La prison du Bordiot - Roland Narboux - Bourges Encyclopédie

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LA PRISON DU BORDIOT A BOURGES
Par Roland NARBOUX

Bourges avec la prison du Bordiot, sur la butte d'Archelet, elle surplombe la gare SNCF et fait partie du paysage de la Ville.

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Version 2009

Les prisons de Bourges au fil des siècles furent diverses......

On a connu la prison du chapitre de la Cathédrale située dans le Pilier butant de la tour sud de la cathédrale Saint Etienne.

Une prison existait aussi au XIX e siècle, dans le palais du duc Jean, qui était en très mauvais état.

La prison du XIX e siècle :
 
C'est une loi de 1876 qui fixe pour chaque département donc du Cher, une prison suivant des normes très précises. Tout établissement pénitentiaire doit être conforme à un système cellulaire rigoureux. Mais il n'y a pas obligation de construire une nouvelle prison, par contre la prison départementale doit être aux normes.
 
En 1850, la prison départementale de Bourges n'avait plus les conditions de sécurité exigibles. Le 26 août 1854, le principe de reconstruction d'une prison est acquise par le Conseil général du Cher.
 
Le projet qui donnera la prison du Bordiot a fait l'objet d'un concours :
La prison devra être à la fois une maison d'arrêt, de justice et aussi de correction.
4 projets sont alors proposés et c'est celui de Tarlier qui est accepté.
Les plans sont tracés, pour une moyenne de 130 détenus, avec un système dit "de demi cellulaire".
 
Le lieu d'implantation fut longuement discuté, avec un lieu de 7000 M2 en centre ville, rue Sainte Claire (petit séminaire), vers la rue des Cordeliers. Le terrain étant jugé trop petit, avec de nombreuses maisons particulières qui posaient des problèmes de voisinage. Mais le lieu fut abandonné.
 
Le projet fut à nouveau proposé en 1875 avec l'asile de Saint Fulgent transporté à Beauregard, et l'asile de la rue Saint Fulgent aurait et remplacé par la prison. Ce projet fut lui aussi abandonné.
Et finalement le projet de Tarlier en Centre ville fut abandonné.

Et c'est à partir de 1882 qu'un édifice " moderne " fut construit, selon les plans des architectes Bussières et Pascault. . Il est en bas de la butte d'Archelet, il surplombe à la fois la gare et la ville.

Comme l'a écrit Jean Bernard Milliard dans son Bourges d'hier et aujourd'hui, le préfet déclarait dans l'arrêté du programme de construction que :

"l'architecte doit s'abstenir entièrement de tout ce qui n'est qu'ornement architectural. Il doit parallèlement songer que ce n'est pas un monument d'Art qu'il édifie".

Elle est opérationnelle vers 1887, et semble avoir été inauguré en 1895, la date reste à retrouver. Elle vient remplacer la prison de l'époque qui était située dans les caves du Palais du duc Jean de Berry, à l'emplacement actuel du Conseil général.

Cette prison du Palais va durer plus de 2 siècles, de 1667 à 1887.


C'est une construction lourde typique de l'époque et de son état d'esprit. Un délinquant doit s'amender, alors, tout ce qui est décoration, aménagement ou humanité sont proscrits.
Cette prison sera le lieu central d'un film célèbre, " Le Franciscain de Bourges " qui raconte l'histoire de cet infirmier allemand Alfred Stanke, qui, au péril de sa vie, aidera moralement et parfois matériellement les résistants enfermés et torturés dans la prison.
Cette prison du Bordiot a été modernisée à l'intérieur. Extérieurement, elle n'a guère changé, elle a la réputation d'être très " sûre ". Il est excessivement rare de pouvoir s'en évader, et les évasions depuis plus d'un siècle se comptent sur les doigts de la main.

Sa capacité est de 200 détenus maximum dont 10% de femmes. Ces dernières années, il y avait environ 150 hommes et une vingtaine de femmes.


Autre contribution, de M Robert Lechêne :

sur le Bordiot. mon oncle Fernand Degoutte, qui avait été gravement handicapé par un accident en 1940, avait été embauché comme gardien à la prison du Bordiot. Il se trouvait que son fils aîné, Jacques Degoutte, choriste à la Maîtrise de la rue Molière et enfant de choeur servant la messe chaque jour à la chapelle de la Maîtrise, appartenait aux louveteaux (Scouts) de la Maîtrise, organisation interdite par les Allemands.

Il arriva qu'en 1942, ayant emmené leurs jeunes choristes en camping à Mennetou-Salon, tous les prêtres de la Maîtrise furent arrêtés par les Allemands et incarcérés au Bordiot. Pendant leur incarcération, ils avaient leur messe chaque matin à la chapelle de la prison, et mon cousin Jacques Degoutte, 12 ans, au lieu d'aller servir sa messe rue Molière allait donc au Bordiot. C'est ainsi que son père et lui connurent l'aumônier militaire allemand dont l'histoire a fait le "franciscain de Bourges", qui vint plusieurs fois les voir chez eux rue d'Auron.


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