Les Grands personnages de Bourges par Roland Narboux - encyclopédie

L'ENCYCLOPEDIE DE BOURGES
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HISTOIRE

LES GRANDS PERSONNAGES DE BOURGES
Par Roland NARBOUX
Sallé de Chou
Vercingétorix
Marcel Plaisant
Maurice Roy
Arnaud de Vogüe, colonel Colomb
Auguste Borget
Georges Cazin
Jean Louis Boncoeur
Hélène Gervais-Courtellemont
Pierre Antoine Remond
Germaine Lebrun
Edme Boiché
Hubert de Lagarde 
Henri Besson, docteur
Louis Delamarre
Aristide Auxenfans
Emile Meslé
Jacques Poisle
François Baucheton
Armand Besson
Louis de Raynal
Zoé Dumonteil
Charles Brown
Denys Dodart
Yves Brayer
Pierre Jacquet
Jean Rameau
Paul Gauchery
Jean Lainé
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Version 2018

 
Il est intéressant dans cette encyclopédie d'avoir une vue synthétique des personnages qui ont vécu ou participé au fil des siècles à la vie de Bourges.
De Vercingétorix, qui est passé à Avaricum à Serge Lepeltier qui est maire de la cité depuis 1995, combien de personnages ont foulé les rues pavées de la cité.
 
Emile Meslé
 
Il est né le 31 octobre 1919 et décédé le 02 octobre 1994. Il fut un des grands conservateur honoraire de la ville de Bourges après avoir longtemps travaillé dans des musées étrangers, et en particulier africains, comme à Meknés et Fés.(il est conservateur des musées de Fès de 1957 à 1964).
 
Puis il est conservareur des Musées de la Meuse en 1964.
Auparavant, il aura passé 5 ans en Allemagne comme prisonnier de guerre.
C'est en 1976, alors que le maire est Raymond Boisdé qu'il arrive à Bourges comme conservateur "des" musées de la ville, le Musée du Berry, et l'Hôtel Lallemant.
Il prend la succession de M. Bourgeois-Lechartier qui avait assuré l'interim après le départ de M Favière pour Strasbourg.
Il était licencié en droit, et avait fait une formation d'ethnologue à l'Institut Français d'Afrique Noire. Il sera le créateur des musées de Douala.
Il va créer dans cette ville deux musées, celui de l'Ecole, rue Thaumassière et plus tard à la demande de Jacques Rimbault le nouveau maire, le musée Maurice Estève.
On lui doit aussi un ouvrage de référence, tout simplement l'Histoire de Bourges (chez Horwath en 1983.
Très apprécié, Emile Meslé organisa des expositions au Musée du Berry tout à fait remarquables, sur les sujets les plus divers. Il partit en retraite en 1987.
Il était franc-maçon à la loge mixte Pax Labore, très assidu, il apportait ses lumières et sa connaissance dans les domaines les plus variés.
 
 
Hélène Gervais-Courtellemont
 
Cette femme est peu connue, elle est née en 1861, et son nom de jenue fille est "presque de Bourges", puisqu'il s'agit de Mlle Lallemand.
Elle voyageat beaucoup, suivant son mari qui était un des grands photographes de cette époque., il va se converir à l'Islam et faire le voyage à La Mecque.
Son épouse visitera ainsi des contrées lointaines et très dangereuses pour une femme à cette époque, comme le Tibet ou une partie de la Chine.
A la guerre de 1914, elle devient infirmière à Paris et s'engagea quelque temps après dans une Association dite des Surintendantes d'Usines.
Elle sera à 56 ans formatrice, et voulant mettre en application ses théories, elles vint à Bourges à la Pyrotechnie de Bouregs.
L'idée était de rendre la vie au travail pour les milliers de femmes qui fabriquaient des obus à Bourges, moins difficile.Très intelligente, elle va aider les femmes et lutter contre les injustices et autres brimades dans ces établissements militaires.
Elle sera reconnue comme une grande humaniste dans les conditions de travail.
 
 
Jacques Poisle
 
Son nom est Jacques, Damien Poisle-Desgranges, c'est un avoué qui exercera le droit à Bourges de 1818 à 1846.
Il est né dans la Creuse en 1793 et il meurt à Paris en 1850.
Il fait la campagne de Vendée comme lieutenant, puis admirateur de Napoléon, il est en garnison à Rochefort lorsque Napoléon s'embarque pour Saint-Hélène et il monte à bord du Bellérophon pour offrir ses services à l'Empereur déchu, lui offrant de l'aider avec son régiment. Napoléon déclina l'offre.
A Bourges, il est commandant de la Garde Nationale en 1830, puis lieutenant colonel et conseiller municipal en 1830.
Homme de droite, il fut élu représentant à l'Assemblée constituante en avril 1848, et conservateur il lutta contre Louis Blanc.
Battu en 1849 aux législatives, il est finalement réélu après la déchéance de F. Pyat, et il reprend sa place à droite, pour peu de temps, il meurt le 22 juillet 1850.

Maurice Roy

Peu connu à Bourges et en Berry, Maurice Roy est un des grands hommes de la recherche et de l'industrie.

Paul Mary Ferdinand Maurice Roy est né à Bourges le 7 novembre 1899 ; sur l’acte de naissance il est dit que son père est lieutenant d’artillerie à la commission de réception du matériel et la famille habite à la gare ! on peut supposer que c’est peut être la gare de réception ?

Il est décédé le 23 juin 1985 à Besançon.

Il est le fils de Victor Ferdinand Irénée ROY qui était un ingénieur d'études en matériels d'artillerie, et sa naissance à Bourges est sans doute liée.... à la présence des Etablissements militaires de Bourges. Sa mère est Marie Louise Le Boiteux âgée de 24 ans à la naissance de l'enfant.

Il se marie en 1932 à Paris dans le XVII e arrondissement;à Mme Marie MARITCHU de BELLEFONTAINE née Marie Lucienne Nebout

Excellent élève, il sort major de l'école Polytechnique (promotion 1917), et comme cela se passait à l'époque, pour les élèves les plus brillants, il entre à l'Ecole des Mines de Paris.

Toujours aussi brillant, il devient docteur es sciences de l'Université de Strasbourg en 1923, et à 24 ans, il est nommé ingénieur en chef du contrôle du matériel et de la traction des chemins de fer au ministère des travaux publics. Professeur de thermodynamique et moteurs à l'Ecole des Ponts et chaussées de 1926 à 1946.

Il commence en fait, sa carrière comme professeur, et en 1924 il enseigne à la Sorbonne la théorie tourbillonnante des ailes d'avion et des hélices. Après les chemins de fer, il se lance dans l'aéronautique. Il sera aussi, plus tard, professeur de mécanique dans son ancienne école : Polytechnique

En 1935 il est directeur général d'une société de constructions mécaniques, et met au point des automotrices Diesel. En 1948, il fonde et préside l'Association technique pour la turbine à gaz.

Directeur général de ONERA, l'Office national d'études et de recherches aérospatiales de la fin de la guerre jusqu'à 1962, il le réorganisera pour en faire un établissement de renommée internationale ; il est aussi conseiller technique de la SNECMA et devient un de ces pionnier français de la propulsion à réaction, en particulier pour le vol supersonique en France.

Maurice Roy et De Gaulle

Avec d'autres, il démontre que la propulsion il démontre la nécessite de la propulsion à réaction à partir des grandes vitesses, c'est à dire 800 km/heure. Il définit et décrit le turboréacteur futur qui sera réalisé en Allemagne pendant la guerre.

En 1949, il devient membre de l'Institut de l'Académie des sciences, et il en est Président en 1966.

Une rue sera donnée à "cet enfant de Bourges " en 2005, dans le quartier de Lahitolle.

merci au site : www.annales.org/


Etienne François Sallé de Chou :

article issu d'une étude récente de M. François Sallé de Chou

Il est né le 9 mars 1754 dans le quartier Saint Pierre le Marché de Bourges,, baptisé le 14 mars, et fit de solides études à l'école Sainte marie de Bourges, puis à la faculté de droit obtenant à 20 ans un diplôme de docteur en droit pour être nommé en décembre 1776 conseiller et avocat du roi.

Il se marie à 23 ans avec Marie Pélagie Maigreau et reçoit les propriétés de Chou.

A 32 ans, il est nommé professeur de droit à l'université de Bourges et ..... participe à la rédaction des cahier de doléances. le 27 mars 1789, il est élu député du Berry et monte à Paris. Il est parmi les signataires du serment du jeu de Paume le 20 juin 1789, et le 17 juillet, escorte le roi à Paris. A l'automne 1789, il est un député très actif, entrant au comité Ecclésiastique, propose une réforme des gabelles et surtout propose un découpage du Berry en 2 départements. Ce texte fondamental aboutira en février 1790 à l'organisation des deux départements du Cher et de l'Indre.

Il poursuit son action dans cette période difficile, protestant par exemple en janvier 1791 contre la Constitution Civile du Clergé, il fait alors de courts séjours à Bourges, puis rentre dans sa ville natale en septembre 1791.

Menacé par la Terreur, en 1793, il se réfugie à Chavignol attendant des jours meilleurs et revient à Bourges vers 1795 devenant Président du tribunal civil du Cher. Commence alors une carrière dans les plus hauts niveau de la magistrature locale, devenant Président de la cour d'appel de Bourges, et nommé membre de la Légion d'Honneur en 1804.

Cela aboutit en 1810 à sa nomination comme baron d'Empire, il est alors désigné comme 1 er Président de la cour impériale de Bourges. Il fait partie de la délégation de députés du Cher qui s'en va complimenter l'Empereur en mars 1812.

Sous la Restauration, il est maintenu à présidence de la cour d'appel de Bourges, puis nommé Conseiller d'Etat et le 30 novembre 1816, il est membre du Conseil Général du Cher , et confirmé dans le titre de baron.

En 1824, le 21 août, il est nommé Président du Conseil général du Cher.

Il prend sa retraite à l'âge de 76 ans, et meurt deux ans plus tard le 29 décembre 1832.


Vercingétorix,

article envoyé par un spécialiste des Bituriges-Cubi

Vercingétorix, fils de Celtill (celte), appartient au peuple puissant des Arvernes ; soupçonné d'avoir voulu ceindre la couronne, son père avait été mis à mort par ses compatriotes. Pendant les premières campagnes romaines en Gaule, Vercingétorix suit les armées de César par lequel il est considéré comme un allié. Il y reste six ans puis revient vers son peuple qui l'a proscrit sous l'influence du parti aristocratique. Un soulèvement populaire le porte au pouvoir et les tribus du centre de la Gaule et de l'Armorique le reconnaissent pour chef au début de l'an 52 av JC. Les Lingons et les Rèmes ne prennent pas part au soulèvement et d'autres peuples se tiennent dans l'expectative.


À l'annonce de troubles en Gaule, César accourt en Narbonnaise où il reçoit l'appui des colons romains et marche sur le pays des Arvernes pour bifurquer ensuite vers la vallée du Rhône, où il réunit le gros de son armée. Face à cette menace, le jeune chef gaulois préconise une tactique de la terre brûlée : les Romains ne doivent trouver devant eux ni armée à combattre, ni ravitaillement. Mais l'unanimité ne se fait pas à l'assemblée des chefs : les Bituriges se refusent à détruire leur belle capitale, Avaricum, qui succombe après une résistance héroïque (- 52) ; les Romains y massacrent tout ce qui respire. Le récit de ces atrocités, la perspective de se débarrasser d'occupants trop autoritaires constitue les thèmes repris par les émissaires de Vercingétorix qui voit se ranger sous sa bannière le peuple des Éduens, ancien allié de César. Pour la première fois se dresse devant le consul romain une fronde puissante, unie sous un seul chef, et la révolte se propage dans les cités les plus soumises ; au même moment, César échoue devant Gergovie, protégée par ses fortifications et par les pentes abruptes qui l'entourent ; harcelées par la cavalerie gauloise, les légions romaines doivent battre en retraite. César et son armée se trouvent isolés et coupés de leur ravitaillement dans un pays hostile. Le général romain décide de se rabattre sur la Narbonnaise et fait escorter son infanterie par des cavaliers germains. C'est au moment où ils tiennent la victoire que les Gaulois vont commettre une erreur fatale. Ont-ils suivi ou outrepassé les ordres de leur chef ? Vercingétorix avait chargé sa cavalerie de harceler la retraite de l'ennemi et il semble que celle-ci ait voulu faire une brillante démonstration de son courage sans prévoir l'unité d'action ni la combativité de l'adversaire.

Les cavaliers gaulois, acculés à une bataille rangée près de Dijon, se replient en désordre. Ils sont poursuivis jusqu'à Alésia où Vercingétorix s'est enfermé à l'annonce du désastre. C'est là qu'il est pris au piège, cerné par les tranchées et les machines de siège des Romains ; mais il a eu le temps d'envoyer des émissaires vers les cités alliées afin que chacune lui envoie une armée de secours. Cependant, en son absence, les cités discutent, tergiversent, répugnent à se séparer de leurs défenseurs. Enfin, une armée de secours paraît en vue des assiégés qui reprennent courage ; menacés par la famine, ils ont expulsé de l'oppidum les bouches inutiles : femmes, enfants, vieillards ont erré entre les deux armées avant de mourir de faim. Cependant la discorde règne parmi les contingents gaulois incapables de coordonner leur action et qui se font décimer les uns après les autres. Tout espoir est désormais perdu. Se soumettant à l'arrêt des dieux et pour sauver ses compagnons, Vercingétorix se rend seul, paré comme pour le combat, au camp de son vainqueur ; à ses pieds, il jette sans un mot son épée, son javelot et son casque. Ramené à Rome avec ses hommes qui ont été distribués comme esclaves, Vercingétorix fut jeté dans un cachot où il devait pourrir vivant pendant six ans. En T 46, il figura au triomphe de César dans Rome en liesse et, devenu inutile, fut étranglé dans la prison Mamertine.



Marcel Plaisant

Marcel Plaisant est né à Bourges en 1887. Son père était Achille Plaisant et son grand père Eugène était maire de La Guerche.Il est l'un des 80 parlementaires à avoir refusé les pleins pouvoir au maréchal Pétain en 1940.

Parmi ses ancêtres se trouve Jean-Baptiste Lejeune, qui fut député aux Etats Généraux en 1789, affilié à La Montagne.

Il fait de bonnes études et devient à 22 ans, docteur en droit. Il fait la guerre de 1914/18 , comme officier et est blessé. A son retour, il est élu député aux élections de 1919, réélu le 11 mai 1924. Puis sénateur plus tard en 1929. C'est un "radical-socialiste" avocat à Saint-Amand peut-on lire par ailleurs.

Il est délégué à la Société des Nations, et en 1932, il est nommé professeur de droit international à La Haye.

Homme de paix, c'est au sénat le 12 janvier 1934 qu'il fera ce discours :

" Il y a un vaste problème, c'est celui de la rivalité historique entre la France et l'Allemagne, c'est celui d'une existence entre les deux peuples. Comment allons-nous vivre côte à côte, puisque tous les peuples répètent cette même question : comment l'entente peut-elle se faire ?".

Il est aussi spécialiste de la Propreté Industrielle (les brevets).

Pendant 40 ans, Marcel Plaisant est un parlementaire reconnu. Il refuse de devenir ministre "estimant que sa mission consistait à faire du contrôle".

Le bâtonnier écrira de lui :

"Le profil romain, de taille modérée, il se tenait très droit, regardait dans les yeux et respectait en toute circonstances une impeccable syntaxe".

C'était un humaniste qui avait comme modèle Michel de Bourges, lui aussi avocat. Il écrivit une biographie de cet ami de George Sand.

Dès décembre 1940, il entre dans la Résistance à Lyon. Marcel Plaisant est arrêté le 15 juin 1944 par la Gestapo, incarcéré à Fresnes et Orléans, puis à Bourges. Il y est torturé par Paoli. Il sort finalement de prison le 17 août 1944. Quelques semaines plus tard, il est nommé Président du CDR, Comité Départemental de la Résistance. Le Vice-Président est Marcel Cherrier, du Parti Communiste et le secrétaire Romain Bardin.

Jacques Genton écrira de lui : "un profil moyen de taille modérée, se tenant très droit, regardant dans les yeux son interlocuteur, doué d'une impeccable syntaxe avec un goût pour l'étymologie".

Il meurt le 16 décembre 1958, il présidait toujours la commission des Affaires étrangères au Sénat.

Arnaud de Vogüe, dit colonel Colomb

C'est un des grands personnages de Bourges et du Cher, Arnaud de Vogüe est né en 1904, il est décédé en 1988.

Il est issu d'une très très vieille famille puisque l'on trouve des "Vogüe" dès 1084. Ce sont ces anciennes maisons françaises qui ont été au coeur de la fondation de la France, et surtout qui ont, dans les moments difficiles choisi le bon chemin.

Pendant la dernière guerre, Arnaud de Vogüe devient un des grands résistants du Cher. C'est un homme discret, "il émanait de lui une autorité bienveillante" il voulait libérer la France.

Il participe à la campagne de Dunkerque dès 1940, et c'est très tôt qu'il s'engage dans la Résistance. En avril 1944 il devient le commandement des FFI de Cher Nord, et il réussit à fédérer diverses formations de la résistance. C'est le cas par exemple des FFI, du 1 er RI ou des FTP.

C'est le 6 septembre 1944 qu'il entre dans Bourges alors libéré le jour même de ses occupants.

Après guerre, il est le fondateur de l'hebdomadaire, " La Voix du Sancerrois"

Par la suite, il reste engagé dans l'action locale, il est maire de Boulleret, un mandat qu'il occupe .... 50 ans, unanimement apprécié, il est dans de nombreux syndicats intercommunaux.

Mais Arnaud de Vogüe est aussi un homme d'affaire et un grand industriel. Il sera longtemps président de Saint Gobain.

Il restera pour l'Histoire un combattant de la Liberté, et un homme très impliqué dans son temps.


Alfred DREYFUSS

Alfred Dreyfus, était un officier de l'armée française, il avait été polytechnicien. Ses relations avec Bourges existent, puisqu'il va venir dans la cité berrichonne comme professeur de mathématiques, dans une des écoles militaires de la ville.

en savoir plus : l'article >>>cliquer


Pierre Antoine Jean REMOND

Cet article fait suite au courrier reçu par E mail :

Je suis chercheur-éditeur aux _Papers of Benjamin Franklin_, édition
compléte et critique de la correspondance de Franklin, les lettres qu'il a
reçues ainsi que celles qu'il a écrites. Parmi celles-la se trouvent deux
lettres de Pierre-Antoine-Jean Remond, maître particulier des eaux et
forets du Berry, du 18 et du 21 septembre 1783 ou il s'agit de prendre
rendez-vous.

Voici quelques éléments sur Rémond que l'Encyclopédie de Bourges a trouvé :

Il y a 2 Rémond, le père Pierre Antoine Jean REMOND et le fils Charles REMOND (qui fut aussi franc-maçon)

Pierre Antoine Jean REMOND est né en Suisse à Locarno le 22 avril 1736. Il vient à Bourges en 1784, comme Maître des Eaux et Forêt. C'est un personnage local important qui vient juste après le Grand Maître des Eaux et Forêts.
Il fut aussi Capitaine des chasses du comte d'Artois.

A Bourges, c'est lui qui va fonder la première loge maçonnique Sainte Solange et dit-il " J'avais rassemblé un petit nombre d'amis, d'anciens
maçons à qui il ne maquait que la régularité".
Il a une cinquantaine d'année, et passe pour une personne de grande humanité.
Il est élu député suppléant aux Etats Généraux en 1789 pour le compte du Tiers Etat mais il n'aura pas à siéger à Paris.
Pendant la Révolution, il sera élu capitaine du district de Saint Sulpice le
18 octobre 1789, par acclamations. Il est un vrai patriote, mais assez modéré, bien qu'il figure en 1795 dans
la liste "des terroristes".

C'est un franc-maçon important, il fut membre de la loge de Paris, THALIE, Orient de Paris, il était avant de venir à Bourges Orateur dans cette loge,
mais aussi semble-t-il de la loge Saint Laurent.

Il est le fondateur de la loge Sainte Solange à Bourges en 1785, il reste vénérable de cette loge jusqu'en 1787.
C'est en août 1784 que des maçons se décidant à constituer une loge, mais il faut du temps et surtout un maçon reconnu et qui connaît bien l'aspect
administratif d'une telle création. Il obtient les Constitutions de la nouvelle loge le 5 juin 1785, et elle est installée le 21 août 1785. le
frère Pierre Antoine Jean REMOND en devient le vénérable.

Puis il quitte la loge avec plusieurs autres maçons, et s'en va fonder, toujours à Bourges une autre loge appelée"Les Amis de la Paix".

Enfin, lors de la mise en place d'une autre loge à Bourges, "Minerve", formée de l'aristocratie locale, c'est Rémond qui est l'installateur de
cette loge, ce qui montre son importance.

A Bourges, il habitait le quartier Saint Sulpice.

Sur une demande de rendez-vous avec Benjamin Franklin, bien entendu, je n'en ai aucune idée. C'est un an avant les débuts de la création administrative de Sainte Solange. Alors pourquoi un rendez-vous en septembre 1783 ?

- Benjamin Franklin était un franc-maçon de la loge de Paris des "Neufs Soeurs", est-ce une demande par rapport à cette loge ?
- Est-ce une demande par rapport à un changement d'affectation de Rémond puisqu'il va venir à Bourges, à cette période ?
-Est-ce une demande par rapport à la création ou au parrainage d'une loge de province, comme Bourges ?
- Est-ce une relation avec le comte d'Artois, futur Charles X ?

Et pour terminer les courriers envoyés par Rémond à Benjamin Franklin , qu'est ce que cela peut bien signifier ? Mystère.

Je vous remercie de votre réponse au sujet de P-A-J Remond. Voici les deux lettres qu'il a écrites a B. Franklin, le 18 et le 21 septembre 1783.
Vous verrez que déjà en 1783 il s'identifie comme maître des eaux et forets du Berry (c'est dans un inventaire des Archives nationales que j'ai
appris qu'il était maître a Bourges et d'après cet inventaire il a été nomme a cet office le 13 juin 1770).
J'aimerais bien savoir ce que vous pensez de ces lettres, et surtout de la remarque "je suis en partie dépositaire de l'objet qui peut vous mettre a porte de signaler ce zéle patriotique..."

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Paris Le 18 7bre 1783

Monsieur
Une Nouvelle occasion D'être utile a votre Patrie se Présente; Je Suis En partie Dépositaire de L'objet qui peut vous mettre a Porte/e De
signaler ce Zèle patriotique Dont tant de fois vous avez Donne/ Le Courageux Exemple; un quart D'heure suffira pour vous En Détailler Les
moyens, J'ose vous Le demander avec Confiance L'heure Et Le jour me seront absolument Egaux Et J'attendrez vos ordres avec D'autant--plus
D'Empressement, puisqu'independament de L'objet qui m'y engage cette occasion Me Procurera Le rare avantage de vous assurer des sentimens
D'admiration De Respect Et De Ve/ne/ration avec Lesquels J'ay L'honneur D'être Monsieur Vôtre tre/s humble Et tre/s obe/issant serviteur
remond
Maître Des Eaux Et forêts du Berry
hôtel de chartres Rue De Richelieu.

 

Paris Le 21 7bre. 1783

Monsieur
Je rec,ois Dans L'instant La Reponse que vous avez Bien voulu faire a La Lettre qu j'ay eu L'honneur de vous Ecrire Vendredy. Je ne pourrois pas
profiter De La faveur que vous m'accordez pour Demain a onze heures (me/tant arrive/ un petit accident). Si vous n'aviez La bonte De fixer
L'Epôque De votre audience a Jeudy ou Vendredy: au Surplus J'attandrez vos ordres.
Je suis avec autant De Respect que De Ve/ne/ration Monsieur Vo^tre tre/s humble Et Treé obéissant serviteur.
remond

Voilà un beau sujet de recherche.


Germaine Lebrun : Cette dame est connue à Bourges à plus d'un titre, elle appartient à la grande famille "Lebrun", et ce fut une des figures de la ville dans toute la seconde moitié du XX e siècle.

Elle est née à Paris en 1906, sous le nom de Germaine Fénéon, mais fut plus connue par le prénom de Jeanne. Elle est décédée à l'âge avancé de 92 ans, un 20 juin 1998.

Elle vient en Berry après son mariage avec le docteur Maxime Lebrun., chirurgien d'une grande renommée, et directeur d'une clinique qui portait son nom, rue Branly.

Elle eut 10 enfants, dont le docteur Pierre Lebrun, qui fut aussi conseiller général, et le père Francis Lebrun, bien connu à Bourges du côté de Saint Henri.

C'est à partir de 1947 qu'elle commence à s'occuper de sa ville, et elle est élue de manière continue à la municipalité de Bourges pendant 30 ans. De 1947 à 1977. Elle a été conseillère municipale puis adjointe au maire de Bourges. Elle va connaître les maires de Bourges comme Mallet, Salé, Cothenet et surtout Raymond Boisdé. Elle sera la seconde adjointe de Boisdé, dans une période où la parité n'était pas trop le soucis des hommes politiques. Elle aura la charge des affaires sociales.

On lui doit sur 30 ans plusieurs créations, comme le PACT qui permet la réhabilitation de logements anciens, mais aussi des structures pour aider les jeunes en difficultés, ainsi que les premiers foyers pour personnes âgées.

C'est Germaine Lebrun qui va fonder le Zonta Club. Club service composé de femmes.

Elle arrête la vie politique en 1977, et reçoit cette même année, la Légion d'Honneur.


Edme Boiché :

Il fut maire-adjoint de Bourges à l'époque de Jacques Rimbault, c'était un "gaulliste".

Il est né le 6 août 1921 dans l'Ain, et vit à Paris avant de rejoindre le département du Cher. Il a en effet épousé une berruyère, fille d'une famille de commerçants de la rue d'Auron.

C'est à Brécy que Edme Boiché devient agriculteur.

Auparavant, il est employé dans les usines de Mazières à Bourges, et en 1939, il doit quitter cette entreprise pour aller à la guerre. Il est soldat dans la 4° division cuirassée rapide, et à cette époque, assez courte, il est chauffeur du colonel.... de Gaulle. (c'est de mars à juin 1940).

Il entre dans la Résistance, est arrêté en 1943, enfermé au Bordiot, et rencontre dans cette prison, Alfred Stanke, le Franciscain de Bourges.

Torturé, Edme Boiché réussira à s'évader, avant d'être à nouveau arrêté en août 1944, et sera libéré grâce à "un échange".

Il entre dans Bourges le 6 septembre 1944 à la tête d'un groupe de maquisard appelé "Jacques Coeur".

Il restera marqué à jamais par période auprès de De Gaulle. Sur le plan politique il est proche des gaullistes de progrès autour de Jean Charbonnel (Fédération des Républicains de Progrès), étant élu vice-président de ce mouvement.

Plus tard, il est le "grand organisateur" de la protection de l'environnement autour de la Cathédrale de Bourges dans les années 1970. Lorsque l'Union de la Gauche se met en place, il rejoins Jacques Rimbault le communiste et emporte en 1977, la Mairie de Bourges.

Il sera maire adjoint de 1977 à 1989. Il s'occupera des services techniques, puis de des espaces verts et de la qualité de vie.

Il meurt le 25 avril 1995.


Edme BOICHE par Maurice Renaudat ( 6 septembre 2009)

Il a 18 ans en 1939 lorsque la guerre commence et contracte un engagement pour la durée de la guerre. Affecté à la 4ème division cuirassée, il devient en mai et juin 1940 chauffeur du Colonel Charles de Gaulle.

Démobilisé après l'armistice, Edme Boiché se retrouve à Saint-Etienne. Il entre en contact avec le réseau Tolbiac, puis vient à Bourges où il se fait embaucher à l'usine de Mazières qui travaille pour l'occupant. Cela lui donne la possibilité de saboter la production destinée aux nazis.

Réfractaire au STO, il est arrêté dans une rafle et emprisonné au Bordiot où il rencontre le Franciscain Alfred Stanke. Le frère Alfred lui prodiguera ses soins au retour des interrogatoires très musclés de la Gestapo. Dirigé vers l'Allemagne, Edme Boiché réussit à s'enfuir du train.

En août 1944, il est incorporé au maquis des FFI Cher-Nord où il retrouve Pierre de Vogüé qu'il a connu avant guerre dans un patronage à Paris. Il adopte le pseudonyme de Gérald et est nommé chef du groupe Jacques-Cœur.

Le 26 août, il lui arrive une aventure peu ordinaire. Circulant en voiture avec Antoine de Vogüé et Pierre Montillier, ils sont faits prisonniers par les Allemands qui menacent de les fusiller. C'est alors qu'un officier allemand lui propose de retrouver certains de ses soldats faits prisonniers par le maquis. En échange, ils auront la vie sauve, mais pendant qu'Edme Boiché fera les recherches, ses deux compagnons resteront prisonniers. Ils seront fusillés s'il ne revient pas.
Conscient des responsabilités qui pèsent sur lui, Edme Boiché parvient à retrouver les prisonniers allemands et les ramène à leur chef qui tient parole. Les trois FFI sont libérés.

Profondément reconnaissant au Franciscain des soins qu'il lui avait prodigué, Edme Boiché créa une association pour conserver le souvenir du frère Alfred. Il témoigna dans les établissements scolaires et participa à la création du Musée de la Résistance et de la Déportation de Bourges et du Cher.
Edme Boiché fut maire adjoint de Bourges.


Hubert de Lagarde : un très grand Résistant

Il est né à Marmagne en 1898, il meurt dans le camp de Dora-Ellrich en 1945.

Il fait des études à l'école de Bourges de Sainte Marie. Sa mère est veuve et il s'engage dans la Guerre de 1914, il est au 1 er régiment d'Artillerie de campagne à Bourges en 1916. Il fait la Grande Guerre alors qu'il n'a que 18 ans. Il est sur les fronts successifs de Lorraine, Champagne, Verdun et Argonne.

Il est démobilisé le 20 décembre 1919. C'est à ce moment qu'il entre à Saint Cyr, dans la promotion "de la devise Du Drapeau". C'est à Saint Cyr qu'il a un professeur d'histoire qui va devenir prestigieux : le Capitaine de Gaulle.

Il devient militaire de carrière avec une pose de 4 ans entre 1924 et 1928.

En 1930, Hubert de Lagarde quitte l'armée, il est écrivain, auteur de l'ouvrage "Le Soupçon" qui obtient même 2 voix au Goncourt de 1934 (Roger Vercel l'emporte avec Capitaine Conan).

Second ouvrage "l'Aventure" publié en 1935 sur l'empire colonial français. Il publie aussi un pamphlet "Procès de l'Italie" en 1939 qui sera mis au Pilon par le gouvernement de Vichy.

Il devient journaliste et conférencier et travaille sur la guerre d'Espagne,

Tout en étant journaliste, il devient aussi semble-t-il officier de renseignements. Cela lui vaut ... la Légion d'Honneur en 1938.

A la guerre de 1940, il reprend du service à la 23 ième armée en avril 1940 puis c'est la défaite, il est démobilisé.

Il habite alors à Berry Bouy, et possède une maison rue Coursarlon à Bourges. Il entre très vite dans la Résistance, entre dans l'Armée Secrète à la fin de 1940. L'année suivante il est l'agent "Villars" dans un réseau Cohors-Asturie, et devient Chef du 2 ième bureau de "Libération Nord".

En 1942 il est le créateur du réseau de renseignement Eleuthère qui comprendra 419 agents. C'est un homme de renseignements et il fournit des informations très importantes. Ses renseignements permettent en particulier la destruction par la RAF de la panzerdivision SS Hohenstaufen à Mailly-le-Camp dan sla nuit du 4 au 5 mai 1944, écartant cette menace avant le débarquement du 6 juin.

Il est condamné à mort par contumace par l'occupant. Il prend à la demande du futur maréchal Koenig chef des FFI, la direction du 2 ième bureau (renseignement). Il est arrêté le 26 juin 1944, incarcéré à Fresnes, interrogé par la Gestapo, rue des Saussaies, il est déporté le 15 août 1944. Il est interné à Buchenwald, puis à Dora et meurt à Ellrich le 25 janvier 1945.

Pourquoi ce héros n'est-il pas connu à Bourges ? nul ne sait, mais il faut se rappeler qu'il avait démissionné du COMAC en mai 1944, il jugeait cette structure trop politisée.

A l'agonie, Hubert de Lagarde demandera où en est l'avance des Alliés, et lorsqu'on lui dit que la France est presque libérée, il dira " en somme, les nouvelles sont bonnes".


Docteur Henri Besson

docteur Henri BessonHenri Besson est né à Bourges le 16 septembre 1890, il était l'aîné d'une famille nombreuse, 7 enfants, ce sera un point fort de sa vie.
Il effectue ses études primaires et secondaires à Bourges, avant de poursuivre des études de médecine comme son père, Armand - c'est une tradition familiale - à Paris, où il débute son internat de chirurgie à l'hôpital Saint Joseph.
 
 
Il a 24 ans, et va donc s'installer comme médecin... losque la guerre de 14 commence. Il est mobilisé dès 1914, et très vite, il se retrouve au cœur de la bataille de Verdun. Il reçoit plusieurs citations, la médaille de Verdun 1916, la croix de guerre 14/18 et la croix de chevalier de la Légion d'honneur.
Mais il va sortir de cette Grande Guerre, et dès 1818, il se marie avec Jeanne Rambaud avec laquelle il élèvera 10 enfants..... Toujours les Grandes familles.
 
Par la suite, il s'oriente vers la radiologie et crée le premier service d'électroradiologie à l'Hôtel Dieu de Bourges en 1925.
 
 
Action dans le monde social :
 
La notion de famille est fondamentale pour cet homme, Et progressivement il va prendre des responsabilités à partir de 1924 dans de nombreuses structures toutes orientées vers la famille.
S'appuyant sur sa propre vie familiale, il va se consacrer aux familles, à toutes les familles, sans se préoccuper des opinions politiques ou philosophiques des uns ou des autres.
 
Il militera sans relâche pour que les familles les plus démunies aient une vie et un logement décents, ce qui ne sera pas toujours facile, surtout au lendemain de la deuxième guerre mondiale.
 
 
Tout d'abord, il adhère à l'Association des familles nombreuses de Bourges avant d'en devenir le Président en 1939.
 
Après la création de l'Union Nationale des Associations Familiales (UNAF) en 1945, il devient tout naturellement le président de l'Union Départementale du Cher jusqu'en 1964.
 
Egalement membre du bureau national, il rencontre à plusieurs reprises le président Robert Schumann sur la construction de la communauté économique européenne. Robert Schumann souhaitait qu'elle soit d'abord une communauté d'hommes avant d'être celle des échanges économiques. C'était aussi l'idéal d'Henri Besson.
 
Dans le même temps, le Docteur Besson est présent en 1946 lors de la création de la Caisse d'Allocations Familiales du Cher qu'il va présider pendant 10 ans.
 
Il fonde alors qu'il a 76 ans l'office social et culturel du Cher implanté aux Gibjoncs qu'il va présider activement jusqu'à l'âge de 97 ans. Et Il participe à la création du centre social de la Caisse d'Allocations Familiales à la Chancellerie.
 
Il est ainsi à l'origine des fameux "mètres carrés sociaux" ouverts par la construction des HLM, qui ont permis aux activités associatives de se développer, notamment dans les quartiers Nord de Bourges.
 
Il est également vice-président fondateur de l'Office Municipal des Sports et administrateur de l'Office HLM.
 
Rappelons qu'il était avant tout médecin chef à l'Hôtel Dieu de Bourges.
 
Comment a-t-il trouvé le temps et la force de mener de front toutes ses activités ? Sans doute parce qu'il il avait une foi vivante qui le portait tout naturellement au service des autres.
 
Il avait une famille unie et une femme exceptionnelle qui l'a accompagné dans toutes ses entreprises. Il avait plus que le sens du devoir, il aimait ce qu'il faisait.
Esprit libre et indépendant, il a cherché toute sa vie à être en accord avec lui-même. C'était un homme debout, et ce fut certainement le secret de sa longévité.
 
Promu officier de la Légion d'Honneur à la fin de la 2ème guerre mondiale, commandeur de l'Ordre National du Mérite en 1981,
Il s'est éteint le 10 novembre 1991, dans sa 102ème année.
Un rond point, situé en face de l'hôpital de Bourges porte depuis le 24 juin, le nom du docteur Henri Besson.
A noter dans la famille Besson, le docteur Armand Besson qui possède une "allée" à Bourges.
 
Armand Besson est né à Bourges le 16 septembre 1862; il est de la génération des hommes qui ont été frappés par la guerre et surtout la défaite de 1870. Il songe à faire une carrière militaire, mais s'oriente finalement vers la médecine. En 1888, il est docteur en médecine à Paris mais il s'installe à Bourges et épouse l'année suivante Edith Le Cacheux, sa première cliente.... Ils auront 7 enfants.
Armand Besson fut le premier Médecin Chef de la Maternité de Bourges, à l'Hôpital général qui devait se situer rue Taillegrain. Il est Chirurgien accoucheur.
Il sera médecin à Bourges pendant 40 ans. Il habitait au 13 de la rue Sanson, puis rue Sabathier.
Il aura une grande activité dans le domaine social, on lui doit les colonies de vacances, la "goutte de lait" qui oeuvre pour l'enfance, mais aussi la société de gymnastique appelée "la Biturige", et aussi c'est à lui que l'on doit les Bains Douches de la ville de Bourges.
C'est lui qui deviendra vice-président de la délégation spéciale chargée d'administrer en 1894, la ville de Bourges à la suite de la démission du conseil municipal.
 
En 1914, il est mobilisé à l'Hôpital militaire de Bourges.
Il est décédé en 1929 (le 9 juin) à Bourges et est enterré au cimetière du Lautier.
 
Il a écrit plusieurs ouvrages :
- quatre mois aux chasseurs alpins en 1894.
- la méthode du docteur Roux en 1895
- l'alcoolisme et la classe ouvrière en 1899.
 
Paul-Armand Besson :
né en 1902, fils d'Armand,
Il est ingénieur aux Tramways de Limoges, puis à l'usine à gaz de Trouville.
il est lieutenant de réserve du génie, puis capitaine des Forces de l'intérieur. Il organise la Résistance dans la région de Trouville. Arrété, il est fusilé par les Allemands le 13 novembre 1943.
 

 
Louis de Raynal
Une rue Louis de Raynal a été donnée à Bourges dès 1932 pour honorer ce grand historien local né en 1805 et décédé en 1894.(ou 1892 selon Ph. Goldman)
 
On lui doit une monumentale "Histoire du Berry" en 4 volumes dans laquelle il retrace toute l'histoire locale depuis les Bitugiges jusqu'à la Révolution de 1798. Cet ouvrage qui fait référence aujourd'hui encore est illustré d'armoiries et de cartes du Berry. Il publiera ces 4 volumes pour les 440 souscripteurs de cette oeuvre.
Louis de Raynal (son nom est Louis-Hector Chaudru de Raynal) est né à Bourges le 28 janvier 1805, sa famille étant originaire de Dordogne.
Il fait des études de droit et passe sa licence en 1825. Il est avocat à Bourges en 1829 puis entre ensuite dans la magistrature.
Substitut du procureur en 1833
Premier avocat général à la cour Royale en 1841
Procureur général à la cour de cassation en 1877.
Lorsqu'il est destitué en 1877, il se retire à Saint Eloi de Gy dans sa propriété du Vernay où il termine sa vie à l'âge de 87 ans.
En 1834 il entre au Conseil municipal de Bourges pour 5 ans (puis au Conseil général de 1867 à 1871).
Sa passion fut l'écriture avec une Histoire du Berry en 12 volumes qu'il rédige de 1835 à 1844. Ce fut une oeuvre monumentale.
 

 
Zoé Dumonteil
 
Zoé Dumonteil est née en juin 1895 au Bugue en Dordogne.

Elle fait des études poussées pour l'époque, entrant à l'Ecole Normale et elle exerce quelque temps le métier d'institutrice dans son Périgord natal.
Son père, qui est employé aux chemins de fer, est nommé à Bordeaux et y emmène sa famille, et comme cela arrive parfois, elle abandonne l'enseignement pour entrer, , aux chemins de fer.comme son père. Cette tradition était assez ancrée chez nos compatriotes. Elle fera une belle carrière et c'est ce qui l'amène à Bourges où elle est mutée au début des années 1920 . Elle terminera sa carrière comme chef de bureau à la gare de Bourges
 
Zoé Dumonteil qui est une femme de caractère s'engage très tôt dans la Résistance, où les cheminots sont nombreux, elle est dans le réseau "Inter Lyon". Elle réunit autour d'elle, chez elle, des résistants issus de son milieu professionnel. Mais elle est bientôt arrêtée et c'est le début d'une période tragique dont elle va néanmoins revenir.
Elle est déportée le 9 mai 1944, envoyée à Orléans, puis à Compiègne, Ravensbrück et en Tchécoslovaquie.
Libérée le 8 mai 1945, malade, elle est soignée en Allemagne puis revient en France où elle reprend assez rapidement son travail à ce qu'on appellera désormais la SNCF.
De son année de déportation, elle ne parlera JAMAIS, du moins à ceux qui n'ont pas connu l'enfer des camps.
A la fin des années 50 elle quitte la SNCF, pour une retraite somme toute bien méritée.
Elle reste active, et devint institutrice à l'école de la Salle ! Dans le même temps, elle remplace régulièrement la directrice de la clinique Lebrun lorsque celle-ci est en congés.
Elle devient Présidente de l'association Valentin Haüy et entre au conseil municipal en 1965, le maire étant alors M. Raymond Boisdé.
Elle exercera deux mandats, jusqu'en 1977. Elle a alors 82 ans et est la doyenne du Conseil Municipal.
Vice Présidente du Centre Communal d'Action Sociale, elle travaille avec Germaine Lebrun qui est Maire Adjoint chargé de l'action sociale.
Zoé Dumonteil avait des capacités d'organisation impressionnantes qui lui permettaient de mener de front de multiples activités.Elle dégageait une présence qui impressionnait ses interlocuteurs. Dans le discours du 28 septembre 2006, inaugurant la rue Zoé Dumonteil à Bourges, le maire Serge Lepeltier, dans son discours évoquera une femme " qui était exigeante, ne supportait pas la médiocrité et l'hypocrisie. Elle était aussi pleine d'esprit et d'humour. Elle aimait la vie qui ne l'avait pourtant pas épargnée."

Après quelques années passées au Doyenné, Zoé Dumonteil s'est éteinte en avril 1999 à l'âge de 104 ans.
Elle était commandeur de la Légion d'Honneur, croix de guerre et médaillée de la Résistance.
Charles Brown

Charles Brown est né un 9 avril 1898 à Boulogne sur Mer, sa mère est de condition modeste, elle est laveuse et d'un père anglais travaille aux douanes comme interprète, d'ou son nom typiquement britannique.
Il fait ses premières études musicales dans sa ville natale, au Conservatoire de Boulogne et il en sortira avec le prix d'excellence.
Son père, fonctionnaire, refuse qu'il en fasse de la musique son métier, aussi le jeune Charles apprend-il le violon, mais en cachette. Car pour le père; musiciens est synonyme de saltimbanque, ce n'est pas un métier !
 
Charles Brown compositeurC'est en 1914, il a 16 ans, et Charles Brown part à Paris, à pied, avec son violon et ses affaires. Ces sont des années de vaches maigres. Il vit de petits boulots.
 
D'un naturel chaleureux et généreux, il sait attirer à lui des professeurs remarquables qui ont décelé son talent.
Avec eux, il travaille son violon et approfondit la composition et l'écriture musicales.
 
Il se marie et a deux enfants.
 
De 1938 à 1948, Charles Brown fait une carrière de violoniste au prestigieux orchestre Lamoureux dirigé par le chef Eugène Bigot. Ce dernier l'aide beaucoup. Il sait utiliser ses compétences en lui fait même diriger l'orchestre au pied levé. D'ailleurs, il semble que Eugène Bigot pense de manière forte que c'est en étant chef d'orchestre que Charles Brown peut et doit s'accomplir, aussi il le pousse à chercher un emploi de chef de conservatoire qui lui assurerait une sécurité financière, ce qu'il n'avait pas.
 
Charles Brown arrive à Bourges en 1948 pour prendre la direction de l'Ecole Nationale de Musique et de Danse.
Il y restera jusqu'en 1970. C'est à dire durant 22 ans.
 
Outre l'école qui l'absorbe beaucoup, il dirige une douzaine de concerts par an. Au théâtre municipal bien sûr mais aussi dans les établissements scolaires, dans les usines, mais aussi à la prison, et dans le milieu rural.
Il veut diffuser la musique partout où il le peut, par tous les moyens.
Sa personnalité chaleureuse, toujours prompte à donner un conseil ou un soutien, suscite énormément de vocations. Certains de ses élèves deviendront 1er prix du Conservatoire de Paris.
Tout ceci contribue grandement à la renommée de l'école de musique de Bourges dont le nombre d'élèves augmente considérablement.
En 1970, Charles Brown a 72 ans. Il souhaite abandonner l'enseignement pour se consacrer à la composition. Mais l'heure n'est pas encore venue. Une seule de ses oeuvres a été enregistrée en 1977, il s'agit d'un Requiem écrit lors du décès de sa mère en 1975.
Pressé de prendre la direction de l'école César Franck à Paris, il accepte.
Il y donne des cours d'analyse musicale, de composition et de musique de chambre.
Il fait chaque semaine le trajet de Bué, où il habite, à Paris.
A la mort de sa femme en 1977, il s'installe à Boulogne sur Mer et arrête toute activité en 1984. Il a 86 ans.
Il meurt à Boulogne, le 7 septembre 1988.
 
 
Il était Chevalier de la Légion d'Honneur, Officier de l'Ordre National du Mérite, 0fficier de l'instruction publique
Charles Brown a été compositeur de 1936 à 1977, année de la mort de sa femme qui était sa source d'inspiration.
Il laisse plus de 160 œuvres, dans tous les genres, excepté l'opéra.
Elles ont presque toutes été jouées de son vivant, ce qui est assez exceptionnel.
Marquée à ses débuts par le doute, la douleur, sa musique a évolué vers une forme de plénitude, de sérénité, à l'image de sa vie.
Charles Brown laisse le souvenir d'un homme modeste et profondément humain, donné à la musique et passionné par toutes les formes d'art.
 
Est-ce parce qu'il était autodidacte ? Il était un pédagogue né, sachant tirer le meilleur de chacun. Ses élèves, dont certains sont ici, peuvent en témoigner.
 
Une rue a été inaugurée par le maire Serge Lepeltier le Samedi 28 octobre 2006, il conclura son discours ainsi ;
"Aussi je suis heureux de pouvoir rendre hommage aujourd'hui à cet homme remarquable Charles Brown, en donnant son nom à une rue de Bourges. Dans ce quartier Vauvert où se côtoient déjà Mozart, Ravel et Messager".

Denys Dodart
 
Il fut Intendant du Berry et resta en place 40 ans, de 1728 à 1767.
Il eut à développer dans une période difficile au plan économique, des manufactures et l'amélioration de l'agriculture. Il se démena beaucoup pour assurer la vente des productions berrichonnes en dehors de la généralité du Berry. A Bourges, Dodart va subventionner une manufacture de toiles qui va durer jusqu'à la Révolution , et cette entreprise occupera jusqu'à 3000 personnes.
 
Dodart se préoccupa aussi de l'entretien et de la navigation des rivières dont le Cher. Il accepta que les bois qui restaient dans les rivières après une crue deviennent propriété du riverain, à condition que celui-ci entretienne les rives.
Le 31 janvier 1762, il procède à la création d'une Société d'Agriculture, elle était composée de 20 membres et siégeait à Bourges. Cette société préconisa des innovations comme la charrue, le semoir où la clôture des champs.
Il développa aussi toujours dans l'agriculture les prairies artificielles, la culture de la luzerne et du sainfoin. Il recommanda la culture du mûrier et des peupliers d'Italie.
Pourtant malgré toutes ces actions, le résultat fut assez médiocre tant les difficultés furent grandes.
Il représentait le pouvoir royal dans l'économie berrichonne, une sorte de préfet avant l'heure.
On dit de lui qu'il avait de grandes qualités de coeur et une parfaite connaissance des hommes et de leurs problèmes.
Il implante à Châteauroux en 1751 la Manufacture Royale du parc qui va se spécialiser dans le drap d'uniforme.
Il installera en bordure de l'Yèvre une fabrique d'Indiennes qui sera dans le quartier Saint Sulpice de Bourges, avec un autre atelier à l'Hospice général.
 
Denys (ou Denis) Dodat était né en 1698, fut reçu conseiller au parlement de Paris le 30 janvier 1722, maître des requêtes à l'Hôtel du Roi la même année.
Il meurt au château de Nozet (Pouilly sur Loire) dans la Nièvre le 1 er octobre 1775.
On peut lire un courrier de Denys Dodart qui décrit l'état intellectuel peu brillant de sa généralité :
      " Les lettres sont extrêmement négligées dans nos provinces. La noblesse y est fort peu instruite, les ecclésiastiques pour la plupart, ne s'occupent que de leur temporel, ceux qui voient quelques livres n'y cherchent que la théologie scolastique ou des questions qui, depuis cent ans, partagent et divisent le clergé. Il en est de mesme des magistrats pour le genre de connaissances qui leur est propre. Tout le reste s'occupe de la culture de la terre ou de quelque commerce."
       

Une rue Yves Brayer à Bourges
 
C'est ce que vient de décider le Conseil municipal du 19 décembre 2006.
Yves Brayer fit partie des peintres qui, entre les deux guerres mondiales, éprouvèrent la nécessité de s'attacher à la réalité qui les entourait. Ceux-ci rejetant, sans pour autant les ignorer, les mouvements picturaux de la fin du 19ème et du début du 20ème siècles, se voulaient davantage les disciples de Vuillard et de Bonnard, tel le groupe de la Réalité Poétique, ou admirateurs de Courbet, tel le mouvement Forces Nouvelles. Si Brayer resta toujours indépendant, il comptait parmi ses amis Francis Gruber qui fut à l'origine du Nouveau Réalisme français des années 1950, et dont Bernard Buffet allait être le brillant exemple.
Yves Brayer est né à Versailles en 1907, mais la plus grande partie de son enfance se déroule à Bourges. A son arrivée à Paris en 1924, il prend le chemin des académies de Montparnasse, puis celui de l'Ecole des Beaux-Arts. Très jeune, il témoigne de sa personnalité et, des aînés comme Jean-Louis Forain, l'encouragent. Encore étudiant, il expose au Salon d'Automne et au Salon des Indépendants. En 1927 une bourse de voyage de l'Etat lui permet de partir en Espagne où la rencontre avec les maîtres du musée du Prado aura une influence décisive sur son œuvre future. Après un séjour au Maroc grâce à un prix créé par le Maréchal Lyautey, il décroche le Grand Prix de Rome en 1930. Tout d'abord il regrette l'Espagne, puis il se laisse emporter par la richesse de la vie italienne des années trente. http://www.yvesbrayer.com/pages/fr/biogra/biogra.htm
 
 
En recherchant des renseignements, voici ce que nous avons reçu :
Le Lycée m’a fait parvenir votre demande concernant Yves Brayer.
En effet, nous possédons bien une grande peinture murale qui représente les vendanges dans le Sancerrois. Cette œuvre d’Yves Brayer a été exécutée dans le cadre des 1% en 1962 lors de la reconstruction de l’établissement qui s’appelait alors Lycée Technique d’Etat de Garçons.
Cette peinture se trouve située dans le foyer socio-éducatif du Lycée mais les élèves qui ne la trouvaient plus du tout à leur goût, l’on fait recouvrir d’un panneau de bois sans aucune précaution pour sa conservation…
Je possède une photocopie d’un article de presse du 21 juin 1962 où Yves Brayer est photographié devant son œuvre en compagnie de Georges Rohner, auteur de la mosaÏque qui se trouve à l’entrée de l’établissement. Je peux vous faire parvenir une photocopie de cet article (à quelle adresse ?).
Si vous souhaitez voir la peinture murale, je pense que vous pouvez vous adressez au Proviseur de l’établissement, qui devrait pouvoir faire dégager, même de façon temporaire, le panneau de bois par les agents de service.
Passionné, par l’histoire de mon Lycée, qui fêtera en 2010 le centenaire de son installation sur le site actuel, je reste à votre disposition pour tout renseignement complémentaire et vous prie de croire, Monsieur, en l’expression de mes sentiments distingués.
Jacques SALLOT
 
Auguste Borget
 
Il y a parfois des personnages qui ont été importants, avec un rapport fort avec Bourges, et qui restent totalement inconnus.
C'est le cas d'Auguste Borget.
Auguste Borget est né en Berry, très exactement à Issoudun le 28 août 1808 et il est décédé à Bourges à près de 70 ans, et son biographe M Giordana donne l'adresse de cette mort, au 1, rue de l’Equerre. C'était le 25 octobre en 1877.
C'est un peintre français qui a beaucoup travaillé loin de son Berry, que ce soit à Calcutta, en Chine et aussi à New York. Il fut l'ami de Balzac et de Zulma Carraud , Balzac d'ailleurs lui dédia en 1836 un roman : La Messe de l'Athée.
Borget est un peintre voyageur, il commence par la Suisse et l’Italie en 1833, il a 25 ans. En 1836 c'est un grand voyage autour du monde qui va durera quatre ans. il va ramené de nombreux dessins et aquarelles.
Il publie ses oeuvres, qui sont des dessins et des gravures, les plus célèbres étant consacrées à la Chine. Sans doute fatigué, il arrête ses voyages vers 1850.
Jules Bertaut
 
Dans la liste de vos hommes célèbres nés à BOURGES, une internaute a signalé JULES BERTAUT historien et écrivain né le 28 mars 1877. Il a surtout écrit sur les grands personnages de la fin du XVIIIè siècle et du XIXè. Il a reçu le "Grand Prix de la Socièté des Gens de Lettres" pour l'ensemble de son oeuvre en 1959. Pouriez-vous me communiquer de plus amples renseignements sur sa vie (biographie). Il a également eut plusieurs ouvrages couronnés par L'Académie Française... l'ouvrage en ma possession s'intitule "TALLEYRAND" et à été édité en 1945...à titre d'exemple.
Louis DELAMARRE par Maurice Renaudat
 
Avec Louis Delamarre, c'est un autre aspect de la Résistance qui se présente. Celui des services de santé, indispensables pour toute unité combattante. C'est réconfortant pour un combattant de savoir que s'il est blessé, quelqu'un de compétent pourra s'occuper de lui et l'aider à s'en sortir.
Dans l'Historique des maquis du Cher-Nord, Xavier Moissinac écrit : " lorsque les maquis furent installés dans la zone de Menetou-Allogny, le docteur Louis Delamarre de Saint-Martin d'Auxigny se mit à notre disposition. Il fut décidé d'établir un hôpital clandestin du maquis. On choisit comme emplacement le château de Parassy, isolé et à l'abri des regards indiscrets ".
Sous la responsabilité du Docteur Malgras, chef du Service médical de la Résistance, les Docteurs Louis et Paul Delamarre s'employèrent à installer des salles d'opération, des chambres, un groupe électrogène.
Louis Delamarre put ainsi apporter son assistance à tous les résistants du secteur, ainsi qu'aux parachutistes alliés.
Il fut Conseiller Général du canton de Saint-Martin d'Auxigny.

Georges CAZIN par Maurice Renaudat
 
 
Avec Georges Cazin, Bourges honore la mémoire d'une victime berruyère de la barbarie nazie.
Ingénieur pendant de longues années à l'Ecole Centrale de Pyrotechnie et à l'Atelier de Construction, notre compatriote est détaché à la Manufacture Nationale de Tulle lorsque les occupants y commettent le 9 juin 1944, un de leurs crimes les plus odieux.
Après une première libération de la ville par les maquisards, les SS réoccupent Tulle et procèdent au choix de leurs futures victimes. Parmi celles-ci, Georges Cazin. Un premier groupe d'une dizaine d'hommes sont pendus aux balcons, aux réverbères, aux devantures des magasins sous les yeux horrifiés de la population. Puis 10 par 10, les martyrs doivent défiler devant les corps encore tressaillants de leurs camarades, avant d'être eux-même pendus. Au soir, on dénombre 99 victimes.
Des témoins ont relevé l'attitude digne et héroïque de Georges Cazin. Tout au long de la journée, il remonte le moral de ses compagnons. Faisant partie du dernier groupe, il se révolte contre cette mort horrible et fait face aux bourreaux. Les mitraillettes crépitent et les SS pendront les corps d'hommes morts ou blessés.
Le corps de Georges Cazin est ramené à Bourges le 3 novembre 1944 où la population est nombreuse à ses obsèques.

Pierre JACQUET par Maurice Renaudat
 
Instituteur à Dun-sur-Auron, Pierre Jacquet participe aux combats de 1939-1940. Fait prisonnier le 19 juin 1940 à Villeneuve-sur-Cher, incorporé à une colonne de prisonniers se dirigeant à pied vers Sancerre, il accomplit son premier geste de rébellion en s'évadant. Il regagne alors Dun et retrouve son poste d'instituteur.
Formé par l'École Normale d'Instituteurs aux idées de l'école républicaine et laïque, la propagande pétainiste auprès des jeunes n'ébranle pas ses convictions. Et lorsque Fernand Sochet, un autre instituteur, évadé des camps de prisonniers de guerre, lui propose de participer à la création de groupes de résistants dans le cadre du Front National de lutte pour la libération de la France,
il trouve en Pierre Jacquet un homme qui mettra sa compétence au service de son pays. Pierre sera alors en liaison avec le maquis FTP de Maupioux dans les bois de Meillant et quand les Alliés débarquent en Normandie le 6 juin 1944, il quitte sa classe et participe au siège de la Milice à Saint-Amand-Montrond, ce qui lui vaut une citation à l'ordre de la division et l'attribution de la Croix de guerre avec étoile d'argent.
Repliés dans la Creuse, les FTP de Maupioux maintiennent les contacts avec leur département d'origine et Pierre, devenu capitaine, est envoyé en mission dans le Cher. Le 15 août 44, il accompagne Maxime, commandant départemental des FTP du Cher, à une réunion de l'État-major départemental FFI constitué sous les ordres du commandant Colomb. C'est au cours de cette réunion que seront prises les décisions concernant la libération de Bourges. Lorsque la Libération arrive, Pierre Jacquet représente les Forces Unies de la Jeunesse patriotique au Comité Départemental de Libération.
La paix retrouvée, il se préoccupe de l'aide à apporter à ses anciens camarades résistants en créant le Comité des Œuvres Sociales de la Résistance. Son charisme le désigne pour être président du Comité d'Union de la Résistance.
Soucieux de faire connaître cette époque difficile aux générations plus jeunes, il témoigna dans les établissements scolaires, participa à la création du musée de la Résistance et de la Déportation de Bourges et du Cher dont il présida jusqu'au bout de ses forces l'association des Amis.
Pierre Jacquet fut journaliste, puis rédacteur en chef et membre du Conseil d'Administration d'un journal issu de la Résistance : Le Berry Républicain.
Il était titulaire de l'Ordre du Mérite National.

 
Mgr Marius Le Guenne
 
Marius Le Guenne est né à Douarnenez le 29 août 1895, sa famille arrive en Berry et le jeune homme suit des études secondaires à Châteauroux, puis il entre au grand séminaire de Paris pour suivre des études de théologie.
Il fait la guerre de 14/18 à l'âge de 19 ans.
Il est ordonné prêtre à Bourges en 1923. Il est aussi professeur de mathématique et il est animateur au petit séminaire de Fontgombault de 1933 à 1936.
Il devient ensuite curé de Nérondes, et en 1939 il est mobilisé comme capitaine au 12 ° Corps d'armée.Il est fait prisonnier en 1940.
Ancien combattant de la guerre de 14/18, il est libéré en 1941 il fait passer la ligne de démarcation à ceux qui voulaient gagner la France libre.
En 1942 il est nommé curé-archiprêtre de la cathédrale de Bourges, et homme libre, il arrêté par la Gestapo et Paoili, il séjourne 3 mois à la prison du Bordiot.
A la Libération, Marius Le Guenne est nommé membre du conseil départemental de la Libération.
Plus tard, en 1961, le pape le nomme prélat de sa Sainteté. En 1966, il quitte la cure de la cathédrale et devient conseiller à l'oeuvre d'adoption pour les pays francophones.
Il se retire à Issoudun où il meurt à l'âge de 95 ans en 1990.
François Alexandre Hazé
 
Il est né en 183 et il meurt en 1864. Il est conservateur des monuments historiques du Cher et fut un grand dessinateur et il fit de nombreux dessins de Bourges et du palais Jacques Coeur.
 

 
Emile Chénon
 
Originaire de Néret petite commune du sud-est de l’Indre, où il a été conseiller municipal, Emile Chenon est né le 16 mai 1857 à Nevers.
Il s'agit d'un polytechnicien, né en 1857 et mort à Paris le 10 avril en 1927, il repose à Néret.
Il fit du droit, et obtint le Doctorat en droit la 29 juin 1881 puis il enseigna le Droit à Paris.Il fit de nombreuses recherches sur le Berry nous dit Ph Goldman ainsi que sur les voisins de l'Indre.
Passionné d’histoire régionale, il publie « Histoire de Sainte Sévère » et « Histoire de Chateaumeillant ».
 
 

Albert des Méloizes, marquis
 
Un homme peu connu à Bourges, tel est le marquis Albertd es Méloizes fut un des hisoriens et chercheurs du XIX ième siècle à Bourges. Il est né en 1839.
On lui doit, avec Daniel Mater le musée du Berry, mais surtout des recherches archéologiques et des notices comme celle concernant les vitraux peints de la cathédrale de Bourges.
Son hôtel particuleir est situé à deux pas du Palais Jacques Coeur.
 

 
Jean-Louis Boncoeur
 
Edouard Levêque, dit Jean-Louis Boncoeur, à partir de 1943, est né à La Châtre le 26 mai 1911. Il poursuit des études secondaires au collège de cette ville où il fera sa carrière professionnelle comme surveillant général et professeur de dessin. Le théâtre sera sa passion, il fonde plusieurs troupes. Sa découverte des œuvres de Gabriel Nigond et de Fernand Maillaud sont pour lui une révélation, il a trouvé son double, « le vieux berger Jean-Louis » de la Vallée noire. Poète patoisant de grande renommée et membre de l’Académie Berrichonne (actuellement Académie du Berry), il a consacré une grande partie de sa vie au théâtre, animant dès l'âge de 20 ans, des troupes de théâtre, comme selon Marie du Berry, "les Gays Escholiers", puis la Compagnie dramatique Comoedia et Paris - Berry.
En A933, il épouse Marie Alabergère qui "va l'introduire dans le monde des traditions et des croyances insolites de Rezay, qui est un petit village du Boischaut".
Wikipédia écrit :
Professeur d'arts plastiques pendant de longues années, Boncoeur est devenu célèbre grâce à son style très particulier, qu'il signe "J-L" et "B" entouré d'un cœur. D'abord auteur de caricatures d'acteurs, il s'emploie à la peinture et entreprend notamment de grandes toiles d'inspiration cubiste (L'exode, 1940 ; Les quatre saisons de la vie, 1940) ainsi que des tableaux de facture plus classique (Les chants de Maldoror, [s.d]). Entièrement au service de son personnage, Boncoeur abandonne la peinture pour se tourner davantage vers le dessin. Illustrateur de ses propres livres, il dessine d'abord des miniatures, très fines, à la manière des enlumineurs (in La pastoure et le maître d'école, op. cit.), puis s'oriente vers un style rustique dont les traits sont plus grossiers (in Le berger m'a dit..., op.cit.). L'essentiel de son œuvre graphique se concentre autour de la célébration du monde paysan.
 
Jean-Louis Boncoeur ethnologue et peintre décède à La Châtre le 21 mars 1997.
Pour les 100 ans de sa naissance, plusieurs manifestations se dérouleront à La Châtre et à Rozay.
parmi ses oeuvres, signalons :
 
Le village aux sortilèges (ethnologie), Paris, Fayard, 1979.
Airs, chants et danses du Berry (musique), Horvath, 1980.
Le Berry d'autrefois, Horvath, 1980 ; Le Mot Passant, 2006.

 
Jean Rameau
 
Né le 11 mars 1852 à La Celle-Bruyère (Cher), il apprend le métier de sabotier et installe son échoppe au 43 rue Mirabeau à Bourges. Il joue de la cornemuse et compose poésies et chansons. Plus tard, il monte à Paris et décide de tenter sa chance comme poète chansonnier, son but étant de mieux faire connaître le pays berrichon ;
il voyage et rencontre Théodore Botrel. Vers 1928 il commence à éditer des cartes postales à la gloire du pays du Berry, plus de 300 scènes illustrant la vie quotidienne présentée par quelques lignes de poésie. Il termine sa vie à Pouligny-Saint-Pierre, le 24 avril 1931.
 
Désiré-Raoul Rochette, dit Raoul-Rochette
Fils d’un médecin de campagne, Désiré Raoul Rochette voit le jour le 9 mars 1789 à Saint-Amand Montrond (18). Après avoir fait ses études à Bourges, il devient attaché comme professeur d’histoire au lycée Louis le Grand, puis en 1815 suppléant de François Guizot dans la chaire d’histoire moderne de la faculté de lettres. Deux ans auparavant, l’Académie des Inscriptions lui avait décerné un prix pour son « Histoire critique des colonies grecques ». En considérant l’ensemble de son œuvre de la première moitié du XIXe siècle, Désiré-Raoul Rochette est reconnu en France comme le représentant le plus autorisé de l’archéologie classique. Il est nommé en 1815 maître de conférences à l’Ecole normale, l’année suivante il est admis à l’Académie des inscriptions et belles-lettres, il est nommé conservateur du cabinet des médailles. En 1838 il est élu membre de l’Académie des beaux-arts, dont il devient l’année suivante secrétaire perpétuel. Le couple Rochette/Houdon aura une fille Joséphine qui épousera Luigi Calamatta, leur fille Lina épousera Maurice Dudevant le fils de George Sand.
Désiré-Raoul Rochette s’éteint à Paris le 5 juillet 1854.
PERSONNALITES DU BERRY - Académie du Berry
 
 

 
Paul Gauchery
 
Paul Gauchery fut un archéologue et un architecte de Bourtges né en 1846 et décédé en 1925. Il fut formé comme ingénieur, comme son père Théodore, diplômé de Centrale, et suivit la même voie, puisqu'après des études au cycée de Bourges, il entre à Centrale en 1866 et decient lui aussi ingéneur de cette prestigieuse école.
Très actif, on lui doit la reproduction du tombeau du duc jean de Berry, et des études sur de nombreux sujets comme le jubé de la cathédrale, sur le mausolée des Laubépine et sur le livre d'heures des frères Lallemant, (jean).
Il sera à la fois architecte et ingénieur, aux Verreries de Vierzon, devenant à partir de 1877 qui devient architecte à temps complet.
Il travaille à Brinon et Vierzon, puis pour des clients privés, ainsi à partir de 1880, il va construire une douzaine de châteaux, il fait dans le néoclassique comme Vieille Forêt, Mazères ou Remarday.
Un long article de sa fille retrace dans les CAHB N° 142 de juin 2000, l'ensemble des châteaux qu'il a réalisé, c'est impressionnant, comme le châterau des Fontaines vers Ivoy-le-Pré.
Un architecte qui suivait le goût de ses clients, sans pastiche ni copie.
 
Jean Laisné (1932 - 2017)
 
(Article écrit par l'Association Double Coeur le 31 mai 2017).
 
Jean Laisné, musicien, compositeur, premier directeur de la musique à la Maison de la Culture de Bourges (de 1961 à 1969), compagnon de route de Gabriel Monnet, acteur de cette belle aventure de la décentralisation de l'action culturelle entreprise à cette époque.
Né le 30 mai 1932 à Fontenay le Comte, c'est à Bourges où ses parents sont enseignants, que Jean Laisné commence des études de piano à l'Ecole Nationale de Musique et de Danse. Il est l'élève de Lucie Deslauriers à l'époque où Charles Brown en est le directeur. Grâce à cet excellent encadrement, il poursuit ses études au Conservatoire National Supérieur de Paris où il a la chance de travailler avec le grand pianiste Yves Nat. Il complète sa formation musicale en étudiant l'écriture avec différents maîtres dont Henri Dutilleux.
Il débute comme pianiste, chef de chant à l'Opéra de Strasbourg ; après quoi, il revient à Bourges en 1961, où il rencontre Gabriel Monnet qui, venant de créer la Comédie de Bourges, lui propose de réaliser la musique de scène de son premier spectacle " L'école des femmes " de Molière.
Il effectuera un parcours exceptionnel, devenant le compositeur attitré du Centre Dramatique National, ainsi que le directeur musical de la Maison de la Culture. Il assurera la mise en place de la discothèque de prêt, la programmation et l'organisation de concerts, ainsi que la conception de spectacles musicaux, etc…
Après la cassure de 1968, il se retrouve à créer l'Ensemble Instrumental de Grenoble où pendant 15 ans, il administre, dirige et contribue à la vie musicale de la ville, de la région et bien au-delà avec le chef d'orchestre Stéphane Cardon.
Sa carrière se poursuit à Paris : missions au Ministère de la Culture sous Jack Lang où il aide, entre autres, à la création de la fête de la musique.
Il intègre Radio-France, maison dans laquelle il occupera plusieurs postes : régisseur administratif de l'Orchestre National de France, responsable et animateur des Musiques du Monde O.C.O.R.A.
Avant de prendre sa retraite, il assure la transmission de l'Ensemble instrumental de Grenoble et les Musiciens du Louvre avec le chef d'orchestre Marc Minkovski.
Il se retire à Montélimar où il maintient des contacts productifs avec la vie musicale locale et décide de revenir à Bourges en 2007, auprès de ses amis qui ne l'ont pas oublié, et avec lesquels il poursuivra son implication au sein de Double Cœur.
Jean a beaucoup apporté musicalement aux habitants de Bourges et sa région, avec une journée chantante un dimanche par trimestre, qui rassemblait les différentes chorales à la Maison de la Culture pour donner un programme commun avec un orchestre professionnel qu'il dirigeait. Quelle chaleureuse sympathie il dégageait, toujours calme et souriant, prêt à faire découvrir et à porter la musique au plus haut !
Gabriel Monnet en 2003, dans le livre " Au cœur de la ville, au cœur du temps " que nous avons édité, écrivait à propos de Jean Laisné :
" Le sourire en personne. Pianiste de talent, improvisateur de nos impromptus, créateur de très belles musiques de scène….et " stratège ". Ouvreur des chemins de la musique au plus grand nombre. "
Nous sommes tristes, mais tu es toujours avec nous, présent à travers les différents enregistrements et dans nos souvenirs.
 
Joseph Aristide Auxenfans
 
Il est né en 1869, et il meurt en 1944.
Ce fut à Bourges un célèbre libraire à Bourges, connu par les cartes postales qu'il a édité pendant plusieurs décennies.
C'est par Aristide Auxenfans que l'on doit une part de ce que fut Bourges dans la première moitié du XIX e siècle.
Il avait son magasin au milieu de la rue Moyenne.
C'est par Paul André Aubrun qu'en mai 2000, le nom d'une rue est donné au nom de M Auxenfans, pour desservir une nouvelle voie vers l'aéroport.
 
François Baucheton
 
Issu d'une famille Bourgeoise , François Baucheton est né à Massay le 2 mars 1749, il se retrouve avocat à Issoudun, puis échevin.
En mai 1789, il est élu député et s'en va à Versailles, où il signe le serment du jeu de Paume.
Inscrit alors au groupe des Feuillants, il milite pour Issoudun comme chef lieu du département.
Elu à la Convention, lors du procès de Louis XVI, il hésite, il vote l'emprisonnement puis le bannissement, il n'est pas régicide, mais très modéré, il quitte avec prudence Paris et se cache en Berry à Massay.
Le 14 octobre 1793, après la période Robespierre, il est élu au Conseil des Cinq-Cents, , il épouse quelques années plus tard une jeune fille de 22 ans, il en a 47.
Le temps passe, Baucheton reste en province, et( dans la carrière juridique au plus haut niveau.
Il devient bonapartiste, obtient la Légion d'Honneur, et le 14 avril 1811, il est premier avocat à la cour Impériale de Bourges.
Lors des 100 jours, il est à nouveau élu aux élections mais ça ne dure pas et il poursuit sa carrière comme magistrat.
Il a 74 ans lorsqu'il prend sa retraite.
Mais la politique reprend le dessus, il devient maire de Vierzon, et Alain Rives à qui nous devons cet article évoque ses problèmes avec le curé de la paroisse, et le préfet !
Finalement il se retrouve en face d'une épidémie de Choléra, de problèmes économiques locaux, d'une grève dans les usines de porcelaine… etc Il a 87 ans et démissionne pour se retirer dans son village natal à Massay.
Il meurt deux ans plus tard en 1838.
Sur sa tombe on peut lire : " François Baucheton, excellent homme et bon magistrat "
 
 

 
 
 
 
à suivre

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Chiffres essentiels
Les Templiers
Les élections à Bourges au XXe siècle
Les Très Riches Heures du duc de Berry
les villes jumelles
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Les francs-maçons
Kiosque et musique
Agnès Sorel
L'horloge astronomique
Les tramways de Bourges
L'Yèvre à Bourges
L'alchimie
La Bouinotte, magazine du Berry
L'usine Michelin
La maison de la Reine Blanche
Serge Lepeltier
L'industrie à Bourges au XXIe s
Monuments Historiques Classés
 

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