C'est
un lieu peu ou pas connu, situé rue de la Fontaine de
Fer, dans le Faubourg Saint-Privé, au fond d'un cul de
sac. En 1934, lorsque le docteur Jean Besson écrivit un
mémoire sur cette Fontaine, et à qui cet article
doit beaucoup, il est écrit que la rue est perpendiculaire
à la rue Nationale, aujourd'hui rue Marx Dormoy, et à
mi-distance entre le Pont Saint-Privé et le passage à
niveau de la ligne de Bourges à Sancaize.
La Fontaine réhabilitée
en 2016
avant réhabilitation
On peut l'emprunter lorsque l'on
va du parking du dojo vers les Marais de Bourges
Description du site
On pénètre dans
l'enclos de la Fontaine en passant entre deux pilastres de pierre
de taille après lesquelles était fixé un
portail, et sur la pilastre de droite il y avait une grande plaque
aujourd'hui disparue.
L'enclos possédait autrefois
deux parties différentes, avec une promenade de 142 mètres
de longueur qui aboutissait il y a un siècle à
la pisciculture et aujourd'hui à la piscine municipale.
Au sud, des jardins et au nord un fossé profond dans lequel
s'évacuait lorsqu'il y avait de l'eau, ce qui n'est plus
le cas aujourd'hui, le trop plein de la Fontaine, puis la rivière
d'Yèvre.
On entre dans la Fontaine par
une porte en fer percée dans le mur ouest, et globalement
on voit un mur carré, assez petit et au centre, de l'eau
qui coule, où qui coulait autrefois.
Le niveau de la cour est inférieur de 50 cm à celui
de la promenade, trois marches de pierre permettent de passer
de la promenade à la cour.
Cette cour est rectangulaire,
avec des murs ayant pour dimension respective 7 mètres
et 5 mètres de longueur. La hauteur uniforme est de 2,50
mètres.
Ces murs sont construits en pierre de taille, percés de
multiples niches destinées à recevoir les verres
des buveurs. Le mur qui donne sur l'entrée possède
13 niches étagées sur 2 rands, le mur d'en face
en possède 11, Le mur sur lequel se trouve la porte d'entrée
possède niches et on peut voir la l'emplacement d'une
plaque de marbre ou de métal aujourd'hui disparue. Le
mur qui lui fait face en possède 11 de ces niches !
On
découvre, avec difficultés, deux écussons
gravés dans la pierre. (Photo). On ne peut plus les lire,
car ils ont été martelés à une époque
qui pourrait bien être celle de la Révolution.
Au milieu de la cour dallée,
bien centrée, se trouve la fontaine, elle est formée
de 2 bassins. Le premier bassin est rectangulaire, il fait 0,65
par 0,70 mètre et ses parois sont en pierre de taille.
Le fond est fermé par une grande dalle percée d'un
orifice circulaire de 0,20 mètre de diamètre et
c'est par là qu'arrive l'eau.
Ce bassin a une profondeur de 1,2 mètre de profondeur
et sa partie supérieure est au même niveau que la
dalle.
Le bassin est protégé par un petit mur en forme
de fer à cheval, l'ouverture étant dirigée
vers le second bassin.
L'eau, lorsqu'il y en avait,
emplit ce bassin jusqu'à 0,60 mètre à cette
hauteur se trouve un orifice permettant à l'eau de s'écouler
dans le second bassin. Ce nouveau bassin est octogonal de 0,25
mètre de rayon et quelques centimètres de profondeur.
On y accède de la cour par 2 côtés en descendant
3 marches de pierre. De ce bassin, l'eau s'écoule par
deux conduits passants sous la cour et va se jeter dans le fossé
bordant la promenade.
En 1934, le docteur Jean Besson,
à qui nous devons une partie de cette étude, communiquée
par le docteur Olivier Michel, son arrière petit-neveu,
affirme que " l'eau de la fontaine de fer est très
limpide, et est recouverte par une très légère
couche d'un produit présentant des teintes irisées.
Les parois du bassin et du fossé d'échappement
sont enduites d'une matière de teinte rouille. Le débit
est faible, une cinquantaine de litres à l'heure eu plus
".
Un peu d'histoire
Les historiens sérieux,
comme Buhot de Kersers affirment que cette fontaine existait
au XII ième siècle. Son nom latin, " Fons
Ferrineus ", figure même dans un texte de 1201. Par
contre, son exploitation comme fontaine médicinale ne
semble remonter que vers 1550, et à cette date, on l'appelait
Fontaine Saint Firmin.
Durant toute une période,
de 1464 à 1793, pendant cette période de plus de
3 siècles, pendant laquelle, le ville eut sa faculté
de Médecine, de nombreux traités parurent sur les
eaux minérales de Bourges.
Plusieurs communications scientifiques, au XVI ième siècle,
faites par des médecins célèbres, vantèrent
les mérites de cette eau de Bourges.
C'est ainsi que l'on peut noter qu'en 1585, Jean Bernard, le
médecin du duc d'Anjou, publie un " discours sur
les facultés médicales de la Fontaine Saint-Firmin
" et sa publication va attirer à Bourges la grande
foule dont beaucoup de voyageurs étrangers !
En 1612, un docteur médecin
appelé Etienne Mercier va publier un " Discours sur
les vertus et les facultés des eaux médicales et
minérales en général et en particulier de
la Fontaine Saint Firmin, située au Faubourg Saint-Privé-Lez-Bourges
".
Etienne Mercier écrit en 1612 qu'il y a 50 ans que l'on
a commencé à avoir la connaissance de ses application
médicales, en particulier sur " les opilations de
foye et de ratelle ".
Un
peu plus tard, en 1683, un docteur et professeur en médecine
de l'Université de Bourges publie un " Traité
des eaux minérales de Bourges ", qui eut un grand
retentissement à l'époque et fut approuvé
par les facultés de Bourges et de Paris.
les Berruyers, au cours du temps, ont traduit le vocable Fontaine
dite de " Fons Ferrineus " par Fontaine Saint Firmin,
et cela vient d'une évolution de la prononciation, qui
passera à Fernain puis Frenin
De Ferrugineuse à
Firmin il n'y a en Berrichon qu'un pas.
Au XVII ° siècle,
elle est si fréquentée et compte tenu du nombre
de gens qui viennent boire qu'elle a été souvent
épuisée et le maire a été obligé
de mettre en place un service avec deux hommes pour puiser l'eau
et le distribuer pour empêcher le désordre en particulier
de malades qui plongeaient la main et le bras tout entier dans
la fontaine.
Le propre médecin de Louis
XIV, Guénault, parle avec beaucoup de conviction de l'eau
de la Fontaine de Fer de Bourges, bien meilleure que celle de
Pougues
Quelques années plus tard, il y eut quelques aménagements
et des réparations, mais elle souffrit d'un manque d'entretien.
On signale même que vers 1720, l'entretien de la clôture
était tellement négligé que des animaux
allaient boire l'eau de cette fontaine.
Au milieu du XVIII ° siècle,
des travaux importants sont exécutés par la mairie
et c'est ainsi qu'en juin 1759, fut placée une grille
de fer à l'entrée de la promenade et sur l'un des
pilastres et on grava l'inscription suivante sur une plaque de
marbre de Saint Pallais :
" An de Grace MDCCLIX
de la Mairie.
De M Jacques Henri Tribouley, écuyer, conseiller du roi
de l'Echevinage, et les noms des échevins suivaient, pour
se terminer ainsi :
Cette Fontaine Saint Firmin a été décorée,
renfermée, élevée et plantée de tilleuls
et de charmilles pour la commodité du public ".
Notons que les 2 pilastres sont
encore debout, l'inscription a disparu et la grille fut enlevée
en 1794.
Ensuite, après la Révolution,
la Fontaine minérale a presque totalement été
délaissée malgré de nombreuses tentatives
pour lui rendre son éclat d'autrefois.
Ainsi en 1810 , la Municipalité
essaya de réhabiliter la Fontaine et de nouveaux arbres
furent plantés, et les charmilles entretenues. Ce ne fut
pas simple après plus de 20 ans de semi-abandon de lui
redonner une célébrité.
En
1816, des analyses furent demandées au docteur Bertholet
qui assura dans un rapport à al Société
d'Agriculture de Bourges que la Fontaine " était
reconnue ferrugineuse et digne d'intérêt "
, mais cela ne relança pas la Fontaine !
Quelques années plus tard,
le Vicomte de Fussy fit faire d'importants travaux de restaurations,
l'eau y coula avec davantage de facilité, on construisit
un hangar pour les buveurs , la publicité repris les gens
revinrent et il y eut quelques fêtes, mais cela ne dura
qu'un temps.
Il y eut même une tentative
d'en faire une pépinière municipale !
C'est avec Pierre Planchat, le
maire de Bourges qu'en 1851 un règlement général
fut établit avec 4 articles, qui commence ainsi :
" Toute personne peut visiter ou fréquenter la Fontaine
de fer, boire de ses eaux et se promener sous les charmilles.,
sans que le gardien puisse lui demander aucun salaire ",
car il y avait un gardien, et il devait faire appliquer le règlement
car il était interdit " de laver du linge, de fumer,
d'y conduire des chiens et les mendiants, les personnes ivres
ou les enfants non-accompagnés seront éconduits
".
Il faut noter qu'n 1864, les
surs du couvent de La Charité demandèrent
à la ville la possibilité d'ouvrir un chemin afin
que les surs puissent se rendre à la Fontaine de
Fer " afin que nos jeunes surs et nos novices souffrantes
puissent boire à la source ferrugineuse
"
Enfin, en 1890 le Conseil municipal
de Bourges proposa une étude par une commission sur une
exploitation possible de la Fontaine, mais le coût des
analyses par le Laboratoire Municipal de Paris étant élevé,
c'est un pharmacien de Bourges qui fit le travail et sur les
conseils de ce M Peneau, la Ville abandonna l'idée d'exploiter
la Fontaine de Fer.
Ensuite et de manière régulière, de nouveaux
travaux de restauration furent proposés ainsi que des
analyses.
Mais pour le docteur Jean Besson,
depuis ces années 1930, il ne s'écoulait plus d'eau,
d'où un curage par les services de voirie en janvier 1934
permis de voir l'eau s'écouler comme autrefois.
Une eau ferrugineuse
Cette fontaine laissait couler
de l'eau ferrugineuse, avec laquelle on pouvait soigner de très
nombreuses maladies.
Le fer aurait été reconnu dès le XIII °
siècle, mais il faut attendre le XVI ° siècle'
pour en cerner les propriétés médicinales.
Cette
eau pouvait effectivement participer aux soins de maintes maladies,
comme la jaunisse, la pierre, la stérilité et même
" tout état de langueur ". En 1613, Mercier
dresse une liste impressionnante de ce que la fontaine pouvait
soigner. " Elle est propre à désopiler les
viscères principalement du ventre inférieur, desquels
elle oste les obstructions, comme ainsi le fer et l'acier ont
une grande propriété à ouvrir les dicts
viscères ".
La partie centrale de la Fontaine
de Fer
Le 5 janvier 1667, Guéneau,
le premier médecin de la Reyne écrit :
" Pour prévenir les inconvénients de la collique
néphrétique et de la gravelle dont vous avez ressenti
les douleurs je ne saurois vous suggérer un meilleur et
plus souverain remède que l'usage de l'eau de votre Fontaine
de Fer
Je m'étonne de ce que Messieurs les Médecins
vous conseillent Pougues ayant la Fontaine de Fer, qui a des
vertus singulières pour ce mal, pourvu qu'on ait bien
soin de l'entretenir et de la faire couler ".
En 1681 ; le maire et ses échevins
publient une ordonnance pour rappeler " qu'il est défendu
de jeter ou de faire jeter des immondices dans le fossé
où coule l'eau de la fontaine, ni d'y laver les herbes
ou le linge
"
En 1683, Etienne Couturier écrit
au sujet des eaux de la Fontaine de Fer, " quelles rafraichissent
toutes les parties de la gorge et de l'sophage et qu'après
les avoir bues, on se sent l'estomac avec toutes les parties
voisines puissamment rafraichi. " et il ajoute que "
qu'elles guérissent toutes les espèces de vomissement,
elles ouvrent les extrémités des canaux cholédoques
et pancréatiques " et en gynécologie, "
toutes les femmes qui ont leur mois en trop grande quantité,
ou trop souvent, ou enfin qui les ont de méchante couleurs,
peuvent s'assurer qu'elles trouve dans nos eaux des remèdes
infaillibles et fort commodes ".
Enfin, pour clore ce chapitre de la guérison de mille
et une maladies, " qu'elles apportent la guérison
des rougeurs du visage, des démangeaisons de peau, des
dartres principalement si on les en lave et de la gale ".
Ce n'est pas avant 1762 que les
premières analyses sont effectuée, avec le docteur
régent de la Faculté de Bourges, M Vannier, qui,
à l'aide d'un pharmacien, M Moyreau fit paraître
une " analise des eaux minérales de Bourges ".
Et la Cour s'intéressa
beaucoup à cette fontaine puisque l'Intendant du Roi,
demanda à M Duperrin, conseiller médecin du Roi,
Doyen de la Faculté de Médecine en l'Université
de Bourges d'établir un rapport sur les eaux de cette
fontaine de Bourges.
Ce rapport qui sera rédigé en 1772 sera publié
en 1783 avec pour titre " Eclaircissement sur les usages
et les propriétés des eaux minérales de
Bourges ".
La demande du ministère
pour établir un tel rapport nous est contée par
le docteur Leprince qui rapporte que :
" Le Roi Louis XV étant devenu graveleux, ce qui
n'avait rien d'étonnant vu son genre de vie , les médecins
cherchaient un remède pour calmer les douleurs qu'il ressentait
et ils songèrent à la Fontaine Minérale
de Bourges. Il est probable que si Louis XV avait vécu
il n'aurait pas manqué d'honorer notre ville de sa présence
; peut-être eut elle rendu à la santé le
royal buveur qui lui demandait le soulagement de ses maux et
la prolongation de sa vie, et alors notre humble Fontaine eut-elle
acquis la vogue des eaux les plus renommées.
Mais Louis XV succombe le 10 mai 1774, dans sa 65° année
de son âge, et notre fontaine fut privée de sa fastueuse
visite ".
Cet épisode, au fil des
siècles a été transformé ainsi :
" Après Louis XIV, c'est un autre Louis, quinzième
du nom, qui réclamait dit-on de l'eau de cette fontaine
à la veille de sa mort.. ". C'est une belle légende.
Mais
c'était un lieu de rendez-vous important pour une partie
de la population de Bourges, ainsi à la fin du XVIII °
siècle, "
On vit cette fontaine devenir plus
que jamais une source de santé et de plaisir. On s'y rendait
chaque matin de bonne heure ; les dames étaient de la
partie et contribuaient à l'agrément de ces réunions
"
Pendant la Révolution,
une thèse de l'école de Médecine de Paris
sur " l'hygiène des gens de Bourges " conteste
les qualités de ladite Fontaine., car " ces eaux,
écrit Lebas ne contiennent qu'un très léger
oxyde de fer dont les parties sont simplement dans un état
de suspension qui longtemps les fit regarder comme minérales
par quelques médecins de cette commune ".
Il y a beaucoup de mépris,
déjà, sur les provinciaux de la part de médecins
de Paris.
Les analyses " modernes
"
Les premières analyses
semblent l'uvre de Duperrin qui la trouve chargée
" d'un sel vitriolique et d'une terre absorbante qui n'est
autre chose qu'un safran de mars très fin et très
divisé ".
Mais les chiffres apparaissent
qu'en 1845, avec les docteurs Prudhomme et Lavaux qui donnent
des valeurs avec les teneurs en protosulfate de fer, en perchlorate
de fer et autres chlorures de magnésium
on trouve
ainsi à Bourges 0,09 mg/l de carbonate de fer et 0,15
oiur le sulfate ce qui donne une place très bonne dans
les stations ferrugineuses de France, car seul Contrexeville
en a davantage, mais Bourges est au-dessus de plusieurs stations
comme Passy, Provins, Spa ou Forges.
En 1905, d'autres analyses sont
faites par M. Leprince,
découvrant aussi que l'eau est à une température
de 10° à 12°, alors que la température
des eaux souterraines des puits est de 7° ) 12 ° ce qui
prouverait qu'il n'existe aucun lien entre les eaux des puits
et celle de la fontaine.
Plus tard, en 1933, c'est M Toupain qui se lance dans l'aventure
avec les connaissances de l'époque, et il donne de nombreuses
valeurs , comme les nitrates, les le calcium, l'alcalinité,
le sodium et même l'arsenic.
Quant à la valeur du fer,
elle est de 0,0042 g/l ce qui fait dire au docteur Jean Besson
dans sa thèse que " Bourges peut très bien
occuper une place dans la ; liste des stations hydrominérales
ferrugineuses ".
Dans les comparaisons, un tableau
très complet montre que Bourges est à 0,0042 g/l
et que Pougues n'est qu'à 0,0020 g/l alors que Royat est
à 0,014 g/l tout comme Charbonnières.
Il s'agit donc d'une eau ferrugineuse
moyenne, bien meilleure que les eaux des sources de Salinade,
Demoiselle et marie à Bussang.
Plus moderne encore, l'eau ferrugineuse
en France a des teneurs variables, il faut savoir que la concentration
maximum autorisée pour une eau potable est de 0,2 mg :l
de fer, or, l'eau de Bourges si on en croit les chiffres (même
anciens) est de 4,2 mg/l de fer, ce qui fait une concentration
de 20 fois supérieure . Ce n'est pas très grave
pour une eau ferrugineuse médicale, car on a des exemples
où ce facteur est de 40 fois la norme.
Ce n'est donc pas une eau potable à boire tous les jours,
d'où les prescriptions des anciens pour l'utiliser de
manière modérée.
Comment boire l'eau de
la Fontaine de Fer
Ce point est intéressant,
car dès 1683, il était demandé au buveur
d'eau de la Fontaine de fer de ne rien faire sans en référer
à son docteur. Sage précaution.
Il faut ensuite choisir son moment, de juin à septembre,
et la boire une ou deux heures après le lever du soleil,
mais au pays de Molière, tout commence par une saignée
puis la purgation " pour éviter que les impuretés
croupissent dans le bas du ventre ". C'est alors que la
cure commence.
On commence par boire 4 à 5 verre d'eau chez soi, "
afin de faire prendre le chemin que la purgation leur aura préparé
". Ensuite seulement, se rendre à la Fontaine de
fer , en marchant lentement et il faudra se reposer un peu avant
de boire !
Et on va boire alors de 15 à 16 verres (de 9 onces) et
on restera un demi mois à cette valeur, puis diminuer
d'un verre chaque jour ou presque . Entre chaque verre, il sera
nécessaire de faire 200 pas, et l'ensemble doit être
pris en une demi heure. Ensuite on s'en va au logis à
pied et deux heures après, il faudra uriner. La cure journalière
n'est pas terminée, il faudra prendre un bouillon avec
du veau et du poulet, le plus chaud que l'on pourra.
La durée de la cure semble être de 3 semaines à
1 mois.
Le syndicat d'initiative
entre dans la danse
Cette fontaine de fer, de manière
régulière fait l'objet d'attentions de certains
élus ou de secteurs comme le syndicat d'initiative. On
trouve ainsi un compte rendu d'une réunion au Syndicat
d'initiative de Bourges, avec des représentants de la
presse qui donne les éléments suivants :
"Considérant qui, si ses qualités thérapeutiques
étaient officiellement reconnues et que si, mieux captées,
son débit était suffisant, cette source d'eau minérale
pourrait être susceptible de contribuer largement à
la prospérité de la ville de Bourges".
Les
niches pour mettre les verres
Et compte tenu de l'intérêt
porté par une partie de la population, au cours de cette
réunion, il est demandé :
"Que la Municipalité veuille bien faire procéder
à une analyse de ses eaux et en soumettre les résultats
à l'Académie de Médecine de Paris en vue
de la faire classer parmi les sources d'eau minérales
reconnues officiellement".
Et ce qui est tout à fait étonnant, c'est la date
de cette réunion, c'était le 18 mars 1927, il y
a plus de 80 ans, et rien n'a changé.
Mais aujourd'hui, la source est
tarie, l'eau n'y est plus exploitée.... Et plus aucun
Berruyer ne se préoccupe de cette source.... Dommage !
Comme adjoint au maire, avec
mon ami Roland Chamiot, j'avais chercher les moyens de retrouver
l'eau par un curage et ensuite faire des analyses modernes sur
la composition réelle de cette eau et ses possibles qulités
médicinales. : échec total, cela n'intéressait
personne.
Dernier élément pour la sagacité du lecteur
: rien n'explique que les anciens lui attribuait des propriétés
contre la gravelle, mais par contre elle est excellente pour
le traitement du syndrome anémique.
Merci à Olivier Michel
pour les documents utilisés dans cet article.
La
réhabilitation de 2016
Alors que depuis des années
cette Fontaine de Fer se dégradait, une association fin
2015 vint voir des représentants de la municipalité
afin de remettre en état cette Fontaine dont les pierres
se fendaient et qui commençait à être envahie
par la végétation.
Ce fut difficile car la cville
n'avait pas d'argent... mais cette association, Cobaty, avec son Président Denis Vieugué ne demandait pas d'argent, mais simplement
l'autorisation de travailler sur ce monument.
L'adjoint aux travaux, Philippe
Mousny accepta et c'est ainsi que chaque samedi, pendant plusieurs
mois, des membre de Cobaty vinrent travailler bénévollement
et progressivement remirent en état cette Fontaine de
Fer.
" Le COBATY est né en France en 1957 de l'association
et de la réflexion d'hommes responsables, liés
entre eux par le respect, l'amitié et le sens du devoir.
L'association a pour but de grouper des personnes physiques participant
directement ou indirectement à la construction, l'urbanisme,
l'environnement et le cadre de vie.
Rassembler, réfléchir, échanger, développer,
animer, ouvrir de nouvelles voies, telle est la capacité
créative de cet ensemble de compétences, dynamique
en France et dans le monde. L'association de Bourges s'inscrit
parfaitement dans l'esprit COBATY : elle est constituée
d'hommes et de femmes décideurs, concepteurs, réalisateurs,
experts financiers
qui confèrent au COBATY une valeur
reconnue de tous. En organisant le Challenge COBATY du Cher,
l'association entend valoriser et encourager le travail des jeunes
élèves ou apprentis des métiers du bâtiment".
Le résultat a été
dévoilé le 1 er octobre 2016, et ce fut une grande
surprise, chacun redécouvrait cette fontaine, c'est beau,
propre et bien fait.
Les enteprises locales, ont oeuvré
et restauré l'édifice, avec soin et professionnalisme.
La Fontaine de Fer réhabilitée
l'inauguration, Philippe Mousny et Denis Vieugué
La plaque explicative
Voir les photos >>>cliquer