1914 a Bourges - Roland Narboux - Bourges Encyclopédie

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1914 A BOURGES
Par Roland NARBOUX

Bourges en 1914, que se passe-t-il et comment la population Berruyère voit arriver le conflit et les premiers mois de cette guerre ?

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Version 2014

    Que se passait-il à Bourges il y a un siècle, et bien en cette année 2014 de commémoration, chaque mois, nous présenterons la vie locale :

 

Les élections législatives d'avril et mai 1914

La guerre est proche, mais la France reste une démocratie avec des échéances électorales, c'est ainsi que les législatives sont prévues pour le mois d'avril 1914.
Dans la première circonscription de Bourges, ils sont trois candidats à se présenter. Il y a le député sortant, Debaune, radical socialiste ; en face, un homme de droite baptisé "progressiste" par les uns et réactionnaire par les autres, Dubois de la Sablonnière, et enfin Laudier qui se présente comme socialiste unifié.
Les documents établis par la Préfecture du Cher sur chaque candidat sont éloquents. En ce qui concerne la perception du pouvoir politique vis-à-vis de Laudier, il est écrit dans les fiches des "Renseignements Généraux" :
" Sans instruction première, a su, grâce à sa valeur personnelle acquérir des notions générales très étendues, qui font de lui un esprit d'apparence cultivé.
Très intelligent, d'un réel talent de parole, a pris au conseil général, une place prépondérante.
A mesure qu'il s'affirme, ses opinions s'adoucissent et son influence dans les milieux ouvriers a plutôt tendance à décroître."
Laudier est donc perçu comme un personnage avec lequel il faudra compter.

Quant à l'intéressé, il signe ses professions de foi en évoquant la "République laïque". Il se présente comme un antimilitariste, prônant et défendant l'école laïque, il demande la proportionnelle, parle des retraites et du problème social des femmes en couche pour lesquelles il faut une loi, enfin, il s'engage, s'il est élu à proposer le retour immédiat "aux deux ans". Il se dit Républicain, Socialiste et Libre Penseur.
Dans le grand rendez-vous du 26 avril 1914, à la Salle des Fêtes, les quatre principaux candidats sont présents. Il y a Laudier, de la Sablonnière, Debaune et enfin Armand Mitterrand. Laudier est le premier à prendre la parole, il fustige Monsieur Dubois, qui est, pour le socialiste, le candidat de l'archevêché. Le second orateur est l'offensé, Dubois de la Sablonnière qui attaque à son tour Laudier. Il n'a pas la salle avec lui, laquelle manifeste bruyamment sa désapprobation et il doit laisser la parole à l'orateur suivant. Ces soirées électorales étaient un grand moment sur le plan local, et la campagne auprès des électeurs était très âpre.

Le 26 avril, au 1er tour, Laudier recueille 5108 voix, devancé par Dubois avec 6875 voix et Debaune 6020. Le très bon score de Laudier s'explique par "des voix réactionnaires qui se sont portées sur Laudier, afin qu'il devance Debaune, et favorise ainsi Dubois lors d'un second tour dans lequel le député sortant aurait été éliminé". C'est en tout cas l'analyse du préfet du Cher.

Avant le second tour, Laudier se désiste en faveur du radical Debaune qui sera facilement réélu avec 10 293 voix face à Dubois qui n'en recueille que 7773.
Sur les désistements, une campagne de presse dénonce "l'invasion maçonnique", car, remarquent les journalistes, en France, tous ceux qui se sont désistés ont obéi à un chef d'orchestre mystérieux : "le grand pontife de la Franc-Maçonnerie", d'ailleurs, "les Francs-Maçons sont à la tête du Parti Socialiste". Les caricatures fleurissent dans les journaux nationaux et locaux.
Sur le plan national, ces élections enregistrent une forte poussée des socialistes, la S.F.I.O. gagne 30 sièges, elle en possède désormais 102. Les radicaux se maintiennent et, avec l'appoint de républicains "socialisants", la gauche a la majorité à la Chambre. C'est Viviani après quelques péripéties qui forme le gouvernement, il propose une réforme électorale, un impôt progressif, des mesures sociales et une modification de la loi militaire. Des mesures assez à gauche.


      Mai 2014, et bien en cette année de commémoration, chaque mois, nous présenterons la vie locale :
       
      Le mois de Mai 1914 à Bourges, ce sont les résultats des élections législatives du 10 mai 1914, dans le scrutin dit de ballottage.
      C'est la gauche qui arrive et tête et 2 radicaux socialistes sont élus, Debaune et Morin, alors que Laudier (extrême gauche est battu), mais surtout les représentants de la droite sont battus.
      L'autre sujet sur ce mois, c'est le 1 er mai avec un meeting du citoyen , il sont 200 ou 300 a assister au déflié, ce qui est peu car il y a 3000 syndiqués.
      Parmi les revendications, la semaine anglaise et la journée de 8 heures... un orateur évoque la loi dite des 3 ans (service militaire) qui est dit-il " motivée par les craintes d'une guerre qu'il juge impossible".
      En effet durant tout le mois de mai, il n'est jamais question dans les jounaux Hervier locaux de la proximité d'un conflit. Sur le plan international, c'est tout de même des problèmes en Grèce et en Albanie, mais rien de plus.
      Enfin, mai, c'est une vague de grosse chaleur avant un froid en fin de mois.
      A Bourges, on apprend le 2 mai, la mort d' Albert Maës, malheureusement peu connu, il fut un des maîtres du Muséum de Bourges.

juin 1914 à Bourges

Que s'est-il passé à Bourges en juin 1914 à quelques semaines de la déclaration de la Grande Guerre ?
Il y a deux évènements dans la seconde quinzaine d ejuin qui mérite l'attention, le premier c'est le temps, car après une grosse vague de chaleur, Bourges se retrouve en fin de mois sous les orages. Rien de bien exceptionnel.
second événement, dans les Balkans, l'archiduc François Ferdinand est tuée à Sarajevo sous les balles d'un Serbe, ce n'est pas bien exceptionnel, car cette région est une poudrière.
mais nul n'a à l'esprit que ce sera le prétexte de la Première Guerre mondiale.
car c'est un orage qui commence, mais un vrai.

dans la dépêche du berry on parle des Foires Jacques Cœur avec du Roller-Skating, qui permet de faire du patin à roulettes, devant les spectateurs médusés.

 

Le nouveau pont de l'Abattoir a été enfin livré aux piétons, cela faisait 10 mois qu'il était en cours de reconstruction :
" On ne peut pas faire à notre service voirie le reproche d'avoir précipité les travaux …. "
écrit perfidement le journaliste en juin 1914… et non en 2014 !

Et puis sur la guerre, on ne trouve pas de titres qui annoncent ou prédisent le conflit. Il faut aller dans un article repris de la " Gazette de Cologne ", pour trouver sous la plume de L. Bitschine les propos suivants :
" Maintenant en pleine forme, prête à la guerre, et parfaitement outillée pour la lutte économique, l'Allemagne peut donc parler haut, et elle sait se faire entendre, cpomme elle est décidée à imposer ses volontés ".

C'est la conclusion d'un article sur le pangermanisme et les revendications de l'Allemagne qui est placée au " centre d'une l'Europe en armes et sans cesse menacée par de vieilles haines et elle doit donc toujours être en état de tenir victorieusement tête à ses rivaux coalisés ".

 

Juillet 1914 à Bourges

Alors que l'attentat de Sarajevo occupe les pays de l'est que sont la Serbie et l'Autriche- Hongrie, en France, c'est oublié dans les premiers jours de juillet 1914.
La presse locale évoque surtout l'orage qui s'est abattu sur le polygone de tir faisant un mort et onze blessés, tous du 85 ° Régiment d'Infanterie.
Mais ce qui occupe les Berrichons, c'est, sur le plan national le procès Caillaux et le voyage du Président de la République du côté de la Russie du Tsar.
Il faudra attendre le 26 juillet pour que l'on trouve un entrefilet sur " le conflit Austro-Serbe ", sans aucune allusion à une possibilité d'envenimement de cette guerre de frontière entre deux Etats lointains.
Et très vite, les journaux font leur première page sur " la Guerre Austro-Serbe ", pour la première fois, on parle de guerre.
Mais le dernier jour de juillet 1914, un article a pour titre " Restons calmes ", et on peut lire " qu'il est utile de rappeler que ce n'est pas la première fois que des mesures sont prises … et il ne faut pas que nos compatriotes s'alarment ou s'affolent, la situation pour être sérieuse, n'est pas aussi menaçante que certains se l'imaginent… "
On trouve pourtant dans la presse de Bourges de ce mois de juillet plusieurs articles sur l'armée, dont un sur la couleur des uniformes et il est dit qu'il faudra au moins 7 ans pour avoir des uniformes moins voyants, alors qu'un parlementaire fait le point de l'artillerie des troupes françaises et des actions produits à Bourges.
Hormis ces information, on suit la distribution des prix des écoles de la ville, l'organisation très traditionnelle du 14 juillet avec défilé et feu d'artifice et enfin le 19 juillet, le prince Pierre d'Arenberg fait l'acquisition d'une collection d'insectes pour le Muséum de Bourges.
Ainsi, peu voient arriver la guerre, même si à la fin du mois, quelques syndicalistes organisent des meetings contre la guerre, avec Hervier.

 

Août 1914

Les Alliances européennes et un besoin de suprématie de certaines forces militaires et un désir de revanche d'autres font qu'après avoir déclaré la guerre à la Russie, l'Allemagne déclare 48 heures plus tard la guerre à la France, le 3 août 1914.
Le lendemain, la Grande-Bretagne entre en guerre aux côtés de la France et de la Russie en réaction à l'invasion de la Belgique par l'armée allemande.

La lecture des journaux de l'époque à Bourges, un siècle plus tard donne des frissons et une forme d'incompréhension.
La Dépêche du Berry titre le 4 août, " La Mobilisation à Bourges " et en sous titre " L'Armée est enthousiaste et croit au succès de la France ".
La lecture est intéressante sur l'état d'esprit même si des éléments de censure sont présents.
Ainsi, on lit que :
" … Soudain, un mouvement de foule se produit vers l'Hôtel des Postes, un télégramme chiffré vient d'arriver à l'adresse du commandant du 8° corps d'armée. Au pas de gymnastique, un gendarme et un télégraphiste le portent en toute hâte à l'officier général.
La foule suit avec une anxiété poignante.
L'ordre de mobilisation est arrivé, dit-on, la guerre " est déclarée ".

La population reste calme, " un calme exemplaire " selon la presse locale qui titre aussi sur " l'enthousiasme militaire ", et de poursuivre qu'il " ne s'agit pas d'emballement irréfléchi mais d'une résolution froide et ferme d'accomplir le devoir sacré ".

Dans les jours qui suivront, la mobilisation se poursuit, alors qu'en Berry, beaucoup s'interrogent sur la récolte de blé et d'avoine indispensable au pays, il faut commencer les travaux le plus tôt possible.
Le maire Paul Commenge le 4 août dans un arrêté, signe qu'à compter de ce jour, " les cafés et débits de boissons devront être fermés à 23 heures ".

Et puis c'est la guerre, et on trouve des titres surprenants comme le 9 août, " La Belgique tient l'Allemagne en échec ", car ils avaient effectivement été ralentis devant Liège, mais lorsque le titre du 21 devient " La déroute allemande confirmée " et cette fois " la barbarie allemande n'a plus de limites ".

Et ce jour, entre deux informations sur les conflits, on peut lire :


" Malgré la guerre, les phénomènes de la nature continuent leur marche normale, prévue depuis des années par les spécialistes ", car il s'agit d'une éclipse de soleil, totale en Norvège mais partielle en Europe occidentale. A Bourges l'éclipse a intéressé nombre de personnes, munis de verres fumés qui ont examiné les phases, commencées à 11 heures avec un maximum vers midi et qui s'est terminé à 2 heures.

Mais à Bourges, la guerre est géographiquement lointaine, peu de nouvelles, et peu savent ce qui se passe sur le front très mobile à ce moment. C'est le 25 août que chacun prend conscience de ce qu'est la guerre, avec plusieurs convois de blessés qui passent par la gare et se dirigent vers l'intérieur du pays. Et puis ce sont des prisonniers allemands qui passent en gare de Bourges, ils étaient 27 dont un aviateur " qui affichait nous dit le journaliste présent, une morgue hautaine et une arrogance peu ordinaire ".

Le 28 août un article signale que " Les Allemands tirent sur des médecins militaires ", un épisode qui montre ce début de conflit … où Alain Fournier va périr !

Et pour la première fois, ce sont des blessés Berrichons qui arrivent en gare de Bourges … " les blessés pour la plupart sont atteints légèrement aux bras et aux jambes . Il faut en aider d'autres plus gravement atteints, quelques uns enfin sont inertes sur des civières. "

Les visages mâles sont parfois voilés d'un peu de souffrance, car " ils ont vu tomber les boches sous les rafales de notre artillerie et le feu de nos braves pioupious ".

Le 29 août, au lendemain du Conseil Municipal, le maire fait un discours d'ouverture :
" … La guerre a été déclarée au moment où tranquillement vous vous occupiez des travaux d'embellissement de la Ville de Bourges. La Ville a aussitôt pris toutes les mesures nécessaires pour parer aux besoins extraordinaires qui ont surgit de l'état de guerre ".

A noter ce qui sera publié plus tard, que le 22 août 1914 sera le jour le plus meurtrier de l'histoire de France. Ce sont 27 000 Français qui sont tués, un total de pertes sans précédent dans notre histoire dans la bataille dite des frontières, et 13 000 soldats allemands.

Ainsi se termine cette première phase de la guerre de 14,

Septembre 1914 à Bourges

Nous poursuivons jusqu'en décembre ce que dirent les journaux locaux il y a tout juste 100 ans, avec les premiers mois de la guerre de 1914 / 1918.

Dans les premiers jours de septembre, on note que la presse insiste sur l'exode et les milliers de personnes qui viennent se réfugier loin des lignes de bataille, c'est aussi le 4 septembre, la réquisition des chevaux et ce même jour, sans relation entre les deux événements, le gouvernement quitte Paris pour Bordeaux.

Pas simple de faire croire que nos soldats avancent et que le gouvernement s'en va à Bordeaux et les communiqués de guerre envoyés à la Dépêche du Berry viennent de Bordeaux !

Et puis, c'est la célèbre bataille de la Marne, celle des taxis de Paris, et la presse évoque "la grande bataille", et pour la première fois, la Dépêche du Berry évoque "la victoire française sur la Marne".

Cet épisode des taxis de la Mrne est assez symptomatique de la propagande en temps de guerre. En effet, le général Galliéni à Paris va réquisitionner des centaines de taxis parisiens afin de transporter des soldats sur le front. Mais il faut savoir que dans la zone où ils allèrent, il y avait 200 000 soldats et les taxis en transporteront 5000 de plus … pas de quoi changer le cours de la guerre.

C'est une grande joie dans les journaux qui signalent que les troupes françaises ont gagné 100 kilomètres en 6 jours, et " après tant de fausses nouvelles, qui avaient secouées presque chaque jour l'émotion de notre population c'est avec un mélange qu'elle appris cette fois la réalisation de ses espoirs ".

Et de terminer par cette phrase optimiste qui ne se réalisera pas :
" l'avenir pour chacun apparaît comme définitivement rassurant "

A Bourges, on s'inquiète sur la rentrée des classes prévue le 1 er octobre alors que pour la première fois, la censure apparaît, ce sont des bandeaux blancs à la place du texte.

Un mot sur le 22 septembre avec la mort d'un écrivain céléèbre à Bourges où il fit ses études, il s'agit d'Alain Fournier.
Et les journaux n'en parlent pas car ils ne savent pas. Il faudra pas mal de temps pour savoir qu'il a disparu et ensuite qu'il est mort dans la zone de Calonne.
Et puis le temps va passer, on retrouvera son corps après des années de recherche de Michel Algrain, ce sera en 1991.
Et là commencera une polémique sur les circonstances de cette mort.

Octobre 1914 à Bourges

Le 1 er octobre ce sont les communiqués officiels qui sont diffusés et apparaissent en gros titre dans la journal local.
Ainsi, on peut lire :
" Les attaques allemandes se répètent sans succès " et ajoute que l'armée française a fait de nombreux prisonniers. ensuite, le communiqué donne front par front des indications du genre " l'ennemi s'est borné à de fortes canonnades ".

Dans la partie locale du journal, on a un article assez surréaliste ditré ainsi " Doit-on payer ses contributions ? " et et ce sont des Berruyers qui payent en plusieurs fois leurs impôts et ils se demandent si la guerre les dispense de le faire.
Renseignement pris auprès des contributions, il est écrit que c'est " un devoir patriotique auquel tous les bons citoyens ne sauraient se soustraire ".
Mais pour être plus conciliant, l'article ajoute qu'aucune poursuite ne sera momentanément exercée, mais qu'il faudra s'acquitter de cette dette.

Et puis, Bourges loin du front s'intéresse aussi à la rentré des classes qui est prévue le 1 er octobre et l'Inspecteur d'académie présente un tableau avec les classes qui sont prévues.
On note ainsi que 3 classes seront ouvertes rue Barbès, et 2 à Fernault et Mirebeau tout comme La Thaumassière et Beaumont.
Pour l'école primaire il y a les filles et les garçons avec par exemple pour les filles è classes sont prévues au Bouillet de midi et demi à16 h 30 y compris le jeudi.
Pour les garçons, 6 classes à Barbès et 7 au Bouillet au total ce sont 6 classes ouvertes et l'horaire pour les garçons est de 8 h à midi y compris le jeudi.
C'est parfois dans l'école d'avant la guerre et d'autres fois dans des locaux proches.

Pour la première fois dans la Dépêche du Berry, on voit apparaître de grandes colonnes blanches , et c'est la censure, souvent d'ailleurs sur des faits nationaux. Alors que les journalistes notent uniquement la première lettre des lieux où se déroule le front.
C'est le cas en particulier des citations à l'ordre du jour dans la rubrique locale.

C'est la liste des morts et des grands blessés qui va tenir de plus en plus de place. Les mots les plus courants alors sont héroïsme et bravoure.

Un décret est promulgué et il va intéresser les Berrichons, c'est le paiement des Animaux réquisitionnés, et suit un article très complexe sur le moyen de se faire payer le mandat et là, même en temps de guerre, l'administration est très présente et très tatillonne.

Au milieu du mois d'octobre, les communiqués officiels sont à l'optimisme, c'est " la progression générale des Troupes françaises " avec en gros titre, " Nous prenons l'offensive ".

Et puis dans la dépêche du Berry, ce titre signé de La Rédaction, " Mort au champs d'honneur " et l'annonce a été faite par le maire de Bourges, Paul Commenge : il s'agit de la mort au champ d'honneur de Jean Elie Foucrier, le fils du directeur de la Dépêche, Jean Foucrier. L'article est intéressant, car il montre que ce jeune homme de 20 ans, qui avait fait de bonnes études au lycée de Bourges et qui travaillait avec son père était appelé à un grand avenir dans le journalisme et l'imprimerie.
Il est écrit " l'affreuse guerre a détruit tout cela et jeté par terre les plus beaux et les plus riants projets, qui disparaissent à la veille de se réaliser ".

Ainsi se déroule cette guerre qui n'en est qu'à ses débuts.
Et puis à Bourges le sport est encore présent, c'est un match de l'USB, Union Sportive du Berry qui joue un match au profit de la Croix Rouge, tout comme l'équipe du 5° génie qui s'oppose à une équipe de Vierzon.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

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