-
- Il est intéressant
dans cette encyclopédie d'avoir une vue synthétique
des personnages qui ont vécu ou participé au fil
des siècles à la vie de Bourges.
- De Vercingétorix,
qui est passé à Avaricum à Serge Lepeltier
qui est maire de la cité depuis 1995, combien de personnages
ont foulé les rues pavées de la cité.
-
- Emile
Meslé
-
- Il est né le 31 octobre 1919 et
décédé le 02 octobre 1994. Il fut un des
grands conservateur honoraire de la ville de Bourges après
avoir longtemps travaillé dans des musées étrangers,
et en particulier africains, comme à Meknés et
Fés.(il est conservateur des musées de Fès
de 1957 à 1964).
-
- Puis il est conservareur des Musées
de la Meuse en 1964.
- Auparavant, il aura passé 5 ans
en Allemagne comme prisonnier de guerre.
- C'est en 1976, alors que le maire est
Raymond Boisdé qu'il arrive à Bourges comme conservateur
"des" musées de la ville, le Musée du
Berry, et l'Hôtel Lallemant.
- Il prend la succession de M. Bourgeois-Lechartier
qui avait assuré l'interim après le départ
de M Favière pour Strasbourg.
- Il était licencié en droit,
et avait fait une formation d'ethnologue à l'Institut
Français d'Afrique Noire. Il sera le créateur des
musées de Douala.
- Il va créer dans cette ville deux
musées, celui de l'Ecole, rue Thaumassière et plus
tard à la demande de Jacques Rimbault le nouveau maire,
le musée Maurice Estève.
- On lui doit aussi un ouvrage de référence,
tout simplement l'Histoire de Bourges (chez Horwath en 1983.
- Très apprécié, Emile
Meslé organisa des expositions au Musée du Berry
tout à fait remarquables, sur les sujets les plus divers.
Il partit en retraite en 1987.
- Il était franc-maçon à
la loge mixte Pax Labore, très assidu, il apportait ses
lumières et sa connaissance dans les domaines les plus
variés.
-
-
- Hélène Gervais-Courtellemont
-
- Cette femme est peu connue, elle est née
en 1861, et son nom de jenue fille est "presque de Bourges",
puisqu'il s'agit de Mlle Lallemand.
- Elle voyageat beaucoup, suivant son mari
qui était un des grands photographes de cette époque.,
il va se converir à l'Islam et faire le voyage à
La Mecque.
- Son épouse visitera ainsi des contrées
lointaines et très dangereuses pour une femme à
cette époque, comme le Tibet ou une partie de la Chine.
- A la guerre de 1914, elle devient infirmière
à Paris et s'engagea quelque temps après dans une
Association dite des Surintendantes d'Usines.
- Elle sera à 56 ans formatrice,
et voulant mettre en application ses théories, elles vint
à Bourges à la Pyrotechnie de Bouregs.
- L'idée était de rendre la
vie au travail pour les milliers de femmes qui fabriquaient des
obus à Bourges, moins difficile.Très intelligente,
elle va aider les femmes et lutter contre les injustices et autres
brimades dans ces établissements militaires.
- Elle sera reconnue comme une grande humaniste
dans les conditions de travail.
-
-
- Jacques
Poisle
-
- Son nom est Jacques, Damien Poisle-Desgranges,
c'est un avoué qui exercera le droit à Bourges
de 1818 à 1846.
- Il est né dans la Creuse en 1793
et il meurt à Paris en 1850.
- Il fait la campagne de Vendée comme
lieutenant, puis admirateur de Napoléon, il est en garnison
à Rochefort lorsque Napoléon s'embarque pour Saint-Hélène
et il monte à bord du Bellérophon pour offrir ses
services à l'Empereur déchu, lui offrant de l'aider
avec son régiment. Napoléon déclina l'offre.
- A Bourges, il est commandant de la Garde
Nationale en 1830, puis lieutenant colonel et conseiller municipal
en 1830.
- Homme de droite, il fut élu représentant
à l'Assemblée constituante en avril 1848, et conservateur
il lutta contre Louis Blanc.
- Battu en 1849 aux législatives,
il est finalement réélu après la déchéance
de F. Pyat, et il reprend sa place à droite, pour peu
de temps, il meurt le 22 juillet 1850.
Maurice Roy
Peu connu à Bourges et en Berry,
Maurice Roy est un des grands hommes de la recherche et de
l'industrie.
Paul Mary Ferdinand Maurice Roy est
né à Bourges le 7 novembre 1899 ; sur lacte de naissance il est dit que
son père est lieutenant dartillerie à la
commission de réception du matériel et la famille
habite à la gare ! on peut supposer que cest peut
être la gare de réception ?
Il est décédé le
23 juin 1985 à Besançon.
Il est le fils de Victor Ferdinand Irénée
ROY qui était un ingénieur d'études en matériels
d'artillerie, et sa naissance à Bourges est sans doute
liée.... à la présence des Etablissements
militaires de Bourges. Sa mère est Marie Louise Le Boiteux
âgée de 24 ans à la naissance de l'enfant.
Il se marie en 1932 à Paris dans
le XVII e arrondissement;à Mme Marie MARITCHU de BELLEFONTAINE
née Marie Lucienne Nebout
Excellent élève, il sort
major de l'école Polytechnique (promotion 1917), et comme
cela se passait à l'époque, pour les élèves
les plus brillants, il entre à l'Ecole des Mines de Paris.
Toujours aussi brillant, il devient docteur
es sciences de l'Université de Strasbourg en 1923, et
à 24 ans, il est nommé ingénieur en chef
du contrôle du matériel et de la traction des chemins
de fer au ministère des travaux publics. Professeur
de thermodynamique et moteurs à l'Ecole des Ponts et chaussées
de 1926 à 1946.
Il commence en fait, sa carrière
comme professeur, et en 1924 il enseigne à la Sorbonne
la théorie tourbillonnante des ailes d'avion et des hélices.
Après les chemins de fer, il se lance dans l'aéronautique.
Il sera aussi, plus tard, professeur de mécanique dans
son ancienne école : Polytechnique
En 1935 il est directeur général
d'une société de constructions mécaniques,
et met au point des automotrices Diesel. En 1948, il fonde et
préside l'Association technique pour la turbine à
gaz.
Directeur général de
ONERA, l'Office national d'études
et de recherches aérospatiales de la fin de la guerre
jusqu'à 1962, il le réorganisera pour en faire
un établissement de renommée internationale ; il
est aussi conseiller technique de la SNECMA et devient un de
ces pionnier français de la propulsion à réaction,
en particulier pour le vol supersonique en France.
Maurice
Roy et De Gaulle
Avec d'autres, il démontre que la
propulsion il démontre la nécessite de la propulsion
à réaction à partir des grandes vitesses,
c'est à dire 800 km/heure. Il définit et décrit
le turboréacteur futur qui sera réalisé
en Allemagne pendant la guerre.
En 1949, il devient membre de l'Institut
de l'Académie des sciences, et il en est Président
en 1966.
Une rue sera donnée à "cet
enfant de Bourges " en 2005, dans le quartier de Lahitolle.
merci au site : www.annales.org/
Etienne François Sallé de Chou :
article issu d'une étude récente
de M. François Sallé de Chou
Il est né le 9 mars 1754 dans le
quartier Saint Pierre le Marché de Bourges,, baptisé
le 14 mars, et fit de solides études à l'école
Sainte marie de Bourges, puis à la faculté de droit
obtenant à 20 ans un diplôme de docteur en droit
pour être nommé en décembre 1776 conseiller
et avocat du roi.
Il se marie à 23 ans avec Marie
Pélagie Maigreau et reçoit les propriétés
de Chou.
A 32 ans, il est nommé professeur
de droit à l'université de Bourges et ..... participe
à la rédaction des cahier de doléances.
le 27 mars 1789, il est élu député du Berry
et monte à Paris. Il est parmi les signataires du serment
du jeu de Paume le 20 juin 1789, et le 17 juillet, escorte le
roi à Paris. A l'automne 1789, il est un député
très actif, entrant au comité Ecclésiastique,
propose une réforme des gabelles et surtout propose un
découpage du Berry en 2 départements. Ce texte
fondamental aboutira en février 1790 à l'organisation
des deux départements du Cher et de l'Indre.
Il poursuit son action dans cette période
difficile, protestant par exemple en janvier 1791 contre la Constitution
Civile du Clergé, il fait alors de courts séjours
à Bourges, puis rentre dans sa ville natale en septembre
1791.
Menacé par la Terreur, en 1793,
il se réfugie à Chavignol attendant des jours meilleurs
et revient à Bourges vers 1795 devenant Président
du tribunal civil du Cher. Commence alors une carrière
dans les plus hauts niveau de la magistrature locale, devenant
Président de la cour d'appel de Bourges, et nommé
membre de la Légion d'Honneur en 1804.
Cela aboutit en 1810 à sa nomination
comme baron d'Empire, il est alors désigné comme
1 er Président de la cour impériale de Bourges.
Il fait partie de la délégation de députés
du Cher qui s'en va complimenter l'Empereur en mars 1812.
Sous la Restauration, il est maintenu à
présidence de la cour d'appel de Bourges, puis nommé
Conseiller d'Etat et le 30 novembre 1816, il est membre du Conseil
Général du Cher , et confirmé dans le titre
de baron.
En 1824, le 21 août, il est nommé
Président du Conseil général du Cher.
Il prend sa retraite à l'âge
de 76 ans, et meurt deux ans plus tard le 29 décembre
1832.
Vercingétorix,
article envoyé par un spécialiste
des Bituriges-Cubi
Vercingétorix, fils de Celtill (celte),
appartient au peuple puissant des Arvernes ; soupçonné
d'avoir voulu ceindre la couronne, son père avait été
mis à mort par ses compatriotes. Pendant les premières
campagnes romaines en Gaule, Vercingétorix suit les armées
de César par lequel il est considéré comme
un allié. Il y reste six ans puis revient vers son peuple
qui l'a proscrit sous l'influence du parti aristocratique. Un
soulèvement populaire le porte au pouvoir et les tribus
du centre de la Gaule et de l'Armorique le reconnaissent pour
chef au début de l'an 52 av JC. Les Lingons et les Rèmes
ne prennent pas part au soulèvement et d'autres peuples
se tiennent dans l'expectative.
À l'annonce de troubles en Gaule, César accourt
en Narbonnaise où il reçoit l'appui des colons
romains et marche sur le pays des Arvernes pour bifurquer ensuite
vers la vallée du Rhône, où il réunit
le gros de son armée. Face à cette menace, le jeune
chef gaulois préconise une tactique de la terre brûlée
: les Romains ne doivent trouver devant eux ni armée à
combattre, ni ravitaillement. Mais l'unanimité ne se fait
pas à l'assemblée des chefs : les Bituriges se
refusent à détruire leur belle capitale, Avaricum,
qui succombe après une résistance héroïque
(- 52) ; les Romains y massacrent tout ce qui respire. Le récit
de ces atrocités, la perspective de se débarrasser
d'occupants trop autoritaires constitue les thèmes repris
par les émissaires de Vercingétorix qui voit se
ranger sous sa bannière le peuple des Éduens, ancien
allié de César. Pour la première fois se
dresse devant le consul romain une fronde puissante, unie sous
un seul chef, et la révolte se propage dans les cités
les plus soumises ; au même moment, César échoue
devant Gergovie, protégée par ses fortifications
et par les pentes abruptes qui l'entourent ; harcelées
par la cavalerie gauloise, les légions romaines doivent
battre en retraite. César et son armée se trouvent
isolés et coupés de leur ravitaillement dans un
pays hostile. Le général romain décide de
se rabattre sur la Narbonnaise et fait escorter son infanterie
par des cavaliers germains. C'est au moment où ils tiennent
la victoire que les Gaulois vont commettre une erreur fatale.
Ont-ils suivi ou outrepassé les ordres de leur chef ?
Vercingétorix avait chargé sa cavalerie de harceler
la retraite de l'ennemi et il semble que celle-ci ait voulu faire
une brillante démonstration de son courage sans prévoir
l'unité d'action ni la combativité de l'adversaire.
Les cavaliers gaulois, acculés à
une bataille rangée près de Dijon, se replient
en désordre. Ils sont poursuivis jusqu'à Alésia
où Vercingétorix s'est enfermé à
l'annonce du désastre. C'est là qu'il est pris
au piège, cerné par les tranchées et les
machines de siège des Romains ; mais il a eu le temps
d'envoyer des émissaires vers les cités alliées
afin que chacune lui envoie une armée de secours. Cependant,
en son absence, les cités discutent, tergiversent, répugnent
à se séparer de leurs défenseurs. Enfin,
une armée de secours paraît en vue des assiégés
qui reprennent courage ; menacés par la famine, ils ont
expulsé de l'oppidum les bouches inutiles : femmes, enfants,
vieillards ont erré entre les deux armées avant
de mourir de faim. Cependant la discorde règne parmi les
contingents gaulois incapables de coordonner leur action et qui
se font décimer les uns après les autres. Tout
espoir est désormais perdu. Se soumettant à l'arrêt
des dieux et pour sauver ses compagnons, Vercingétorix
se rend seul, paré comme pour le combat, au camp de son
vainqueur ; à ses pieds, il jette sans un mot son épée,
son javelot et son casque. Ramené à Rome avec ses
hommes qui ont été distribués comme esclaves,
Vercingétorix fut jeté dans un cachot où
il devait pourrir vivant pendant six ans. En T 46, il figura
au triomphe de César dans Rome en liesse et, devenu inutile,
fut étranglé dans la prison Mamertine.
Marcel Plaisant
Marcel Plaisant est né à
Bourges en 1887. Son père était Achille Plaisant
et son grand père Eugène était maire de
La Guerche.Il est l'un des 80 parlementaires à avoir refusé
les pleins pouvoir au maréchal Pétain en 1940.
Parmi ses ancêtres se trouve Jean-Baptiste
Lejeune, qui fut député aux Etats Généraux
en 1789, affilié à La Montagne.
Il fait de bonnes études et devient
à 22 ans, docteur en droit. Il fait la guerre de 1914/18
, comme officier et est blessé. A son retour, il est élu
député aux élections de 1919, réélu
le 11 mai 1924. Puis sénateur plus tard en 1929. C'est
un "radical-socialiste" avocat à Saint-Amand
peut-on lire par ailleurs.
Il est délégué à
la Société des Nations, et en 1932, il est nommé
professeur de droit international à La Haye.
Homme de paix, c'est au sénat le
12 janvier 1934 qu'il fera ce discours :
" Il y a un
vaste problème, c'est celui de la rivalité historique
entre la France et l'Allemagne, c'est celui d'une existence entre
les deux peuples. Comment allons-nous vivre côte à
côte, puisque tous les peuples répètent cette
même question : comment l'entente peut-elle se faire ?".
Il est aussi spécialiste de la Propreté
Industrielle (les brevets).
Pendant 40 ans, Marcel Plaisant est un
parlementaire reconnu. Il refuse de devenir ministre "estimant
que sa mission consistait à faire du contrôle".
Le bâtonnier écrira de lui
:
"Le profil romain, de taille
modérée, il se tenait très droit, regardait
dans les yeux et respectait en toute circonstances une impeccable
syntaxe".
C'était un humaniste qui avait comme
modèle Michel de Bourges, lui aussi avocat. Il écrivit
une biographie de cet ami de George Sand.
Dès décembre 1940, il entre
dans la Résistance à Lyon. Marcel Plaisant est
arrêté le 15 juin 1944 par la Gestapo, incarcéré
à Fresnes et Orléans, puis à Bourges. Il
y est torturé par Paoli. Il sort finalement de prison
le 17 août 1944. Quelques semaines plus tard, il est nommé
Président du CDR, Comité Départemental de
la Résistance. Le Vice-Président est Marcel Cherrier,
du Parti Communiste et le secrétaire Romain Bardin.
Jacques Genton écrira de lui : "un
profil moyen de taille modérée, se tenant très
droit, regardant dans les yeux son interlocuteur, doué
d'une impeccable syntaxe avec un goût pour l'étymologie".
Il meurt le 16 décembre 1958,
il présidait toujours la commission des Affaires étrangères
au Sénat.
Arnaud de Vogüe, dit colonel Colomb
C'est un des grands personnages de Bourges
et du Cher, Arnaud de Vogüe est né en 1904, il est
décédé en 1988.
Il est issu d'une très très
vieille famille puisque l'on trouve des "Vogüe"
dès 1084. Ce sont ces anciennes maisons françaises
qui ont été au coeur de la fondation de la France,
et surtout qui ont, dans les moments difficiles choisi le bon
chemin.
Pendant la dernière guerre, Arnaud
de Vogüe devient un des grands résistants du Cher.
C'est un homme discret, "il émanait de lui une autorité
bienveillante" il voulait libérer la France.
Il participe à la campagne de Dunkerque
dès 1940, et c'est très tôt qu'il s'engage
dans la Résistance. En avril 1944 il devient le commandement
des FFI de Cher Nord, et il réussit à fédérer
diverses formations de la résistance. C'est le cas par
exemple des FFI, du 1 er RI ou des FTP.
C'est le 6 septembre 1944 qu'il entre dans
Bourges alors libéré le jour même de ses
occupants.
Après guerre, il est le fondateur
de l'hebdomadaire, " La Voix du Sancerrois"
Par la suite, il reste engagé dans
l'action locale, il est maire de Boulleret, un mandat qu'il occupe
.... 50 ans, unanimement apprécié, il est dans
de nombreux syndicats intercommunaux.
Mais Arnaud de Vogüe est aussi un
homme d'affaire et un grand industriel. Il sera longtemps président
de Saint Gobain.
Il restera pour l'Histoire un combattant
de la Liberté, et un homme très impliqué
dans son temps.
Alfred
DREYFUSS
Alfred Dreyfus, était un officier
de l'armée française, il avait été
polytechnicien. Ses relations avec Bourges existent, puisqu'il
va venir dans la cité berrichonne comme professeur de
mathématiques, dans une des écoles militaires de
la ville.
en savoir plus : l'article
>>>cliquer
Pierre Antoine Jean REMOND
Cet article fait suite au courrier reçu
par E mail :
Je suis chercheur-éditeur aux
_Papers of Benjamin Franklin_, édition
compléte et critique de la correspondance de Franklin,
les lettres qu'il a
reçues ainsi que celles qu'il a écrites. Parmi
celles-la se trouvent deux
lettres de Pierre-Antoine-Jean Remond, maître particulier
des eaux et
forets du Berry, du 18 et du 21 septembre 1783 ou il s'agit de
prendre
rendez-vous.
Voici quelques éléments sur
Rémond que l'Encyclopédie de Bourges a trouvé
:
Il y a 2 Rémond, le père
Pierre Antoine Jean REMOND et le fils Charles REMOND (qui fut
aussi franc-maçon)
Pierre Antoine Jean REMOND est né
en Suisse à Locarno le 22 avril 1736. Il vient à
Bourges en 1784, comme Maître des Eaux et Forêt.
C'est un personnage local important qui vient juste après
le Grand Maître des Eaux et Forêts.
Il fut aussi Capitaine des chasses du comte d'Artois.
A Bourges, c'est lui qui va fonder la première
loge maçonnique Sainte Solange et dit-il " J'avais
rassemblé un petit nombre d'amis, d'anciens
maçons à qui il ne maquait que la régularité".
Il a une cinquantaine d'année, et passe pour une personne
de grande humanité.
Il est élu député suppléant aux Etats
Généraux en 1789 pour le compte du Tiers Etat mais
il n'aura pas à siéger à Paris.
Pendant la Révolution, il sera élu capitaine du
district de Saint Sulpice le
18 octobre 1789, par acclamations. Il est un vrai patriote, mais
assez modéré, bien qu'il figure en 1795 dans
la liste "des terroristes".
C'est un franc-maçon important,
il fut membre de la loge de Paris, THALIE, Orient de Paris, il
était avant de venir à Bourges Orateur dans cette
loge,
mais aussi semble-t-il de la loge Saint Laurent.
Il est le fondateur de la loge Sainte
Solange à Bourges en 1785, il reste vénérable
de cette loge jusqu'en 1787.
C'est en août 1784 que des maçons se décidant
à constituer une loge, mais il faut du temps et surtout
un maçon reconnu et qui connaît bien l'aspect
administratif d'une telle création. Il obtient les Constitutions
de la nouvelle loge le 5 juin 1785, et elle est installée
le 21 août 1785. le
frère Pierre Antoine Jean REMOND en devient le vénérable.
Puis il quitte la loge avec plusieurs autres
maçons, et s'en va fonder, toujours à Bourges une
autre loge appelée"Les Amis de la Paix".
Enfin, lors de la mise en place d'une autre
loge à Bourges, "Minerve", formée de
l'aristocratie locale, c'est Rémond qui est l'installateur
de
cette loge, ce qui montre son importance.
A Bourges, il habitait le quartier Saint
Sulpice.
Sur une demande de rendez-vous avec Benjamin
Franklin, bien entendu, je n'en ai aucune idée. C'est
un an avant les débuts de la création administrative
de Sainte Solange. Alors pourquoi un rendez-vous en septembre
1783 ?
- Benjamin Franklin était un franc-maçon
de la loge de Paris des "Neufs Soeurs", est-ce une
demande par rapport à cette loge ?
- Est-ce une demande par rapport à un changement d'affectation
de Rémond puisqu'il va venir à Bourges, à
cette période ?
-Est-ce une demande par rapport à la création ou
au parrainage d'une loge de province, comme Bourges ?
- Est-ce une relation avec le comte d'Artois, futur Charles X
?
Et pour terminer les courriers
envoyés par Rémond à Benjamin Franklin ,
qu'est ce que cela peut bien signifier ? Mystère.
Je vous remercie de votre réponse
au sujet de P-A-J Remond. Voici les deux lettres qu'il a écrites
a B. Franklin, le 18 et le 21 septembre 1783.
Vous verrez que déjà en 1783 il s'identifie comme
maître des eaux et forets du Berry (c'est dans un inventaire
des Archives nationales que j'ai
appris qu'il était maître a Bourges et d'après
cet inventaire il a été nomme a cet office le 13
juin 1770).
J'aimerais bien savoir ce que vous pensez de ces lettres,
et surtout de la remarque "je suis en partie dépositaire
de l'objet qui peut vous mettre a porte de signaler ce zéle
patriotique..."
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Paris Le 18 7bre 1783
Monsieur
Une Nouvelle occasion D'être utile a votre Patrie se Présente;
Je Suis En partie Dépositaire de L'objet qui peut vous
mettre a Porte/e De
signaler ce Zèle patriotique Dont tant de fois vous avez
Donne/ Le Courageux Exemple; un quart D'heure suffira pour vous
En Détailler Les
moyens, J'ose vous Le demander avec Confiance L'heure Et Le jour
me seront absolument Egaux Et J'attendrez vos ordres avec D'autant--plus
D'Empressement, puisqu'independament de L'objet qui m'y engage
cette occasion Me Procurera Le rare avantage de vous assurer
des sentimens
D'admiration De Respect Et De Ve/ne/ration avec Lesquels J'ay
L'honneur D'être Monsieur Vôtre tre/s humble Et tre/s
obe/issant serviteur
remond
Maître Des Eaux Et forêts du Berry
hôtel de chartres Rue De Richelieu.
Paris Le 21 7bre. 1783
Monsieur
Je rec,ois Dans L'instant La Reponse que vous avez Bien voulu
faire a La Lettre qu j'ay eu L'honneur de vous Ecrire Vendredy.
Je ne pourrois pas
profiter De La faveur que vous m'accordez pour Demain a onze
heures (me/tant arrive/ un petit accident). Si vous n'aviez La
bonte De fixer
L'Epôque De votre audience a Jeudy ou Vendredy: au Surplus
J'attandrez vos ordres.
Je suis avec autant De Respect que De Ve/ne/ration Monsieur Vo^tre
tre/s humble Et Treé obéissant serviteur.
remond
Voilà un beau sujet de recherche.
Germaine Lebrun : Cette dame est connue
à Bourges à plus d'un titre, elle appartient à
la grande famille "Lebrun", et ce fut une des figures
de la ville dans toute la seconde moitié du XX e siècle.
Elle
est née à Paris en 1906, sous le nom de Germaine
Fénéon, mais fut plus connue par le prénom
de Jeanne. Elle est décédée à l'âge
avancé de 92 ans, un 20 juin 1998.
Elle vient en Berry après son mariage
avec le docteur Maxime Lebrun., chirurgien d'une grande renommée,
et directeur d'une clinique qui portait son nom, rue Branly.
Elle eut 10 enfants, dont le docteur Pierre
Lebrun, qui fut aussi conseiller général, et le
père Francis Lebrun, bien connu à Bourges du côté
de Saint Henri.
C'est à partir de 1947 qu'elle commence
à s'occuper de sa ville, et elle est élue de manière
continue à la municipalité de Bourges pendant 30
ans. De 1947 à 1977. Elle a été conseillère
municipale puis adjointe au maire de Bourges. Elle va connaître
les maires de Bourges comme Mallet, Salé, Cothenet et
surtout Raymond Boisdé. Elle sera la seconde adjointe
de Boisdé, dans une période où la parité
n'était pas trop le soucis des hommes politiques. Elle
aura la charge des affaires sociales.
On lui doit sur 30 ans plusieurs créations,
comme le PACT qui permet la réhabilitation de logements
anciens, mais aussi des structures pour aider les jeunes en difficultés,
ainsi que les premiers foyers pour personnes âgées.
C'est Germaine Lebrun qui va fonder le
Zonta Club. Club service composé de femmes.
Elle arrête la vie politique en 1977,
et reçoit cette même année, la Légion
d'Honneur.
Edme Boiché :
Il fut maire-adjoint de Bourges à
l'époque de Jacques Rimbault, c'était un "gaulliste".
Il est né le 6 août 1921 dans
l'Ain, et vit à Paris avant de rejoindre le département
du Cher. Il a en effet épousé une berruyère,
fille d'une famille de commerçants de la rue d'Auron.
C'est à Brécy que Edme Boiché
devient agriculteur.
Auparavant, il est employé dans
les usines de Mazières à Bourges, et en 1939, il
doit quitter cette entreprise pour aller à la guerre.
Il est soldat dans la 4° division cuirassée rapide,
et à cette époque, assez courte, il est chauffeur
du colonel.... de Gaulle. (c'est de mars à juin 1940).
Il entre dans la Résistance, est
arrêté en 1943, enfermé au Bordiot, et rencontre
dans cette prison, Alfred Stanke, le Franciscain de Bourges.
Torturé, Edme Boiché réussira
à s'évader, avant d'être à nouveau
arrêté en août 1944, et sera libéré
grâce à "un échange".
Il entre dans Bourges le 6 septembre 1944
à la tête d'un groupe de maquisard appelé
"Jacques Coeur".
Il restera marqué à jamais
par période auprès de De Gaulle. Sur le plan politique
il est proche des gaullistes de progrès autour de Jean
Charbonnel (Fédération des Républicains
de Progrès), étant élu vice-président
de ce mouvement.
Plus tard, il est le "grand organisateur"
de la protection de l'environnement autour de la Cathédrale
de Bourges dans les années 1970. Lorsque l'Union de la
Gauche se met en place, il rejoins Jacques Rimbault le communiste
et emporte en 1977, la Mairie de Bourges.
Il sera maire adjoint de 1977 à
1989. Il s'occupera des services techniques, puis de des espaces
verts et de la qualité de vie.
Il meurt le 25 avril 1995.
Edme BOICHE par Maurice Renaudat ( 6 septembre
2009)
Il a 18 ans en 1939 lorsque la guerre commence
et contracte un engagement pour la durée de la guerre.
Affecté à la 4ème division cuirassée,
il devient en mai et juin 1940 chauffeur du Colonel Charles de
Gaulle.
Démobilisé après l'armistice,
Edme Boiché se retrouve à Saint-Etienne. Il entre
en contact avec le réseau Tolbiac, puis vient à
Bourges où il se fait embaucher à l'usine de Mazières
qui travaille pour l'occupant. Cela lui donne la possibilité
de saboter la production destinée aux nazis.
Réfractaire au STO, il est arrêté
dans une rafle et emprisonné au Bordiot où il rencontre
le Franciscain Alfred Stanke. Le frère Alfred lui prodiguera
ses soins au retour des interrogatoires très musclés
de la Gestapo. Dirigé vers l'Allemagne, Edme Boiché
réussit à s'enfuir du train.
En août 1944, il est incorporé
au maquis des FFI Cher-Nord où il retrouve Pierre de Vogüé
qu'il a connu avant guerre dans un patronage à Paris.
Il adopte le pseudonyme de Gérald et est nommé
chef du groupe Jacques-Cur.
Le 26 août, il lui arrive une aventure
peu ordinaire. Circulant en voiture avec Antoine de Vogüé
et Pierre Montillier, ils sont faits prisonniers par les Allemands
qui menacent de les fusiller. C'est alors qu'un officier allemand
lui propose de retrouver certains de ses soldats faits prisonniers
par le maquis. En échange, ils auront la vie sauve, mais
pendant qu'Edme Boiché fera les recherches, ses deux compagnons
resteront prisonniers. Ils seront fusillés s'il ne revient
pas.
Conscient des responsabilités qui pèsent sur lui,
Edme Boiché parvient à retrouver les prisonniers
allemands et les ramène à leur chef qui tient parole.
Les trois FFI sont libérés.
Profondément reconnaissant au Franciscain
des soins qu'il lui avait prodigué, Edme Boiché
créa une association pour conserver le souvenir du frère
Alfred. Il témoigna dans les établissements scolaires
et participa à la création du Musée de la
Résistance et de la Déportation de Bourges et du
Cher.
Edme Boiché fut maire adjoint de Bourges.
Hubert de Lagarde :
un très grand Résistant
Il
est né à Marmagne en 1898, il meurt dans le camp
de Dora-Ellrich en 1945.
Il fait des études à l'école
de Bourges de Sainte Marie. Sa mère est veuve et il s'engage
dans la Guerre de 1914, il est au 1 er régiment d'Artillerie
de campagne à Bourges en 1916. Il fait la Grande Guerre
alors qu'il n'a que 18 ans. Il est sur les fronts successifs
de Lorraine, Champagne, Verdun et Argonne.
Il est démobilisé le 20 décembre
1919. C'est à ce moment qu'il entre à Saint Cyr,
dans la promotion "de la devise Du Drapeau". C'est
à Saint Cyr qu'il a un professeur d'histoire qui va devenir
prestigieux : le Capitaine de Gaulle.
Il devient militaire de carrière
avec une pose de 4 ans entre 1924 et 1928.
En 1930, Hubert de Lagarde quitte l'armée,
il est écrivain, auteur de l'ouvrage "Le Soupçon"
qui obtient même 2 voix au Goncourt de 1934 (Roger Vercel
l'emporte avec Capitaine Conan).
Second ouvrage "l'Aventure" publié
en 1935 sur l'empire colonial français. Il publie aussi
un pamphlet "Procès de l'Italie" en 1939 qui
sera mis au Pilon par le gouvernement de Vichy.
Il devient journaliste et conférencier
et travaille sur la guerre d'Espagne,
Tout en étant journaliste, il devient
aussi semble-t-il officier de renseignements. Cela lui vaut ...
la Légion d'Honneur en 1938.
A la guerre de 1940, il reprend du service
à la 23 ième armée en avril 1940 puis c'est
la défaite, il est démobilisé.
Il habite alors à Berry Bouy, et
possède une maison rue Coursarlon à Bourges. Il
entre très vite dans la Résistance, entre dans
l'Armée Secrète à la fin de 1940. L'année
suivante il est l'agent "Villars" dans un réseau
Cohors-Asturie, et devient Chef du 2 ième bureau de "Libération
Nord".
En 1942 il est le créateur du
réseau de renseignement Eleuthère qui comprendra
419 agents. C'est un homme de renseignements et il fournit des
informations très importantes. Ses renseignements permettent
en particulier la destruction par la RAF de la panzerdivision
SS Hohenstaufen à Mailly-le-Camp dan sla nuit du 4 au
5 mai 1944, écartant cette menace avant le débarquement
du 6 juin.
Il est condamné à mort par
contumace par l'occupant. Il prend à la demande du futur
maréchal Koenig chef des FFI, la direction du 2 ième
bureau (renseignement). Il est arrêté le 26 juin
1944, incarcéré à Fresnes, interrogé
par la Gestapo, rue des Saussaies, il est déporté
le 15 août 1944. Il est interné à Buchenwald,
puis à Dora et meurt à Ellrich le 25 janvier 1945.
Pourquoi ce héros n'est-il pas connu
à Bourges ? nul ne sait, mais il faut se rappeler qu'il
avait démissionné du COMAC en mai 1944, il jugeait
cette structure trop politisée.
A l'agonie, Hubert de Lagarde demandera
où en est l'avance des Alliés, et lorsqu'on lui
dit que la France est presque libérée, il dira
" en somme, les nouvelles sont bonnes".
Docteur
Henri Besson
- Henri
Besson est né à Bourges le 16 septembre 1890, il
était l'aîné d'une famille nombreuse, 7 enfants,
ce sera un point fort de sa vie.
- Il effectue ses études primaires
et secondaires à Bourges, avant de poursuivre des études
de médecine comme son père, Armand - c'est une
tradition familiale - à Paris, où il débute
son internat de chirurgie à l'hôpital Saint Joseph.
-
-
- Il a 24 ans, et va donc s'installer comme
médecin... losque la guerre de 14 commence. Il est mobilisé
dès 1914, et très vite, il se retrouve au cur
de la bataille de Verdun. Il reçoit plusieurs citations,
la médaille de Verdun 1916, la croix de guerre 14/18 et
la croix de chevalier de la Légion d'honneur.
- Mais il va sortir de cette Grande Guerre,
et dès 1818, il se marie avec Jeanne Rambaud avec laquelle
il élèvera 10 enfants..... Toujours les Grandes
familles.
-
- Par la suite, il s'oriente vers la radiologie
et crée le premier service d'électroradiologie
à l'Hôtel Dieu de Bourges en 1925.
-
-
- Action dans le monde social :
-
- La notion de famille est fondamentale
pour cet homme, Et progressivement il va prendre des responsabilités
à partir de 1924 dans de nombreuses structures toutes
orientées vers la famille.
- S'appuyant sur sa propre vie familiale,
il va se consacrer aux familles, à toutes les familles,
sans se préoccuper des opinions politiques ou philosophiques
des uns ou des autres.
-
- Il militera sans relâche pour que
les familles les plus démunies aient une vie et un logement
décents, ce qui ne sera pas toujours facile, surtout au
lendemain de la deuxième guerre mondiale.
-
-
- Tout d'abord, il adhère à
l'Association des familles nombreuses de Bourges avant
d'en devenir le Président en 1939.
-
- Après la création de l'Union
Nationale des Associations Familiales (UNAF) en 1945, il devient
tout naturellement le président de l'Union Départementale
du Cher jusqu'en 1964.
-
- Egalement membre du bureau national, il
rencontre à plusieurs reprises le président Robert
Schumann sur la construction de la communauté économique
européenne. Robert Schumann souhaitait qu'elle soit d'abord
une communauté d'hommes avant d'être celle des échanges
économiques. C'était aussi l'idéal d'Henri
Besson.
-
- Dans le même temps, le Docteur Besson
est présent en 1946 lors de la création de la
Caisse d'Allocations Familiales du Cher qu'il va présider
pendant 10 ans.
-
- Il fonde alors qu'il a 76 ans l'office
social et culturel du Cher implanté aux Gibjoncs qu'il
va présider activement jusqu'à l'âge de 97
ans. Et Il participe à la création du centre social
de la Caisse d'Allocations Familiales à la Chancellerie.
-
- Il est ainsi à l'origine des fameux
"mètres carrés sociaux" ouverts par la
construction des HLM, qui ont permis aux activités associatives
de se développer, notamment dans les quartiers Nord de
Bourges.
-
- Il est également vice-président
fondateur de l'Office Municipal des Sports et administrateur
de l'Office HLM.
-
- Rappelons qu'il était avant
tout médecin chef à l'Hôtel Dieu de Bourges.
-
- Comment a-t-il trouvé le temps
et la force de mener de front toutes ses activités ? Sans
doute parce qu'il il avait une foi vivante qui le portait tout
naturellement au service des autres.
-
- Il avait une famille unie et une femme
exceptionnelle qui l'a accompagné dans toutes ses entreprises.
Il avait plus que le sens du devoir, il aimait ce qu'il faisait.
- Esprit libre et indépendant, il
a cherché toute sa vie à être en accord avec
lui-même. C'était un homme debout, et ce fut certainement
le secret de sa longévité.
-
- Promu officier de la Légion d'Honneur
à la fin de la 2ème guerre mondiale, commandeur
de l'Ordre National du Mérite en 1981,
- Il s'est éteint le 10 novembre
1991, dans sa 102ème année.
- Un rond point, situé en face
de l'hôpital de Bourges porte depuis le 24 juin, le nom
du docteur Henri Besson.
- A noter dans la famille Besson, le
docteur Armand Besson qui possède une "allée"
à Bourges.
-
- Armand Besson est né à Bourges le 16 septembre
1862; il est de la génération des hommes qui ont
été frappés par la guerre et surtout la
défaite de 1870. Il songe à faire une carrière
militaire, mais s'oriente finalement vers la médecine.
En 1888, il est docteur en médecine à Paris mais
il s'installe à Bourges et épouse l'année
suivante Edith Le Cacheux, sa première cliente.... Ils
auront 7 enfants.
- Armand Besson fut le premier Médecin
Chef de la Maternité de Bourges, à l'Hôpital
général qui devait se situer rue Taillegrain. Il
est Chirurgien accoucheur.
- Il sera médecin à Bourges
pendant 40 ans. Il habitait au 13 de la rue Sanson, puis rue
Sabathier.
- Il aura une grande activité dans
le domaine social, on lui doit les colonies de vacances, la "goutte
de lait" qui oeuvre pour l'enfance, mais aussi la société
de gymnastique appelée "la Biturige", et aussi
c'est à lui que l'on doit les Bains Douches de la ville
de Bourges.
- C'est lui qui deviendra vice-président
de la délégation spéciale chargée
d'administrer en 1894, la ville de Bourges à la suite
de la démission du conseil municipal.
-
- En 1914, il est mobilisé à
l'Hôpital militaire de Bourges.
- Il est décédé en
1929 (le 9 juin) à Bourges et est enterré au cimetière
du Lautier.
-
- Il a écrit plusieurs ouvrages :
- - quatre mois aux chasseurs alpins en
1894.
- - la méthode du docteur Roux en
1895
- - l'alcoolisme et la classe ouvrière
en 1899.
-
- Paul-Armand Besson :
- né en 1902, fils d'Armand,
- Il est ingénieur aux Tramways de
Limoges, puis à l'usine à gaz de Trouville.
- il est lieutenant de réserve du
génie, puis capitaine des Forces de l'intérieur.
Il organise la Résistance dans la région de Trouville.
Arrété, il est fusilé par les Allemands
le 13 novembre 1943.
-
-
- Louis de Raynal
- Une rue Louis de Raynal a été
donnée à Bourges dès 1932 pour honorer ce
grand historien local né en 1805 et décédé
en 1894.(ou 1892 selon Ph. Goldman)
-
- On lui doit une monumentale "Histoire
du Berry" en 4 volumes dans laquelle il retrace toute l'histoire
locale depuis les Bitugiges jusqu'à la Révolution
de 1798. Cet ouvrage qui fait référence aujourd'hui
encore est illustré d'armoiries et de cartes du Berry.
Il publiera ces 4 volumes pour les 440 souscripteurs de cette
oeuvre.
- Louis de Raynal (son nom est Louis-Hector
Chaudru de Raynal) est né à Bourges le 28 janvier
1805, sa famille étant originaire de Dordogne.
- Il fait des études de droit et
passe sa licence en 1825. Il est avocat à Bourges en 1829
puis entre ensuite dans la magistrature.
- Substitut du procureur en 1833
- Premier avocat général à
la cour Royale en 1841
- Procureur général à
la cour de cassation en 1877.
- Lorsqu'il est destitué en 1877,
il se retire à Saint Eloi de Gy dans sa propriété
du Vernay où il termine sa vie à l'âge de
87 ans.
- En 1834 il entre au Conseil municipal
de Bourges pour 5 ans (puis au Conseil général
de 1867 à 1871).
Sa passion fut l'écriture avec une Histoire du Berry en
12 volumes qu'il rédige de 1835 à 1844. Ce fut
une oeuvre monumentale.
-
-
- Zoé Dumonteil
-
- Zoé Dumonteil est née en
juin 1895 au Bugue en Dordogne.
Elle fait des études poussées pour l'époque,
entrant à l'Ecole Normale et elle exerce quelque temps
le métier d'institutrice dans son Périgord natal.
Son père, qui est employé aux chemins de fer, est
nommé à Bordeaux et y emmène sa famille,
et comme cela arrive parfois, elle abandonne l'enseignement pour
entrer, , aux chemins de fer.comme son père. Cette tradition
était assez ancrée chez nos compatriotes. Elle
fera une belle carrière et c'est ce qui l'amène
à Bourges où elle est mutée au début
des années 1920 . Elle terminera sa carrière comme
chef de bureau à la gare de Bourges
-
- Zoé Dumonteil qui est une femme
de caractère s'engage très tôt dans la Résistance, où les cheminots sont nombreux, elle est
dans le réseau "Inter Lyon". Elle réunit
autour d'elle, chez elle, des résistants issus de son
milieu professionnel. Mais elle est bientôt arrêtée
et c'est le début d'une période tragique dont elle
va néanmoins revenir.
Elle est déportée le 9 mai 1944, envoyée
à Orléans, puis à Compiègne, Ravensbrück
et en Tchécoslovaquie.
Libérée le 8 mai 1945, malade, elle est soignée
en Allemagne puis revient en France où elle reprend assez
rapidement son travail à ce qu'on appellera désormais
la SNCF.
De son année de déportation, elle ne parlera JAMAIS,
du moins à ceux qui n'ont pas connu l'enfer des camps.
- A la fin des années 50 elle quitte
la SNCF, pour une retraite somme toute bien méritée.
- Elle reste active, et devint institutrice
à l'école de la Salle ! Dans le même temps,
elle remplace régulièrement la directrice de la
clinique Lebrun lorsque celle-ci est en congés.
Elle devient Présidente de l'association Valentin Haüy
et entre au conseil municipal en 1965, le maire étant
alors M. Raymond Boisdé.
Elle exercera deux mandats, jusqu'en 1977. Elle a alors 82 ans
et est la doyenne du Conseil Municipal.
Vice Présidente du Centre Communal d'Action Sociale, elle
travaille avec Germaine Lebrun qui est Maire Adjoint chargé
de l'action sociale.
- Zoé Dumonteil avait des capacités
d'organisation impressionnantes qui lui permettaient de mener
de front de multiples activités.Elle dégageait
une présence qui impressionnait ses interlocuteurs. Dans
le discours du 28 septembre 2006, inaugurant la rue Zoé
Dumonteil à Bourges, le maire Serge Lepeltier, dans son
discours évoquera une femme " qui était
exigeante, ne supportait pas la médiocrité et l'hypocrisie.
Elle était aussi pleine d'esprit et d'humour. Elle aimait
la vie qui ne l'avait pourtant pas épargnée."
Après quelques années passées au Doyenné,
Zoé Dumonteil s'est éteinte en avril 1999 à
l'âge de 104 ans.
Elle était commandeur de la Légion d'Honneur, croix
de guerre et médaillée de la Résistance.
- Charles Brown
Charles Brown est né un 9 avril 1898 à Boulogne
sur Mer, sa mère est de condition modeste, elle est laveuse
et d'un père anglais travaille aux douanes comme interprète,
d'ou son nom typiquement britannique.
- Il fait ses premières études
musicales dans sa ville natale, au Conservatoire de Boulogne
et il en sortira avec le prix d'excellence.
- Son père, fonctionnaire, refuse
qu'il en fasse de la musique son métier, aussi le jeune
Charles apprend-il le violon, mais en cachette. Car pour le père;
musiciens est synonyme de saltimbanque, ce n'est pas un métier
!
-
- C'est
en 1914, il a 16 ans, et Charles Brown part à Paris, à
pied, avec son violon et ses affaires. Ces sont des années
de vaches maigres. Il vit de petits boulots.
-
- D'un naturel chaleureux et généreux,
il sait attirer à lui des professeurs remarquables qui
ont décelé son talent.
- Avec eux, il travaille son violon et
approfondit la composition et l'écriture musicales.
-
- Il se marie et a deux enfants.
-
- De 1938 à 1948, Charles Brown fait
une carrière de violoniste au prestigieux orchestre
Lamoureux dirigé par le chef Eugène Bigot.
Ce dernier l'aide beaucoup. Il sait utiliser ses compétences
en lui fait même diriger l'orchestre au pied levé.
D'ailleurs, il semble que Eugène Bigot pense de manière
forte que c'est en étant chef d'orchestre que Charles
Brown peut et doit s'accomplir, aussi il le pousse à chercher
un emploi de chef de conservatoire qui lui assurerait une sécurité
financière, ce qu'il n'avait pas.
-
- Charles Brown arrive à Bourges
en 1948 pour prendre la direction de l'Ecole Nationale de Musique
et de Danse.
- Il y restera jusqu'en 1970. C'est à
dire durant 22 ans.
-
- Outre l'école qui l'absorbe beaucoup,
il dirige une douzaine de concerts par an. Au théâtre
municipal bien sûr mais aussi dans les établissements
scolaires, dans les usines, mais aussi à la prison, et
dans le milieu rural.
- Il veut diffuser la musique partout où
il le peut, par tous les moyens.
- Sa personnalité chaleureuse, toujours
prompte à donner un conseil ou un soutien, suscite énormément
de vocations. Certains de ses élèves deviendront
1er prix du Conservatoire de Paris.
- Tout ceci contribue grandement à
la renommée de l'école de musique de Bourges dont
le nombre d'élèves augmente considérablement.
- En 1970, Charles Brown a 72 ans. Il souhaite
abandonner l'enseignement pour se consacrer à la composition.
Mais l'heure n'est pas encore venue. Une seule de ses oeuvres
a été enregistrée en 1977, il s'agit d'un
Requiem écrit lors du décès de sa mère
en 1975.
- Pressé de prendre la direction
de l'école César Franck à Paris, il accepte.
- Il y donne des cours d'analyse musicale,
de composition et de musique de chambre.
- Il fait chaque semaine le trajet de Bué,
où il habite, à Paris.
- A la mort de sa femme en 1977, il s'installe
à Boulogne sur Mer et arrête toute activité
en 1984. Il a 86 ans.
- Il meurt à Boulogne, le 7 septembre
1988.
-
-
- Il était Chevalier de la Légion
d'Honneur, Officier de l'Ordre National du Mérite, 0fficier
de l'instruction publique
- Charles Brown a été compositeur
de 1936 à 1977, année de la mort de sa femme qui
était sa source d'inspiration.
- Il laisse plus de 160 uvres,
dans tous les genres, excepté
l'opéra.
- Elles ont presque toutes été
jouées de son vivant, ce qui est assez exceptionnel.
- Marquée à
ses débuts par le doute, la douleur, sa musique a évolué
vers une forme de plénitude, de sérénité,
à l'image de sa vie.
- Charles Brown laisse
le souvenir d'un homme modeste et profondément humain,
donné à la musique et passionné par toutes
les formes d'art.
-
- Est-ce parce qu'il était autodidacte
? Il était un pédagogue né, sachant tirer
le meilleur de chacun. Ses élèves, dont certains
sont ici, peuvent en témoigner.
-
- Une rue a été inaugurée
par le maire Serge Lepeltier le Samedi 28 octobre 2006, il conclura
son discours ainsi ;
- "Aussi je suis heureux de pouvoir
rendre hommage aujourd'hui à cet homme remarquable Charles
Brown, en donnant son nom à une rue de Bourges. Dans ce
quartier Vauvert où se côtoient déjà
Mozart, Ravel et Messager".
- Denys Dodart
-
- Il fut Intendant du Berry et resta en
place 40 ans, de 1728 à 1767.
- Il eut à développer dans
une période difficile au plan économique, des manufactures
et l'amélioration de l'agriculture. Il se démena
beaucoup pour assurer la vente des productions berrichonnes en
dehors de la généralité du Berry. A Bourges,
Dodart va subventionner une manufacture de toiles qui va durer
jusqu'à la Révolution , et cette entreprise occupera
jusqu'à 3000 personnes.
-
- Dodart se préoccupa aussi de
l'entretien et de la navigation des rivières dont le Cher. Il accepta que les bois qui restaient
dans les rivières après une crue deviennent propriété
du riverain, à condition que celui-ci entretienne les
rives.
- Le 31 janvier 1762, il procède
à la création d'une Société d'Agriculture,
elle était composée de 20 membres et siégeait
à Bourges. Cette société préconisa
des innovations comme la charrue, le semoir où la clôture
des champs.
- Il développa aussi toujours dans
l'agriculture les prairies artificielles, la culture de la luzerne
et du sainfoin. Il recommanda la culture du mûrier et des
peupliers d'Italie.
- Pourtant malgré toutes ces actions,
le résultat fut assez médiocre tant les difficultés
furent grandes.
- Il représentait le pouvoir royal
dans l'économie berrichonne, une sorte de préfet
avant l'heure.
- On dit de lui qu'il avait de grandes qualités
de coeur et une parfaite connaissance des hommes et de leurs
problèmes.
- Il implante à Châteauroux
en 1751 la Manufacture Royale du parc qui va se spécialiser
dans le drap d'uniforme.
- Il installera en bordure de l'Yèvre
une fabrique d'Indiennes qui sera dans le quartier Saint Sulpice
de Bourges, avec un autre atelier à l'Hospice général.
-
- Denys (ou Denis) Dodat était né
en 1698, fut reçu conseiller au parlement de Paris le
30 janvier 1722, maître des requêtes à l'Hôtel
du Roi la même année.
- Il meurt au château de Nozet (Pouilly
sur Loire) dans la Nièvre le 1 er octobre 1775.
- On peut lire un courrier de Denys Dodart
qui décrit l'état intellectuel peu brillant de
sa généralité :
- " Les lettres sont extrêmement
négligées dans nos provinces. La noblesse y est
fort peu instruite, les ecclésiastiques pour la plupart,
ne s'occupent que de leur temporel, ceux qui voient quelques
livres n'y cherchent que la théologie scolastique ou des
questions qui, depuis cent ans, partagent et divisent le clergé.
Il en est de mesme des magistrats pour le genre de connaissances
qui leur est propre. Tout le reste s'occupe de la culture de
la terre ou de quelque commerce."
-
- Une rue Yves Brayer à Bourges
-
- C'est ce que vient de décider
le Conseil municipal du 19 décembre 2006.
- Yves Brayer fit partie des peintres qui,
entre les deux guerres mondiales, éprouvèrent la
nécessité de s'attacher à la réalité
qui les entourait. Ceux-ci rejetant, sans pour autant les ignorer,
les mouvements picturaux de la fin du 19ème et du début
du 20ème siècles, se voulaient davantage les disciples
de Vuillard et de Bonnard, tel le groupe de la Réalité
Poétique, ou admirateurs de Courbet, tel le mouvement
Forces Nouvelles. Si Brayer resta toujours indépendant,
il comptait parmi ses amis Francis Gruber qui fut à l'origine
du Nouveau Réalisme français des années
1950, et dont Bernard Buffet allait être le brillant exemple.
- Yves Brayer est né à
Versailles en 1907, mais la plus grande partie de son enfance
se déroule à Bourges. A
son arrivée à Paris en 1924, il prend le chemin
des académies de Montparnasse, puis celui de l'Ecole des
Beaux-Arts. Très jeune, il témoigne de sa personnalité
et, des aînés comme Jean-Louis Forain, l'encouragent.
Encore étudiant, il expose au Salon d'Automne et au Salon
des Indépendants. En 1927 une bourse de voyage de l'Etat
lui permet de partir en Espagne où la rencontre avec les
maîtres du musée du Prado aura une influence décisive
sur son uvre future. Après un séjour au Maroc
grâce à un prix créé par le Maréchal
Lyautey, il décroche le Grand Prix de Rome en 1930. Tout
d'abord il regrette l'Espagne, puis il se laisse emporter par
la richesse de la vie italienne des années trente. http://www.yvesbrayer.com/pages/fr/biogra/biogra.htm
-
-
- En recherchant des renseignements,
voici ce que nous avons reçu :
- Le Lycée ma fait parvenir
votre demande concernant Yves Brayer.
- En effet, nous possédons bien
une grande peinture murale qui représente les vendanges
dans le Sancerrois. Cette uvre dYves Brayer a été
exécutée dans le cadre des 1% en 1962 lors de la
reconstruction de létablissement qui sappelait
alors Lycée Technique dEtat de Garçons.
Cette peinture se trouve située dans le foyer socio-éducatif
du Lycée mais les élèves qui ne la trouvaient
plus du tout à leur goût, lon fait recouvrir
dun panneau de bois sans aucune précaution pour
sa conservation
- Je possède une photocopie dun
article de presse du 21 juin 1962 où Yves Brayer est photographié
devant son uvre en compagnie de Georges Rohner, auteur
de la mosaÏque qui se trouve à lentrée
de létablissement. Je peux vous faire parvenir une
photocopie de cet article (à quelle adresse ?).
- Si vous souhaitez voir la peinture
murale, je pense que vous pouvez vous adressez au Proviseur de
létablissement, qui devrait pouvoir faire dégager,
même de façon temporaire, le panneau de bois par
les agents de service.
- Passionné, par lhistoire
de mon Lycée, qui fêtera en 2010 le centenaire de
son installation sur le site actuel, je reste à votre
disposition pour tout renseignement complémentaire et
vous prie de croire, Monsieur, en lexpression de mes sentiments
distingués.
- Jacques SALLOT
-
- Auguste Borget
-
- Il y a parfois des personnages qui ont
été importants, avec un rapport fort avec Bourges,
et qui restent totalement inconnus.
- C'est le cas d'Auguste Borget.
- Auguste Borget est né en Berry,
très exactement à Issoudun le 28 août 1808
et il est décédé à Bourges
à près de 70 ans, et son biographe M Giordana donne
l'adresse de cette mort, au 1, rue de lEquerre. C'était
le 25 octobre en 1877.
- C'est un peintre français qui a beaucoup travaillé loin de son Berry,
que ce soit à Calcutta, en Chine et aussi à New
York. Il fut l'ami de Balzac et de Zulma Carraud , Balzac d'ailleurs
lui dédia en 1836 un roman : La Messe de l'Athée.
- Borget est un peintre voyageur, il commence
par la Suisse et lItalie en 1833, il a 25 ans. En 1836
c'est un grand voyage autour du monde qui va durera quatre ans.
il va ramené de nombreux dessins et aquarelles.
- Il publie ses oeuvres, qui sont des dessins
et des gravures, les plus célèbres étant
consacrées à la Chine. Sans doute fatigué,
il arrête ses voyages vers 1850.
- Jules
Bertaut
-
- Dans la liste de vos hommes célèbres
nés à BOURGES, une internaute a signalé
JULES BERTAUT historien et écrivain né le
28 mars 1877. Il a surtout écrit sur les grands personnages
de la fin du XVIIIè siècle et du XIXè. Il
a reçu le "Grand Prix de la Socièté
des Gens de Lettres" pour l'ensemble de son oeuvre en 1959.
Pouriez-vous me communiquer de plus amples renseignements sur
sa vie (biographie). Il a également eut plusieurs ouvrages
couronnés par L'Académie Française... l'ouvrage
en ma possession s'intitule "TALLEYRAND" et à
été édité en 1945...à titre
d'exemple.
- Louis DELAMARRE
par Maurice Renaudat
-
- Avec Louis Delamarre, c'est un autre aspect
de la Résistance qui se présente. Celui des services
de santé, indispensables pour toute unité combattante.
C'est réconfortant pour un combattant de savoir que s'il
est blessé, quelqu'un de compétent pourra s'occuper
de lui et l'aider à s'en sortir.
- Dans l'Historique des maquis du Cher-Nord,
Xavier Moissinac écrit : " lorsque les maquis furent
installés dans la zone de Menetou-Allogny, le docteur
Louis Delamarre de Saint-Martin d'Auxigny se mit à notre
disposition. Il fut décidé d'établir un
hôpital clandestin du maquis. On choisit comme emplacement
le château de Parassy, isolé et à l'abri
des regards indiscrets ".
Sous la responsabilité du Docteur Malgras, chef du Service
médical de la Résistance, les Docteurs Louis et
Paul Delamarre s'employèrent à installer des salles
d'opération, des chambres, un groupe électrogène.
Louis Delamarre put ainsi apporter son assistance à tous
les résistants du secteur, ainsi qu'aux parachutistes
alliés.
- Il fut Conseiller Général
du canton de Saint-Martin d'Auxigny.
Georges CAZIN
par Maurice Renaudat
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- Avec Georges Cazin, Bourges honore la
mémoire d'une victime berruyère de la barbarie
nazie.
Ingénieur pendant de longues années à l'Ecole
Centrale de Pyrotechnie et à l'Atelier de Construction,
notre compatriote est détaché à la Manufacture
Nationale de Tulle lorsque les occupants y commettent le 9 juin
1944, un de leurs crimes les plus odieux.
- Après une première libération
de la ville par les maquisards, les SS réoccupent Tulle
et procèdent au choix de leurs futures victimes. Parmi
celles-ci, Georges Cazin. Un premier groupe d'une dizaine d'hommes
sont pendus aux balcons, aux réverbères, aux devantures
des magasins sous les yeux horrifiés de la population.
Puis 10 par 10, les martyrs doivent défiler devant les
corps encore tressaillants de leurs camarades, avant d'être
eux-même pendus. Au soir, on dénombre 99 victimes.
- Des témoins ont relevé l'attitude
digne et héroïque de Georges Cazin. Tout au long
de la journée, il remonte le moral de ses compagnons.
Faisant partie du dernier groupe, il se révolte contre
cette mort horrible et fait face aux bourreaux. Les mitraillettes
crépitent et les SS pendront les corps d'hommes morts
ou blessés.
- Le corps de Georges Cazin est ramené
à Bourges le 3 novembre 1944 où la population est
nombreuse à ses obsèques.
Pierre JACQUET
par Maurice Renaudat
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- Instituteur à Dun-sur-Auron, Pierre
Jacquet participe aux combats de 1939-1940. Fait prisonnier le
19 juin 1940 à Villeneuve-sur-Cher, incorporé à
une colonne de prisonniers se dirigeant à pied vers Sancerre,
il accomplit son premier geste de rébellion en s'évadant.
Il regagne alors Dun et retrouve son poste d'instituteur.
- Formé par l'École Normale
d'Instituteurs aux idées de l'école républicaine
et laïque, la propagande pétainiste auprès
des jeunes n'ébranle pas ses convictions. Et lorsque Fernand
Sochet, un autre instituteur, évadé des camps de
prisonniers de guerre, lui propose de participer à la
création de groupes de résistants dans le cadre
du Front National de lutte pour la libération de la France,
il trouve en Pierre Jacquet un homme qui mettra sa compétence
au service de son pays. Pierre sera alors en liaison avec le
maquis FTP de Maupioux dans les bois de Meillant et quand les
Alliés débarquent en Normandie le 6 juin 1944,
il quitte sa classe et participe au siège de la Milice
à Saint-Amand-Montrond, ce qui lui vaut une citation à
l'ordre de la division et l'attribution de la Croix de guerre
avec étoile d'argent.
- Repliés dans la Creuse, les FTP
de Maupioux maintiennent les contacts avec leur département
d'origine et Pierre, devenu capitaine, est envoyé en mission
dans le Cher. Le 15 août 44, il accompagne Maxime, commandant
départemental des FTP du Cher, à une réunion
de l'État-major départemental FFI constitué
sous les ordres du commandant Colomb. C'est au cours de cette
réunion que seront prises les décisions concernant
la libération de Bourges. Lorsque la Libération
arrive, Pierre Jacquet représente les Forces Unies de
la Jeunesse patriotique au Comité Départemental
de Libération.
- La paix retrouvée, il se préoccupe
de l'aide à apporter à ses anciens camarades résistants
en créant le Comité des uvres Sociales de
la Résistance. Son charisme le désigne pour être
président du Comité d'Union de la Résistance.
Soucieux de faire connaître cette époque difficile
aux générations plus jeunes, il témoigna
dans les établissements scolaires, participa à
la création du musée de la Résistance et
de la Déportation de Bourges et du Cher dont il présida
jusqu'au bout de ses forces l'association des Amis.
Pierre Jacquet fut journaliste, puis rédacteur en chef
et membre du Conseil d'Administration d'un journal issu de la
Résistance : Le Berry Républicain.
Il était titulaire de l'Ordre du Mérite National.
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- Mgr Marius
Le Guenne
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- Marius Le Guenne est né à
Douarnenez le 29 août 1895, sa famille arrive en Berry
et le jeune homme suit des études secondaires à
Châteauroux, puis il entre au grand séminaire de
Paris pour suivre des études de théologie.
- Il fait la guerre de 14/18 à l'âge
de 19 ans.
- Il est ordonné prêtre à
Bourges en 1923. Il est aussi professeur de mathématique
et il est animateur au petit séminaire de Fontgombault
de 1933 à 1936.
- Il devient ensuite curé de Nérondes,
et en 1939 il est mobilisé comme capitaine au 12 °
Corps d'armée.Il est fait prisonnier en 1940.
- Ancien combattant de la guerre de 14/18,
il est libéré en 1941 il fait passer la ligne de
démarcation à ceux qui voulaient gagner la France
libre.
- En 1942 il est nommé curé-archiprêtre
de la cathédrale de Bourges, et homme libre, il arrêté
par la Gestapo et Paoili, il séjourne 3 mois à
la prison du Bordiot.
- A la Libération, Marius Le Guenne
est nommé membre du conseil départemental de la
Libération.
- Plus tard, en 1961, le pape le nomme prélat
de sa Sainteté. En 1966, il quitte la cure de la cathédrale
et devient conseiller à l'oeuvre d'adoption pour les pays
francophones.
- Il se retire à Issoudun où
il meurt à l'âge de 95 ans en 1990.
François Alexandre
Hazé
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- Il est né en 183 et il meurt en
1864. Il est conservateur des monuments historiques du Cher et
fut un grand dessinateur et il fit de nombreux dessins de Bourges
et du palais Jacques Coeur.
-
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- Emile
Chénon
-
- Originaire de Néret petite commune
du sud-est de lIndre, où il a été
conseiller municipal, Emile Chenon est né le 16 mai 1857
à Nevers.
- Il s'agit d'un polytechnicien, né
en 1857 et mort à Paris le 10 avril en 1927, il repose
à Néret.
- Il fit du droit, et obtint le Doctorat
en droit la 29 juin 1881 puis il enseigna le Droit à Paris.Il
fit de nombreuses recherches sur le Berry nous dit Ph Goldman
ainsi que sur les voisins de l'Indre.
- Passionné dhistoire régionale,
il publie « Histoire de Sainte Sévère »
et « Histoire de Chateaumeillant ».
-
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- Albert
des Méloizes, marquis
-
- Un homme peu connu à Bourges, tel
est le marquis Albertd es Méloizes fut un des hisoriens
et chercheurs du XIX ième siècle à Bourges.
Il est né en 1839.
- On lui doit, avec Daniel Mater le musée
du Berry, mais surtout des recherches archéologiques et
des notices comme celle concernant les vitraux peints de la cathédrale
de Bourges.
- Son hôtel particuleir est situé
à deux pas du Palais Jacques Coeur.
-
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- Jean-Louis Boncoeur
-
- Edouard Levêque, dit Jean-Louis
Boncoeur, à partir de 1943, est né à La
Châtre le 26 mai 1911. Il poursuit des études secondaires
au collège de cette ville où il fera sa carrière
professionnelle comme surveillant général et professeur
de dessin. Le théâtre sera sa passion, il fonde
plusieurs troupes. Sa découverte des uvres de Gabriel
Nigond et de Fernand Maillaud sont pour lui une révélation,
il a trouvé son double, « le vieux berger Jean-Louis
» de la Vallée noire. Poète patoisant de
grande renommée et membre de lAcadémie Berrichonne
(actuellement Académie du Berry), il a consacré
une grande partie de sa vie au théâtre, animant
dès l'âge de 20 ans, des troupes de théâtre,
comme selon Marie du Berry, "les Gays Escholiers",
puis la Compagnie dramatique Comoedia et Paris - Berry.
- En A933, il épouse Marie Alabergère
qui "va l'introduire dans le monde des traditions et des
croyances insolites de Rezay, qui est un petit village du Boischaut".
- Wikipédia écrit
:
- Professeur d'arts plastiques
pendant de longues années, Boncoeur est devenu célèbre
grâce à son style très particulier, qu'il
signe "J-L" et "B" entouré d'un cur.
D'abord auteur de caricatures d'acteurs, il s'emploie à
la peinture et entreprend notamment de grandes toiles d'inspiration
cubiste (L'exode, 1940 ; Les quatre saisons de la vie, 1940)
ainsi que des tableaux de facture plus classique (Les chants
de Maldoror, [s.d]). Entièrement au service de son personnage,
Boncoeur abandonne la peinture pour se tourner davantage vers
le dessin. Illustrateur de ses propres livres, il dessine d'abord
des miniatures, très fines, à la manière
des enlumineurs (in La pastoure et le maître d'école,
op. cit.), puis s'oriente vers un style rustique dont les traits
sont plus grossiers (in Le berger m'a dit..., op.cit.). L'essentiel
de son uvre graphique se concentre autour de la célébration
du monde paysan.
-
- Jean-Louis Boncoeur ethnologue et peintre
décède à La Châtre le 21 mars 1997.
- Pour les 100 ans de sa naissance, plusieurs
manifestations se dérouleront à La Châtre
et à Rozay.
- parmi ses oeuvres, signalons :
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- Le village aux sortilèges (ethnologie),
Paris, Fayard, 1979.
Airs, chants et danses du Berry (musique), Horvath, 1980.
Le Berry d'autrefois, Horvath, 1980 ; Le Mot Passant, 2006.
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- Jean Rameau
-
- Né le 11 mars 1852 à La
Celle-Bruyère (Cher), il apprend le métier de sabotier
et installe son échoppe au 43 rue Mirabeau à Bourges.
Il joue de la cornemuse et compose poésies et chansons.
Plus tard, il monte à Paris et décide de tenter
sa chance comme poète chansonnier, son but étant
de mieux faire connaître le pays berrichon ;
il voyage et rencontre Théodore Botrel. Vers 1928 il commence
à éditer des cartes postales à la gloire
du pays du Berry, plus de 300 scènes illustrant la vie
quotidienne présentée par quelques lignes de poésie.
Il termine sa vie à Pouligny-Saint-Pierre, le 24 avril
1931.
-
- Désiré-Raoul
Rochette, dit Raoul-Rochette
- Fils dun médecin de campagne,
Désiré Raoul Rochette voit le jour le 9 mars 1789
à Saint-Amand Montrond (18). Après avoir fait
ses études à Bourges, il devient attaché
comme professeur dhistoire au lycée Louis le Grand,
puis en 1815 suppléant de François Guizot dans
la chaire dhistoire moderne de la faculté de lettres.
Deux ans auparavant, lAcadémie des Inscriptions
lui avait décerné un prix pour son « Histoire
critique des colonies grecques ». En considérant
lensemble de son uvre de la première moitié
du XIXe siècle, Désiré-Raoul Rochette est
reconnu en France comme le représentant le plus autorisé
de larchéologie classique. Il est nommé en
1815 maître de conférences à lEcole
normale, lannée suivante il est admis à lAcadémie
des inscriptions et belles-lettres, il est nommé conservateur
du cabinet des médailles. En 1838 il est élu membre
de lAcadémie des beaux-arts, dont il devient lannée
suivante secrétaire perpétuel. Le couple Rochette/Houdon
aura une fille Joséphine qui épousera Luigi Calamatta,
leur fille Lina épousera Maurice Dudevant le fils de George
Sand.
- Désiré-Raoul Rochette séteint
à Paris le 5 juillet 1854.
- PERSONNALITES DU BERRY - Académie
du Berry
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