Le Centre Commercial
Avaricum de Bourges va devenir le sujet N° 1 des 15 premières
années du XXI ième siècle. Tout commence
avec trois éléments sur l'avenir de la cité
de Jacques Coeur :
- en premier lieu, il manque
des places de parking en centre ville et le projet "Cujas
souterrain" ayant capoté en 1998, le maire cherchait
une autre solution.
- ensuite, il fallait savoir
que faire des logements présents dans 7 tours, c'est à
dire près de 200 logements, soit réhabiliter les
logements, soit revoir autre chose comme une démolition-
reconstruction.
- enfin, comment redonner
un peu de "boost" au commenrce du centre-ville, le
commerce s'en allant progressivement sur la route d ela Charité,
puis sur la route de Saint Doulchard.
Les prémisses
de 2002
Tout
commença après les élections municipales
de 2001 remportées par l'équipe de Serge Lepeltier.
Au cours de la campagne, des bruits avaient circulé laissant
entendre que les immeubles d'Avaricum allaient être détruits.
Serge Lepeltier écrivit aux habitants du quartier qu'il
n'en était pas question. Ce courrier va le poursuivre
pendant plusieurs années.
Aussi, lorsque quelques mois plus tard,
le maire évoqua l'étude par un cabinet extérieur
"Groupe 6" de Grenoble, du devenir d'Avaricum.
Il y a de la crainte de la part des habitants du lieu. En fait,
il semble qu'il n'y avait aucune idée préalable,
sinon que la situation ne pouvait pas rester en l'état.
Plusieurs scénaris furent élaborés par Groupe
6 allant d'un grand centre commercial, jusqu'à une simple
réhabilitation des immeubles et quatre autres solutions.
Avec des versions parfois proches, ce furent 6 projets qui sont
proposés par ce bureau d'études, avec certaines
caractéristiques comme le fait d'avoir un parking souterrain
en deux parties, séparées par l'Yèvrette
busée.
Ce projet s'appuyait sur la démolition
des immeubles qui avaient été construits dans les
années 1950 sur 2,5 hectares.
Ainsi, pour Avaricum à partir de
l'an 2002, il y a eu pas moins de 15 réunions publiques
avec les commerçants, les riverains... etc .
Après de très nombreuses
réunions publiques, une quinzaine donc dans la salle amphi
de l'IMEP ou dans l'autre amphi de l'école des Beaux Arts,
avec les locataires de ces immeubles, avec les commerçants
et les gens du quartier, l'inquiétude était évidente.
Beaucoup de locataires étaient âgés,
ils ne voulaient pas quitter leur logement, ni leur quartier,
ils ne "voulaient pas se retrouver à La Chancellerie".
Le débat fut rude.
Adjoint à l'urbanisme, j'en ai animé
un certain nombre et assisté à toutes ces réunions.
Finalement, le projet retenu concernait
un petit centre commercial, de 5000 mètres carrés,
1000 places de parking en souterrain, et des logements dont les
chiffres variaient de 40 à 80, la plupart étant
des logements sociaux.
L'appel d'offre fut lancé et....
le retour "infructueux", les propositions des trois
groupes qui avaient concouru ne répondaient pas au cahier
des charges et en 2005, il fallut renoncer au projet initial.
La raison était la faiblesse de
la surface commerciale qui ne permettait pas aux opérateurs
de rentabiliser l'opération.
La relance
de 2005
C'est à la fin de 2005 et en
2006 que l'opération fut relancée sur le papier
avec un changement important, la surface commerciale passant
de 5000 m2 à plus de 15 000 m2.
Le Conseil Municipal du
15 décembre 2006, a alors approuvé le dossier de
création de la Zone d'Aménagement Concertée
(ZAC) Avaricum.
Suite à une consultation, il y eu plusieurs firmes qui
vont concourir, dont " Invest ?" un grand groupe hollandais
et la société Urbanisme et Commerce.
C'est ce dernier projet présenté par la société
Urbanisme et Commerce, Vinci Immobilier, Sogeprom (Filiale Société
Générale), Arte Charpentier & Associés,
F. Blatter, qui a été retenu à la suite
d'une confrontation musclée entre les élus, au
cours d'une réunion tardive en mairie.
Le groupe Urbanisme et
Commerce a déjà réalisé plusieurs
opérations marquantes (restructuration du Palais des
Congrès à Paris, construction du centre commercial
"la visitation" à Rennes).
Le projet de la société Urbanisme et Commerce renforcera
lattractivité commerciale du centre-ville, tout
particulièrement
dans les domaines commercial, des services, de lanimation
et des loisirs.
" Les raisons
du choix furent les suivantes et ce projet se caractérise
pour une ouverture sur l'ensemble du quartier environnant :
Ouverture sur le
quartier piétonnier grâce aux liens établis
avec la rue de la Poëlerie et la rue de l'Abbé Berthault
Ouverture côté Ouest sur les rues Pelvoysin, Parerie
et Guillaume de Varye
Ouverture côté est sur le Boulevard de la République
et la Halle Saint Bonnet
Qualité architecturale avec une volumétrie réduite
côté cours Avaricum
La proposition prend en compte les caractéristiques du
bâti existant dans le secteur sauvegardé, pour atteindre
une hauteur comparable aux résidences existantes, côté
Avenue de Peterborough.
Les matériaux retenus en façades associent verre,
métal, pierre et bois pour une architecture sobre et moderne.
Qualité d'intégration
dans le bâti existant et dans le site historique
Aptitude du projet
à renforcer l'attractivité du centre ville"
La proposition comprend :
un pôle commercial
de 13 000 m2 de surface de vente, hors réserves.
70 % des surfaces sont consacrées à des magasins
de grande taille.
30 logements sociaux, sur 2 200 m2 de surface habitable avec
30 places de stationnement
48 logements privés, sur 3 500 m2 de surface habitable
Une résidence d'affaires de 104 appartements réparties
sur 3 300 m2
Un parc privé de stationnement souterrain de 946 places
de stationnement, sur trois niveaux.
Mode de gestion du centre commercial et du parking
Le pôle commercial reste la propriété de
la société foncière européenne REDEVCCO.
La société Urbanisme et Commerce Gestion sera l'unique
gestionnaire du pôle commercial.
Les sociétés GFR et Urbis Park, filiales du groupe
Foncière des Régions, seront investisseurs et gestionnaire
du parc de stationnement privé ouvert au public.
Le chantier va pouvoir
commencer avec les démolitions, le dévoiement des
réseaux , les fouilles archéologiques
La démolition de la première tour sest effectuée
durant la première quinzaine de juin 2007 selon la méthode
du grignotage.
Les trois autres tours situés le long du cours Avaricum
seront démolies à partir doctobre par lOPAC
Bourges Habitat avec le même souci de prendre en compte
les nuisances engendrées par ce type de chantier.
Une palissade de chantier de 455 mètres entoure désormais
une partie de lancienne cité Avaricum.
Le futur centre commercial devrait ouvrir ses portes en 2010.
(En fait il ouvrira le 18 février 2015 !)
Pour les élus, " Larrivée de nouvelles
enseignes à forte notoriété devrait non
seulement renforcer et conforter lattractivité du
centre- ville face à la concurrence des zones commerciales
situées en périphérie mais aussi créer
plusieurs centaines
demplois.
L'espoir Avaricum
:
Le centre commercial Avaricum avec un parking de 900 places en
souterrain apparaît dans les années 2000 comme une
solution pour redynamiser le centre-ville. L'arrivée d'enseignes
comme Zarha, Nature et Découverte ou FNAC Eveil et Jeux
pourrait être un moyen de ramener les acheteurs en centre-ville.
Une moyenne surface comme Monoprix devant être une "locomotive".
D'autant que des magasins de bon niveau se sont créés
non plus seulement route de La Charité mais sur la route
de Saint Doulchard avec des magasins au fort dynamisme comme
Cultura.
La situation devenant grave, après un peu d'hésitations,
les commerçants du Centre-ville se sont lancés
"à fond" dans l'acceptation du projet Avaricum
avec Mrs Boyer et ses collègues.
Les démolitions
du printemps 2003/ 2007
Et puis, ce fut la décision par
la ville et l'Office de HLM, de lancer la procédure de
démolitions (mai 2003), mais ce sera très longs
par les recours et aussi par la résistance de certains
locataires.
De juin 2007 à mars 2008, ce sera
la destruction des "tours" d'une manière classique,
c'est à dire grignotées petit à petit (sans
explosif !).
La polémique
Avaricum
En 2007 et 2008, c'est
le temps de la polémique, avec les locataires des immeubles
d'Avaricum, dont le relogement à proximité n'est
pas simple, et une locataire, la toute dernière fera la
joie des médias nationaux, avec "Jocelyne défend
sa tour".
Elle finira par aller dans
une tour identique à quelques dizaines de mètres
de son ancien logement.
mais les réactions
se déchaînent :
Sandrine en janvier 2008
à propos d'un recours au tribunal administratif d'Orléans
contre la démolition des immeubles d'Avaricum ! Un recours
formulé par une association de locataires, l'UAL :
" De telles personnes peuvent-elles véritablement
se revendiquer berruyer ou berruyère après de tels
actes ???
Souhaitent-elles véritablement la réussite de Bourges
? on peut vraiment en douter !
Si ces personnes préfèrent voire la ville végéter
commercialement parlant et se faire dévorer par les villes
limitrophes qu\'elles continuent dans cette voie !!
Le retard engendré par ce recours fera sans aucun doute
reculer de nombreuses enseignes et par la même occasion
l\'attractivité future de ce centre commercial !
Que ces personnes aillent voir ailleurs, nous n\'avons pas besoin
de celles et ceux qui n\'ont pas d\'ambition pour notre ville".
et puis un autre internaute
Yannick :
Je rêve !!
Comment une poignée d'irresponsables peuvent-ils prendre
en otage une grosse majorité de la population favorable
à ce projet ??!!??
Comment de tels obstacles administratifs peuvent-ils bloquer
des projets de cette envergure pendant des semaines, des mois
voire des années ??!!??
Ces personnes privilégient une fois de plus leur intérêt
personnel à la cause collective qui consiste à
redynamiser le centre ville !
Faut-il leur rappeler qu\'une centaine d\'emplois sont également
à la clef de ce projet ??? les chomeurs actuels qui comptaient
sur cette opportunité ont-ils si peu de valeur à
leurs yeux pour privilégier leur 3 pièces ???!!
De telles personnes ne méritent que le mépris du
reste de la population, on peut même se demander si elles
ne sont pas téléguidées par une poignée
d\'opposants à ce projet histoire de perdre quelques mois,
voire plus et de laisser l'exaspération des gens devant
ce stand-by prendre le dessus dans la population berruyère
!!
Je n'aurais que deux mots pour résumer une telle attitude
: honteux et irresponsable !!
1 er mai : le recours de l'UAL contre la démolition
d'Avaricum a été rejetée par le tribunal.
Les travaux se poursuivent donc, pour une fin programmée
en septembre 2010.
Dans sa lettre aux berruyers, Serge Lepeltier évoque Avaricum
et invite chacun à venir dialoguer :
"Projet Avaricum , afin de faire le point sur l'organisation
et le calendrier des travaux dans le secteur Avaricum j'organise
une réunion qui se déroulera le lundi 12 mars à
19h30 dans l'amphithéâtre de l'Institut Municipal
d'Education Permanente."
Avaricum
: l'année 2009 est critique
En février 2009, le projet Avaricum
entre dans une phase phase active on va enfin voir des travaux
importants. La nouvelle distribution délectricité
a été mise en place il y a quelques mois avec des
déplacements de deux transformateurs.
Pendant tout le premier trimestre 2009, c'est la déviations
des réseaux qui vont être réalisées
à partir du 2 février.
Ensuite, c'est le dévoiement de lYévrette,
avec la construction souterraine des réseaux deaux
pluviales, et d'eaux usées et de l'eau potable.
Et ensuite, la première phase des fouilles préventives
qui débutera en juin prochain, pour 6 mois environ.
Enfin, les travaux du parking avec la pose dune paroi moulée,
et les fouilles ne sont pas terminées il y aura une seconde
phase de fouilles pour un peu moins de 6 mois .
L'archéologie s'invite
dans le projet
Les fouilles sur Avaricum battent leur plein, l'équipe
de Jacques Troadec (Bourges Plus) a trouvé sur le site
d'Avaricum (environ 7000 mètres carrés), des tanneries
récentes (quelques siècles), mais aussi du gallo
romain, et du bas moyen âge (les carolingiens berrichon
!).
Suite à un diagnostic archéologique
réalisé par le service Archéologie de la
Communauté
d'agglomération Bourges Plus et remis à la Ville
de Bourges, un arrêté du Préfet de Région
du 8 janvier 2008 a prescrit la réalisation de fouilles
archéologiques préventives
identifiant trois zones de fouilles pour une superficie totale
denviron 7 400 m2.
Par un arrêté du 22 avril 2009, le Préfet
de Région a validé le mode opératoire de
fouilles Des thermes romains à Avaricum.
En novembre 2009, c'est la stupeur, les archéologues ont
trouvé des termes gallo-romain sur Avaricum.
Les fouilles du site dAvaricum
se sont déroulée de mai 2008 à septembre
2009 et surprise, les archéologues ont mis au grand jour
des thermes romains datant de la fin du Ier siècle après
J.-C.
Un forte équipe est sur le site avec petites cuillères
et bulldozer.
A noter que notre "reporter" (photo) a été
gracieusement mais fermement "viré" du chantier.
A quant à Bourges un chantier didactique visitable par
le public ? C'est tout de même la collectivité qui
paie tout cela.
Il s'agit selon les spécialistes d'une découverte
majeure dun ensemble thermal est rare en Europe.
Un archéologue nous confiait :
" Pour nous, il était prévus lexistence
de vestiges médiévaux mais en aucun cas, nous ne
pensions à la présence dun site de lépoque
gallo-romaine."
Dans les prochaines semaines, le Préfet de Région
devrait délivrer un rapport sur les suites du dossier
des fouilles archéologiques.
Pour le maire de Bourges, les fouilles archéologiques
d'Avaricum se sont terminées pour la première phase
des fouilles et selon le maire de Bourges, il y a eu des "découvertes
exceptionnelles qui ont été faites".
Hier : Avaricum, son parking et son centre commercial,
Demain, Avaricum, ses termes romains.
En fait, les archéologues vont poursuivre
leurs investigations et les thermes gigantesques se dégonfleront,
il y avait un peu de gallo-romain, mais rien de comparable avec
ce qui était présent sous la maison de la Culture
et retrouvé dans les années 1930 !
Le projet est revu à
la baisse
Avaricum et le centre commercial se poursuivent, le protocole
de vente sera prolongé de 1 an, suite aux récentes
découvertes des archéologues.
Le projet Avaricum change de dimension,
en ce qui concerne le parking,
suite à des "découvertes" de thermes
gallo-romains. Pour l'instant, le projet commercial n'est
pas touché, mais le parking aura moitié moins
de places, environ 450 places sur un seul niveau, à la
place des 4 niveaux primitivement envisagés.
Autre bonne nouvelle tout de même, les délais seront
tenus ! En effet, la construction qui devait se faire pour le
parking (parois moulées) ne sera pas fait et donc, il
y aura au moins un an de gagné.
Mais des fouilles complémentaires
sont décidées et on retrouvera comment la ville
s'est faite sur cette partie nord, avec la découverte
d'un moulin du Moyen Âge de type Greenwitch.
1 er décembre 2010 :
Sur Avaricum, le maire a annoncé
que les fouilles étaient terminées et que le dossier
était clos. La promesse de vente a donc été
signée. Le délais du 4 ème trimestre 2013
est désormais possible pour l'ouverture du centre commercial.
Mais comme le projet a été
une fois encore modifié, il faut une nouvelle procédure,
avec réunion publique et une nouvelle enquête publique
au printemps 2011.
Le projet version 2011 :
- 13 000 M2 de commerce
- 367 places de parking (le parking Cujas
"fait" 220 places).
- 135 logements (dont 80 d'une résidence
hôtelière).
le commissaire enquèteur reçoit peu et l'enquête
publique se termine le 3 juin 2011.
- Le permis de construire est signé
le 25 juillet 2011 et la commercialisation des surfaces commence.