l'agglomération de Bourges - Roland Narboux - Bourges encyclopédie

L'ENCYCLOPEDIE DE BOURGES
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L'AGGLOMERATION DE BOURGES
Par Roland NARBOUX
 
Bourges, possède depuis 2002 une agglomération, cet article évoque la création et les problèmes qui se posent à cette nouvelle structure.
En fin d'article, les zones d'activités.

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Version 2009

 
L'agglomération de Bourges, appelée Bourges-Plus a été crée le 21 octobre 2002 par un arrêté préfectoral signé de la préfète d'alors M. Bernard Tomasini juste avant Anne Merloz.

Un mois plus tard, dans la salle de conférence du Palais d'Auron se tient le premier Conseil communautaire avec 12 commune et 71 délégués, c'était le 30 novembre 2002.

Voici l'article réalisé pour l'Encyclopédie, certains éléments (dont la dernière photo) proviennent du site de Bourges-Plus.

Pourquoi l'agglomération de Bourges :

Cette agglomération a été crée pour répondre aux lois de décentralisation de Chevènement, avec en particulier les contrats entre les villes et les région. Pour faire simple, les contrats et aides des régions devaient prendre en compte non pas une commune seule mais un ensemble cohérent, afin de n'aider que des projets larges sur le plan du territoire et du nombre d'habitants.

Pour Bourges, depuis des décennies, et en particulier avec l'arrivée de Jacques Rimbault à la mairie de Bourges en 1977, les divergences entre la ville centrale et les communes environnantes devinrent très fortes. Une mairie communiste au centre et un département très à droite, ça ne marchait pas au même pas. Les zones économiques se développèrent en ordre dispersé et lorsqu'un chef d'entreprise avait l'intention de s'implanter à Bourges où à proximité, il se retrouvait dans des conflits internes entre les villes et villages qu'il ne comprenait pas.

Les prémisses

les premiers travaux et réflexions menés conjointement par les communes remontent à 1973. En effet, c'est à cette date que le Schéma Directeur de l'Agglomération Urbaine (S.D.A.U.) de Bourges est établi, pour une validité prévue initialement jusqu'à l'horizon 2000. Ce sont 13 communes participent alors à son élaboration : Berry-Bouy, Bourges, Fussy, La Chapelle Saint-Ursin, Le Subdray, Lunery, Marmagne, Mehun sur Yèvre, Plaimpied-Givaudins, Saint-Doulchard, Saint-Florent sur Cher, Saint-Germain du Puy et Trouy. On remarquera la présence de Fussy, Lunery Mehun sur Yèvre.


Mais le S.D.A.U. n'étant plus, au fil des années, en adéquation avec les réalités de l'évolution démographique et économique du territoire, sa révision s'est avérée nécessaire avant l'échéance prévue.Par arrêté préfectoral du 4 décembre 1997 est alors créé le Syndicat Intercommunal pour la Révision et le Suivi du Schéma Directeur de l'Agglomération Berruyère (S.I.R.D.A.B.). 8 communes rejoignent le groupe de travail premièrement constitué : Moulin sur Yèvre, Osmoy, Morthomiers, Saint-Eloi de Gy, Saint-Michel de Volangis, Soye-en-Septaine et Vasselay
Le S.I.R.D.A.B., ainsi constitué de
21 communes et présidé par Serge LEPELTIER, alors Maire de Bourges, mène des réflexions approfondies sur les perspectives de développement du territoire concerné, assisté par un bureau d'étude spécialisé. Le projet élaboré s'appuie sur 7 orientations principales, dont notamment l'amélioration des liaisons et des transports, l'amélioration du parc de logements, la création de nouveaux emplois, le renforcement de l'attractivité du territoire via la dynamisation de l'activité touristique, tout en préservant les intérêts de chaque commune.Le Schéma Directeur est ainsi présenté aux services de l'Etat ainsi qu'à l'approbation des 21 conseils municipaux des villes concernées, pour une finalisation en 2001.

Outre ce comité, les échanges intercommunaux sont assez rares, à cette époque, entre Bourges et les communes avoisinantes, malgré l'existence de certaines structures, comme le Syndicat Intercommunal à Vocation de Transports Urbains (S.I.V.O.T.U.) regroupant 9 communes ou encore l'association " Réflexions et initiatives intercommunales de l'agglomération de Bourges " composée de 11 villes membres.

Le S.I.R.D.A.B. a permis aux 21 communes de travailler ensemble autour d'une nouvelle définition du développement.L'idée forte d'une communauté de destin, d'une communauté de volonté économique est ainsi posée. Le débat sur le principe de la mise en place d'une Communauté d'Agglomération est alors lancé, l'agglomération berruyère répondant au cadre juridique prévu par la loi du 12 juillet 1999.

Des débuts difficiles :

Avant l'agglomération, il y eut un accord entre les villes de Bourges, Saint Germain du Puy et Saint Doulchard. C'était un contrat d'agglomération réunissant ces trois villes importantes nécessaire pour bénéficier des aides de la Région Centre.

Puis, sous l'impulsion de l'Etat, et la préfecture mit tout son poids, pour imposer aux communes berrichonnes une liaison. Les réunions furent épiques, j'y participais avec Serge Lepeltier qui s'était fait une raison sur cette nouvelle structure.

De nombreuse communes étaient opposées à l'agglomération, sachant que l'objectif était d'unir ses forces pour de développement économique. A Bourges même, ce n'était pas l'euphorie, beaucoup ne voyaient aucun intérêt à la chose, craignant de voir des communes petites venir "gérer" certains aspects comme la culture. D'autres, comme La Chapelle Saint Ursin ou Saint Doulchard n'en voulaient pas car les entreprises sur leurs territoire étaient en bonne santé et qu'ils n'avaient besoin de rien. De plus, les petites communes ne voulaient pas se faire "bouffer" par la ville centrale. Seule, et ce fut assez surprenant Saint Germain du Puy était d'accord car c'était écrit dans la loi, et que certains menaient un combat d'arrière garde. Maxime Camuzat fut exemplaire dans sa vison des choses.

Serge Lepeltier n'était pas un farouche partisan de l'agglomération, mais la raison l'emportait, il n'était pas possible de faire autrement.

Dans les réunions préparatoires, sur les statuts de l'agglomération, ce fut difficile et parfois tragique. Yvon Beuchon pour La Chapelle Saint Ursin fit tout pour gagner du temps, pour déstabiliser l'assemblée, espérant que le préfet se lasserait.

Cela va aussi provoquer une crise grave à Saint Doulchard avec démission du Conseil Municipal et nouvelles élections. Le nouveau maire Daniel Bezard étant élu mais pas franchement partant dans l'agglomération.

Bref, l'agglomération commence avec des élus qui souhaitent tous ou presque que rien ne se passe. C'est typique d'une réaction très berrichonne, de replis sur soi-même, de refus de réalités.

Enfin, la ville de Bourges avec 70 000 habitants est trop forte, par rapport aux 100 000 habitants ou presque de l'ensemble de l'agglomération.

l'agglomération de Bourgesvue d'une réunion au palais d'Auron

Qui est dans l'agglomération

Après deux années d'échanges et de discussions, la Communauté d'Agglomération de Bourges est créée par arrêté préfectoral en date du 21 octobre 2002, dans un premier temps, ce sont 12 communes qui entrent dans l'agglomération :

Berry-Bouy = 1057 habitants
Saint Doulchard = 9050 h
Marmagne = 1941 h
La Chapelle Saint Ursin = 3850
Bourges = 70 000 h
Saint Michel de Volangis = 331 h
Saint Germain du Puy = 5007
Le Subdray = 865 h
Trouy = 2978 h
Plaimpied Givaudins = 1643 h
Saint Just = 632 h
Annoix = 250 h

A ces 12 communes, vont s'ajouter au 1 er janvier 2004, deux autres communes :

Morthommiers = 700 h
Arçay = 430 h

Il y a donc aujourd'hui 14 communes représentant un peu plus de 100 000 habitants.

Les compétences de l'agglomération

Une agglomération ne traite pas tous les problèmes des citoyens, mais elle a des "compétences" dans certains domaines. Et par exemple, la culture et le tourisme restent aux communes.

L'agglomération qui a pris pour nom Bourges-Plus, elle a des compétences dans les secteurs suivants :

- le développement économique.

- l'eau et l'assainissement

- les aires de stationnement pour les gens du voyage.

D'autres domaines sont en cours d'analyse, c'est le cas des gras équipements culturels, des piscines, il y en a à Bourges, Saint-Doulchard et Saint Germain du Puy, et aussi de l'archéologie qui n'avait qu'une compétence sur la commune de Bourges et pourrait élargir son territoire. Cela devrait entrer en vigueur au début de 2007.

L'organisation de l'agglomération

L'agglomération va installer ses bureaux à Bourges, boulevard Foch sur 1700 mètres carrés. Et le nombre d'employés sera de 100 puis 140. Le directeur général est M. Jean Llari, et le président de l'agglomération sera M. Serge Lepeltier.

l'agglomération de BourgesLe premier Conseil Communautaire, composé de 71 délégués, se réunit le 30 novembre 2002 et procède à l'élection du Président et des Vice-Présidents (les Maires des communes membres étant tous vice-présidents).2 nouvelles communes rejoignent Bourges Plus au 1er janvier 2004, Arçay et Morthomiers, par arrêté de la Préfecture du Cher en date du 17 décembre 2003 portant extension du périmètre communautaire.80 délégués titulaires - dont le Président et 14 Vice-Présidents constituant le Bureau Communautaire - et 64 délégués suppléants, représentent ainsi les habitants de l'agglomération au sein du Conseil communautaire.

Après mars 2008

Après les élections municipales de mars 2008, la majorité de l'agglomération ne va pas changer de "couleur", la droite, en particulier avec Bourges conserve la majorité.

Par contre, la présidence de l'Agglomération va changer, Serge Lepeltier va transmettre son fauteuil à Alain Tanton.


Les zones d'activités économiques :
 
Il existe de nombreuses zones d'activités, comme le PIPACT, ESPRIT, Comitec, ... etc.
 
PIPACT, zone du parc de Beaulieu: sur environ 40 hectares, les travaux sont en cours pour viabiliser le terrain. Cette zone est à droite en sortant de Bourges, direction St Florent.
PIPACT, le parc des Vallons, du nom du lieu-dit, correspondant à des terrains avec ... aussi quelques carrières. Il y a 52 hectares, et il y a aujourd'hui 4 entreprises de moyenne importance.
PIPACT, le Parc des Varennes, avec 20 hectares.
 
COMITEC : c'est une zone très proche du centre-ville, qui date de 1996, sur une faible surface de 2,5 hectares. Il y a tout de même 40 petites entreprises, du tertiaire, et cela fait environ 200 emplois (chiffres 2007).
 
ESPRIT 1 est une zone nouvelle dite Port Sec Nord, qui date de 1999, date de l'arrivée d'un centre d'appel. Il y a 15 hectares, situés en zone franche. On trouve 70 "entreprises", du tertiaire ou du médical. On peut penser que 400 emplois sont sur cette zone, après le départ pour le PIPACT du centre d'appel de Bouygues.
 
PROSPECTIVE, la plus ancienne des zones d'activité de Bourges, période moderne, avec 50 hectares, cela date de 1965. Il y a environ 65 entreprises avec environ 1500 emplois.
 
En savoir plus sur l'agglomération Bourges Plus, cliquer sur : http://www.agglo-bourgesplus.fr/
à suivre 

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