Les Affaires de Bourges - Roland Narboux - Bourges Encyclopédie

L'ENCYCLOPEDIE DE BOURGES

LES "AFFAIRES" DE BOURGES AU XX e SIECLE
Par Roland NARBOUX
 
Bourges, n'est pas une cité qui fait la "Une" des journaux, et rares sont les "affaires" politiques ou autres qui sont médiatisées sur le plan national.
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Version 2009

Dans cet article de l'Encyclopédie de Bourges, nous avons traité de 3 "affaires, celle des
laboratoires "Delagrange", de
l'Affaire CCI / Cathédrale et enfin les
fraudes électorales de Bourges.

Les laboratoires "Delagrange" à Bourges ?

Parmi les occasions perdues, si l'on peut reprocher à Cothenet l'épisode Michelin, et le "refus" du maire d'accueillir la firme de Clermont-Ferrand, on aurait pu penser que Boisdé, l'ingénieur, serait plus clairvoyant dans le domaine industriel.

Bien sûr, les Berruyers se souviennent que l'on doit à Boisdé la mise en place d'une ligne directe de chemin de fer pour se rendre de Bourges à Paris. Jusqu'alors il était nécessaire de changer de train à Vierzon..... C'est Boisdé qui réussira à obtenir un train direct tôt le matin, le Berrichon est un "lève-tôt", et un autre pour le retour, le soir en fin d'après-midi. Ce sera le "Train Boisdé".

C'est Alfred Dopage qui fut à l'origine d'une opération dont, plusieurs décennies plus tard, il se lamente encore de l'échec. Dopage était adjoint au maire de Bourges, et comme pharmacien, il occupait d'importantes fonctions à la Mutuelle des pharmaciens, il en était administrateur. Dans le Conseil d'Administration, se trouvait M. Delalande, le patron des laboratoires du même nom.
Au cours de conversations, M. Delalande signala qu'il devait décentraliser trois de ses usines de production. Alfred Dopage proposa la ville de Bourges, située à 220 kilomètres de Paris, capable d'accueillir une telle usine. M. Delalande était intéressé et les conversations s'engagèrent, ainsi que les fiches techniques transmises aux services municipaux.
Lorsque M. Delalande voulut rencontrer Boisdé, ce fut impossible, le maire de Bourges ne donna pas suite à cette proposition.
Ainsi, ce sont 150 à 250 emplois qui pouvaient être créés.

Ce sera l'échec, et les laboratoires Delalande iront se décentraliser à Dijon quelque temps plus tard, Bourges était passée à côté d'une opportunité.

Les raisons du refus de Boisdé s'apparentent à ceux de Cothenet avec Michelin. En effet, il y a deux motifs du rejet de l'arrivée du laboratoire à Bourges. Le premier vient d'une problème de salaire. A cette époque, les Ets. Weinberg venaient de s'installer à Bourges. La Chambre de Commerce et son président, M. Clémençon, avaient participé à cette création, et Boisdé s'en était mêlé, la firme Weinberg appartenait à la fédération de l'habillement, chère au maire de Bourges. Or, les salaires des ouvrières du secteur pharmaceutique étaient supérieurs à ceux de la confection, ce qui allait provoquer des difficultés sociales au niveau local.

La seconde raison de ce refus est beaucoup plus "surréaliste". Alfred Dopage est persuadé qu'il y a eu confusion dans l'esprit de Mrs Boisdé et Chouard. Ces deux responsables ont pensé que le laboratoire qui voulait venir à Bourges avec pour nom Delagrange, était celui qui avait, à ce moment-là, quelques problèmes en Suisse, et dont la presse parlait en termes très négatifs.
Delagrange/Delalande, la confusion fut totale.... et le laboratoire prendra la route de Dijon, il ne viendra pas à Bourges. Depuis cette date, il semble que les deux laboratoires aient fusionné pour former "Synthélabo", producteur entre autre de l'Aspégic !


L'Affaire CCI / Cathédrale

La Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) possédait un bel immeuble en briques rouges datant de 1912, construite sous l'impulsion d'Albert Hervet et situé en plein Centre-Ville. Les locaux devenus exigus obligèrent les représentants consulaires du département du Cher à déménager dans un immeuble plus moderne et plus fonctionnel.
C'est au cours de cette séance du Conseil Municipal d'avril 1964 qu'est évoquée pour la première fois la construction de la CCI à la place du garage Peugeot, juste à côté de l'Hôtel de Ville...... et en face de la cathédrale.
Raymond Boisdé demande à ses collègues l'autorisation d'écrire pour :
"que l'autorité préfectorale déclare d'utilité publique toute opération de construction, à condition que cela puisse répondre aux objectifs de la loi de sauvegarde."

Ce sera le début d'une des affaires les plus délicates qui va embraser Bourges et ses habitants. Plusieurs projets furent étudiés.
Le 23 janvier 1972, un article du Berry Républicain informe les Berruyers que "depuis 10 ans, on cherchait le lieu le mieux adapté pour l'installation de la nouvelle Chambre de Commerce. Finalement, le choix s'est fixé sur l'ancien garage Peugeot....."
Le titre de l'article est sans équivoque :

ON EN PARLAIT DEPUIS LONGTEMPS

La construction de l'Hôtel Consulaire
devrait commencer au mois de juin

En juillet 1972 l'affaire commence véritablement. Les responsables indiquent que "les plans ont été conçus de façon à ce que le nouveau bâtiment de par son allure ne dépare pas l'environnement. Une architecture alliant la tradition du quartier de la Cathédrale et les agréments du modernisme de la conception".

Le choix se porte sur un terrain donnant rue Moyenne, à l'ancien emplacement de l'Hôtel de Saint-Mandé, construit vers 1470. Cinq siècles après, un garage Peugeot s'était installé, mais avait déménagé depuis fort longtemps. Cet endroit était délimité depuis des années par des palissades sales et l'ensemble, devant la cathédrale, donnait une image de la ville bien peu ragoûtante. Ce projet datait de 1964!

Lorsque les travaux commencent, les bulldozers entrent en action et leur première tâche fut de faire table rase aussi bien des murs de l'ancien garage, que des palissades. En quelques jours, tout fut dégagé et les Berruyers découvrirent, émerveillés, une vue splendide de leur cathédrale, comme cela n'était jamais arrivé dans leur histoire.
C'est alors qu'ils réalisent, consternés que sur cet emplacement doit s'ériger un immeuble moderne, afin de loger l'ensemble des services de la CCI du Cher. Le projet de construction prévoit un bâtiment de 27 mètres de haut, "criblé de fenêtres en forme de meurtrières" dont un cliché est publié dans "France-Soir". Les Berrichons sont des gens calmes, mais cette fois, c'en est trop. Le scandale éclate, la mobilisation s'opère et une association S.O.S. Cathédrale est constituée en septembre 1972. Ce Comité, placé sous l'égide d'une structure associative "Sauvegarde et Renaissance de Bourges", obtient en une quinzaine de jours, un très rapide succès : plus de 4000 signatures. La lutte fait même l'objet d'articles dans des journaux américains comme "le New York Time". Devant ce flux imprévu, Raymond Boisdé adresse à Monsieur Garnier, alors Président de la Chambre de Commerce, une lettre lui demandant de reconsidérer l'implantation de l'Hôtel Consulaire.
Cette guerre des anciens et des modernes prit une dimension nationale au moment où l'on ne parlait pas beaucoup encore d'écologie. Avec 10 000 signatures la pétition proposée par SOS Cathédrale précipite les événements. Les travaux qui devaient commencer en octobre 72 sont différés, et le maire publie le 9 octobre dans la presse locale plusieurs propositions en vue d'échanger le terrain contesté.

A la mi-novembre, l'émission télévisée "La France Défigurée" donne encore davantage de poids aux opposants du projet. Des réunions, comprenant l'ensemble des parties, sont organisées, le Président de la Chambre de Commerce est bientôt désavoué par les siens..... Son projet n'a pas reçu l'aval de tous les membres de la C.C.I., chaque partie cherche des solutions. Les uns, comme Boisdé, veulent tout simplement racheter le terrain, alors que d'autres demandent le choix entre plusieurs projets.
Lors d'une réunion le 4 décembre 1972, le préfet Rudler, qui est bien ennuyé avec cette affaire, cherche une solution intermédiaire, déclarant que :"si l'emplacement était constructible, la Chambre de Commerce ne devait pas en être dépossédée, mais invitée à reprendre son projet pour mieux l'intégrer au site".

Les élections législatives de mars 73 à Bourges se focalisent sur cette question, comme le rappelle M. Jean-Pierre Saulnier :
"la ferme détermination des représentants de S.O.S. Cathédrale à faire respecter exactement les points de vue des 18 500 pétitionnaires et leur refus d'admettre la construction de projets jugés encore trop ambitieux, amène M. le Préfet à différer encore la décision".
Un an après le déclenchement de cette affaire, les membres de S.O.S. Cathédrale restent inflexibles, ils veulent "un dégagement intégral de l'espace libre.... et réserver le terrain à usage public de jardins ou galeries d'objets archéologiques".
Le 6 avril 1973, une nouvelle réunion est organisée pour tenter de trouver une solution acceptable par toutes les parties. Huit propositions de construction sont étudiées dont une est finalement retenue. Le projet est un immeuble pour lequel le préfet a noté les gros efforts des architectes, alors que M. de Sacy, président de l'Association pour la protection des sites, devient plus que jamais inflexible, il dira "toute l'hostilité de son association à une construction à cet endroit".

Au mois de juin 1973, le projet retenu, sous forme de plans, ne permet pas aux Berruyers de se rendre compte de ce qu'il donnera sur le terrain. Le préfet a une idée, il demande aux architectes de poser des perches sur le terrain même, afin d'imaginer ce que l'immeuble cacherait !

Il semble bien que l'affaire S.O.S. Cathédrale n'ait pas eu beaucoup d'influence sur les résultats du scrutin de mars 1973. Par contre, selon certains observateurs, la montée de la gauche est indéniable en ce qui concerne Bourges, et les conséquences se feront sentir aux municipales de 1977, les Berruyers n'ayant pas la mémoire courte en ce domaine.

La fin de cette aventure ne se situera que plusieurs années plus tard. Le 5 mai 1976, le président de la CCI écrit au maire pour lui faire part de la décision d'abandonner le centre ville et de construire le nouvel hôtel consulaire en bordure de la R.N. 151, à droite de la voie de desserte de l'Aérogare. Ce terrain dépend de l'aérodrome, et la ville accepte de céder 20 000 mètres carrés de surface, en échange de la parcelle n° 256 de la section IO pour une superficie de 19 ares et 65 centiares, située à l'angle de la rue Moyenne et de la rue Victor Hugo, objet de tant de litiges et de palabres.
Edme Boiché aura le mot de la fin en déclarant :
"Depuis le 6 septembre 1972, la population berruyère attendait la conclusion d'un accord entre la Municipalité et la Chambre de Commerce.. Tous ceux qui ont contribué à obtenir ce résultat s'en félicitent. Toutes les associations prennent acte de l'assurance qui leur est donnée qu'une authentique concertation aura désormais lieu avant que ne soit prise une quelconque décision concernant l'avenir de Bourges".


Des " Affaires " graves : les fraudes électorales

C'est à la fin d'un Conseil municipal de 1986, vers 23 heures que M. Alain G. , adjoint au maire de la majorité expose dans une courte délibération le tableau des effectifs de la mairie. C'est alors que M. Gourdon, au nom du groupe des élus socialistes et républicains de Bourges, prend la parole de manière très solennelle :


" Nous regrettons que les dossiers concernant les affaires de personnel soient présentées par l'adjoint au maire qui a fait l'objet d'une condamnation pénale pour fraude électorale même si l'appel est suspensif. Nous considérons que cela est inadéquat, et nous demandons que les dossiers soient présentés par un autre membre de la Municipalité".

Jacques Rimbault va répliquer,

" je m'adresse exclusivement à M. Michel : Je crois que les Berruyers ont le même sentiment de gêne, d'irritation face à votre sentiment de haine accumulée. Elle s'est tant accumulée, tant cristallisée chez vous depuis des années, que vous êtes prêt à tout, pour le maigre plaisir d'une maigre vengeance".

Après ces paroles qu'il est assez rare d'entendre dans une telle enceinte formée d'élus de la République, le maire poursuit sur cette " affaire " : " Tout se passe comme si on avait voulu tendre un piège à un brave homme. C'est si facile de faire cela aux honnêtes gens".
Mais les communistes sont bien seuls dans cette affaire de fraude électorale qui empoisonne la vie locale, et Bernard Gourdon de s'exprimer ainsi : " Les élus socialistes soulignent que cette affaire interpelle exclusivement le Parti Communiste….. Ils veilleront à faire respecter le plus scrupuleusement possible la démocratie à Bourges".

De son côté, Camille Michel qui avait quitté le Conseil municipal pour protester contre la présence de M. G. revient et répond au maire de Bourges, " ce n'est pas une affaire juridique, mais une affaire de moralité publique…. Vos amalgames sèment le doute et la confusion dans l'esprit des Berruyers, ce qui relève d'ailleurs des méthodes du Parti Communiste pour mener ses campagnes de désinformation".

Tout avait commencé le 17 mars 1985, au second tour des élections cantonales du 36 ième bureau, à l'école de Turly. C. Michel l'avait emporté face à G. Camuzat. Mais une plainte contre "X" pour fraude électorale avait été déposée par le candidat de droite, et le président du bureau de vote était Alain G., par ailleurs maire-adjoint.


Après deux ans de procédure, au cours desquels, le mécanisme de la fraude est parfaitement découvert et le coupable, M. G. identifié, le 26 février 1987, un arrêt de la cour d'appel de Bourges le condamne à 15 mois de prison avec sursis, 60 000 francs d'amende et 5 ans de privation de ses droits civiques. Le 21 mars 1988, toutes les procédures d'appel ayant été épuisées en cassation, la condamnation est définitive. L'Opposition se dit satisfaite, pour la première fois, un membre du Parti Communiste a été pris et condamné. Alain Tanton affirme alors : "Quiconque triche avec le suffrage universel est un bourreau de la démocratie". Camille Michel réclame et obtient pour éviter ce type de fraude, l'utilisation d'une urne transparente et d'un double cahier d'émargement.

Ainsi se terminait la plus importante affaire de fraude électorale du siècle à Bourges. Mais les Berruyers apathiques ou sceptiques ne réagiront pas de manière forte.

Ironnie de l'Histoire et que j'ai vécu, lors des élections municipales de Bourges de 1995, au bureau de vote du Palais de Justice, en centre-ville, le Parti communiste avait désigné comme représentant .... pour surveiller le scrutin, ce Monsieur Alain G. qui avait été lourdement condamné quelques années auparavant. Une véritable provocation.

Dans les questions délicates de cette période, Christine Branchu pour l'Opposition municipale se focalise sur l'achat de 500 ouvrages " Bourges une affaire de cœur ", écrit par l'ancien conseiller municipal communiste Robert Chaton, et sur " les insertions d'annonces légales dans l'hebdomadaire communiste 18 ", avec de l'Agence Berry Publicité, dont les liens avec la mairie et le Parti Communiste ne sont pas très clairs. Mais la séance du Conseil municipal sur cette question s'achève dans un brouhaha….. et le compte rendu officiel se termine par " …. Inaudible ".


Une affaire qui sera enterrée

Les Conseils municipaux de l'époque ne sont pas de tout repos, et l'opposition monte au créneau sur tous les fronts et tous les sujets. Parmi les éléments les plus pugnaces de l'opposition, figure Christine Branchu. Elle conteste, argumente et se bat, ce qui agace parfois Jacques Rimbault, avant sa maladie, mais ce qui l'amuse assez souvent, répondant avec beaucoup de bon sens et d'humour.

Ainsi, elle " soulève un lièvre " le 18 octobre 1991, en Conseil municipal, avec le vote des subventions à des associations qui sont en fait, des relais pour financer les partis politiques PC et PS. C'est une levée de boucliers, d'autant que le maire propose d'en donner aussi au RPR ! Mme Branchu porte plainte contre la municipalité et gagne !

C'est sur des " affaires " d'une toute autre importance que la justice se penche en juillet 1992. La Nouvelle République titrant " Trafic d'influence : la piste du Cher ", et dans un article, Bruno Bécard évoque de "possibles inculpations de plusieurs élus communistes de la région, dont le maire de Bourges".

Le juge Thierry Jean Pierre ainsi que Renaud Van Ruymbeke travaillent sur des dossiers de fausses factures dans des affaires horriblement complexes, où s'entremêlent la SAGES, URBA, ou encore GIFCO. La presse prend le relais et l'Express évoque des " fausses factures liées au FCB ", la société Heulin est dans le collimateur, elle a construit le stade des Grosses Plantes et assure le chantier de la médiathèque.
Le juge Jean Pierre qui a inculpé plusieurs dirigeants de sociétés ou de bureaux d'études, comme A.B.C.D., proches du Parti Communiste, et travaillant pour des municipalités de gauche, ne poussera pas plus loin ses investigations…… et l'affaire en restera là !

Ces affaires se répercutent sur les relations entre l'opposition et la majorité municipale. Christine Branchu, encore elle, est de tous les combats. En mars 92, elle enfonce le clou :


" Les affaires de la Maison de l'Image, les affaires de fraude, de publicité intempestive, de modification de délibération, du financement abusif des associations du parti socialiste et du parti communiste…. Nous avons voulu à chaque fois montrer que personne ne pouvait être au dessus des règles communes".


Ce type d'intervention, avait pour don de mettre Jacques Rimbault dans une vrai colère, il répond ce jour-là :


" Je ne veux pas qu'on salisse la Ville de Bourges et elle n'est pas à prendre. On n'a pas le droit de jouer avec cette ville….la pratique démocratique, l'activité positive et constructive laissant de côté la politique politicienne aujourd'hui si largement rejetée…".

Parmi les difficultés du moment, et cela va durer encore plusieurs années, se situe l'implantation du Centre Technique de Valorisation des déchets, route des Quatre Vents. En mars 1993, François Deschamps signale qu'il y a toujours des odeurs nauséabondes dans le secteur. Or, ajoute le conseiller municipal d'opposition, "un mois avant l'inauguration, j'avais posé la question au responsable de la société constructive qui m'avait affirmé que le système est aérobie et par conséquent il ne dégagera pas d'odeurs, il n'y a pas d'air" et F. Deschamps comme toujours très perspicace d'ajouter qu'il ne comprend pas qu'aujourd'hui, on ajoute des filtres, plus de 400 m2, aux frais du contribuable. La presse s'empare du sujet… qui intéresse aussi la télévision.
Dans sa réponse Gilbert Camuzat, signale qu'il n'est ni biologiste ni chimiste, mais qu'il faut traiter 40 000 tonnes, et qu'il y a effectivement des odeurs, "les choses s'améliorent certains jours, mais par moment il y a encore quelques "bouffées" qui sont de trop".
Et il termine par ces mots : "l'usine sera réceptionnée lorsque le problème sera réglé"….. ce ne sera pas le cas, et le contribuable continuera à payer !


Visiblement, sur ces affaires politico-financières, Serge Lepeltier à son arrivée aux commandes de la Mairie en 1995 ne voudra pas les ressortir, alors que des éléments figuraient dans les archives. Il a toujours voulu aller dans le futur sans "faire les poubelles", d'autant plus que tous les partis politiques dans ces années-la, qui avaient un peu de pouvoir , par exemple à la Mairie de Paris, utilisaient les mêmes "ficelles". Et à Bourges le Parti communiste faisait comme les autres.... sans se faire prendre.

Un chercheur pourrait prendre en main ce dossier... pour l'histoire et les meurs de cette fin de XX e siècle.

Une partie de ces textes sont issus du livre Histoire de Bourges au XX e siècle chez les éditions Royer. 

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