L'AGRICULTURE A BOURGES ET LE LYCEE
AGRICOLE
L'agriculture à Bourges et dans
sa région représente une richesse importante.
Selon un document édité par
Raymond Boisdé à la veille des élections
de 1973, Bourges est une grande commune agricole avec 3500 hectares
dont 2300 sont occupés par des céréales.
Ainsi les Berruyers produisent en 1970, 33 000 quintaux de blé,
35 000 quintaux d'orge et un peu plus de 3000 quintaux de maïs.
Il y a 63 entreprises à caractère agricole, dont
5 ont une superficie inférieure à 5 hectares et
25 se situent au delà de 50 hectares. Pour poursuivre
sur les statistiques et les chiffres, les "paysans berruyers"
ont une centaine de tracteurs et 32 moissonneuses-batteuses.
L'élevage est plus faible, si l'on n'observe pas de moutons
aux Prés-Fichaux ou dans les jardins de l'Archevêché,
il y a tout de même près de 500 bovins, 150 ovins
et 220 porcins.
Suppléant de Boisdé dans les législatives
à venir en 73, Henri Lichon s'exprimait ainsi sur l'agriculture
d'alors :
"L'agriculture
est sortie de son isolement naturel. La vulgarisation des techniques
nouvelles a engendré un accroissement de sa productivité,
provoqué son intégration dans la société
et par voie de conséquence poussé le monde rural
dans l'économie moderne. Nous vivons actuellement cette
dernière mutation : l'agriculture n'est plus un état
mais une profession".
Concernant les problèmes agricoles,
s'ils ne sont pas très exactement dans la spécialité
de Boisdé, le député-maire reste attentif
à l'évolution de ses "agriculteurs berruyers",
c'est ainsi qu'il se déclare en faveur de l'exploitation
familiale, avec un transfert des terres non rentables à
d'autres utilisations. Ainsi, la crainte de la technocratie des
fonctionnaires européens est une préoccupation
de Raymond Boisdé qui écrit :
"Dans l'immédiat,
nous défendons au sein du gouvernement et à BRUXELLES
les légitimes mesures permettant d'assurer un revenu décent
à l'exploitant. Dans le même temps nous susciterons
la mise en place de contrats de progrès en matière
d'élaboration qualitative, de mise en marche et de promotion".
La décision de construire un
Lycée Agricole remonte au début des années
60, et l'arrêté relatif aux terrains déclarés
d'utilité publique est signé par le Préfet
du Cher, en date du 29 mars 1963.
Au début de l'année 1965,
les premières acquisitions de terrains se font pour construire
à Bourges un Lycée Agricole. Au printemps, l'ensemble
des terrains est disponible dans la zone dite des Gibjoncs, à
Bourges-Nord, au lieu-dit "Les Jacquelines", et les
constructions sont en cours d'adjudication.
Sur le plan financier, M. Boisdé
a obtenu du département qu'il participe pour environ 50%
à l'amortissement des 120 millions de francs, qui étaient
nécessaires à l'achat du terrain que la Ville de
Bourges se devait de mettre à la disposition de l'Etat.
Au début de l'année 1968, l'enseignement se présente
de la manière suivante :
Le lycée agricole de Bourges possède
un cycle court qui conduit à un Brevet d'apprentissage
agricole (B.A.A.), avec une entrée en classe de 4e et
trois années d'études, ou un Brevet d'Etudes professionnelles
agricoles (B.E.P.A.) qui comprend lui, quatre années d'études.
Le cycle long reçoit les élèves en classe
de seconde, et sont orientés vers la préparation
du baccalauréat D', dont la spécialisation comprend
les sciences agricoles et techniques, mais ce cycle permet d'accéder
au Brevet de technicien agricole général ou spécialisé.
Dans un premier temps, l'établissement dispense un enseignement
général équivalent à celui donné
par les autres établissements, en réservant toutefois
une place importante aux sciences biologiques. Dans un second
temps, la formation technique devient très approfondie
avec des spécialisations en production animale ou végétale,
laiterie, horticulture, semences ou économie agricole.
Bulletin municipal officiel de Bourges
1965 BY P11
Le lycée agricole sera
déplacé dans les années 2000, le Conseil Régional étant maître
d'oeuvre et à la place de ce lycée, un quartier
de type éco-quartier sera développé.
Le départ du lycée agricole
sera freiné par des problèmes d'architectes et
de recours, et la rentrée pourrait se faire en septembre
2009 (ou 2010 ?) sur les terres du Sohier sur la commune du Subdray.
sur l'agriculture à Bourges aujourd'hui,
une demande d'aide est nécessaire pour compléter
l'article.
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