec la société Urbanisme et commerce, porteuse d'un projet de centre commercial assez séduisant ... sous réserve qu'il se fasse et qu'on soit un peu amnésique sur la question du logement social. Je m'inquiète cependant de l'esplanade privée qui sera close en soirée, proposant, lors des municipales, d'en refaire un espace public. Je propose aussi de renforcer la place du logement social sur le site. Sans lendemain. S'engagent alors les premiers gros travaux, à la charge de la ville : détournement du lit de l'Yèvrette qui traversait la parcelle, reconfiguration des réseaux, premières fouilles. Et là, coup de théâtre : on y trouve des restes de thermes, "d'ampleur européenne". Le Préfet de Région ne donne pas d'autorisation de construire et impose des fouilles complémentaires. La signature de la vente à l'aménageur devait intervenir avant le mois de novembre 2009. Constatant que les clauses suspensives de la vente ne seraient pas remplies à cette échéance (chantier de fouilles en cours et autorisation loi sur l'eau non parvenue), le délai est repoussé d'un an. Le parking sur trois étages est promis à l'abandon. En conséquences, le nombre de places doit être réduit, les surfaces commerciales aussi.
    Et c'est ainsi qu'est proposé au Conseil de ce jour une modification du dossier de la ZAC pour acter l'impossibilité de réaliser le projet initial : 320 à 450 places de parking, 9 000 à 11 000 m² de surfaces commerciales et "la possibilité d'avoir des logements sociaux" sans aucune indication de nombre. Concernant les découvertes archéologiques qui étaient il y a peu encore "d'ampleur européenne", il ne s'agirait plus désormais, "sur de très petites surfaces" que "de vestiges attribués à un vaste ensemble thermal". Avant même que la deuxième phase de fouilles ait eu lieu, on s'empresse de dégonfler le dossier pour ne surtout pas avoir à envisager une quelconque mise en valeur des restes archéologiques. Le centre commercial reste d'ampleur significative. Il aura besoin d'habitants à proximité pour compenser la baisse des flux : il serait donc judicieux de renforcer le logement sur le site. Il n'en est pas question.
    En fait, le projet doit changer et a changé. Juridiquement, peut-on considérer que l'aménageur choisi pour le projet de 2006 est forcément légitime pour un nouveau projet ? Ne faut-il pas plus substantiellement rebattre les cartes ? Prendre en compte les fouilles et d'abord attendre leur issue ? S'interroger, au moment où s'élabore le Plan de Déplacement Urbain sur la contribution de ce site au plan global ? aux évolutions urbaines ? et d'ailleurs, doit-on, près de 10 ans après, penser l'urbanisation de la même façon ?
    Et enfin, qu'est-ce que cela a, déjà, coûté à la ville et aux Berruyers, ce "trou" à tous les sens du terme ?
    Pose de la 1ère pierre d'Avaricum
     
    Intervention de Monsieur Serge LEPELTIER Ancien Ministre, Maire de Bourges Lundi 28 janvier 2013 à 11 heures 45

    Pourquoi le cacher ? Je suis véritablement très heureux de poser avec vous la 1ère pierre du centre commercial Avaricum.
    Cette démarche symbolique que nous allons faire aujourd'hui est l'aboutissement de dix années de travail, de réussites et de déconvenues, de bonnes et de moins bonnes surprises, bref d'une histoire assez tumultueuse !
    Avaricum aura fait couler beaucoup d'encre et nourri de grands questionnements.
    J'y ai cependant toujours cru, parfois un peu seul au milieu des sceptiques !
    Et j'ai tenu bon parce que je pense que cet équipement commercial est absolument indispensable à notre ville. Essentiel, vital même, pour son développement, sa notoriété, sa force d'attraction.
    Après plusieurs décennies d'exode des activités commerciales en périphérie des villes, nous avons pris conscience de la nécessité de trouver un meilleur équilibre entre le centre ville et la périphérie.
    Nos concitoyens attendent aujourd'hui des équipements peut-être plus petits mais plus proches, mieux intégrés au tissu urbain et commercial. Ils recherchent un lieu de vie, un esprit cœur de ville qui répond aux aspirations de proximité et de convivialité.
    Notre centre commercial Avaricum va sans conteste répondre à cette attente et redonner par là-même des couleurs et de l'attrait au centre ville. A notre ville tout entière.
    Le quartier Avaricum a toujours été un quartier tampon entre la gare, les Prés Fichaux d'un côté et le centre historique de l'autre. Ayant changé plusieurs fois de physionomie, il n'avait pas d'identité autre qu'une certaine qualité de vie liée à la proximité du centre ville.
    L'idée a donc été de créer un nouveau quartier qui prolongerait le centre-ville jusqu'au boulevard de la République.
    En 2003, la décision est prise de démolir les immeubles vétustes qui s'y trouvent, et promesse est faite à leurs occupants de les reloger tous, sans exception, à proximité immédiate du centre ville.
    Un cabinet d'études est mandaté pour étudier toutes les possibilités d'évolution du quartier.
    C'est le projet intitulé " une nouvelle limite historique " qui est finalement choisi en 2003.
     
    Après une première ZAC supprimée en 2005, une nouvelle ZAC Avaricum est créée en 2006.
    Une consultation est lancée afin de retenir un acquéreur qui s'engage à réaliser sur la parcelle cessible la plus grande partie du programme de la ZAC : les logements, les commerces et le stationnement.
     
    Par délibération du Conseil Municipal du 15 décembre 2006, Urbanisme et Commerce est retenu.
    Spécialiste de l'aménagement commercial, le groupe Urbanisme et Commerce a déjà à son actif plusieurs réalisations marquantes telles la restructuration du palais des congrès à Paris ou la construction du centre commercial " la visitation " à Rennes.
     
    Le projet déroule alors normalement ses étapes.
    - Signature de la promesse de vente.
    - Démolition des immeubles entre 2007 et 2008.
    - En 2009, sont entrepris de gros travaux de dévoiement de l'Yévrette.

    L'Yévrette et les réseaux d'eaux sont détournés sous l'avenue de Peterborough.
    - Les fouilles débutent dans la foulée avec les conséquences que l'on connaît. Elles remettent en cause l'économie générale de l'opération archéologique et du projet lui-même.
    - En 2010, l'opération doit être modifiée.
    Nous sommes contraints de revoir certains éléments du projet avec en particulier l'impossibilité de réaliser un parking souterrain.
    - Le permis de construire est signé le 25 juillet 2011 et la commercialisation des surfaces commence.
    Le démarrage du chantier parait imminent.
    - Mais l'année 2012 se passe dans l'incertitude. Nous travaillons beaucoup de part et d'autre pour lever les derniers obstacles, en particulier financiers.
    - Et le 25 octobre dernier, l'acte de vente de la parcelle Avaricum est signé entre la société Urbanisme et Commerce et la Ville de Bourges.
    Notre projet est très ambitieux. Jugez plutôt :
    · 12 800 m² de surfaces commerciales.
    · 6 moyennes surfaces.
    · 30 boutiques.390 places de stationnement.
    · 56 logements en accession à la propriété.
    · 25 logements sociaux.
    C'est un vrai quartier qui va voir le jour. Un quartier de commerces et d'habitat parfaitement intégré au tissu urbain.
    Les logements seront construits selon les normes bâtiments basse consommation.
    Des enseignes à très forte notoriété qui ne sont présentes ni en centre ville ni en périphérie vont s'installer : Monoprix, Zara, New Yorker, Foot Locker. Véritables locomotives, elles vont attirer de nouveaux consommateurs et apporter une nouvelle dynamique à l'ensemble des commerces du centre-ville.
    Le parking de 390 places dont 350 places ouvertes au public va étoffer considérablement l'offre de stationnement en centre-ville. Je rappelle que c'est une fois et demie la capacité du parking Cujas.
    Avaricum constituera un pôle d'attractivité permanent au cœur de la ville.
     
    Pour qu'il soit complètement relié à la ville, nous allons requalifier ses abords avec un double objectif :
    Tout d'abord, assurer une continuité de traitement des espaces publics avec ceux qui existent déjà, de façon à raccrocher le centre-ville à la halle St Bonnet, sans rupture.
    Ensuite, améliorer les conditions de circulation, faciliter les liaisons piétonnes, aménager des places avec des bancs, de façon à ce que les Berruyers s'approprient très vite ce lieu de vie. Plus qu'un centre commercial, j'insiste sur le fait que c'est bien un nouveau quartier qui va voir le jour.
    Nous franchissons aujourd'hui une étape importante dans le développement économique de Bourges. Je le dis sans emphase. En période de crise, les projets de cette ampleur sont rares. Je rappelle qu'il s'agit d'un investissement de 78 M€ qui va entraîner la création d'une centaine d'emplois.
    Je remercie Urbanisme et Commerce pour la marque de confiance qu'il donne à Bourges.
    Cette pose de 1ère pierre est également une étape importante dans la transformation de notre ville. Bourges se transforme, s'embellit, se modernise et se dote des équipements d'une ville bien en phase avec son temps.
    Je remercie les riverains pour leur patience, eux qui ont supporté la vue d'un trou et d'une palissade pendant plusieurs années.
    Je remercie les commerçants de Bourges qui ont vu dans Avaricum, non une concurrence mais une source d'émulation.
    Je remercie enfin tous ceux, et ils sont nombreux, qui ont toujours souhaité ce projet et qui nous ont aidés.
    Je vous remercie.
    Avaricum en 2017 :
     
    Comme toujours, les premiers mois sont très positifs, même si il manque beaucoup de magasins qui n'ont pas encore trouvé d'enseignes.
    Une impression de "manque de magasins", alors que le parking est très pratique et très utilisé.
     
    A la fin de 2016, il reste encore 8 boutiques qui ne sont pas pourvues.
    Les causes sont diverses, c'est un centre ouvert et lorsqu'il pleut ... on se mouille.
    De plus, le prix pour un commerçant est relativement fort (environ 400 Euros le mètre carré par an).
     
    Mais certains ont des doutes sur la perrénité de certaines enseignes, comme Monoprix, qui est très fermé, et Habitat qui est à la peine.
     
    Enfin, la restructuration de Carrefour en novembre 2016, avec une quarantaine de boutiques et 20 millions d'euros d'investissement, pourrait donner un coup fatal, d'une part à Géant, et d'autre part à certaines enseignes d'Avaricum.
     
    L'arrivée prochaine fin 2017 d'un hyper à l'enseigne de Leclerc devrait redistribuer les cartes du commerce local.
     
    Le centre ville se meurt, comme rue Mirebeau, avec 13% de vacances dans les commerces, tout comme la rue d'Auron qui est passée de 25 fermetures à 35 en six mois, sur un total de 117 magasins.
     
    La vacances en centre ville devient trop forte, et les élus qui ont hérité de la gestion de l'équipe Lepeltier sont assez peu compétents dans ce domaine difficile du commerce de centre-ville.
     

    a suivre

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Les Templiers
Les élections à Bourges au XXe siècle
Les Très Riches Heures du duc de Berry
les villes jumelles
Radios locales
Les francs-maçons
Kiosque et musique
Agnès Sorel
L'horloge astronomique
Les tramways de Bourges
L'Yèvre à Bourges
L'alchimie
La Bouinotte, magazine du Berry
L'usine Michelin
La maison de la Reine Blanche
Serge Lepeltier
L'industrie à Bourges au XXIe s
Monuments Historiques Classés
 

Et puis une nouveauté : L'information et l'actualité à savoir sur Bourges, en quelque clip et quelques lignes :

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